Bourmont (Haute-Marne)
Bourmont | |||||
Vue du village | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Chaumont | ||||
Intercommunalité | CC de Bourmont, Breuvannes, Saint-Blin | ||||
Maire Mandat |
Jonathan Haselvander 2014-2020 (10 ans, 1 mois et 14 jours) |
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Code postal | 52150 | ||||
Code commune | 52064 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
493 hab. (2014) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 11′ 40″ nord, 5° 35′ 24″ est | ||||
Superficie | 16,07 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Bourmont | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
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Bourmont est une commune française, située dans le département de la Haute-Marne en région Champagne-Ardenne. Bourmont est situé à 40 km à l'Est de Chaumont ; préfecture de la Haute-Marne. Bourmont est un village perché, anciennement fortifié.
Géographie
Histoire
Bourmont appartient successivement dès le XIIe siècle au comte de Champagne puis au XIIIe siècle, au comte et duc de Bar et enfin au duc de Lorraine en 1431. En 1301, la sénéchaussée de Bourmont est reconnue au traité de Bruges. Une quarantaine de villages des environs dépendaient de cette sénéchaussée.
En 1353 est créé le bailliage du Bassigny dont Bourmont devient le chef-lieu. La ville prend alors toute son importance : les plaideurs y viennent, des foires s'y tiennent. En 1477, Charles le Téméraire détruit la ville en partie. Les fortifications seront relevées pour être démolies en 1671 sur ordre du maréchal de Créqui, vainqueur de la Lorraine. Une très belle vue de Bourmont est conservée à la Bibliothèque nationale de France montrant l'enceinte encore partiellement en élévation[1].
Les Guerres de religion ont aussi des répercussions dans la sénéchaussée de Bourmont qui est traversée par les Allemands venus au secours des protestants français. La politique d'agrandissement du territoire royal, menée par Richelieu pour Louis XIII sera néfaste pour la cité. En 1645, Bourmont s'est vidée de ses habitants, il faudra attendre le XVIIIe pour voir la ville se repeupler. On compte alors 160 feux et deux congrégations religieuses.
En 1766, à la mort de Stanislas, dernier duc de Lorraine, Bourmont devient une cité française.
Pendant la Révolution, Bourmont est chef-lieu du district de Bourmont de 1790 à 1795. Prévus dans chaque commune par la loi du 21 mars 1793, le comité de surveillance local est élu fin mai ; la loi du 17 septembre précise son organisation. Ses pouvoirs sont renforcés par la loi du 14 frimaire An II, qui lui attribue la surveillance de l’application des lois en concurrence avec les municipalités. Il se borne toutefois comme la plupart des comités communaux à surveiller les étrangers et désarmer les suspects[2].
La 2d US Infantry Division a été créée le à Bourmont. C'est une des divisions d'infanterie de l'armée de terre des États-Unis d'Amérique les plus connues. L'unité est symbolisée par une tête d'Indien (Indianhead), et sa devise est « second to none » (second de personne).
- La bataille de Bourmont a eu lieu les 18, 19 et 20 juin 1940, trois jours durant lesquels les tirailleurs sénégalais du 14e régiment de tirailleurs sénégalais résistèrent aux Allemands de la 86e division d'infanterie allemande. À la suite de ces combats, les soldats allemands assassinèrent au moins une trentaine de tirailleurs prisonniers, certains à coups de crosse de fusil[3].
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 493 habitants, en diminution de −6,63 % par rapport à 2009 (Haute-Marne : −2,51 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
Lieux et monuments
Voir la galerie sur commons : commons:Category:Bourmont (Haute-Marne)
- Maison Renaissance des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (dite « Maison du Bailly »)[8].
- Promenade du Côna (Monument Historique) : allée de tilleuls plantés vers 1760, calvaire érigé en 1759. Vierge commémorant un duel.
- Église Saint-Joseph avec le portail de l’ancienne église du XIIe siècle sous le chœur de l’édifice actuel.
- Couvent des Annonciades et des Trinitaires.
- Jardin des Roches : promenade dans un parc pittoresque, au pied d’une falaise équipée pour l’escalade et embellie de ruines qui datent de la fin du XVIIIe siècle.
Familles nobles ou notables ( XVIe au XXIe siècle)
- Famille Landrian (de)
- Famille Bourgogne (de)
- Famille Baudel (de) Baudel de Vaudecourt est cité comme compagnon de chasse du Mis Capisuchi de Bologne ( Thivet Ecot la Combe ) in Œuvres de Foudras
- Familles Pelgrin, Dinet, Planson, anciens propriétaires de la Maison Renaissance
- Familles Baudouin, Maure,
Personnalités liées à la commune
Naissance à Bourmont (Haute-Marne)
- Nicolas-Médard Audinot (1732-1801) né à Bourmont, comédien, musicien, fondateur du théâtre de l'Ambigu-Comique. A fait l'objet en juin 2013 d'une publication : Les tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l'Ambigu-Comique
- Louis François Claude Pellegrin.
Fils de louis Pelgrin, avocat du Bassigny à Bourmont, issu d'une famille originaire de Vouthon-Haut (Meuse), (né "Pelgrin"), baptisé le à Bourmont, prêtre curé de Sommerécourt (1766), fut élu député suppléant du Clergé et pour le Bailliage de Bar-le-Duc, et a remplacé Collinet, le député titulaire élu et démissionnaire aussitôt élu, à l'Assemblée Constituante, prêtre condamné et déporté, puis revenu et vivant clandestinement dans sa famille à Nancy, puis curé de Bourmont 1803-1811 ; il y décède le [9],[10]
- Jean Gabriel Pierre Pellegrin
Frère du précédent, fils de Louis Pelgrin (né "Pelgrin"), baptisé le à Bourmont, y décédé le , il bénéficia des charges de son père et en obtint d'autres par ailleurs, très importantes, ensuite pendant la période révolutionnaire : il fut président du tribunal civil du département de Chaumont, puis juge au tribunal criminel d'Aix-la-Chapelle département français de la Roër, puis conseiller de Liège département français de l'Ourthe sous l'Empire, (ces deux villes ci-avant nommées appartiennent actuellement, la première à l'Allemagne et la seconde à la Belgique)[11],[12].
- Louis Pelgrin
Père des précédents, fils de Joseph Pelgrin de Vouthon-Haut (meuse), Avocat à Bourmont, né à Vouthon vers 1700, bachelier à Paris puis licencié en droits de l'université de Pont-à-Mousson, reçu avocat, il fut avocat au bailliage du Bassigny à Bourmont, il fut juge gruyer et procureur fiscal dans plusieurs charges des environs de Bourmont[13].
- Le baron de Séraucourt
Georges-Joseph Le Roy, chevalier de Saint Louis, dit Baron de Séraucourt, lieutenant des Maréchaux de France à Fismes, né vers 1713, fils de Georges François Leroy, chevalier, baron de Sérocourt (88), demeurant en 1789 à Bourmont, marié une première fois avant 1763 à Aizy-Jouy avec Marie Claude Florentine de Hanon de la Mivoie dame d'Aizy, fille unique de Pierre François Hyacinthe de Hanon, seigneur de la Mivoie à Aizy, chevalier de Saint Louis, remarié le 21 avril 1789 à Sommerécourt avec Dame Marguerite Lorette Pelgrin, mort à Bourmont à 77 ans ; il n'avait de son premier mariage qu'une fille Thérèse Charlotte, mariée au baron de Poilly, ne descendait pas comme beaucoup l'ont pensé de la famille de Sérocourt, alias du Val de Sérocourt, de Romain-sur-Meuse dans la Haute-Marne mais de la famille baronnale Leroy de Serocourt, de Serocourt[14]. - Georges André-Fribourg, parlementaire sous la Troisième République.
- Edmond Haraucourt, écrivain et journaliste, né à Bourmont le .
- Louis Bruntz, docteur ès sciences, directeur de l'École supérieure de pharmacie et doyen de la Faculté de Nancy, né à Bourmont en 1877.
- Ernest Flammarion (1846-1936), éditeur et fondateur du groupe Flammarion en 1876.
- Albin Michel (1873-1943), éditeur et fondateur des Éditions Albin Michel en 1900.
Voir aussi
Bibliographie
- Alcide Marot, Bourmont et ses environs (ISBN 2-7428-0049-2)
- Nicole Villa-Sebline, La sénéchaussée de La Mothe et Bourmont des origines à 1645, Edition Dominique Guéniot, (ISBN 2-87825-248-9)
- Sandrine Fuselier et Jacques Philippot, Bourmont Haute-Marne, Edition Dominique Guéniot, (ISBN 2-87825-231-4)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- BnF, collection Lorraine n°499, f° 123
- Jacques Bernet, « Les fonds des comités de surveillance en 1793-an III », Rives nord-méditerranéennes [En ligne], 18 | 2004, mis en ligne le 12 décembre 2006. p. 2 et 7
- Scheck, R. (2007). Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier. p.52.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Voir dans Généalogie Lorraine de l'année 2004, N° 133 page 28, le 3e paragraphe, concerne cette Maison avec les armes de ses premiers propriétaires, figurant toujours actuellement dessous une gargouille. Ce paragraphe fait partie de la généalogie des familles DE BERNAY/ LE HONGRE, écrit en 2004 par Arnaud VAUTHIER, avocat à Metz, qui est donc de fait le 1er découvreur de notre époque du 1er propriétaire de cette maison au XVIe siècle, Bertrand LE HONGRE, fils de Nicolas LE HONGRE et de Jeanne DE BERNAY. Depuis 2001 cette Maison Renaissance appartient à la Communauté de Communes du BOURMONTAIS.
- extrait d'un article sous forme de notice du Général Alain Petiot dans Généalogie Lorraine N° 99 de mars 1996 "La famille Pelgrin, des Vouthons" page 11, photo page 12 Nota : pour l'origine pour la famille Pelgrin des Vouthons (Meuse), lire sur le site de la Bibliothèque Nationale de France "GALLICA" dans Mémoire de la société des lettres, sciences et Arts de Bar-le-Duc 1890 (2e série tome 8 à partir de la page 221) de Monsieur H. Labourasse "Vouthon-Haut et ses Seigneurs"
- Pellegrin, Louis-François. L'Imitation de la Sainte Vierge, par M. Pellegrin,... - Heures chrétiennes, contenant les prières du matin, celles du soir... l'ordinaire de la messe... vêpres et complies... [Publié par son frère Jean-Gabriel-Pierre Pellegrin]. - (Aix-la-Chapelle,) : impr. de J. Muller, (1811). 2 part. en 1 vol. in-8 ̊ , 332-80 p., fig.
- Pellegrin de Bourmont, (Jean-Gabriel-Pierre) - Opuscules... dont sera fait hommage à Bonaparte le Grand, Premier Consul de la République française et Président de la République italienne, lors de son entrée, prochainement espérée, en la ville d'Aix-la-Chapelle. - Aix-la-Chapelle, Imprimerie de J.-G. Beaufort, s.d. [vers 1803]. 8°, 20 p. Recueil de maximes à la gloire de Napoléon, composées à l'occasion de sa visite à Aix-la-Chapelle, également à la gloire de Madame Bonaparte.
- extraits d'articles sous formes de notices du Général Alain Petiot, dans : Généalogie Lorraine N° 99 de Mars 1996 généalogie "la famille Pelgrin, des Vouthons, en page 12 et 13, et généalogie lorraine N° 94 décembre 1994 page 15, "La famille Charpentier, de Ligny en Barrois" à la rubrique "Claire Elisabeth" (à partir de 18ème ligne jusqu'en bas de la page.
- voir notice du Général Alain Petiot déjà mentionnée ci-dessus Généalogie Lorraine Mars 1996 N° 99 page 10
- Le Général Alain Petiot,dans Généalogie Lorraine N° 99 de mars 1996 page 8 en haut.