Rue de la Hache (Toulouse)

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Rue de la Hache
Image illustrative de l’article Rue de la Hache (Toulouse)
Vue de la rue de la Hache.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 40″ nord, 1° 26′ 34″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Carmes
Début no 6 rue des Moulins
Fin no 18 rue des Moulins
Morphologie
Type Rue
Longueur 86 m
Largeur entre 3 et 4 m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne B du métro de Toulouse (à proximité)
Tramway de Toulouse Tramway Ligne T1 du tramway de Toulouse  (à proximité)
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus L44466Ville (à proximité)
Odonymie
Anciens noms 1re partie : Rue des Greniers-du-Moulin (milieu du XVe siècle) ; rue des Azes (milieu du XVIe siècle) ; rue de Mérigon (milieu du XVIe siècle) ; rue du Castel (XVIIe – XXe siècle) ; rue Avantages (1794)
2e partie : Rue Guilhem-Érys (milieu du XVe siècle) ; rue de la Tour-de-Vézian (fin du XVe siècle) ; rue de Thanus (milieu du XVIe siècle) ; rue Maigne (début du XVIIIe siècle)
Nom actuel milieu du XVIIIe siècle
Nom occitan Carrièra de la Pigassa
Histoire et patrimoine
Création avant le XIIIe siècle
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315553401645
Chalande 19 • 20
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue de la Hache

La rue de la Hache (en occitan : carrièra de la Pigassa) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La rue de la Hache est une voie publique. Elle se trouve au sud du quartier des Carmes, dans le secteur 1 - Centre. Longue de 86 mètres et large de seulement 3 à 4 mètres, elle naît perpendiculairement à la rue des Moulins. Après 27 mètres, elle oblique à gauche, reçoit l'impasse de la Hache à droite, puis se termine quelques mètres plus loin en rejoignant la rue des Moulins. Elle s'élargit à ce carrefour, qui reçoit également la rue de l'Homme-Armé, formant une petite place désignée au XVIe siècle comme la place de l'Homme-Armé ou du Sauvage.

La chaussée ne compte qu'une seule voie de circulation automobile en sens unique. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de bande, ni de piste cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

La rue de la Hache rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue des Moulins
  2. Impasse de la Hache (d)
  3. Rue des Moulins

Transports[modifier | modifier le code]

La rue de la Hache n'est pas directement desservie par les transports en commun du réseau Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité de la rue de la Fonderie, parcourue par la navette Ville. Au sud, sur la place Auguste-Lafourcade se trouve la station Palais-de-Justice, sur la ligne de métro Ligne B du métro de Toulouse et les arrêts de la ligne de Linéo L4. Le long des allées Paul-Feuga se trouve le terminus des lignes de tramway Ligne T1 du tramway de Toulouse , ainsi que les arrêts de la ligne de bus 66. Enfin, à l'ouest, l'avenue Maurice-Hauriou est parcourue et desservie par la ligne de bus 44.

Les stations de vélos en libre-service VélôToulouse les plus proches sont la station no 48 (18 place du Salin) et la station no 50 (1 avenue Maurice-Hauriou).

Odonymie[modifier | modifier le code]

L'origine du nom de la rue de la Hache, relativement tardive puisqu'elle n'apparaît qu'au XVIIIe siècle, est encore mal déterminée. Il ne désignait alors que la deuxième partie de la rue, du croisement avec l'impasse de la Hache au carrefour de la rue des Moulins. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle que le nom actuel fut également donné à l'ancienne rue du Castel[1].

À la fin du Moyen Âge, la première partie de la rue, de la rue des Moulins à l'impasse de la Hache, était connue à la fin du XVe siècle comme la rue des Greniers-du-Moulin, car on y trouvait effectivement les greniers et les granges qui conservaient le grain et la farine du moulin du Château, tout proche. Au milieu du XVIe siècle, elle prit également le nom de rue des Azes, tout comme d'autres rues de la ville (l'actuelle rue des Azes et la rue du Puits-Vert), car on y accrochait les ânes (ases en occitan) qu'on utilisait pour la traction et le transport de marchandises. On lui connaît encore le nom de rue de Mérigon, car une auberge, qui appartenait à un certain Mérigon Combres, ouvrait dans la rue (actuel no 9). À partir du XVIIIe siècle, la rue prit finalement le nom du rue du Castel (castèl, « château » en occitan). Sauf en 1794, pendant la période révolutionnaire durant laquelle elle fut connue comme la rue des Avantages, elle porta ce dernier nom jusqu'au milieu du XXe siècle[2],[3].

La deuxième partie de la rue fut longtemps confondue avec l'impasse de la Hache. À la fin du XVe siècle, elles étaient désignées ensemble comme la rue de Guilhem-Érys[N 1], puis de la Tour-de-Vézian, à cause d'une tour de l'ancienne enceinte romaine qui se trouvait au fond du cul-de-sac et avait appartenu à un certain Guilhem Érys, avant d'être rachetée vers 1478 par Jean Vézian, membre d'une importante famille de capitouls des XVe et XVIe siècles originaire de Montauban. En 1550, la tour passa à Jacques d'Alary, coseigneur de Tanus (ou Thanus) et de Cabrespines, avocat au parlement, qui avait été capitoul en 1543-1544[N 2], et la rue prit son nom. Bernard Maigne, qui racheta en 1605 tous les anciens immeubles des Vézian et des Tanus, donna son nom à la rue à partir du XVIIIe siècle[4],[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge et période moderne[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1974 est ouvert, grâce à l'action de madame Bonal, conseillère municipale, le Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) dans les murs de l'ancienne Penne du Touril (actuel no 8). Il s'adresse particulièrement aux femmes victimes de violences sociales[6].

Patrimoine et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

  • no  2 : poste de police de Port-Garaud.
  • no  8-10 : Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Le Touril.
    L'ensemble immobilier se compose de plusieurs immubles, construits, réaménagés et rassemblés à des périodes différentes, entre les XVIe et XXe siècles, sur une parcelle de plus de 1 000 m² à l'angle de l'impasse de la Hache. Au XIXe siècle, il dépend de la communauté des sœurs de Marie-Réparatrice, établie depuis 1861 dans la maison Seilhan (actuel no 7 place du Parlement), puis il est occupé entre 1913 et 1933 par l'institution Sainte-Élisabeth, une pension privée pour jeunes filles[7]. Il abrite depuis 1974 le CHRS Le Touril[6].
    L'immeuble de droite (actuel no 8) est construit au début du XVIIe siècle pour Antoine d'Hélyot[N 3], avocat, puis garde des sceaux au parlement. Il conserve au 1er étage deux fenêtres à meneaux en pierre d'un style Renaissance tardif, sculptées de fins pilastres à chapiteaux doriques et de feuillages. Au 2e étage, le corondage est en pan de bois à grille et à décharge, hourdé de brique[8].
    L'immeuble de gauche (actuel no 10) est construit dans la première moitié du XVIe siècle, à l'emplacement de deux maisons, pour le conseiller au parlement Simon Reynier, en même temps que sa maison de la rue de l'Inquisition (actuel hôtel de Chalvet, no 12 place du Parlement), dont elle forme une dépendance. Au rez-de-chaussée, elle a conservé des fenêtres gothiques. La partie supérieure est construite en corondage[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Salies rapproche le nom de ce Guilhem Érys de celui de Guilheméry, qui désignait au XVIIe siècle une fontaine sur le coteau ouest de la butte du Calvinet, à l'est de Toulouse, et dont le nom s'est étendu à l'actuel quartier Guilheméry.
  2. Le fils de Jacques d'Alary, Georges d'Alary, également coseigneur de Tanus, converti au protestantisme, est une figure majeure des guerres de Religion dans l'Albigeois.
  3. Antoine d'Hélyot (ou d'Héliot) est issu d'une famille originaire d'Agen. Son fils, François d'Hélyot, s'établit à Cahors et fut conseiller à la cour des aides de cette ville. En 1789, son arrière-petit-fils, Louis Antoine d'Hélyot, participe à l'assemblée de la noblesse du Quercy. Émigré, rentré en France à la Restauration, il est député du Lot en 1815.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chalande 1914, p. 188.
  2. Chalande 1914, p. 185-186.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 562-563.
  4. Chalande 1914, p. 187-188.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 498.
  6. a et b Salies 1989, vol. 2, p. 522.
  7. Salies 1989, vol. 2, p. 408.
  8. Chalande 1914, p. 186-187.
  9. Chalande 1914, p. 187.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome II, Toulouse, 1914, p. 185-188.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]