Štip
Chtip Штип | ||||
Héraldique |
Drapeau |
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La ville vue depuis la forteresse d'Isar | ||||
Administration | ||||
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Pays | Macédoine du Nord | |||
Région | Est | |||
Municipalité | Chtip | |||
Code postal | 2000 | |||
Démographie | ||||
Population | 43 652 hab. (2002) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 41° 44′ 15″ nord, 22° 11′ 37″ est | |||
Altitude | 250 m |
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Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
Géolocalisation sur la carte : Europe
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Chtip ou Štip (en macédonien Штип, prononcé [ ʃtip] Écouter ; en turc İştip) est une municipalité et une ville de l'est de la Macédoine du Nord. La municipalité comptait 47 796 habitants en 2002 et couvre 583,24 km2. La ville en elle-même comptait alors 43 652 habitants, le reste de la population étant réparti dans les villages alentour.
Chtip concentre des fonctions économiques, culturelles et éducatives importantes et c'est le principal centre de production textile du pays. La ville possède aussi la seule université de l'est du pays, l'Université Gotsé Deltchev.
Géographie
Chtip se trouve dans la région montagneuse de la Platchkovitsa, marquée toutefois par de grandes vallées, comme celles de Lakavitsa et d'Ovtché Polé. Il y a 1 300 mètres de différence entre le point le plus bas et celui le plus haut de la municipalité, située à une moyenne de 250 mètres d'altitude[1]. La municipalité est traversée par deux rivières, la Bregalnitsa, deuxième cours d'eau du pays, et l'Otinya, petite rivière de 3 kilomètres qui se jette dans la précédente dans le centre-ville.
La région est venteuse, Chtip connaît ainsi 270 jours de vent dans l'année, ce qui permet à la municipalité d'avoir un air de bonne qualité et un potentiel éolien. Le climat est continental-modéré avec des influences méditerranéennes[2].
Chtip se trouve à un carrefour routier qui permet d'accéder à de nombreuses autres villes de l'est de la Macédoine du Nord. En effet, elle se trouve à l'endroit où la route venant de Vélès, ville située au centre du pays et sur l'autoroute M1, se divise en deux branches. La première remonte la Bregalnitsa, se dirige vers le nord-est et dessert Kotchani puis Deltchevo et Pehtchevo, tandis que la seconde part vers le sud-est et la ville de Stroumitsa.
La ville possède aussi une gare sur la ligne de Vélès à Kotchani.
Localités de la municipalité
En plus de la ville de Chtip, la municipalité compte 43 localités :
- Baltaliya
- Brest
- Vrsakovo
- Goratchino
- Dobrochani
- Dolani
- Dragoevo
- Edeklertsi
- Yamoulartsi
- Kalapetrovtsi
- Kochevo
- Krivi Dol
- Lakavitsa
- Leskovitsa
- Lipov Dol
- Lyouboten
- Nikoman
- Novo Selo
- Penouch
- Priperovo
- Potchivalo
- Pouhtché
- Sartchievo
- Seltsé
- Skandaltsi
- Sofilari
- Star Karaorman
- Stepantsi
- Souvo Grlo
- Soudiḱ
- Souchevo
- Tanatartsi
- Testemeltsi
- Topliḱ
- Tri Tchechmi
- Hadji-Redjepli
- Hadji-Seydeli
- Hadji-Hamzali
- Tsrechka
- Tchardakliya
- Tchiflik
- Chachavarliya
- Chopour
Histoire
Chtip fut fondée durant l'Antiquité et fut mentionnée pour la première fois au IIIe siècle, elle s'appelle alors « Astibo ». Pendant l'Antiquité tardive ainsi que sous la domination byzantine, la ville continue d'exister, probablement sous le nom de « Stipeon », puis ce sont les Slaves, arrivés pendant le VIIe siècle, qui lui donnent son nom actuel.
Astibo n'était pas construite à l'emplacement de la ville actuelle, mais sur la colline d'Isar, qui domine la confluence de la Bregalnitsa et de l'Otinya. La ville médiévale se trouvait elle aussi sur cette colline et était fortifiée. Des faubourgs s'étendaient aussi autour, particulièrement à l'est[3]. Les Serbes envahissent la région en 1328 et reconstruisent l'enceinte, qui subsiste aujourd'hui dans les ruines de la forteresse d'Isar[4].
Les Ottomans conquièrent Chtip à la fin du XIVe siècle. La forteresse est réservée aux activités militaires et la ville est reconstruite à son emplacement actuel. Chtip connait un âge d'or aux XVIe et XVIIe siècles. L'écrivain et voyageur turc Evliya Çelebi y comptabilise 2 240 maisons, deux hammams, une médersa, sept caravansérails, sept tekke et 24 mosquées. À la fin de la domination turque, en 1912, Chtip compte 20 900 habitants, mais ce chiffre tombe à 11 200 après les Guerres balkaniques, à cause de l'émigration des musulmans[3].
Démographie
Lors du recensement de 2002, la municipalité comptait[5] :
- Macédoniens : 41 670 (87,19 %)
- Roms : 2 195 (4,59 %)
- Valaques : 2 074 (4,34 %)
- Turcs : 1 272 (2,66 %)
- Serbes : 297 (0,62 %)
- Albanais : 12 (0,03 %)
- Bosniaques : 11 (0,02 %)
- Autres : 265 (0,55 %)
La ville seule comptait quant à elle[5] :
- Macédoniens : 38 323
- Roms : 2 184
- Valaques : 1 727
- Turcs : 877
- Serbes : 272
- Albanais : 12
- Bosniaques : 11
- Autres : 246
Administration
Municipalité de Chtip | |||
Héraldique |
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Administration | |||
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Pays | Macédoine du Nord | ||
Maire Mandat |
Ilčo Zahariev (VMRO-DPMNE) 2013-2017 |
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ISO 3166-2 | MK-211 | ||
Démographie | |||
Population | 47 796 hab. (2002) | ||
Densité | 82 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 41° 45′ nord, 22° 12′ est | ||
Superficie | 58 324 ha = 583,24 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
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Liens | |||
Site web | www.stip.gov.mk/ | ||
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La municipalité est administrée par un conseil élu au suffrage universel tous les quatre ans. Ce conseil adopte les plans d'urbanisme, accorde les permis de construire, il planifie le développement économique local, protège l'environnement, prend des initiatives culturelles et supervise l'enseignement primaire. Le conseil compte 23 membres[6]. Le pouvoir exécutif est détenu par le maire, lui aussi élu au suffrage universel. Depuis 2013, le maire de Chtip est Ilčo Zahariev, né en 1960 et membre du VMRO-DPMNE[7].
À la suite des élections locales de 2009, le Conseil de Chtip était composé de la manière suivante[6] :
Parti | Sièges |
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Parti démocratique pour l'Unité nationale macédonienne (VMRO-DPMNE) | 13 |
Union sociale-démocrate de Macédoine (SDSM) | 7 |
VMRO (Parti national) | 2 |
NSDP | 1 |
Économie
L'industrie textile, principale activité de la ville, existe depuis un demi-siècle. Chtip vit également du travail du cuir, destiné à l'exportation européenne, et de l'industrie agro-alimentaire (production d'huile, de vin, de jus de fruit...) qui profite des nombreuses exploitations agricoles voisines, qui utilisent massivement l'irrigation. Un aéroport de marchandises est en projet, il permettrait d'améliorer les exportations[8].
Culture
La vie culturelle de Chtip est animée par le centre culturel Atso Chopov, qui possède une salle de théâtre, et par la maison des jeunes, qui par exemple organise un festival annuel de jazz. la ville possède aussi une bibliothèque et des archives régionales. La ville accueille tous les ans le plus grand festival de musique actuelle macédonien, le MakFest[9].
Le musée de Chtip, fondé en 1950, participe lui aussi activement à la vie culturelle locale et expose des collections d'archéologie et d'ethnologie. Il gère également une galerie d'art contemporain dans le bezisten, un marché couvert ottoman du XVIe ou XVIIe siècle. Il s'occupe aussi de galeries d'icônes exposées dans deux grandes basiliques du XIXe siècle, typiques du renouveau culturel macédonien. Il s'agit de l'église Saint-Nicolas, dans le centre-ville, et l'église de l'Assomption, située à Novo Selo. Elles sont toutes deux dues à l'architecte Andreja Damjanov.
Novo Selo, village situé à la sortie de Chtip, à l'endroit où l'Otinya se jette dans la Bregalnitsa, est également réputé pour son architecture traditionnelle et conserve encore de nombreuses maisons anciennes. Certaines sont aussi visibles dans le centre de Chtip, notamment celle dans laquelle le musée est installé. Le centre-ville contient aussi, en plus du bezisten, quelques monuments caractéristiques des villes ottomanes comme la tour de l'horloge et la mosquée Husameddin Pacha.
Chtip possède trois petites églises médiévales typiques de l'école serbo-byzantine, les églises Saint-Jean-Baptiste, de l'Archange Saint-Michel et du Saint-Esprit. Construite à la même période, la forteresse d'Isar est elle aussi en partie préservée et surplombe la ville du haut de sa colline[9].
Chtip possède deux mémoriaux, l'un dédié aux soldats morts lors de la Seconde Guerre mondiale, l'autre aux Juifs de la ville victimes de la Shoah.
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L'église de l'Archange Saint-Michel, du XIVe siècle.
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Le musée de Chtip.
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Ruines de la forteresse d'Isar.
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Maison traditionnelle à Novo Selo.
Personnalités
- Hüdai Ülker, écrivain né à Chtip en 1951.
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
Références
- (en) Site de la municipalité - Situation géographique
- (en) Site de la municipalité - Environnement
- (en) Machiel Kiel, Studies on the Ottoman architecture of the Balkans, Variorum, (ISBN 9780860782766), p. 155-156
- (mk) « Тврдината Исар », Municipalité de Chtip (consulté le )
- (mk)(en) Recensement de 2002
- (mk) Site de la municipalité - Membres du conseil
- (mk) Site de la municipalité - Maire
- (en) Site de la municipalité - Informations économiques
- (mk) Site de la municipalité - Culture