Z 58000 / Z 58500

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RER NG

Identification
Exploitant(s) SNCF
Désignation X'Trapolis Cityduplex / Z 58000, Z 58500
Type automotrice
à 2 niveaux
Motorisation Électrique
Composition

6 caisses
(M+M+R+R+M+M)

7 caisses
(M+M+R+R+R+M+M)
Couplage UM2
Constructeur(s) Alstom, Bombardier
Mise en service 2021
Effectif (Première commande de 71 rames sur 255)
Affectation RER
Utilisation (RER)(D)(E)
Caractéristiques techniques
Écartement standard (1 435 mm)
Alimentation 1,5 kV CC /
25 kV 50 Hz[1]
Moteurs de traction 8 bogies moteurs[1]
Puissance continue 8 000 (sous 1500 V) et 10 000 (sous 25 kV) [1] kW
Longueur HT 112,000 - 130,000[1] m
Largeur 2,996[1] m
Accès 2 par flanc
Aménagement salles climatisées[1]
Capacité 1563 - 1861 p.
Vitesse maximale 140[1] km/h

Le RER NG est un matériel roulant en projet pour lequel la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a passé un appel d'offres en pour le compte du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF). Ce matériel est destiné à équiper dans un premier temps la ligne D puis la ligne E du RER d'Île-de-France, prolongée jusqu'à Mantes-la-Jolie. Il sera construit par Alstom et Bombardier. Le projet comporte la fourniture de 255 rames.

Histoire

Le RER NG est un matériel roulant, désigné par Alstom sous le nom de « X'Trapolis Cityduplex »[2], destiné au RER E lors de son prolongement à l'ouest prévu pour 2022 ainsi que pour le renouvellement des Z 2N circulant sur le RER D. Le RER NG devrait être équipé du système NExTEO pour l’exploitation du tronçon central du RER E[3] et à terme, de certaines portions du RER D[4].

Ce matériel a fait l'objet d'un appel d'offres de la part de SNCF pour le compte du STIF (devenu Île-de-France Mobilités), chargé du matériel roulant depuis la loi relative à l'organisation et à la régulation des transports ferroviaires (loi ORTF du )[5], qui a changé les rôles et les responsabilités dans la gestion du parc de matériel roulant des transports en Île-de-France.

Le matériel roulant est ainsi devenu propriété d'Île-de-France Mobilités qui est désormais amené à financer le renouvellement du matériel roulant à hauteur de 50 %, et l'achat de matériel roulant dans le cadre de prolongements ou de nouvelles lignes à hauteur de 100 %[6].

Un premier appel d'offres a été lancé en 2012, mais faute de réponses satisfaisantes, le STIF lancé un nouvel appel d'offres en mai 2013[7]. Alstom et Bombardier ont déposé une offre conjointe tandis que l'allemand Siemens et l'espagnol CAF ont également répondu à cet appel d'offres[8]. Le , le constructeur CAF est mis à l'écart au profit du consortium Alstom / Bombardier, pour cet appel d'offres. CAF ne pouvant soutenir, selon un audit commandé par SNCF, le rythme de production imposé et laisserait donc la place au consortium précité. Cette annonce intervient après la menace d'Alstom de fermer son site de Belfort[9] et donc une volonté de préserver les emplois des usines françaises de Valenciennes (site de Petite-Forêt et Raismes, pour Alstom) et Crespin (Ateliers de construction du Nord de la France, pour Bombardier) où seront construites les rames[10]. Dans le premier appel d'offres déclaré sans suite, Siemens fait seul le choix de voitures de tête à un seul niveau tandis que CAF présente une version à deux niveaux et deux portes par face. Après le deuxième appel d'offres infructueux, Siemens annonce son retrait de la compétition. Au troisième appel, le consortium Alstom-Bombardier propose une architecture calquée sur la proposition initiale de Siemens avec des voitures d'extrémité à un seul niveau[11].

Le , la SNCF annonce les constructeurs retenus pour le RER NG ; il s'agit du consortium Alstom-Bombardier. Les voitures motrices sont fabriquées par Alstom et les voitures intermédiaires par Bombardier[12]. Le , la SNCF publie un communiqué et un dossier de presse sur le contenu du contrat[13],[2]. Le contrat, d'un montant de 3,75 milliards d'euros, porte sur la fourniture de 255 rames[14] dont une tranche ferme de 1,55 milliard d'euros pour 71 rames[15] qui seront affectées en priorité à la ligne D[16]. En , Île-de-France Mobilités évoque un marché d'un total de 371 rames, dont 135 pour le RER D, 71 rames ayant été achetées lors de la commande ferme de [17].

Caractéristiques

Le , le design et les caractéristiques de ce matériel roulant sont dévoilés par Île-de-France Mobilités[18].

Les rames RER NG auront deux configurations[17],[11] :

  • soit à six voitures (quatre motrices dont deux à un niveau et deux à deux niveaux encadrant deux remorques), numérotées : Z1-1, Z2-1, Z3-1, Z3-2, Z2-2, Z1-2, pour les rames de la ligne E, soit une longueur de 112 m ;
  • soit à sept voitures (quatre motrices dont deux à un niveau et deux à deux niveaux encadrant trois remorques), numérotées : Z1-1, Z2-1, Z3-1, Z4, Z3-2, Z2-2, Z1-2 pour les rames de la ligne D, soit une longueur de 130 m. Les voitures Z1-1, Z1-2, Z2-1 et Z2-2 sont motrices et disposent des huit bogies moteur.

Autour des deux motrices d'extrémité longues de 20 mètres comprenant deux portes (l'une de 1 300 mm d'ouverture et l'autre de 1 950 mm), le train sur le RER E comprendra quatre voitures centrales à deux niveaux, avec deux portes par face pour un longueur totale de 112 mètres. La version du RER D, longue de 130 mètres, comprendra une voiture à deux niveaux supplémentaire.

L'architecture des rames RER NG ne fait pas appel à la rame articulée, mais à une architecture conventionnelle, chaque voiture reposant sur deux bogies.

La hauteur des plateformes d'accès aux voitures par rapport au plan de voie est de 970 mm pour les voitures d’extrémité et de 1 000 mm ramenés à 990 mm, grâce des marches mobiles, pour les voitures intermédiaires. Les portes situées juste derrière les cabines de conduite des motrices sont équipées de comble-lacunes pour l'accès des personnes à mobilité réduite.

Toutes les rames sont climatisées.

Les capacités annoncées sont de[11] :

  • RER E : 501 places assises (soit 49 de moins que le MI2N) pour une capacité totale de 1 563 places
  • RER D : 604 places assises (soit 156 de moins que le Z20500 à cinq caisses) pour une capacité totale de 1 860 places

Cette perte de capacité assise s'explique par le nombre de places réservées pour les fauteuils roulants dans les motrices d'extrémité, par un nombre de portes plus important (14 contre 10 pour une rame Z 20500 à cinq voitures) et par un pas de siège porté de 1 540 mm à 1 650 mm (comme sur le Z 50000) pour s'adapter à une taille jugée plus importante des voyageurs[11].

Contrairement aux Z 20500 et aux MI 2N, les RER NG sont des trains dits boa : il sera ainsi possible de circuler d'une extrémité à l'autre de chaque élément, afin de faciliter la répartition des voyageurs à bord, et d'éviter les phénomènes d'affluence en périodes de pointe.

Afin d'avoir des accélérations rapides après un arrêt en gare, le RER NG doit être capable de libérer un quai de 225 m en 23 secondes, c'est-à-dire aussi vite qu'un MI 84 pourtant plus léger et plus court de 17 m, grâce à ses 8 ou 10 bogies moteurs[11]. La vitesse de pointe maximale est de 140 km/h[11].

Livraison

Les cinq premières rames d'essai doivent être produites au cours de l'année 2019[10]. Les premières rames doivent circuler en 2021 sur la partie sud de la ligne D jusqu'à la gare souterraine de la gare de Lyon. Des travaux d'adaptation de la hauteur des quais de la gare de Châtelet - Les Halles étant nécessaires, la circulation des rames vers le nord de la ligne n'aura lieu à partir de mi-2022[17].

En , des retards potentiels de livraisons sont évoqués par Île-de-France Mobilités[16].

Le 17 octobre 2019, au lendemain d'une communication[19] sur les réseaux sociaux par Île-de-France Mobilités et Alstom, Île-de-France Mobilités présente en vidéo, dans un tweet[20], la première rame RER NG assemblée, sur le site Alstom de Petite-Forêt. On y voit la rame sortie des ateliers, puis en traction autonome, sur la voie d'essais du site. Cette première rame, destinée aux essais d'homologation et de certification du nouveau matériel roulant, sera rejointe par d'autres rames d'ici fin 2019/début 2020, pour entamer la campagne d'essais du RER NG. Île-de-France Mobilités prévoit de publier régulièrement des informations sur l'avancée du projet notamment via son site internet[21].

Notes et références

  1. a b c d e f et g « Le futur RER d’Île-de-France se dévoile : dossier de presse » [PDF], sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
  2. a et b « Le nouveau train d'Île-de-France : dossier de presse » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ) ; ce document est une archive.
  3. « SNCF A RETENU SIEMENS FRANCE POUR EQUIPER LE RER E D’UN NOUVEAU SYSTEME D’EXPLOITATION DES TRAINS (NEXTEO) » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ).
  4. « RER B et D : cher Nexteo… », sur Ville, Rail et Transports, (consulté le ).
  5. Loi n° 2009-1503 du 8 décembre 2009 relative à l'organisation et à la régulation des transports ferroviaires et portant diverses dispositions relatives aux transports
  6. [PDF] Délibération no 2012/0031 du 8 février 2012 du STIF relative au schéma directeur du matériel roulant métro pneu, sur stif.org, consultée le 12 avril 2012.
  7. « RER NG de la SNCF », sur Trains d'Europe (consulté le ).
  8. « Grand Paris Express : premier mégacontrat pour Alstom », sur Les Echos.fr, (consulté le )
  9. Rebecca Gil, « Alstom Belfort : un an après les menaces de fermeture, où en est-on ? », sur francebleu.fr, (consulté le )
  10. a et b « RER NG : un nouveau venu dans la flotte francilienne », sur le site internet du magazine Rail Passion, (consulté le ).
  11. a b c d e et f « RERng : une réponse aux nouveaux défis de la zone dense ? », sur Transports à Paris, (consulté le ).
  12. Bertrand Lambert, « A quoi va ressembler le RER du futur, destiné aux RER D et E ? Le RER NG prend forme dans les Hauts de France », sur le site internet de la châine de télévision France 3 Paris Île-de-France, (consulté le ).
  13. « Des trains de nouvelle génération commandés pour les lignes D et E du réseau SNCF en Île-de-France » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ) ; ce document est une archive.
  14. Grégory Plesse, « Voici le RER du futur », sur le site internet du journal Le Parisien, (consulté le ).
  15. « Délibération 2017/010 – Acquisition de 71 rames RER NG en tranche ferme pour les lignes D et E du réseau Transilien » [PDF], sur le site internet d'île-de-France Mobilités, (consulté le ).
  16. a et b « Pour le RER NG, Alstom et Bombardier ne seront peut-être pas à l’heure », sur le site internet du journal l'Usine Nouvelle, (consulté le ).
  17. a b et c « Adaptation des infrastructures RATP pour le déploiement du RER NG sur la ligne D du RER » [PDF], sur le site internet d'île-de-France Mobilités, (consulté le ).
  18. « Le futur RER Nouvelle Génération (NG) d’Île-de-France se dévoile », sur Île-de-France Mobilités, (consulté le ).
  19. IDF Mobilités, « Rendez-vous demain pour les premières images vidéo du futur RER Nouvelle Génération d'@iledefrance déployé par @idfmobilites ! 255 rames équiperont les lignes #RERD et #RERE pour améliorer le confort et la ponctualité des voyageurs », sur @IDFmobilites, (consulté le ).
  20. IDF Mobilités, « #RERNG : Naissance d’un train! 2 ans et demi seulement après le démarrage du projet, une première rame d’essai du futur RER d'@iledefrance entame le long parcours des essais. Des photos de l'avancée du projet seront régulièrement partagées. », sur @IDFmobilites, (consulté le ).
  21. « Le futur RER d'Ile-de-France se dévoile », sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes