Parti bourgeois-démocratique
Parti bourgeois-démocratique (de) Bürgerlich-Demokratische Partei (it) Partito borghese-democratico (rm) Partida burgais-democratica | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Martin Landolt |
Fondation | |
Disparition | |
Fusionné dans | Le Centre |
Siège | Case Postale 119 3000 Berne 6 |
Vice-présidents | Lorenz Hess |
Secrétaire générale | Astrid Bärtschi |
Positionnement | Centre à centre droit |
Idéologie | Conservatisme fiscal Libéralisme économique Progressisme |
Couleurs | jaune |
Site web | bdp.info |
Présidents de groupe | |
Assemblée fédérale | Rosmarie Quadranti |
Conseillers fédéraux | - |
Représentation | |
Conseillers nationaux[1] | 3 / 200 |
Conseillers aux États[2] | 0 / 46 |
Législatifs cantonaux[3] | 50 / 2609 |
Exécutifs cantonaux[4] | 3 / 154 |
Législatifs communaux | 84 / 5403 |
Exécutifs communaux[5] | 7 / 1146 |
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Le Parti bourgeois-démocratique (PBD, en allemand : Bürgerlich-Demokratische Partei, BDP, en italien : Partito borghese democratico, PBD et en romanche : Partida burgais democratica Svizra, PBD Écouter) est un ancien parti politique suisse de centre droit. Il est officiellement fondé le à Glaris.
Il s'agit de l'un des quatre partis intégrés au Conseil fédéral où il comptait deux membres, issus de l'Union démocratique du centre, Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf, en 2008. Dès 2009, il est le cinquième et plus petit parti représenté au Conseil fédéral avec un siège, à la suite de la démission de Samuel Schmid et l'élection de l'UDC Ueli Maurer à la place de ce dernier. L'arrivée et par la suite le maintien du PBD au Conseil fédéral marque une rupture dans la « formule magique » en Suisse.
Il fusionne au avec le Parti démocrate-chrétien (PDC) pour former Le Centre (LC).
Histoire
[modifier | modifier le code]Le , lors de l'élection du Conseil fédéral, Eveline Widmer-Schlumpf est élue par l'Assemblée fédérale à la place de Christoph Blocher. Après avoir confirmé son élection au Conseil fédéral, Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid sont exclus du groupe parlementaire UDC. La section grisonne dont fait partie Madame Widmer-Schlumpf est alors mise sous pression par la direction de l'Union démocratique du centre, afin que cette dernière lui retire son adhésion au parti cantonal. L'UDC des Grisons soutient sa conseillère fédérale et la section est exclue de l'UDC suisse. Dès lors, la section grisonne exclue fonde, le , le Bürgerliche Partei Schweiz auquel Eveline Widmer-Schlumpf confirme son adhésion[6]. Le , une partie des membres de l'UDC du Canton de Berne décident eux aussi de se séparer et de créer le Bürgerlich-Demokratische Partei auquel Samuel Schmid annonce se rallier[7]. Enfin, dans le canton de Glaris, une partie des membres de l'UDC ont créé une fraction libérale[8] au parlement cantonal, en vue de créer une section cantonale le [9].
La section grisonne décide de changer le nom du parti le et de prendre le même nom que la section bernoise, après avoir appris que le nom de Parti bourgeois suisse était déjà pris par une formation politique bernoise, proche de l'UDC[10].
Aux élections fédérales de 2011, le PBD remporte quatre sièges supplémentaires.
Le , Martin Landolt succède à Hans Grunder à la présidence du Parti bourgeois démocratique.
Le , au cours de l'assemblée des délégués se déroulant à Neuchâtel, le PBD annonce la formation de la section genevoise du PBD pour le , ce qui laissera seul le Jura comme canton romand où il n'existera pas de section cantonale du PBD[11].
Le parti connaît sa première défaite électorale et voit un net recul de ses sièges aux élections cantonales bernoises le . Le parti perd onze sièges[12] passant de 25 à 14 et de 16,03% à 11,19%. Le PBD neuchâtelois est dissout en 2016 à la suite de plusieurs échecs électoraux et divers problèmes internes[réf. nécessaire].
Le , à Genève, la section cantonale se renomme en PCD, Parti citoyen démocratique, afin de correspondre plus fidèlement au terme allemand de bürgerlich. C'est la première section de Suisse romande à effectuer cette modification, encouragée par le parti au niveau national[13].
Le , le parti vote sa fusion[14] avec le PDC pour former « Le Centre ».
Orientation
[modifier | modifier le code]Fiscalement, le parti est conservateur. Toutefois, il s'est profilé de façon très libérale sur certaines questions de société. Par exemple, le parti milite pour la légalisation du mariage pour tous en Suisse avec des slogans sur certaines de ses affiches politiques tels que « Le parti pour tous les modèles familiaux » accompagnant une image d'un couple d'hommes avec un bébé[15]. Dès 2015, le parti a aussi pris position en faveur de la PMA et de l'adoption plénière pour tous les couples homosexuels, de l'extension de la norme pénale antiraciste comme protection des homosexuels contre la discrimination et pour l'introduction de mesures plus efficaces du droit du travail contre la discrimination des homosexuels sur leur lieu de travail[16].
Adhérents
[modifier | modifier le code]Au début du mois d', le parti revendique environ 6 000 membres[17]. En , il compte environ 7 000 adhérents[11].
Mandats
[modifier | modifier le code]- Argovie :
- quatre députés au Grand Conseil
- Berne :
- une Conseillère exécutive
- quatorze députés au Grand Conseil
- Grisons (avant le ) :
- deux Conseillers d'État, transferts de l'UDC.
- Trente-deux députés au Grand Conseil, transferts de l'UDC.
- Grisons (dès le ) :
- deux Conseillers d'État
- 26 députés au Grand Conseil
Après les élections cantonales grisonnes de 2010, le PBD se présentait également pour la première fois à des élections renouvelées et rafle 26 mandats. L'UDC gagne quatre sièges mais les résultats montrent que le parti de l'UDC n'a pas réussi sa tentative de gagner tous les sièges qu'elle avait perdus lors du transfert vers le PBD. Alors que l'UDC était le troisième parti en nombre de sièges à la suite des élections de 2006 avec 32 sièges, il est relégué loin derrière à la cinquième place avec désormais quatre sièges.
- Glaris :
- un Conseiller d'État
- huit députés au Grand Conseil, transferts de l'UDC.
- Assemblée fédérale :
- cinq membres (deux pour Berne et deux pour les Grisons, tous transferts de l'UDC) et un membre élu lors d'une élection complémentaire à Glaris au Conseil national.
- un représentant pour le Canton de Berne (transfert de l'UDC) au Conseil des États.
En , lors d'un sondage mené par Isopublic, le PBD est représenté par deux membres au Conseil fédéral bien qu'il ne soit crédité que de 3,8 % des intentions de vote[18]. Après la démission de Samuel Schmid en , le PBD ne présenta aucun candidat pour reprendre le siège qui fut attribué à Ueli Maurer de l'UDC. Deux nouvelles sections ont été fondées en Thurgovie et en Argovie dans le courant du mois de [19], alors que la première section romande a vu le jour en Valais en . Le , le glaronais Martin Landolt est élu Conseiller national à la suite de la démission du socialiste Werner Marti. Cette élection va permettre au PBD dès la session parlementaire de mars de posséder son propre groupe parlementaire.
Sections
[modifier | modifier le code]- 2008 : Berne, Glaris, Grisons
- 2009 : Argovie, Saint-Gall, Schwytz, Soleure, Thurgovie, Valais, Zurich
- 2010 : Bâle-Campagne, Fribourg[20], Lucerne, Neuchâtel
- 2011 : Vaud, Bâle-Ville
- 2013 : Genève[21] (Parti Citoyen Démocratique)
En 2015, la section de Neuchâtel se dissout[22].
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Élections au Conseil national
[modifier | modifier le code]Année | Votes | Députés | Rang | |
---|---|---|---|---|
Voix | % | |||
Création en 2008 | - | - | 5 / 200 |
6e |
2011 | 130 878 | 5,4% | 9 / 200 |
6e |
2015 | 103 462 | 4,1% | 7 / 200 |
7e |
2019 | 59 206 | 2,4% | 3 / 200 |
7e |
Élections au Conseil des États
[modifier | modifier le code]Année | Députés | Rang |
---|---|---|
2011 | 1 / 46 |
7e |
2015 | 1 / 46 |
6e |
2019 | 0 / 46 |
- |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Répartition des mandats par parti Élections au Conseil national de 1971 à 2011, Office fédéral de la statistique, consulté le 10.12.2016
- Répartition des mandats par parti 1971 à 2011, Office fédéral de la statistique, consulté le 10.12.2016
- « Élections aux parlements cantonaux », sur bfs.admin.ch (consulté le ).
- « Élections aux gouvernements cantonaux », sur bfs.admin.ch (consulté le ).
- Statistiques des villes suisses - Chapitre politique, Union des villes suisses, consulté le 13.04.2017
- « Un nouveau parti bourgeois sur la scène politique », sur Swissinfo (consulté le ).
- « Les dissidents bernois créent le Bürgerlich-Demokratische Partei », sur Swissinfo (consulté le ).
- « Nouvelle défection au sein de l'UDC à Glaris »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Le Temps (consulté le ).
- « Page d'accueil du PBD de Glaris (en allemand) », sur bdp-gl.ch (consulté le ).
- « UDC: les dissidents grisons prennent le même nom que les bernois (Parti bourgeois démocratique) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur tsr.ch (consulté le ).
- « Le PBD d'Eveline Widmer-Schlumpf s'étend en Suisse romande », sur rts.ch, Radio Télévision Suisse, (consulté le ).
- «Une défaite amère en forme de signal d'alarme», 20 Minutes, consulté le .
- « Le PBD Genève devient PCD », Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le ).
- Le PBD approuve la fusion avec le PDC, Le Matin, consulté le 14 novembre 2020
- Les petits partis du centre se profilent dans la défense de la cause gay, Radio télévision suisse, consulté le 11 juin 2018
- Commission PBD pour l’égalité : pour que l’acceptation et la tolérance deviennent une évidence au quotidien, PBD, consulté le 11 juin 2018
- « http://www.letemps.ch/Page/Uuid/4a037afe-41bc-11df-807f-15ce65b6dde2/Lapp%C3%A9tit_du_PBD_effraie_le_centre_droit »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Fort de nombreuses têtes, le nouveau PBD n'a pas de base (Le Temps) » [archive du ], Le Temps (consulté le ).
- « Bientôt une cinquième section cantonale du PBD (20 minutes) », 20 Minutes.
- www.bdp.info/media/archive1/FondationFR_091029_fr.pdf
- « Site du Parti Bourgeois démocratique de Genève, rubrique Qui sommes-nous », sur pbd-ge.ch (consulté le )
- « La mort du PBD neuchâtelois », sur rtn.ch (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Sites officiels : (gsw) www.bdp.info/schweiz/de et www.bdp.info/schweiz/fr