Saint-Charles-la-Forêt

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Saint-Charles-la-Forêt
Saint-Charles-la-Forêt
L'église Saint-Charles.
Blason de Saint-Charles-la-Forêt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez
Maire
Mandat
Michel Abafour
2020-2026
Code postal 53170
Code commune 53206
Démographie
Gentilé Carloforestin
Population
municipale
208 hab. (2021 en diminution de 3,26 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 59″ nord, 0° 33′ 20″ ouest
Altitude Min. 89 m
Max. 121 m
Superficie 10,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Laval
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meslay-du-Maine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Charles-la-Forêt est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 208 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Sud-Mayenne.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 755 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Grez-en-Bouère à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Charles-la-Forêt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,2 %), prairies (43,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), mines, décharges et chantiers (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Contrairement à la plupart des communes de l'arrondissement de Château-Gontier, Saint-Charles ne faisait pas partie de l'Anjou, mais du comté de Laval dans la province du Maine[14].

Charles Belgique Hollande que son père souhaite aussi voir abjurer, est ramené à Laval et confié aux soins du sieur de Villebourg, chanoine de Saint-Tugal. Il fait son abjuration le . Devenu catholique, comme son grand-père et prédécesseur qui s’était converti, il a fait construire, en forêt de Bouère, une église dédiée à saint Charles Borromée[15].

Une portion de la forêt de Bouère s'avançait fort loin au nord-ouest, entre les paroisses du Buret et de Villiers. C'était une magnifique futaie que Henri III de La Trémoille abattit en grande partie pour servir aux constructions maritimes. Une vaste étendue de terrain se trouva donc ainsi dénudée et propre à être livrée à l'agriculture. Bientôt un certain nombre d'habitants s'y établirent.

Charles Belgique Hollande de La Trémoille se détermine à créer pour eux une nouvelle paroisse et obtient pour cela des lettres du roi. Le prince fait bâtir à ses frais un presbytère et une église fort simple, dont la première pierre fut posée en son nom par René de la Porte, juge ordinaire de Laval. Elle est consacrée sous le vocable de saint Charles Borromée, patron du fondateur, le jour même de la fête du saint, . Cette église a été reconstruite en 1842[16].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Charles-la-Forêt dispose d'une piscine, d'un village vacances et d'un espace nature. Elle le doit essentiellement à la générosité des époux Corgnet (Geneviève et Pierre). Pendant quarante ans, ce couple a dédié une bonne partie de son temps et de son énergie à des projets collectifs.

Les deux époux arrivent dans la commune en 1949 où ils sont instituteurs. Ils créent une coopérative scolaire. Des objets sont vendus pour payer des vacances d'été aux enfants de l'école. Cette tradition va perdurer avec des séjours en Espagne, Italie, Suisse, Pays-Bas et dans toute la France. Au début des années 1950, Pierre et Geneviève créent la cantine scolaire de la commune. Et en 1956, ils mettent en place un concours de 17, jeu de cartes proche de la manille. D'année en année, grâce au bouche-à-oreille, le concours connaît une notoriété sans pareil : on compte 184 joueurs en 1956 et 20 000 participants en 1976. Des milliers de joueurs de 17 envahissent le bourg de Saint-Charles-la-Forêt. Trente éditions du concours sont organisées entre 1956 et 1985. Les habitants de la commune donnent un gros coup de main. Ils aident à monter les préfabriqués où a lieu le concours qui se joue sur trois week-ends. Le montant des lots (voyages, voiture…) s'éleve à 500 000 francs. Les bénéfices vont financer les vacances des jeunes mais aussi les équipements communaux : une piscine climatisée en 1972, un étang et des sanitaires en 1976, une salle de loisirs en 1982, un premier bungalow en 1985, le bois de Bel-Air, des salles et d'autres bungalows en 1993. Pierre Corgnet est maire de la commune de 1983 à 1998.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1945   Henri Levecque    
1953   Eugène Abafour    
1983 1998 Pierre Corgnet PCF[17] Enseignant
1998 2008 Daniel Lemaître SE Agriculteur
2008[18] En cours Michel Abafour[19] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

En 2021, la commune comptait 208 habitants[Note 4], en diminution de 3,26 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
520478502532521544534523504
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
486448436391429364368333340
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
324322315276284292333273269
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
269236161149149190210213219
2017 2021 - - - - - - -
203208-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Charles-la-Forêt Blason
D’or, au chevron de gueules, accompagné en chef de deux aigles d’azur, becquées et membrées de gueules, et en pointe d’un arbre arraché de sinople.
Détails
L’ensemble du dessin, à l’exception de l’arbre, provient des armes de la famille de La Trémoille, fondatrice du village au XVIIe siècle. La reprise intégrale du blason du seigneur étant interdite pour la commune, il suffit de emprunter un ou plusieurs éléments.

L’arbre représente le défrichement de la forêt qui a permis l’installation de Saint-Charles-la-Forêt.

Les ornements sont deux gerbes de blé d’or, mises en sautoir par la pointe et liées de gueules afin d’honorer l’activité agricole de la commune.

Le listel d’argent porte le nom de la commune en caractères majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 148
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Charles-la-Forêt et Grez-en-Bouère », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Grez-en-Bouère », sur la commune de Grez-en-Bouère - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Grez-en-Bouère », sur la commune de Grez-en-Bouère - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Desaint et Saillant, .
  15. Michèle Ménard, Une histoire des mentalités religieuses aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Éditions Beauchesne, 1980, 467 p., p. 94, (ISBN 9782701010144).
  16. On releva dans les fondations l'inscription suivante: Angularem lapidem banc Ecclesise Sancti Caroli de Sylva celtissimus et potentissimus princeps Carolus de la Trémoille, princeps de Tarente et de Talmond, dus de Thouars et de Loudun, cornes de Laval, de Montfort, de Guines, de Jonvelles, de Taillebonrg et de Benon, baron de Vitré, de Mauléon, de Berrie et de Didone, vice-crnes de Hennes, de Baies, de Marcelly, marchio d'Espinay, Par Francise, poni curavit cum post excisa stabula alta ferarum templo presbyterioque coustructis et spatiis antiquae sylva; sua: de Bouère in censum concessis fundavit hanc parochiam. Anno Domini 1684 Nobilis DD. Renatus de la Porte, ordinarius urbis Lavallensis judex vices gessit.
  17. « Laval.maville.com La gauche plurielle refait l'union avant dimanche » (consulté le ).
  18. « Michel Abafour élu maire avec dix voix », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. Réélection 2014 : « Saint-Charles-la-Forêt (53170) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Lien externe[modifier | modifier le code]

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