Lisors
Lisors | |
L'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes Lyons Andelle |
Maire Mandat |
Frédéric Herbin 2020-2026 |
Code postal | 27440 |
Code commune | 27370 |
Démographie | |
Gentilé | Lisorciens |
Population municipale |
340 hab. (2018 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 11″ nord, 1° 28′ 16″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 178 m |
Superficie | 10,75 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Romilly-sur-Andelle |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Lisors est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Lisors est une commune du Nord-Est du département de l'Eure en région Normandie. Proche de la Seine-Maritime et, dans une moindre mesure, de l'Oise, elle occupe la bordure sud de la forêt de Lyons. À ce titre, elle appartient à la région naturelle du pays de Lyons, tout en jouxtant celle du Vexin normand. Le Nord du territoire est recouvert dans sa quasi-intégralité par la forêt tandis que dans le sud, celle-ci présente un caractère beaucoup plus morcelé. En effet, le paysage voit se développer d'importantes carrières dans lesquelles la présence accrue de grandes cultures témoigne de l'influence du Vexin normand[1]. À vol d'oiseau, le bourg de la commune est à 12 km au nord-est des Andelys[2], à 23,5 km au nord-ouest de Gisors[3], à 29,5 km au sud-est de Rouen[4] et à 43 km au nord-est d'Évreux[5].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le Fouillebroc, ruisseau affluent de la Lieure et sous-affluent de l'Andelle, traverse le territoire de la commune[7].
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Lisors est traversée par la départementale 12 qui relie Étrépagny à l'est et Charleval, à l'ouest, via la départementale 321. Par ailleurs, à l'ouest de la commune, passe la départementale 2 qui relie Lyons-la-Forêt au nord et Écouis au sud.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Lisors est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Lisort en 1190[12].
Apparemment ce toponyme se décompose en deux éléments Lis-ort. Le second élément est vraisemblablement le produit de l'évolution phonétique du gaulois *ritu « gué » qui a régulièrement abouti à la finale -or en français[12],[13], lorsque le premier élément du composé se termine par -o, à savoir o-ritu. On trouve diverses graphies pour cette terminaison : -ort, -ord, -ors, comme par exemple : Gisors (Eure, Gisortis 968), Jort (Calvados, *Divoritum > *Dioritum, c'est-à-dire « gué de la Dives »), Niort (Deux-Sèvres, Novioritum), Grenord (Charente, Grenort 1764, c'est-à-dire « gué de la Grêne »), les différents Chambord, etc. Le mot celtique *ritu- s'est perpétué encore sous la forme du vieux breton rit, ret, du vieux cornique rid et subsiste en gallois rhyd (vieux gallois rit) qui signifient tous « gué, endroit guéable »[14]. Cette explication est en accord avec la topographie, puisque Lisors est précisément traversé par le ruisseau du Fouillebroc, sur lequel se trouvait sans doute un gué à cet endroit.
La nature du premier élément Lis- est plus complexe à déterminer, étant donné l'absence de formes suffisamment anciennes et bien caractérisées. Il s'agit peut-être d'un radical *Leso- que l'on retrouverait dans Lison (Calvados) [12]. *Leso- est peut-être un hydronyme gaulois, plus précisément le nom primitif du Fouillebroc, nom plus récent d'origine germanique et qui a remplacé le nom primitif de la rivière. Dans ce cas, il s'agit d'un composé toponymique construit sur le même modèle que Jort (Calvados, sans doute ancien *Divoritum > *Dioritum, cf. latin diurnum > AF jorn > jour, c'est-à-dire « gué de la Dives ») ou Grenord (Charente, Grenort 1764, c'est-à-dire « gué de la Grêne »), d'où un sens global possible de « gué de la *Leso ».
Histoire[modifier | modifier le code]
Une famille de Lisors, attestée depuis 1066, se retrouve en Angleterre sous le nom de Lisours qui s’allie à la famille de Lacy. Le défenseur de Château-Gaillard, Roger de Lacy descendait de Robert de Lisours par sa grand-mère Aubrée. Du XIIe siècle jusqu'en 1367, Lisors appartenait à la famille Crespin, qui étaient barons d'Etrépagny. Bienfaiteurs de l'abbaye de Mortemer, ils étaient enterrés dans l'église abbatiale.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : d'azur à trois bouquets de trois épis de blé liés d'or en forme de fleur de lys, au chef d'argent chargé de trois fleurs de lin d'azur, tigées et feuillées de sinople.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2018, la commune comptait 340 habitants[Note 3], en diminution de 2,3 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune de Lisors compte un édifice classé au titre des monuments historiques :
- l'abbaye de Mortemer (XIIe, XIIIe, XVIe et XVIIIe),
Classé MH (1966)[19]. Il s'agit d'une ancienne abbaye cistercienne fondée vers 1135 sous le règne d'Henri Ier Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie, peu avant sa mort à Lyons-la-Forêt. Elle est aujourd'hui propriété de Mme Caffin et abrite un musée des légendes et fantômes. Le classement comprend les vestiges, y compris le tombeau d'Eve d'Harcourt et les sols correspondant aux anciens bâtiments.
- L'abbaye de Mortemer
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Martin (XIe, XVe et XIXe)[20]. Le mur nord de la nef, qui conserve quelques vestiges du XIe siècle, a été reconstruit à la fin du XVe siècle en pierre et silex. La nef porte la date de dédicace 1492. Enfin, la façade clocher et la sacristie ont été construits par Georges-Paul Roussel, architecte à Louviers de 1875 à 1881 ;
- la fontaine de dévotion Sainte-Catherine au lieu-dit les Fosses Gloriettes[21]. Cette fontaine, située sur les bords du Fouillebroc, fait l'objet d'un pèlerinage populaire de filles à marier ;
- un château des XVIIIe et XIXe siècles au lieu le Logis[22] ;
- un château des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles au lieu-dit le Bois Préau[23] ;
- une croix monumentale des XIIe et XIXe siècles au lieu le Logis[24]. La base de la croix est formée d'un chapiteau provenant probablement de l'abbaye de Mortemer ;
- une maladrerie-ferme du XVIIe siècle au lieu-dit le Coisel[25].
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Sites inscrits[modifier | modifier le code]
- La chapelle, l'église et les tilleuls
Site inscrit (1935)[26].
- L'abbaye de Mortemer
Site inscrit (1943)[27].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le pays de Lyons », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le 23 mars 2017).
- « Distance à vol d'oiseau entre Lisors et Les Andelys », sur www.lion1906.com (consulté le 23 mars 2017)
- « Distance à vol d'oiseau entre Lisors et Gisors », sur www.lion1906.com (consulté le 23 mars 2017)
- « Distance à vol d'oiseau entre Lisors et Rouen », sur www.lion1906.com (consulté le 23 mars 2017)
- « Distance à vol d'oiseau entre Lisors et Évreux », sur www.lion1906.com (consulté le 23 mars 2017)
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Fouillebroc (H3259500) ».
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981. p. 136.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2003). p. 258.
- Xavier Delamarre, op. cit.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ancienne abbaye de Mortemer », notice no PA00099469, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Paroissiale Saint-Martin », notice no IA00016888, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Fontaine de dévotion Sainte-Catherine », notice no IA00017065, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00017022, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00016890, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix monumentale », notice no IA00017021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maladrerie, Ferme », notice no IA00016891, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « La chapelle, l'église et les tilleuls », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le 6 août 2018).
- « L'abbaye de Mortemer », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le 6 août 2018).
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Delattre, Emmanuel Delattre, L'Eure, les 675 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 296 p. (OCLC 52820568)