Saint-Pierre-de-Fursac
Saint-Pierre-de-Fursac | |
Le bâtiment des deux mairies | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Creuse |
Arrondissement | Guéret |
Intercommunalité | C.C. de Bénévent-Grand-Bourg |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Thierry Dufour 2017-2020 |
Code postal | 23290 |
Code commune | 23231 |
Démographie | |
Gentilé | Fursacois |
Population | 756 hab. (2014 ) |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 08′ 56″ nord, 1° 30′ 47″ est |
Altitude | 340 m Min. 315 m Max. 431 m |
Superficie | 27,33 km2 |
Élections | |
Départementales | Le Grand-Bourg |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Fursac |
Localisation | |
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Saint-Pierre-de-Fursac (Furçac en occitan marchois, prononcé Fursà) est une ancienne commune française située dans le département de la Creuse et la région Nouvelle-Aquitaine.
Saint-Pierre-de-Fursac et Saint-Étienne-de-Fursac sont des communes jumelles. En effet, leurs chefs-lieux, autrefois nettement séparés par un bras de la Gartempe[réf. nécessaire], sont aujourd'hui réunis pour ne former qu'un bourg après que le bras fut comblé. Pour les habitants des deux communes, il ne s'agit ni de Saint-Pierre, ni de Saint-Étienne, mais de Fursac[1]. Les deux églises ne sont distantes que d'environ 200 mètres et le même bâtiment accueille les deux mairies reliées par la salle des fêtes, l'horloge extérieure marquant la limite entre les deux communes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Cette ancienne commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.
Le territoire communal est arrosé par la rivière Gartempe. La vallée de la Gartempe en amont de Fursac est un site inscrit sur 17 hectares depuis le [2].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Durant la Révolution, la commune porte, de nivôse de l'an II à vendémiaire de l'an V, le nom de Le Haut-Fursac[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au Moyen Âge, les deux paroisses étaient rattachées à des entités politiques différentes ; Saint-Étienne était anglaise et Saint-Pierre était française. Ce n'est qu'en 1527 que les deux communes furent rattachées au royaume de France.
À la Révolution française la commune de Chabannes fut démembrée et une partie de son territoire intégré à Saint-Pierre-de-Fursac. Le château féodal appartenant à la seigneurie de Chabannes-Guerguy a été vendu comme Bien National à cette époque, il fut ainsi rapidement détruit[5].
XIXe siècle : depuis le Moyen Âge, comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur... C'est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseurs de cathédrales, en 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle, au XIXe siècle, ils participèrent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive : ainsi la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre de Martin Nadaud Mémoires de Léonard, la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie.
Pour Saint-Pierre-de-Fursac en 1847, la commune comptait 1 499 habitants et 157 migrants soit 10,5 % de la population. Parmi ces 157 migrants, 150 étaient maçons et 2 tailleurs de pierre[6].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Circonscription
[modifier | modifier le code]Saint-Pierre-de-Fursac appartenait à la 1re circonscription composée des cantons de Bénévent-l'Abbaye, Bonnat, Bourganeuf, Dun-le-Palestel, Le Grand-Bourg, Guéret-Nord, Guéret-Sud-Est, Guéret-Sud-Ouest, Saint-Vaury et La Souterraine jusqu'aux élections de .
Depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, la Creuse ne comporte plus qu'une seule circonscription. Lors des élections législatives françaises de 2012, Michel Vergnier qui était le député (PS) de la 1re circonscription depuis 1997 a été élu député de la Creuse face à Jean Auclair qui était le député (UMP) de la deuxième circonscription.
Les conseillers départementaux du canton de Le Grand-Bourg sont Annie Chamberaud et Bertrand Labar (DVD) depuis 2015
Communauté de communes de Bénévent-Grand-Bourg
[modifier | modifier le code]La communauté de communes de Bénévent-Grand-Bourg est une structure intercommunale. Elle regroupe 17 communes : Arrènes, Augères, Aulon, Azat-Châtenet, Bénévent-l'Abbaye, Ceyroux, Chamborand, Châtelus-le-Marcheix, Fleurat, Le Grand-Bourg, Lizières, Marsac, Mourioux-Vieilleville, Saint-Étienne-de-Fursac, Saint-Goussaud, Saint-Pierre-de-Fursac et Saint-Priest-la-Plaine.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Élections municipales 2008
[modifier | modifier le code]Lors des élections municipales du une seule liste s'est présentée au suffrage des électeurs. Les 15 sièges de conseillers municipaux ont été pourvus dès le 1er tour avec les résultats et statistiques suivants[7] :
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Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 756 habitants, en évolution de −6,32 % par rapport à 2009 (Creuse : −2,43 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre classée au titre des monuments historiques par arrêté du 12 avril 1939[12].
- Le parc de Tancognaguet est un parc privé d'une superficie de 7 ha présentant de nombreux arbres dont des Séquoias géants. Ouvert uniquement en juillet et août, il est plus ou moins à l'abandon.
- Le monument aux morts est constitué d'une colonne sur laquelle est érigée une sculpture d'un poilu en bronze. Il est inscrit sur le monument les noms des 19 habitants disparus pendant la Première Guerre mondiale[13].
-
Église Saint-Pierre.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Adémar de Chabannes ou Adémar (v. 989-1034), fut un moine et un chroniqueur français du Moyen Âge.
- Félix Chevrier (1884-1962) a été le Secrétaire Général de l'Œuvre de Secours aux Enfants (O.S.E.), association à l'origine de la création des "maisons" de l'O.S.E. en Creuse, puis il a été "Administrateur Général des colonies d'enfants, internats et pouponnières, chargé des rapports avec les autorités administratives et directeur de la colonie de Chabannes" à Saint-Pierre-de-Fursac. Félix Chevrier est considéré comme un Juste parmi les nations[14] depuis 1999.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Source : Alain Tixier 1999, adapté de René Labrousse 1981.
- Site inscrit de la Gartempe.
- Carte IGN sous Géoportail
- Nom avéré en tant que nom révolutionnaire sur Archives départementales de la Creuse, p. 10 à 52.
- La seigneurie de Chabannes-Guerguy.
- Source : Quand Martin Nadaud maniait la truelle... La vie quotidienne des maçons limousins, 1830-1849, de Pierre Urien, Felletin, Association les Maçons de la Creuse, 1998, 143 pages, préface de Pierre Riboulet Page 137.
- Ministère de l'intérieur.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Notice no PA00100187, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Source : Genweb.
- Comité français pour Yad Vashem