Lycée Joffre
Fondation | 1804 |
---|---|
Type | Lycée en France |
Académie | Montpellier |
---|---|
Proviseur | Catherine Gwizdziel |
Population scolaire | 3800 |
---|
Ville | Montpellier |
---|---|
Pays | France |
Site web | http://www.lyceejoffre.net/ |
Coordonnées | 43° 36′ 45″ nord, 3° 53′ 06″ est | ||
---|---|---|---|
Géolocalisation sur la carte : Montpellier
Géolocalisation sur la carte : France
| |||
Le lycée Joffre (du nom du maréchal Joseph Joffre) est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur situé à Montpellier, département de l'Hérault. Une ancienne place forte, la citadelle de Montpellier, abrite cet établissement, comprenant un collège, un lycée et des classes préparatoires aux grandes écoles. De nos jours, il compte près de 4 000 élèves de la classe de sixième aux classes préparatoires.
Histoire
Les origines du Grand Lycée de Montpellier peuvent être retracées jusqu'au XIIIe siècle, à travers son Collège Royal. Il est lui-même l'héritier direct et le continuateur de la faculté des arts de l'université de Montpellier, fondée le par la bulle papale « Quia Sapientia » du pape Nicolas IV. C'est donc l'un des plus anciens lycées de France avec l'actuel Lycée Henri-IV (Béziers) et l'unique lycée de province héritier de la tradition de l'enseignement médiéval.
Le Grand Lycée Impérial de Montpellier, futur Lycée Joffre, fut inauguré le et connut sa première rentrée le de cette même année[1]. Il prenait ainsi la suite de l'ancien Collège Royal de Montpellier, fondé par les jésuites en 1629[2], et qui occupait les locaux de l'actuel musée Fabre. Plus tard, le Grand Lycée Impérial deviendra pendant un court laps de temps « Lycée de garçons de la ville de Montpellier »[1]. En 1947, il est définitivement transféré dans la citadelle bâtie de 1624 à 1627 sous le règne de Louis XIII et il prendra, peu après, le nom de Lycée Joffre[1]. Quant à la citadelle de Montpellier, elle est classée à l'inventaire des Monuments Historiques depuis le .
Le corps principal du bâtiment, bâti en pierre de taille avec couverture en ardoise, date des années 1880. À l'origine, il s'agissait de l'ancienne « caserne du Polygone » dont on peut remarquer le trophée d'armes et de drapeaux au sein du fronton central.
Localisation
Le lycée Joffre est situé en centre-ville, près de la place de la Comédie, sur l'Esplanade, à côté du centre des congrès du Corum. La gare et le centre commercial « le Polygone » se trouvent également à proximité, de même que les grandes librairies et la médiathèque. Le lycée Joffre est également desservi par les bus de ville et le tramway.
Enseignement
L'enseignement secondaire
L'établissement comprend un gros collège (d'environ 1200 élèves) dont l'entrée se situe sur l'allée Henri II de Montmorency, à l'est de la Citadelle. Les bâtiments du lycée occupent l'espace central, à proximité du collège mais entièrement séparés. Quant à ceux des classes préparatoires aux Grandes Écoles (internat compris), ils se situent au niveau de l'esplanade Charles de Gaulle (entrée principale nord), de chaque côté de l'allée des Droits de l'Homme.
Le collège, qui est totalement indépendant et de niveau très hétérogène, et le lycée proposent une section internationale espagnol dans laquelle sont dispensés des cours d'histoire et de littérature en langue espagnole. Le russe est proposé en langue vivante 1 dès le collège. Le collège et le lycée proposent aussi une option « échecs » qui a remporté 7 championnats scolaires et un championnat européen en 2004[3]. Enfin, collège et lycée se partagent de nombreux équipements sportifs (les terrains de sport au Sud de la citadelle, la piscine, le grand gymnase).
Classement du lycée
En 2015, le lycée se classe 4e sur 28 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 386e au niveau national[4]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet (diplôme obtenu avec quelques mentions)[5].
Les classes préparatoires
Le Lycée Joffre abrite des CPGE littéraires (Khâgnes A/L et LSH), économiques et commerciales (ECS), et scientifiques (MPSI, PCSI, MP, PC, PSI, BCPST). Environ deux cents places d'internat (moitié filles et moitié garçons) sont à la disposition des étudiants en classes préparatoires.
Classements des CPGE
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles.
En 2018, la revue mensuelle L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2017 :
Filière | Élèves admis dans une grande école* |
Taux d'admission* |
Taux moyen sur 5 ans |
Classement national |
---|---|---|---|---|
ECS | 8 / 40 élèves | 20 % | 18 % | 19e sur 95 |
Khâgne A/L | 0 / 43 élèves | 0 % | 4 % | 20e sur 41 |
Khâgne LSH | 5 / 39 élèves | 13 % | 8 % | 7e sur 73 |
MP / MP* | 22 / 89 élèves | 25 % | 22 % | 15e sur 114 |
PC / PC* | 10 / 73 élèves | 14 % | 12 % | 24e sur 110 |
PSI / PSI* | 13 / 76 élèves | 17 % | 16 % | 26e sur 120 |
BCPST | 29 / 41 élèves | 71 % | 66 % | 6e sur 53 |
Source : Classement 2018 des prépas[6] - L'Étudiant (Concours de 2017). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filière ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP ; en khâgne, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce. |
Bureau des élèves
Les préparationnaires ont fondé une association « les Kalaux du Clapas »[7] ou « les Khâlots du Clapas », aussi appelé « le Bural » ou « Très Vénérable Bural » (sous-entendu « bureau des élèves »). Elle s'occupe de la gestion du budget destiné à organiser des soirées diverses, parmi lesquelles le Gala des Prépas de Joffre, ainsi que des commandes de khâlots. Le budget de l'association repose, entre autres, sur le bénéfice réalisé lors des commandes de khâlots et des ventes de tickets lors des soirées.
Personnalités célèbres
Professeurs
- Paul Villard, physico-chimiste, agrégé de sciences physiques, découvreur des rayons gamma en 1900 au laboratoire de chimie de l'École normale supérieure et membre de l'académie des sciences ;
- Édouard Roche, astrophysicien, professeur à l'Université de Montpellier et membre correspondant de l'académie des sciences ;
- Claude Lévi-Strauss[8], anthropologue français, figure fondatrice du structuralisme ;
- Emmanuel Leroy-Ladurie[1], agrégé d'Histoire, docteur ès lettres, professeur émérite au Collège de France ;
- Régis Messac, écrivain (1929-1936) ;
- Robert Verdier, député SFIO, fondateur du PSA et du PSU ;
- Jean Joubert, écrivain et poète, professeur d'anglais
- Patrick Loubatière[9], écrivain ;
- Jean-Paul Brighelli[10], écrivain ;
- Jean-Claude Michéa, philosophe ;
- Jesus Gutierrez Flores, historien, écrivain espagnol[11]
Élèves
- Antoine-Jérôme Balard, chimiste, découvreur du brome (Royal Medal de la Royal Society de Londres en 1830), professeur à l'École Normale Supérieure et au Collège de France ;
- Fabrice Bellard[12], informaticien, mathématicien ;
- Antonin Besse[13], entrepreneur et philanthrope, fondateur du St Antony's College de l'Université d'Oxford ;
- Joseph Boussinesq, mécanicien des fluides et mathématicien, professeur à la Sorbonne et membre de l'académie des sciences ;
- André Chamson[14], essayiste, historien et romancier français ;
- Jean-Antoine Chaptal, chimiste, membre de l'académie des sciences ; industriel et homme d'état (Ministre de l'intérieur sous Napoléon) ;
- Georges Charpak[1],[15], physicien, Prix Nobel de Physique en 1992, chercheur au CERN et professeur à l'ESPCI ParisTech ;
- Auguste Comte[1], philosophe, dont une citation est lisible à l'entrée du lycée : « L'univers doit être étudié non pour lui-même mais pour l'homme. » ;
- Gaston Darboux, mathématicien, maître de conférences à l'École normale supérieure ;
- Patrick Drahi, homme d'affaires dans le domaine des télécoms et des media ;
- Georges Frêche[16], homme politique, ancien élève en CPGE ;
- Michel Galabru[17], acteur ;
- André Gide[1], écrivain ;
- Alain Peyrefitte[18], homme politique, diplomate et écrivain, plusieurs fois ministre et académicien ;
- Édouard Roche, astrophysicien, professeur à l'Université de Montpellier et membre correspondant de l'académie des sciences ;
- Marius Roustan[19], homme politique, sénateur de l'Hérault (1920-1940), Ministre de l'Éducation nationale (1935-1936) ;
- Philippe Saurel[20], homme politique, maire de Montpellier
- François Trinh-Duc, rugbyman ;
- Paul Valéry[1], poète, professeur au Collège de France et académicien ;
Notes et références
- « Un peu d'histoire », sur Lycée Joffre
- « Notice historique sur le Collége Royal de Montpellier », sur Google Books
- http://www.chess-and-strategy.com/2012/02/les-echecs-aux-grosses-tetes-de-rtl.html
- Classement Départemental et National des lycées français
- Méthodologie du classement national des lycées français
- « Palmarès : le classement 2018 des prépas », sur www.letudiant.fr, (consulté le )
- Les Kalaux du Clapas, R.N.A no W343000740, publié le 6 avril 2013 sur le site du Journal officiel de la République française (consulté le 8 décembre 2018)
- Didier Eribon, De près et de loin, Paris, Éditions Odile Jacob,
- Le Parisien, article du 30 janvier 2012
- « La prépa, ascenseur social ? », sur Lycée Joffre,
- Présentation de la section internationale espagnole sur le site du Lycée Joffre
- « Fabrice Bellard », sur L'univers de Pi (consulté le )
- « Besse, Antonin (1877–1951), entrepreneur and benefactor by T. A. B. Corley », sur Oxford DNB
- « Ces étudiants qui ont fréquenté Montpellier », sur lacitoyennete.com, (consulté le )
- « Georges Charpak (1924-2010) », sur Lycée Joffre (consulté le )
- Fiche de Georges Frêche sur le site de Montpellier Agglomération
- « Ces étudiants qui ont fréquenté Montpellier », sur lacitoyennete.com/ (consulté le )
- Michel Héluwaert, Pour l'éducation populaire, Editions L'Harmattan, , 266 p. (ISBN 2747559262, lire en ligne), p. 75
- « Marius Roustan »
- « Philippe Saurel, Maire de la Ville de Montpellier », sur www.montpellier.fr (consulté le )
Bibliographie
- Louis Secondy, Histoire du lycée de Montpellier, « De l'ancien collège des Jésuites à la Citadelle », Les Presses du Languedoc, 1988.
Annexes
Articles connexes
- Citadelle de Montpellier
- Argot scolaire
- Système éducatif français
- Lycée en France
- Classe préparatoire aux grandes écoles
- Joseph Joffre, Maréchal de France.