Berbiguières

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Berbiguières
Berbiguières
Le village de Berbiguières.
Blason de Berbiguières
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède
Maire
Mandat
José Chassériaud
2014-2020
Code postal 24220
Code commune 24036
Démographie
Population
municipale
175 hab. (2014)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 08″ nord, 1° 02′ 36″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 250 m
Superficie 5,35 km2
Élections
Départementales Saint-Cyprien
Localisation
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Berbiguières

Berbiguières est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Aquitaine. Autrefois nommée Berbière sur la carte de Cassini.

Géographie

La commune est implantée dans le Périgord noir sur les rives de la Dordogne.

Communes limitrophes

Toponymie

En occitan, la commune porte le nom de Berbiguièras[1].

Histoire

Histoire de Berbiguières[2]

Du XIIe siècle à 1574 - la période Cladech, Castelnaud, Caumont.

Au début du XIIe siècle, avant 1125, le « château » de Berbiguières, poste de défense avancé de Castelnaud, appartient à la famille de Cladech. C’est encore sans doute une simple tour de bois, mais elle est, dans les écrits, qualifiée de vetus castrum, ce qui témoigne de son ancienneté, tandis que « Castelnaud » serait le « château neuf ». L'Aquitaine appartient encore à la France. Pas pour longtemps car en 1152, Aliénor, répudiée par le roi Louis VII à qui elle n’a pas donné de fils, épousera Henri II Plantagenêt, futur roi d’Angleterre. Le Périgord fera partie de la dot : c’est le début d’une guerre de Cent Ans qui durera en réalité trois siècles.

En ce temps, trois familles – les Cladech, les Veyrines et les Fréjac – se regroupent pour fortifier Castelnaud, afin de renforcer le contrepoids qu’il oppose à son rival Beynac, sur l’autre berge de la Dordogne. Désormais, leurs descendants seront seigneurs de Castelnaud. L’aîné en portera le nom, tandis que, pendant des siècles, la coutume voudra que le cadet des Castelnaud devienne seigneur de Berbiguières. À la même époque, Berbiguières remplace sa tour en bois par un donjon de pierre car la période est troublée.

En 1214, sous le règne de Philippe Auguste, Simon de Montfort mène en Périgord une croisade contre les Albigeois et s’attaque aux « 4 Arches de Satan » : les châteaux de Domme et de Montfort sont rasés, les tours et les murailles de Beynac sont démantelées. Une garnison est installée à Castelnaud de Berbiguières, dont les seigneurs sont soupçonnés de sympathie cathare. En 1259, le traité de Paris partage le Périgord et le Quercy entre les rois de France (Saint-Louis) et d’Angleterre (Henri III). Les bastides sont alors fortifiées ou construites pour consolider les positions des deux partis.

Les Seigneurs se succèdent quand, en 1328, Castelnaud tombe « de lance en quenouille » : c’est-à-dire que le dernier descendant des Castelnaud......est une descendante, Magne de Castelnaud. Il faut la marier au plus vite ! Elle a tout de même 40 ans quand, en 1368, sous le règne de Charles V, elle épouse Nompar Ier de Caumont, seigneur agenais de Caumont, qui devient ainsi Seigneur de Castelnaud, de Berbiguières et de ses six paroisses. On est en pleine guerre de Cent Ans. Alors que les Castelnaud ont toujours rendu hommage aux comtes de Périgord, donc au Roi de France, Nompar, lui, « tient pour l’anglois ».

Le Prince Noir, fils aîné du Roi d’Angleterre Édouard III et vainqueur de la bataille de Poitiers, gouverne l’Aquitaine et surveille ses intérêts : il a fait recenser la population du Périgord pour établir un « fouage », c’est-à-dire un impôt par feu, l’équivalent de nos foyers fiscaux. On sait ainsi qu’en 1365, Berbiguières comptait environ 310 habitants, ceux qui avaient survécu à la Grande Peste de 1348. Nompar Ier meurt vers 1400, laissant un fils, Guillaume-Raymond de Caumont, et une veuve. Pas pour longtemps car, en 1402, sous le règne de Charles VI, Magne, jeune veuve de 74 ans, est obligée d’épouser Pons de Beynac, pour mettre fin aux querelles unissant les deux châteaux (pour un temps seulement : ces mariages « de raison » ont été imposés à dix reprises, sans grand bénéfice pour la paix, semble-t-il. De ce remariage, elle n’a probablement pas eu d’enfant.

Guillaume-Raymond, fils de Nompar Ier de Caumont et de Magne de Castelnaud a épousé Jeanne de Cardaillac. De leur union naît un fils aîné, Nompar II, qui sera donc seigneur de Castelnaud, et continuera d’être du parti anglais ; puis, en 1417, Brandelys de Caumont voit le jour. Cadet des Caumont-Castelnaud, il deviendra seigneur de Berbiguières, comme le veut la tradition. À la différence de son frère ainé, Brandelys fait sa soumission au Roi de France Charles VII, juste à temps, car la fin de la guerre de Cent Ans est proche. Il faut dire aussi que Brandelys est amoureux de Marguerite de Bretagne, venue en Périgord avec sa jeune sœur Waudru, dans les bagages de son oncle le Prince Jean de Bretagne, Comte de Penthièvre, devenu tout récemment, en 1434, comte de Périgord, et envoyé par Charles VII pour « bouter l’Anglois hors de France ».

L’amour donne des forces et des ailes : Berbiguières est libéré le 17 octobre 1442, Castelnaud est démantelé en 1444 et, le 22 janvier de la même année, Brandelys épouse Marguerite de Bretagne, qui lui donnera deux fils : François, qui construira plus tard le château des Mirandes pour sa femme Claude de Cardaillac, puis Charles. Dans la foulée, la petite Waudru est mariée à l'âge de 12 ans au baron de Fumel.

Au XIVe siècle, le château s’est étoffé : on a construit le corps de logis qui prolonge le donjon en direction du nord, percé de sa fenêtre géminée caractéristique, et le château est habité. Les travaux vont se poursuivre au XVe siècle, après la guerre de Cent Ans : avec la dot de Marguerite, Brandelys reconstruit Castelnaud, dont il a hérité, et embellit Berbiguières, en bâtissant la partie ouest du bâtiment central du château. Ces travaux seront poursuivis par son fils Charles. La guerre de Cent Ans, les bandes de brigands, les famines et les pestes ont fait dans la population d’énormes ravages : entre 1400 et 1500, 94 % des patronymes paysans ont disparu. Pour repeupler la campagne, Brandelys fait venir des familles de colons d’Auvergne et du Limousin.

Brandelys, après avoir beaucoup œuvré pour Castelnaud et Berbiguières, décède en 1464 ou 1465, sous le règne de Louis XI. Il est inhumé à Belvès, comme tous les Caumont. Marguerite quitte ce monde 20 ans plus tard, en 1487 : elle est enterrée sous le maître autel de l’église primitive de Berbiguières, aujourd’hui enfouie sous les terrasses du château, nul ne sait exactement où. La chapelle Notre-Dame, dont la paroi latérale est encore visible, car incluse dans les murailles du château, le long du « Cami del Calhau » (aujourd’hui le « Chemin des Remparts ») n’est assurément pas l’église primitive : mesurant seulement 12 m de long, elle est beaucoup trop petite pour avoir accueilli les paroissiens de Berbiguières, si on la compare à l’église de Marnac (25 m) qui comptait à cette époque moins d’habitants (environ 200 en 1365) que Berbiguières (autour de 310 barbicariens).

Après la guerre de Cent Ans, Berbiguières connaît plusieurs décennies de paix, au cours de laquelle les descendants de Brandelys se sont succédé comme seigneurs de Berbiguières. C’est Françoise de Caumont, dame de Berbiguières, qui hérite de la seigneurie en 1570. Elle épouse, en 1574, François de Coustin de Bourzolles, seigneur quercynois, protestant convaincu et futur conseiller du roi Henri IV. Ainsi s’achève la période « Cladech-Castelnaud-Caumont », qui aura duré environ 600 ans et commence, pour 150 ans, la période « Bourzolles ».

De 1574 à 1723 - l’ère des Bourzolles.

Devenu seigneur de Berbiguières par son mariage avec Françoise de Caumont-Castelnaud, François de Coustin de Bourzolles, « le Grand Bourzolles », est un puissant féodal, à qui l’on donne du « Monseigneur ». Capitaine de 100 hommes d’armes, il sera conseiller-secrétaire du roi Henri IV. Comme beaucoup de nobles périgourdins, il est protestant, tandis que le reste de la population est catholique à plus de 90 %. La promulgation de l’Édit de Nantes par Henri IV, en 1598, instaure d’ailleurs une période de paix, dans laquelle les fidèles des deux religions jouissent des mêmes droits.

François et Françoise ont un fils, qu'ils prénomment également François. Puis, Françoise décède, et le Grand Bourzolles épouse Louise de Vienne, double veuve de deux seigneurs allemands. Louise lui apporte une dot considérable grâce à laquelle il réalise, de 1608 à 1613, d’immenses travaux qui donnent au château sa forme définitive : le pavillon Est est construit, puis relié au corps central par le porche voûté, orné de quatre colonnes doriques et muni de niches permettant de monter commodément à cheval. Le plan du château est inspiré de celui de Saussignac, qui appartient au Duc de Caumont-Lauzun, son cousin. L’ensemble est de style Henri IV, avec un toit à double pente, « à la Mansart », couvert en lauzes. Une nouvelle cave est aménagée et pourvue de barriques neuves, car la vigne est en plein essor. Ces travaux sont réalisés par Henri Boyssou, de l’école saintongeaise ; ce maçon a, par la suite, reconstruit l’église de Domme, dans le même style.

Louise de Vienne décède vers 1601, tandis que François attendra 1615 pour la rejoindre. Cette même année, François de Bourzolles de Caumont, fils du premier mariage, épouse Gabrielle d’Orléans. Acte incompréhensible en plein Édit de Nantes, il détruit, avec l’aide du seigneur de Bétou, un beau soir de 1623, l’église paroissiale de Berbiguières, maintenant enfouie sous les terrasses. Il aménage au château un temple protestant et un cimetière RPR, tandis que les infortunés catholiques doivent entendre la messe dans la petite chapelle Notre-Dame, rue del Cailhau.

Ses petits-enfants, Jean et Jeanne de Bourzolles, devront, 100 ans plus tard, payer la casse. Jean est devenu seigneur de Berbiguières en 1682, soit trois ans avant la révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV. En raison des exactions de son grand-père, il est condamné en 1695 à verser 5 000 livres qu'il ne paye pas.

En 1715 sa sœur, Jeanne de Coustin de Bourzolles, Demoiselle de Berbiguières, est sommée de se convertir : elle refuse, meurt, et son corps n’a jamais été retrouvé. Elle est donc jugée post mortem : le jugement stipule que la moitié de ses biens soit saisie et « que sa mémoire soit à jamais effacée ». C’est pourquoi l’une des ruelles du village porte désormais son nom. Pour couronner le tout, dans la nuit du 2 au 3 avril 1717, le feu prend au château, dont la destruction est presque totale : des lauzes sont projetées des toits, et l’on déplore deux morts. Le seigneur doit se réfugier dans le peuple : comble d’ironie, lui, protestant, il est recueilli par le curé catholique. Ces événements sonnent, après 800 ans, le glas de la seigneurie et marquent la fin de l’ère des Bourzolles : en 1723, le château et le domaine sont saisis, la seigneurie de Berbiguières éclate. Criblé de dettes, Jean de Bourzolles meurt en 1728.

De 1723 à nos jours - les temps modernes.

De la fin de la Seigneurie, en 1723, à nos jours, le château et le domaine de Berbiguières passent de mains en mains, sans rester très longtemps au même propriétaire : le temps des longues dynasties est terminé, et bientôt, les changements vont être rapides et profonds, au plan local comme au plan national. C’est d’abord à un certain Jean de Sauret, receveur à Sarlat, que reviennent les biens saisis à Jean de Bourzolles : pas pour longtemps, car il est saisi à son tour. En 1731 Arnaud Souc de Plancher, bourgeois de Périgueux, rachète le château et le domaine pour 120 000 livres. Pendant 50 ans, la famille Souc de Plancher va réaliser des travaux considérables, tant au château qu’au village.

Le château avait été partiellement détruit par un incendie dans la nuit du 2 au 3 avril 1717 et Jean et Jeanne de Bourzolles, protestants ruinés, n’avaient certainement pas eu les moyens de le réparer. Or le château a été revendu « en fort bon état, composé de bâtiments neufs ou réparés à neuf » en 1792. C’est donc Souc de Plancher qui a réalisé la remise en état, notamment celle de la charpente et de la couverture, donnant à la toiture son aspect actuel. En même temps, la nouvelle église (l’église actuelle) est construite, de 1732 à 1736, par Pierre Mandral, dit « Francoeur », grâce à la contribution financière des syndics fabriciens, chargés des affaires de la paroisse, grâce aussi à l’argent saisi à Jean de Bourzolles. Elle est consacrée le 17 avril 1738.

En 1741, Annet, fils d’Arnaud, qui succèdera à son père en 1745, achète pour 200 livres l’emplacement de l’église primitive, détruite en 1623 par François de Bourzolles : cette somme servira à réparer une cloche de la nouvelle église et en acheter une deuxième. Il récupère ainsi les matériaux de l’ancienne église : c’est de cette époque que datent la construction de la terrasse du château la plus basse, des remparts actuels bordant la rue « del Calhau », et l’ensevelissement de toutes les maisons situées entre les remparts actuels et la muraille originelle. Il est, aujourd’hui, très intéressant d’observer, en parcourant le Chemin des Remparts, l’extraordinaire variété des matériaux constituant la muraille, qui sont les vestiges de bâtiments détruits et réutilisés, ainsi que les nombreuses façades (dont celle de l’ancienne chapelle Notre-Dame), portes et fenêtres incluses maintenant dans le rempart.

Annet est un bourgeois pieux et généreux : il lègue 4 000 livres pour aménager, dans les prisons de Périgueux, une séparation entre les hommes et les femmes, 4 000 livres à l’hôpital de Périgueux, et 1 200 livres pour faire faire des missions à Berbiguières et Marnac après sa mort (survenue en 1764, sans postérité). Les missions auront lieu en 1767 et 1772. C’est son frère, François-Jean-Baptiste, qui lui succède, et qui continue les legs : en 1778 il donne une maison à usage de presbytère, sur le chemin d’Allas, qui comprend deux chambres, caves, écurie, greniers, basse-cour et petit jardin (c’est la mairie actuelle). Il donne 340 livres pour la faire réparer. La même année, il donne 400 livres pour faire travailler les pauvres à restaurer la fontaine Saint-Denis et construire un lavoir neuf.

En 1782 Jean-Joseph Souc de la Garélie succède à son cousin François-Jean-Baptiste. Habitant Paris, il se désintéresse totalement de Berbiguières et cherche à s’en débarrasser au plus vite, ce qui sera fait en 1792, après la Révolution. En effet, durant les années qui suivent la Révolution de 1789, de nombreux châteaux et domaines, abandonnés par les nobles ou saisis, sont à vendre comme biens nationaux.

Arthur-Luc, marquis de Chevigné est le descendant d’une vieille famille établie en Bretagne depuis 1130. Il a épousé, en 1775, Élisabeth Leprestre de Neubourg : la cérémonie s’est déroulée au château de Versailles, en présence du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette. De cette union naîtront quatre filles (Agathe, Aimée-Pétronille, Hortense et Ozithe) et, en 1796 un fils : Arthur.

N'ayant pas émigré, Arthur-Luc est séduit par l’affiche très flatteuse vantant les qualités du « Superbe Domaine de Berbignières » (sic), consistant en « un vaste et magnifique Château en fort bon état, avec écurie voûtée d’un seul rang pour cinquante chevaux, terrasses, jardins, enclos, réservoir, pièces d’eau etc. Une maison de régisseur dans le bourg, une métairie dans le bourg, une petite maison de maître, une métairie de 220 quartonnées de terre, deux moulins avec port sur une rivière navigable, plus de 800 quartonnées de terre dans une plaine extrêmement fertile, des vignes considérables rapportant au moins 3 000 livres par an (les vins de Berbignières sont réputés les meilleurs de ceux connus sous le nom de vins de Dôme), bois considérables et très belle chasse. Tous les bâtiments sont neufs ou réparés à neuf. Les denrées peuvent être embarquées pour Bordeaux, Libourne, la Hollande etc. sur les bateaux appartenant au propriétaire. Le revenu global du Domaine est d’environ 20 000 livres, et peut être doublé en 8 ou 10 ans ».

Comment résister à une offre aussi alléchante ? Le domaine est estimé à plus de 500 000 livres. Arthur-Luc vend le château qu’il possède en Vendée et, sans même l’avoir vu, achète Berbiguières à Souc de la Garélie. C’est en prenant possession de son nouveau domaine qu’Arthur-Luc comprend que les biens sont loin d’avoir la valeur affichée, ni les terres de rendre ce que prétendait Souc de la Garélie. Criblé de dettes, presque ruiné, Arthur-Luc vivote : il exerce, aux alentours, des talents de guérisseur, parfois avec succès, mais sans se faire payer ; il entreprend des études de médecine et s’absente fréquemment de Berbiguières, dont il est pourtant le maire de 1812 jusqu’à sa mort. Il vend des métairies pour payer ses dettes et, à partir de 1818, loue les terres à Pierre Prat de Coustin-Bourzolles, qui vit à Mirabel. Il meurt en 1820, et sa femme Élisabeth en 1822, laissant à leurs enfants une demeure presque vide.

Ce n’est pas le fils Arthur qui reprend le domaine, mais Pierre Prat de Coustin-Bourzolles, devenu son beau-frère par son mariage avec Aimée-Pétronille en 1823. Pierre Prat succède au marquis de Chevigné également comme maire, de 1824 à 1837. Arthur vit à Paris et donne, par lettre, ses instructions à son beau-frère pour des travaux au château, l’aménagement du domaine et, en 1828, un vaste projet de plantation de vignes nouvelles au Cazal. En 1830, il épouse Louise de Saisseval, dont il aura deux filles et un fils, Louis-Marie François-Xavier.

En 1840 la route départementale D50 est en construction. Arthur intervient auprès des autorités pour en faire modifier le tracé, à ses frais : la route passera au pied de l’allée du château et non, comme prévu, dans le bourg. C’est à cette occasion que fut découvert, entre la carrière et le Picou, dans une parcelle de vigne au lieu-dit « Le Colombier », un colombarium du IIe ou IIIe siècle. Arthur meurt en 1879. Le domaine comprend encore de nombreuses métairies : le Cazal, le Guel, Farjanel, le Jardin, la Borie Basse, Caudefond, les Bornhes, et un droit de passage au Garrit.

Le 24 juin 1944, de violents combats avaient opposé les Forces françaises de l'intérieur (FFI) de la région de Saint-Cyprien et la division SS Bode autour du pont du Garrit ; la Résistance avait fini par dynamiter l'ouvrage pour freiner l'avancée des troupes allemandes.

Politique et administration

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Monique Kermarrec    
mars 2008[3] (réélu en mars 2014) En cours José Chassériaud SE[4] puis PS[5] Professeur des écoles

Démographie

En 2014, Berbiguières comptait 175 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2005, 2010, 2015, etc. pour Berbiguières[6]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
486397406392397420438452416
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
411385384359368338314291266
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
300281260251237203196215178
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
182159160173181177181173175
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Château de Berbiguières, XIIe et XVe siècles, classé.
  • Église Saint-Denys, édifice entièrement rebâti en 1745 par le seigneur de l'endroit, en expiation — dit-on — de l'incendie de l'église par ses ancêtres, lors des guerres de religion. Restauration générale en 1806. Un mur de l'ancienne église, au pied du château, est encore visible, avec une baie et une porte aveugle, du XIIIe siècle .
  • Pont du Garrit de style Eiffel, symbolique du patrimoine industriel du XIXe siècle, a été construit entre 1892 et 1894, par les ateliers Hachette et Driout, une des plus grandes fonderies européennes. À l'époque, il permettait de relier l'activité industrielle de cimenterie ainsi que la production de tabac au village de Saint-Cyprien, situé sur la rive opposée. En juin 1944, les Allemands voulaient utiliser le pont pour remonter vers la Normandie. Les résistants voulaient gêner ce repli. Une stèle à leur mémoire a été inaugurée à l'issue de la reconstitution en 2014. Ce pont en métal est un symbole du combat de maquisards dans la région.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Berbiguières Blason
Écartelé: aux 1) et 4) d'argent au lion de sable, couronné, lampassé et armé de gueules, aux 2) et 3) d'azur à trois léopards d'or, couronnés, lampassés et armés de gueules, rangés en pal[9].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Associations culturelles

L'association du Pont du Garrit se mobilise pour préserver, réhabiliter et animer le patrimoine du Pont du Garrit, qui traverse la Dordogne, entre les communes de Berbiguières et de Saint-Cyprien, ainsi que son environnement. Elle est aidée par Georges Pernoud ou Francis Cabrel[réf. nécessaire].

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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Notes et références

Notes

Références

  1. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 6 février 2014.
  2. D'après les ouvrages de L.F. GIBERT, G. de la NAUVE et documents personnels. Compilation de Sylvie Chassériaud et Christian de Roton.
  3. Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 13 août 2014.
  4. Voici vos 557 maires, supplément à Sud Ouest édition Dordogne du 3 avril 2008, p. 21.
  5. http://www.ps24.org/Les-elu-e-s-socialistes-en-Dordogne_a6.html ,
  6. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le )
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  9. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=1515