Sœurs de Marie-Réparatrice

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Sœurs de Marie-Réparatrice
Image illustrative de l’article Sœurs de Marie-Réparatrice
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 1er octobre 1869
par Pie IX
Institut apostolique & contemplatif
Type congrégation religieuse
Spiritualité ignacienne
Règle constitutions de la Compagnie de Jésus
But adoration eucharistique,
exercices spirituels, catéchèse.
Structure et histoire
Fondation 1er mai 1857
Strasbourg
Fondateur Émilie d'Oultremont
Abréviation S.M.R.
Patron Vierge Marie
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Les Sœurs de Marie-Réparatrice (en latin : Institutum a Maria Reparatrice) forment une congrégation religieuse féminine de droit pontifical dont le but est l'approfondissement de la foi chrétienne au moyen de retraites spirituelles et de l'Adoration du Saint-Sacrement.

Chapelle et couvent Marie-Réparatrice, rue Michel-Ange (Paris 16e).

Historique[modifier | modifier le code]

Le à Chièvres, jour de la proclamation solennelle du dogme de l’Immaculée Conception, Émilie d'Oultremont fait une expérience spirituelle forte qui la décide à entrer en vie religieuse. L’éducation de ses quatre enfants et la difficulté de trouver une congrégation religieuse qui réponde à son aspiration d’adoration eucharistique en esprit de réparation retardent son projet.

En 1855, elle forme cependant un groupe de dames et jeunes filles qui, de manière informelle, vivent ensemble dans son appartement de Paris, tel une communauté religieuse. Elle prépare une règle de vie et demande l'approbation pontificale par l'intermédiaire du cardinal Costantino Patrizi Naro ; elle reçoit comme réponse que l’institut doit d’abord être approuvé par un évêque local.

L’évêque de Strasbourg, Mgr André Raess, accueille favorablement sa demande. Le , la première maison de la société de Marie-Réparatrice est fondée à Strasbourg. Émilie d'Oultremont prend l’habit religieux avec le nom religieux de Mère Marie de Jésus. L'habit est inspiré de celui des visitandines de Paris, s’en diversifiant par la couleur. Il est constitué d’un long vêtement blanc, avec plis et manches longues et profondes, scapulaire bleu ciel et ceinture bleue, guimpe et bande sur le front en toile blanche. Sur la tête, un voile bleu ciel sous un autre, plus clair et très long. Sur la poitrine, un cœur d’argent avec les paroles « Tota pulchra es Maria ». Dans les années 1980, l’habit s’est simplifié en un simple vêtement entier généralement de couleur blanche et bleue.

Quelques jeunes commencent leur noviciat dans le nouvel institut, dont sa fille Olympe. Un an plus tard, le , Marie d'Oultremont et dix compagnes font leurs vœux religieux. L'institut est de spiritualité ignacienne avec pour but l’Adoration eucharistique en union avec la Vierge Marie s’offrant en réparation pour les offenses faites au Christ.

La Société de Marie-Réparatrice connaît une expansion immédiate et rapide. Paris (1857), Trichy (Inde du Sud) (1859), Toulouse (1860), Tournai et Londres (1863), Liège (1866). Suit bientôt une seconde fondation missionnaire, cette fois dans l’île Maurice, à Port-Louis (). En 1870 les religieuses sont à Wexford en Irlande.

Deux scissions ont lieu en 1877 : un conflit, sans doute lié aux besoins missionnaires de la région, provoque la séparation de la société de Marie-Réparatrice du groupe de l’Inde qui, sous la direction de Hélène de Chappotin, fonde un nouvel institut appelé Franciscaines Missionnaires de Marie le à Ootacamund. La même année, Raphaelle Porras y Ayllon fonde à Madrid les servantes du Sacré-Cœur.

L’institut reçoit le décret de louange le , il est approuvé le et le texte final des constitutions est approuvé le .

Fusion[modifier | modifier le code]

Quatre congrégations religieuses fusionnent avec elles[1]:

  • 1873 : Les Sœurs de Marie mère de Grâce de Liesse.
  • 1884 : Les Sœurs de l'Adoration perpétuelle de Limerick.
  • 1969 : Religieuses du cœur agonisant de Jésus fondée à Mende en 1859 par Zoé Trapadoux (1803-1883) en religion Mère Marie Madeleine du Cœur agonisant de Jésus avec l'aide du Père Jean Lyonnard (1819-1887), fondateur de l'archiconfrérie du Cœur agonisant de Jésus et du Cœur compatissant de Marie[4]. L'association et les sœurs ayant toutes deux pour but de prier pour le salut des mourants. La congrégation est reconnue le par Mgr Foulquier, évêque de Mende[5]. En 1865, la congrégation se déplace à Lyon. Elle fusionne en 1969 aux Sœurs de Marie Réparatrice[6].

Activité et diffusion[modifier | modifier le code]

Les religieuses donnent une grande place à l’adoration du Saint-Sacrement, organisent les exercices spirituels, s’adonnent à la catéchèse et aux autres œuvres d’évangélisation.

Elles sont présentes en :

La maison généralice se trouve à Rome.

En 2017, la congrégation comptait 551 sœurs dans 85 maisons[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Società di Maria Riparatrice » (voir la liste des auteurs).
  1. Charles Molette, Guide des sources de l'histoire des congrégations féminines françaises de vie active, Éd. de Paris, , 477 p., p. 235
  2. « Deux âmes d'apôtres : celle qui a cru », La croix, no 17121,‎ 27 novembre-28 novembre 1938 (lire en ligne, consulté le )
  3. « Congrégation de la Retraite », sur aaef-asso.fr (consulté le ).
  4. Franz Beringer, Les Indulgences : leur nature et leur usage : 22-Archiconfrérie du Cœur agonisant de Jésus, Paris, (lire en ligne)
  5. Regnabit : revue universelle du Sacré-Cœur : 19 octobre (lire en ligne), p. 309
  6. « Religieuses du cœur agonisant de Jésus », sur congregation.fr (consulté le ).
  7. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1560

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Petit, Lettres aux communautés de la Société de Marie Réparatrice (1857-1864), Rome, 1996.
  • Anne-Marie Bertaud SMR, Les débuts de la société de Marie Réparatrice (1855-1858), Rome, 1991.
  • Henri de Gensac, Présentation historique de la Société de Marie Réparatrice, Rome, 1992.
  • Jacqueline Decoux-Ricour, To be Mary for Jesus, Strasbourg, 2004

Liens externes[modifier | modifier le code]