Auguste Ferron de La Ferronnays
Naissance | |
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Décès |
(à 64 ans) Rome |
Nationalité |
Française |
Activités |
Diplomate, homme politique, militaire |
Famille | |
Père |
Emmanuel Henri Eugène de La Ferronnays |
Mère |
Marie Anne Perrine Adélaïde Fournier de Bellevue |
Conjoint |
Albertine Louise Marie Charlotte du Bouchet de Sourches de Montsoreau |
Enfants |
Charles Ferron de La Ferronnays Pauline de La Ferronnays Albert Marie Ferron de La Ferronnays (d) Eugénie de La Ferronnays (d) Fernand de La Ferronnays (d) Théobald Burnell |
Propriétaire de | |
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Parti politique | |
Arme | |
Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit Ordre de Saint-André Ordre de Sainte-Anne Ordre de Saint-Alexandre Nevski Ordre de Saint-Ferdinand et du mérite Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre de la Toison d'or Chevalier de l'ordre de Saint-Michel Ordre de la Couronne de Wurtemberg |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 7 YD 1089)[1] |
Pierre-Louis-Auguste[2] Ferron, comte de La Ferronnays, né le à Saint-Malo et mort le à Rome, est un général, diplomate et homme politique français, ministre français des Affaires étrangères du au .
Biographie
Pierre-Louis-Auguste Ferron de La Ferronnays est le fils du comte Emmanuel Henri Eugène de La Ferronnays, maréchal de camp, et de Marie Anne Perrine Adélaïde Fournier de Bellevue, et le neveu de Jules-Basile Ferron de La Ferronnays. Né à Saint-Malo, quelques années après Chateaubriand, il avait comme lui participé à la campagne de l'armée des émigrés (Armée de Condé) en 1792, puis avait émigré en Angleterre où il entra au service du duc de Berry, comme officier d'ordonnance puis aide de camp. Il passa ensuite au service de la Suède, avant de revenir à Londres auprès du duc de Berry, avec lequel il débarqua à Cherbourg en 1814.
À la Restauration, il est nommé maréchal de camp en 1814, puis pair de France par ordonnance du . Il occupe plusieurs ambassades dont celle du Danemark (1817) puis celle de Saint-Pétersbourg (1819), avant de devenir ministre des Affaires étrangères dans le ministère Martignac le . Il prend une attitude ferme en faveur de l'indépendance de la Grèce en soutenant l'expédition de Morée[3], mais il doit résigner son poste le en faveur du duc de Montmorency, à la suite d'une attaque d'angine de poitrine.
Durant ces mêmes années, il entretient une correspondance amicale avec Chateaubriand, que ce dernier évoque brièvement dans ses Mémoires d'outre-tombe.
Il est promu lieutenant-général en 1828 et nommé ambassadeur à Rome en .
Il refuse de prêter serment à Louis-Philippe et se démet de ses fonctions. Il s'offre comme otage à la duchesse de Berry, enfermée à Blaye.
Vie familiale
Marié le à Klagenfurt à Albertine Louise Marie Charlotte du Bouchet de Sourches de Montsoreau (° - Marly-la-Ville † - Baden-Baden), fille de Yves Marie de Bouchet de Sourches, chevalier, comte de Montsoreau, colonel en second du régiment royal des Cravattes et de Marie Charlotte Françoise Lallemant de Nantouillet, petite-fille, du côté paternel, de Louis II du Bouchet de Sourches et, du côté maternel, de Marie Charles François Xavier Lallemant de Nantouillet, il eut pour enfants :
- Charles Marie Auguste (° - Brunswick † 1863 - château de Dangu), conseiller général de l’Oise, puis député du Gers et maire de Boury-en-Vexin pendant 12 ans, qui épousa Emilie Augustine Marie (° 1810 - Paris † - Paris), comtesse de Lagrange ;
- Pauline Armande Aglaé (° - Londres † - Paris), mariée le dans la chapelle du palais Acton à Naples à Augustus Craven (° ou 1806 - Londres † 04 - Monabri près Lausanne), écrivain. Ce dernier traduisit en français la Correspondance de lord Palmerston (1878) et publia une étude biographique sur le Prince Albert, époux de la reine Victoria (1883). Ils n'eurent pas d'enfants.
- Albert Marie (° - Londres † - Paris), marié le à Rome à Alexandrine Marie d'Alopèus (° - Saint-Pétersbourg † à Paris), fille du comte d'Alopeus, ambassadeur de la cour de Prusse en France sous Napoléon Ier. Celle-ci est inhumée près de son époux dans une enceinte contiguë au cimetière de la commune de Boury-en-Vexin qui est affectée à la sépulture de la famille de la Ferronnays depuis sa construction en 1837. Albert y fut le premier inhumé le . Au milieu de cette enceinte, s'élève une croix en marbre. Le piédestal en pierre de celle-ci porte l'inscription : "Jeanne de Wenkstern, comtesse d'Alopeus, princesse Lapoukhyn, a élevé cette croix à la mémoire d'Alexandrine, sa fille unique et bien-aimée". En effet, Jeanne de Wenkstern, devenue veuve en 1831 du comte d'Alopeus, se remaria en 1834 au prince Lapoukhyn. La beauté de ses traits l'avait rendue célèbre. Ils n'eurent pas d'enfants.
- Eugénie Marie (° - Londres † - Palerme), épousa Adrien de Mun, mère du député du Morbihan, de l'économiste et de l'orateur, Albert de Mun (° 1841 - Lumigny). Son mariage fut célébré en 1838 à Boury-en-Vexin par Mgr de Galard, évêque de Meaux, pair de France. Sa dépouille mortelle reposa dans le cimetière de Lumigny.
- Fernand (° 1814 - Londres † 1866), ami fidèle et dévoué du comte de Chambord. Il épouse en 1841 Lucie Gibert (1819-1906), sœur de la comtesse Casimir de la Roche-Aymon et dame d'honneur de la comtesse de Chambord ; elle écrit ses mémoires (Mémoires de Mme de La Ferronnays, publiés en 1899 par l'éditeur Paul Ollendorff). Ils sont les parents d'Henri Marie Auguste Ferron de la Ferronnays, député de la Loire-Inférieure. Il mourut subitement aux côtés du comte de Chambord au cours d'une chasse à Froshdorf.
- Albertine, devint vicomtesse de La Panouse par mariage avec César de La Panouse.
- Marie Hélène Olga (° ou 1822 - Saint-Pétersbourg † - Bruxelles). Elle fut inhumée le à Boury-en-Vexin.
D'une liaison avec Lady Marie Anne Acton, veuve de John Acton (6e baronnet), il eut un fils : Théobald Burnell (1815-1896), aide de camp de Philippe comte de Flandre, frère du roi des Belges Léopold II[4].
Il acheta en 1835 le château de Boury-en-Vexin.
Il est le parrain de la comtesse d'Issoudun, la fille du duc de Berry et d'Amy Brown.
Sa dépouille mortelle repose à Rome dans la chapelle de la Sainte-Vierge de l'église de Saint-André.
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- On trouve également : Charles Marie Auguste (roglo.eu) ou Auguste-Pierre-Marie (Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org)
- A. Jardin et A-J Tudesq, La France des notables ; I. L'évolution générale, collection Points, Seuil, 1973, p. 86.
- Damien Bilteryst, Philippe comte de Flandre : Frère de Léopold II, Bruxelles, Éditions Racine, , 336 p. (ISBN 978-2-87386-894-9, présentation en ligne), p. 56-57.
Sources
- « Ferronnays (Auguste-Pierre-Marie Ferron, comte de La) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Épigraphie du canton de Chaumont-en-Vexin par L. Régnier et J. Le Bret, 1896.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Naissance en décembre 1777
- Naissance à Saint-Malo
- Décès en janvier 1842
- Décès à 64 ans
- Ambassadeur de France en Russie
- Ambassadeur de France près le Saint-Siège
- Armée des émigrés
- Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'Or (XIXe siècle)
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Comte français du XIXe siècle
- Comte français du XVIIIe siècle
- Famille Ferron de La Ferronnays
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg
- Général promu pendant la Première Restauration
- Ministre de la Restauration
- Ministre français des Affaires étrangères
- Récipiendaire de l'ordre de Saint-Ferdinand et du mérite
- Pair de France (Restauration)
- Personnalité légitimiste du XIXe siècle
- Récipiendaire de l'ordre de Sainte-Anne
- Naissance dans la province de Bretagne
- Décès à Rome