Jupilles

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Jupilles
Jupilles
Église Saint-Pierre de Jupilles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Intercommunalité Communauté de communes Loir-Lucé-Bercé
Maire
Mandat
Vincent Gruau
2020-2026
Code postal 72500
Code commune 72153
Démographie
Population
municipale
548 hab. (2021 en diminution de 3,69 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 25″ nord, 0° 24′ 49″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 172 m
Superficie 26,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montval-sur-Loir
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Jupilles

Jupilles est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 548 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Jupilles est une commune du sud de la Sarthe, à 35 km du Mans et bordée par la forêt de Bercé.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 747 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 682,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Jupilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), terres arables (25 %), prairies (25 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Liste des fiefs dans la paroisse de Jupilles :

  • La Ferrière, à Foulques d'Hauterive à la fin du XIIIe siècle ; à Guillaume de Villiers en 1405, par mariage vers 1517 aux de Baïf, seigneurs de Mangé en Verneil-le-Chétif, puis par alliance aux de Beaumanoir, de Gaultier, d'Illiers, de Thomond, de Choiseul-Praslin jusqu'à la Révolution.
  • Les Forges, lieu de découverte d'un amas de scories de fer médiévales, réexploitées en 1927.
  • La Garenne/Varenne, en 1309 à Jacques Morin, écuyer, seigneur de Loudon et ses successeurs jusqu'après 1667 ; à messire Claude-François, comte de Murat, marquis de Montfort, chevalier de Saint-Louis, brigadier des armées du roi, lieutenant des Maréchaux de France en 1787.
  • La Gauldruère/Gaudouère/Goultdruyère, tenue par la famille Hardiau de 1402 à 1689.
  • La Grande-Moinerie/Moelnerye, siège de la seigneurie de paroisse, jusqu'en 1342 à Guérin de la Prière/Prieur/Prieurée, sieur de Jupilles, la Poissonnière avec un usage en la forêt de Burçay (Bercé) ; aux sieurs Carreau de La Carrelière de Mayet de 1342 jusqu'en 1561 puis par mariage aux de Fromentières, sieurs des Étangs-l'Archevêque jusqu'en 1668; à René le Proust-du Perray ; puis à Mme Blondeau des Ardillières qui vend à M. Rousseau de Sainte-Colombe en 1704; à Denis Denyon, capitaine premier grand exempt des Cent-Suisses du roi en 1730 ; aux Jamin de la Moynnerie ; aux le Proust-du-Perray de nouveau jusqu'après la Révolution. Le manoir seigneurial a été démoli, reste la chapelle aujourd'hui partie d'une habitation installée dans les communs.
  • Les Hayes.
  • La Huberdière.
  • La Pilletière/Peltière, à Jeanin Pillet en 1341 ; à Pierre Quarreau/Carreau de 1394 à 1413 ; à Jean Thibergeau en 1563 ; par mariage aux de Vanssay après 1678 ; à M. de Villepin, maire de Jupilles, à la fin du XIXe siècle, qui y crée une école d'agriculture modèle.
  • Le Poirier/Perriers, à la famille Hodon de la Gruellerie (Mayet) en 1489, puis aux de Baïf de Mangé en Verneil-le-Chétif et à leurs successeurs, de Beaumanoir, d'Illiers, de Choiseul-Praslin jusqu'à la Révolution.
  • Le prieuré Saint-Blaise du Houx, fondé en 1219 par Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, vendu en 1563 à Jean Thibergeau, sieur de La Peltière.
  • La Roche/Roche-de-Jupilles, à Jean de Hodon vers 1502, Charles des Montils/Moutis en 1687 et 1771.
  • La Testerie, à Louis Thibergeau, sieur de la Mothe (-Thibergeau) en 1655 et 1670.
  • La Ville, partie de châtellenie dont le siège de seigneurie se trouvait en Parigné-l'Évêque, à Robert de Villa en 1263 ; à Hersende de Loudon, épouse de Guillaume Morin à la fin du XIIIe siècle ; à Charles Morin de Loudon, chevalier, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi en 1603.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Un tramway a traversé Jupilles — ligne Château-du-Loir/Grand-Lucé — qui ne fonctionna que quelques années entre 1922 et 1933. La gare se situait au niveau de l'actuelle salle des fêtes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La commune de Jupilles est administrée par un maire depuis 1826, à cette époque nommé par le préfet. Le maire est élu depuis 1852.

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1826 1874 François Moreau    
1874 1878 Louis-François Boussion    
1878 1884 Frédéric Papin    
1884 1888 Paul-Félix Varanguien de Villepin    
1888 1894 Pierre Hardy    
1894 1904 Auguste Bignon    
1904 1907 Eugène Cartereau    
1907 1908 Julien Péan    
1908 1925 Auguste Bignon    
1925 1947 Auguste Foreau    
1947 1953 Alfred Hervé    
1953 1959 Fernand Peltier    
1959 1977 Arthur Perroux    
1977 1989 Gilbert Lepel-Cointet    
1989[14] mars 2008 Hélène Bon    
mars 2008[14] mars 2014 Jean-Pierre Morançais SE Ancien directeur d'école
mars 2014[15] mai 2020 Michel Moriceau SE Directeur de projets informatiques
mai 2020[16] En cours Vincent Gruau SE Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 548 habitants[Note 3], en diminution de 3,69 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1841 1801 3501 3571 3211 2821 3401 3601 276
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2791 2651 3081 2961 4021 3951 3791 3841 288
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2381 2561 2481 0801 0551 011906865800
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
765686646623560527585583577
2014 2019 2021 - - - - - -
567554548------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Pierre, du XIe siècle et sa pierre "à bannir", depuis laquelle étaient en particulier prononcées les sentences de l'autorité ecclésiastique.
  • La Fontaine de la Coudre dans la forêt de Bercé.
  • Le bois de séquoias de la forêt de Bercé, près de la Coudre.
  • Le verger conservatoire à l'ouest du bourg, tenu par l'association des Croqueurs-de-Pommes Maine-Perche.
  • Le cimetière et ses tombes républicaines.
  • Carnuta[21], maison de l'Homme et de la forêt, lieu ludique et pédagogique situé près de la forêt de Bercé. L'endroit a vocation à provoquer la mise en éveil des sens simulant la promenade au milieu des hauts chênes centenaires. Le lieu d'exposition interactif et la forêt domaniale sarthoise se prolongent et se complètent, offrant la possibilité aux curieux de passer de l'un à l'autre pour découvrir ou redécouvrir un monde chargé d'histoire et de légendes... La maison de l’Homme et de la forêt est aménagée dans un bâtiment en bois jouxtant l'ancien musée du bois à Jupilles. Conçue par les architectes parisiens Daniel Cleris et Jean-Michel Daubourg, elle se compose de deux espaces avec un lieu destiné aux expositions temporaires au rez-de-chaussée et un espace d’exposition permanente au premier étage.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

  • Fête du village : chaque année, début juillet
  • Festival de Rock "Les Trolls en folie", chaque année, dernier samedi de juillet
  • Bric à brac dans les rues du village, chaque année, 1er dimanche d'août

Associations[modifier | modifier le code]

La commune de Jupilles bénéficie d'un fort tissu associatif avec 14 associations.

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 256
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Jupilles et Saint-Christophe-sur-le-Nais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Christophe-sur-le-Nais », sur la commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Christophe-sur-le-Nais », sur la commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Jean-Pierre Morançais est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  15. « Sarthe. Les nouveaux maires et adjoints élus ce week-end », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  16. « Municipales à Jupilles. Vincent Gruau élu premier magistrat de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Carnuta, l'Homme et la forêt », sur www.jupilles.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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