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Robert Naly[modifier | modifier le code]

Georges Robert NALY  né le 3 septembre 1900 à Genève et mort le 1er avril 1984 à Paris est un peintre, décorateur, graveur, illustrateur, aquarelliste et cartonnier de tapisserie de nationalité suisse. Il a obtenu la nationalité française le 26 janvier 1966.

Peintre figuratif et autodidacte installé à Montmartre pendant plus de 50 ans, il a bénéficié de l’influence de l’Ecole de Paris et profité des enseignements de Suzanne Valadon. Navigateur aguerri et amoureux de la mer, il n’a cessé de mettre le monde marin au centre de son œuvre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Second fils de François Marie Naly (1866-1954) et de Marie-Louise Pattay (1871-1941,) il naît à Collonge-Bellerive (Genève) le 3 septembre 1900. Il porte en premier prénom celui de son frère Georges mort en 1899 âgé d’à peine 2 ans. Il a une sœur Marie-Louise Naly (1902-1981).

Né dans la haute bourgeoisie genevoise d’un père banquier et collectionneur d’antiquités, Naly montre très jeune une passion pour le dessin, l’aquarelle, la peinture et le théâtre.

Après des études au collège Calvin de Genève il s’inscrit à la faculté de Droit et obtient sa licence en 1921. Il part à Londres en 1922 et travaille deux ans comme courtier au sein de la City. En 1924 il arrive à Paris et entre chez Fontanges, un agent de change, où il est liquidateur. Il consacre tout son temps libre aux visites des musées et des galeries ainsi qu’au dessin et à la peinture. A Montparnasse, à cette époque le centre mondial de l’Art, il fréquente de nombreux artistes dont Simon Mondzain, Chaïm Soutine ou Moïse Kisling.

Installation à Montmartre[modifier | modifier le code]

En 1927, un grand scandale financier envoie son père en prison et ruine la famille. Naly change radicalement de vie et se consacre exclusivement à la peinture. Il emménage à Montmartre.  Il collabore à des journaux comme illustrateur et caricaturiste, s’associe à l’Italien Manfredo Borsi pour créer des objets de décoration et réalise en 1928 pour le célèbre manager de boxe américain Jef Dickson les panneaux sportifs du « Silver Ring » à Paris. A la fin de cette association, il s’installe dans son propre atelier au 40 rue Lamarck et illustre le poème de Georges Fourest La Négresse blonde.  Il part trois mois à Tréboul en Bretagne et ce voyage marquera le début d’un lien très fort avec la Bretagne.  En 1933, la Ville de Paris achète un Pardon de Sainte-Anne-la-Palud, toile exposée au Salon d’Automne et Ambroise Vollard achète l’Ile Tristan. A Montmartre Naly se lie d’amitié avec de nombreux artistes, Pere Créixams, Jean Dufy, André Utter, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo. En 1934 il part pour un long voyage en Arabie Saoudite et en Abyssinie dont il rapportera une collection de dessins et de peintures qui seront à l’honneur de  sa première  grande exposition à la galerie Else Clausen avec Henri de Montfreid et le sculpteur Serge Youriévitch. Dès lors Naly ne cessera d’exposer, à la prestigieuse galerie Vallotton à Lausanne  pendant près de 20 ans mais aussi à Paris, à Genève et en 1942 à Biarritz et à Pau. En 1936 il partage avec Jean Dufy l’atelier d’Utter et après le mariage de Maurice Utrillo avec Lucie Valore il sert de dame de compagnie le soir à Suzanne Valadon qui lui apprend à analyser la peinture. A partir de 1937 il s’adonne à une nouvelle expression artistique, la gravure, dans le célèbre atelier de Roger Lacourière. Avec lui il apprend les différentes techniques de gravure et c’est là qu’il côtoiera de nombreux artistes de l’époque, Miró, Dunoyer de Segonzac, Picasso, Chagall, Derain etc… En 1938 il passe un an à l’île d’Yeu et projette avec l’architecte parisien Charles Thomas de faire le tour du monde sur un thonier qu’ils transforment pour leurs besoins. Le départ est prévu pour septembre 1939. Mais la guerre en Europe anéantit définitivement le projet de voyage. Rentré à Paris Naly se concentre sur l’illustration d’un recueil de 20 poèmes de Jean-Louis Vallas Vingt Ponts de Paris pour lequel Vallas recevra le Prix de poésie populiste de l’Académie Française en 1949. En 1940 il illustre une nouvelle, La Fosse aux péchés[1], écrite spécialement pour lui par son ami Marcel Aymé.

A cette époque il passe une année entière à peindre au cirque Médrano, boulevard de Rochechouart. Il en résultera toute une série de toiles sensibles et fines qui seront exposées à trois reprises à Paris, dans l’atelier du peintre en mars, au milieu des fauves du cirque Amar en septembre et dans un bistrot en décembre 1941.

Pendant ces années de guerre où il reste à Montmartre, Naly se lie d’amitié avec de nombreuses personnalités de la littérature, Paul Eluard, Georges Hugnet, Paul Valéry qu’il initiera à la gravure, Georges Duhamel et bien d’autres.

Après la guerre Naly partage sa vie entre Montmartre et les voyages. Il entame une période d’intense création et d’expositions qui s’étendra jusque dans le milieu des années 60.  Il expose régulièrement à Paris et à Lausanne dans la prestigieuse galerie Vallotton. Son art se diversifie, outre les huiles et les aquarelles, il crée des cartons de tapisseries pour les Ateliers  de Rénovation de la Tapisserie et se consacre intensément à la gravure. En 1956 il illustre un recueil de poèmes de Maurice Sandoz Le Beau Voyage. En 1958, il illustre de 20 gravures à la manière noire Le Vieil Homme et la mer puis en 1962 Regards sur la mer de Paul Valéry, de 19 gravures. Ces livres, édités à une centaine d’exemplaires, sont destinés à une clientèle de bibliophiles. Ils connaissent un vrai succès qui font de lui un « maître de la manière noire ».

Toute sa vie il continuera à participer à des expositions, le plus souvent collectives et à partir des années 60, il s’intéressera de près à la technique du gemmail. Il créera deux grandes œuvres monumentales en gemmail pour la société Shell-Berre en 1967 et pour la salle de conférences de l’abri atomique de Taverny en 1969.

Naly fera partie dès leur création des Rencontres de Lure initiées par Maximilien Vox qui réunissent chaque année des spécialistes de la chose écrite, typographes, graphistes, illustrateurs, auteurs, pour « y parler métier » (M. Vox)

Naly fera partie jusqu'à la fin de sa vie membre de nombreuses associations montmartroises et du conseil d’administration de la société d’histoire et d’archéologie Le Vieux Montmartre.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Naly épouse le 26 juillet 1941, à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris, la fille d’un antiquaire parisien, Madeleine Odette Horst qui travaille à la Galerie 102, rue Lepic. Le divorce sera prononcé le 26 septembre 1949.

Naly aura plus tard pour compagne l’artiste d’origine libanaise Catherine Amiouny (1916-1994), de son nom d’artiste Katia Ka. Celle-ci avait été l’épouse de l’écrivain et graveur Georges Charaire (1914-2001). Elle avait dirigée pendant 10 ans le Théâtre du Tertre. Katia Ka est enterrée de façon anonyme dans le caveau de Naly au cimetière Saint-Vincent de Montmartre.

Décès[modifier | modifier le code]

Le 27 mars 1984 en début d’après-midi une violente déflagration a lieu au 16 rue Saint-Vincent dans la maison rouge occupée par Naly. Des voisins courageux  le sortent de la maison. Il est très gravement brûlé et sera transféré à l’hôpital Tarnier, 6e arr. C’est là qu’il meurt des suites de ses brûlures le 1er avril 1984.

Ses obsèques ont lieu le 19 avril 1984 à l’église Saint-Pierre de Montmartre, elles sont célébrées par le Père Huerre, ancien curé de Saint-Pierre. Plus de 250 personnes y assistent, de nombreux Montmartrois mais aussi des grands noms de l’aristocratie française et du monde des arts et des lettres.

Salons et expositions[modifier | modifier le code]

La liste n’est pas exhaustive. Robert Naly commence à exposer dès 1930 jusqu’en 1983. Il expose en premier lieu à Paris dans les galeries Else Clausen, L'Arc-en-ciel puis à la Galerie d’Orsay et chez Jeanne Castel. En Suisse il expose régulièrement chez Paul Vallotton à Lausanne pendant environ 20 ans.

La période faste de sa création se situe entre 1940 et 1962. Après cette date, il participe avant tout à des expositions collectives.

  • 1933 : Salon d'Automne, Paris, 01.11 - 30.11
  • 1935 : Galerie Else Clausen, Paris, 31.10 - 14.11
  • 1941 : Cirque Amar, Paris, 12.09 - 19.09
  • 1941-1942 : Galerie L'Arc-en-Ciel, Paris, 19.12 - 01.01
  • de 1945 à 1964 : Galerie Vallotton, Lausanne, expositions personnelles puis expositions de groupe.
  • 1945 : La Chaux-de-Fonds, Suisse
  • 1951 : Guilde de la Gravure, Genève, 16.10 - 31.10
  • 1954 : Guilde de la Gravure, Genève, octobre
  • 1958 : Galerie Jeanne Castel, Paris, novembre-décembre
  • 1958

Gravure[modifier | modifier le code]

Grâce à Jean Dufy, Naly fait la connaissance de Roger Lacourière et s’intéresse dès les années 30 à toutes les formes de gravure. Comme le dit René de Cérenville dans la Gazette de Lausanne 27.02.1945 « Sauf erreur, c’est d’abord dans la gravure que Robert Naly s’est fait un nom. » Naly les a toutes pratiquées, l’eau-forte, la taille-douce, le burin, l’aquateinte, la pointe sèche mais c’est dans la manière noire (mezzo-tinto) qu’il est devenu un maître reconnu.

Paul Valéry que Naly a initié à la gravure, écrit : « Ne suffit-il pas de quelques traits, de quelques tailles pour qu’un visage, une campagne nous soient non seulement donnés dans leur ressemblance, mais suggérés au point que la couleur absente et même la plus riche lumière n’y fasse point défaut ? »

Tapisseries[modifier | modifier le code]

Sur les conseils de Guillaume Janneau, ex-directeur du Mobilier national et des manufactures de Sèvres et des Gobelins, Naly exécute à partir des années 1942 des cartons de tapisseries. Ces tapisseries seront tissées dans les ateliers du mécène Antoine Béhna, les ateliers A.R.T. (Ateliers de Rénovation de la Tapisserie), à partir de 1945.

-        Les Origines du Billard (1,82m. x 2,59m.)

-        Le Traité des Beaux-Arts (2,00m. x 1,25m.)

-        La Pêche miraculeuse (2,39m. x 1,82m.)

-        Le Bois de Boulogne (2,56m. x 1,98m.)

-        Régates (1,30m. x 2m.)

-        Abysses (2,00m. x 1,30m.)

-        La Belle de Mogador (2,40m. x 1,70m.)

-        Invitation au Voyage (2,00m. x 1,30m.)

-        Genèse/Évolution (1,90m x 2,58m.)

Œuvres illustrées[modifier | modifier le code]

La plupart des livres mentionnés ici sont destinés aux bibliophiles. Chaque détail est étudié avec précision : la typographie changeante au gré des poèmes, le papier souvent filigrané et produit spécialement pour l’édition voulue, l’étui en accord avec le thème de l’ouvrage, les illustrations en in-texte ou hors-texte pour mettre en valeur le récit.

1930 La Négresse blonde, poème de Georges Fourest (non publié)

1934 Le Livre d’Or du tourisme aérien. Edilux (participation à l’illustration)

1935 Bistrots de Jean Vertex, édition Louis Quérelle (participation à l’illustration) Paris

1940 La Fosse aux péchés, conte fantastique de Marcel Aymé.

1941 Écrit au bord des routes 1939-1940, recueil de poèmes de Pierre Louis-Picard, 1 illustration à la pointe-sèche

1942 Vingt Préceptes, recueil de poèmes d'André Beaunant. Le livre ne sera édité qu’en 1944.

1943 Vingt Ponts de Paris, recueil de poèmes de Jean-Louis Vallas. Prix de poésie populiste de l'Académie Française en 1949, 20 gravures

1944 Keepsake, recueil de poèmes de Pierre Lestringuez, 25 lithographies en couleur.

1950 Daphné[2] de Georges Charaire, variations sur un thème, 1 lithographie

1952 Genèse de Georges Charaire, livre plié, 1 lithographie

1956 Le Beau Voyage, recueil de poèmes de Maurice Sandoz, 9 gravures

1957 En avoir ou pas, roman d’Ernest Hemingway, 6 planches couleur pour l’édition enfant chez Gallimard

1958 Le Vieil homme et la mer, roman d’Ernest Hemingway, 20 gravures à la manière noire.

1962 Regards sur la mer, rêverie philosophique de Paul Valéry, 19 gravures dont 18 à la manière noire.

Gemmail[modifier | modifier le code]

Ce procédé proche du vitrail a été inventé par le Suisse Jean Crotti, « le fou de la couleur", et perfectionné par Roger Malherbe-Navarre à la fin des années 1930. Ce nouvel art a passionné des artistes tels que Georges Rouault, Pablo Picasso, Georges Braque, Jean Cocteau et Yves Brayer, « Peintre de la Lumière  1967 », Pierre Ambrogiani  « Peintre de la Lumière 1968 ». Robert Naly a créé de nombreux gemmaux et a été membre du jury du Prix international du gemmail.

Des fragments de verre coloré sont coupés, taillés, assemblés et juxtaposés sur différentes épaisseurs dans le but d’y enfermer la lumière vivante et de la faire resplendir avec plus de densité encore que le vitrail.  L’œuvre est ensuite cuite selon une technique particulière qui soude les fragments de verre entre eux et leur donne éclat et solidité. Il y a dans le gemmail une grande nouveauté dans la réflexion de la lumière.

En 1957 une grande exposition est organisée en mars à la Galerie du Faubourg St Honoré et le prix international du gemmail est créé et présidé par Jean Cocteau. Le lauréat obtient le titre de « Peintre de la Lumière ». En 1963, Cocteau ouvre dans sa ville natale de Tours le Musée du gemmail (fermé depuis 2011) puis, quelques années plus tard, le Musée du gemmail sacré, à Lourdes (fermé en 2015).

A partir des années 1950, Naly se passionne pour cet art nouveau et réalise de nombreux gemmaux de petite dimension, souvent des poissons, mais aussi un spectaculaire et immense trièdre aux motifs marins qui vient orner en 1967 le hall du siège la société française Shell Berre, au 42-44 rue de Washington à Paris.  Il obtient la commande d’un autre gemmail de très grande dimension  qui sera installé en 1969  dans la grande salle de l’abri atomique de Taverny.

« Dans la grande salle de l’abri atomique de Taverny où les chefs militaires se réuniraient en cas d’apocalypse pour prendre d’ultimes décisions, il n’y a qu’une œuvre décorative : un grand gemmail. C’est une composition sous-marine où Robert Naly a représenté des méduses parachutistes et des crustacés espions cachés dans les algues. » Gilles Lambert, 29.12.1969.

Naly avait le projet d’un film documentaire qui devait exposer l’art du gemmail  à travers le travail de l’artiste dans son atelier (à la manière du film La maison aux images de Jean Grémillon sur la gravure en 1955). Le scénario est  intégralement conservé dans les archives de l’association Le Vieux Montmartre.

Rencontres de Lure[modifier | modifier le code]

Robert Naly a participé dès leur création aux Rencontres de Lure. Depuis 1952 et à l’instigation de Jean Giono, Jean Garcia et Maximilien Vox (éditeur à Paris et frère de Théodore Monod) typographes, graphistes, éditeurs et illustrateurs se réunissent chaque été à Lure pour « y parler métier » (Vox). En 1957 est créée l’Association des Compagnons de Lure. Naly, « le ressusciteur de la manière noire » fait partie du Conseil des Compagnons, il participe pendant de nombreuses années aux rencontres et témoigne de son art dans une courte vidéo. lien

Les rencontres de Lure sont conçues comme de véritables « retraites » composées de rituels : serment de Lure, chanson du vieux typomètre, des emblèmes tels que « la Main latine », un salut spécial ou un collier doré pour les orateurs.

Voyages[modifier | modifier le code]

Né au bord du lac Léman, Naly aura toute sa vie une grande passion pour les voyages, particulièrement ceux où il sera au contact de la mer, de ses poissons et de sa flore. Dès les années 30, il fera un long séjour en Bretagne. Cette région demeurera son havre de paix et il y passera de longs mois d’été pendant plusieurs années à La Trinité-sur-mer, Concarneau mais aussi à Tréboul, Yeu, Groix et Ouessant. En 1934, il fera un voyage en Mer Rouge, en Arabie Saoudite puis au Soudan, en Somalie et en Abyssinie. Avec son grand ami Pere Créixams il se rendra plusieurs fois en Espagne.

Naly passe deux hivers au Maroc en 1948-49, il rapporte de ces séjours des aquarelles et des dessins de Fez, de Safi et de Mogador (Essaouira). A Fez, l’écrivain marocain Si Ahmed Sefrioui  organise une rencontre à l’Alliance française où Naly fait une conférence remarquée sur le thème des Peintres de Montmartre.

Installé définitivement à Montmartre, Naly passe chaque année plusieurs mois sur la côte bretonne ou en mer. Il a fait plusieurs campagnes sur des thoniers et il déclare : « Je me flatte d’être assez apprécié des marins à Concarneau pour pouvoir embarquer quand je le veux sur un thonier et ne pas dépareiller l’équipage… »

Critiques[modifier | modifier le code]

«  Naly ne joue pas avec la forme ni avec la couleur. Il ne violente pas la nature, ne s’oppose pas systématiquement au réel […] Sa poésie et son art consistent -comme chez Cézanne, chez Dufy, même chez Derain – en la transplantation de l’objet dans un monde nouveau, mais sans qu’il y perde sa nature. » J.M. Nussbaum ( L’Impartial, journal suisse, 9 mai 1946)  

« La peinture de Naly est celle d’un peintre qui s’exprime sans détours. Il ne travaille pas toutefois au hasard. Il reste toujours conscient et sait choisir ses moyens d’expression. Il est servi par de beaux dons et une riche palette. C’est un peintre qu’il faut connaître et un graveur savant qui sait arracher au cuivre bien des secrets. » (André Warnod, exposition Galerie Delpierre, novembre 1946)                         

« Naly sait tirer le maximum d’effets d’une matière ou d’une autre, que cela soit du cuivre, de la pierre, de la laine, de l’aquarelle ou de l’huile. Aucune technique ne lui est étrangère. » (André Kuenzi Gazette de Lausanne 31.10.1951)

Musées et collections collectives[modifier | modifier le code]

France

Ce centre est en possession d’environ 28 œuvres de Naly qui sont en dépôt dans différents ministères, sous-préfectures, préfectures, mairies ou ambassades. Ce sont en grande majorité des aquarelles, seules 2 peintures à l’huile sont répertoriées.

Suisse

  • Musée Jenisch Vevey, Suisse  
    • 19 gravures originales du Vieil Homme et la mer d’ Ernest Hemingway
    • 20 gravures originales (en 2 états) du Beau Voyage Maurice Sandoz (conservées ici depuis 1986)
    • 1 estampe Algues et poissons
  • Musée d’art de Pully
    • Robert Naly, Paris et les sept ponts, s.d., b d "Epreuve d'Artiste 1/3 Série Anglaise", lithographie couleur sur papier Arches, 38.1 x 56.4 cm (feuille), 26.5 x 44.3 cm (image), Musée d’art de Pully, inv. SA_084
    • Robert Naly, Paris et les sept ponts, 1951, b d "Epreuve d'Artiste I/XII", lithographie couleur sur papier Arches, 38.9 x 56.4 cm (feuille), 26.8 x 44.3 cm (feuille), Musée d’art de Pully, inv. SC_129

Filmographie[modifier | modifier le code]

Au début des années 50, Naly fait la rencontre dans un bus d’un homme qui lui propose un petit rôle dans un film. Naly accepte. L’inconnu du bus est Jean Grémillon, le cinéaste de Remorques, un film avec Jean Gabin et Michèle Morgan qui est sorti en 1941 et qui a connu un grand succès. Le nouveau film de Grémillon, L’Amour d’une femme,  est tourné début 1953 et sort au cinéma en décembre de la même année.

Dans les cinq premières minutes du film on voit Naly dans le rôle du docteur Morel, médecin sur l’île d'Ouessant, qui part à la retraite et qui est remplacé par le docteur Marie Prieur, jouée Micheline Presle.

Sur l’initiative de Naly Jean Grémillon réalise un court métrage documentaire sur l’art de la gravure, tourné dans les ateliers de Roger Lacourière rue Foyatier à Montmartre. Le film de 19 minutes, La Maison aux images, sort en 1955. On y voit les artistes Dunoyer de Ségonzac, Joan Míro, Pierre-Yves Trémois, André Masson et Robert Naly au travail.

Le 17 juin 1959, la télévision romande RTS diffuse à 21h25 un documentaire de 10 mn intitulé Robert Naly et la technique de la gravure à la manière noire.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Les cahiers d’art-documents Robert Naly 1900, éditions Pierre Cailler, Genève, 1956

Jean-Paul Crespelle, Montmartre vivant, Hachette, 1964. Voir chapitre 8 (p. 239 à 247)

André Roussard Les Montmartrois, éditions André Roussard, Paris, 2004

Peter de Polnay, La Mort et Demain, éditions de minuit, 1946

  1. Marcel Aymé, La Fosse aux péchés, Paris, Butte Montmartre 1946.
  2. Georges Charaire, Daphné (Variations sur un thème), Montmartre, Château des Brouillards, 1950. Lithographies de Valentine Hugo, Galanis, Creixams, Grau Sala, Catty, Revol.