Joseph d'Arbaud

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Joseph d'Arbaud
Fonctions
Capitaine
Confrérie des gardians
-
Jacques Raynaud (d)
Joseph Mathieu (d)
Majoral du Félibrige
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
Aix-en-ProvenceVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Pierre Lougal, Jan Durieu, Jean d'Arnaille, Rousoun, Tata RousounVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'Aix-Marseille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivain, poète, manadierVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédacteur à
? Prouvènço !... (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Félix d'Arbaud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Autres informations
Membre de
Personne liée
Pierre Vial (d) (ami)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales

Joseph d'Arbaud (Jóusè d'Arbaud en provençal), né à Meyrargues le et mort à Aix-en-Provence le , est un poète français d'expression provençale et un félibre. Proche de Folco de Baroncelli, gardian lui-même, il est l'auteur du roman La Bèstio dóu Vacarés (La Bête du Vaccarès). Ce roman est publié en provençal (page de gauche) avec la traduction en français de l'auteur sur la page de droite. Le titre exact de l’œuvre est donc : La Bèstio dóu Vacarés, La Bête du Vaccarès.

Joseph d'Arbaud, en 1935, portant la bannière de saint Georges des gardians de Camargue

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph d'Arbaud naît dans la propriété familiale à Meyrargues, dans une famille aisée qui a des prétentions nobles même si son véritable patronyme n'est que « Darbaud », sans particule. Il est le fils de Philippe d'Arbaud et de Marie-Louise Valère-Martin, félibresse sous le nom d'Azalaïs d'Arbaud ou La Felibresso dóu Cauloun, auteur d'un recueil de poèmes publié sous le titre de Lis Amouro de ribas (« Les Mûres des talus »).

À l'âge de 10 ans, il part étudier chez les Jésuites à Avignon, puis fait des études de droit[1] à Aix-en-Provence. Après quelques années mondaines parmi les jeunes écrivains aixois, dont Joachim Gasquet, il part en Camargue en 1900 et devient manadier[1], à l'image de son cousin éloigné Folco de Baroncelli, quelques années plus tôt. Pour Jacques Blais (1984), ce faisant, d'Arbaud répond « au besoin d'éprouver pour son compte le sentiment de grandeur que dégagent ces régions austères[2] ». Atteint par la tuberculose en 1905, il est contraint de quitter la Camargue, séjournant pendant plusieurs années dans le Valais suisse, à Montana, près des sources de ce Rhône dont il a tant aimé le delta (la Camargue). Cet exil sera prépondérant dans l'écriture de son œuvre. Une fois guéri, [quel mois, quelle année ?]il s'établit à Aix et à Meyrargues. Grand Lauréat des Jeux Floraux Septénaires du Félibrige, d'Arbaud choisira pour Reine du Félibrige Marguerite de Baroncelli (sœur de Folco et Jacques de Baroncelli), qui épousera en 1914 le peintre post-impressionniste Georges Dufrénoy.

En 1919, il devient majoral du Félibrige[1] (Cigalo di Jardin), et dirige la revue régionaliste Le Feu[3].

De 1935 à 1936, il est capitaine de la Confrérie des gardians[4].

Il meurt à Aix-en-Provence en 1950[1] après avoir épousé en 1946 Yvonne Recours, de Barjols (Var). C'est du reste dans cette localité qu'il est inhumé, dans un tombeau, dessiné par son ami le Conservateur du Musée Granet Louis Malbos, qui évoque les sarcophages des Alyscamps d'Arles.

Le nom de Joseph d'Arbaud a été donné à un grand nombre de rues, et plusieurs écoles, collèges et lycées portent son nom (Barjols, Salon, et Vaison-la-Romaine).

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Lou Lausié d'Arle (« Le laurier d'Arles »), poèmes, 1906 (grand prix des Jeux Floraux septénaires du Félibrige).
  • La Vesioun de l'Uba (« La Vision du Nord »), poème.
  • Li Rampau d'Aram (« Les Rameaux d'airain »), poèmes.
  • Jousè d'Arbaud "Nouvè Gardian" (« Le Noël du Garde-Bêtes »), Image de Léo Lelée, Soucieta d'Edicioun "Le Feu", Ais de Prouvènço, 1923.
  • La Caraco (« La Caraque »), nouvelles, Le Feu, 1926.
  • La Bèstio dóu Vacarés (« La Bête du Vaccarès »), nouvelle inspirée de la légende de la bête du Vaccarès, bois d'Emmanuel Poirier, Grasset & Fasquelle, 1926, 2007 (ISBN 978-2-246-17684-8).
  • La Sóuvagino (« La Sauvagine »), contes, 1929.
  • La Coumbo (« La Combe »), poème.
  • La Sóuvagino (« La Sauvagine »), contes camarguais, 288 pages, A l'asard Bautezar !, 2021 (ISBN 979-10-94199-18-3).

Publiés à titre posthume[modifier | modifier le code]

  • Li Cant palustre (« Les Chants palustres »), poèmes, écrits en 1901, 1re éd. Horizons De France, 1951.
  • Espelisoun de l'Autounado (« Éclosion de l'Automne »), poème, Ed. du Baile-Verd (Max-Philippe Delavouët), 1950.
  • L'Antifo (« L'Antifo »), conte, Imp. Mistral, Cavaillon, 1967.
  • Obro Pouëtico (« Œuvres poétiques »), poème, Imp. Mistral, 1974.
  • Jaquet lou Gaiard (« Jacquet le Robuste »), contes inédits publiés par Pierre Fabre, Maintenance de Provence du Félibrige, 2000.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Mistral, ses compagnons du Félibrige, et quelques autres….
  2. [PDF] Jacques Blais, « Mithra/Malicroix : le roman de Bosco et les mythes de l’immédiat après-guerre (1945-1950) », Études littéraires, vol. 17, n° 1, 1984, p. 45-6.
  3. Le Vade Mecum du voyageur en Camargue.
  4. « Capitaines et Prieurs au fil des années », sur Site de confrerie-des-gardians ! (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie-Thérèse Jouveau, Joseph d'Arbaud, imp. Bené, 1984.
  • Bruno Durand, Joseph d'Arbaud 1874-1950 sa vie, son œuvre, 1974.
  • François Pic, « Essai de bibliographie de l’oeuvre imprimée de Joseph d’Arbaud (1874-1950) », Revue des langues romanes, tome XCIX,‎ , p. 91-107.
  • Rémi Soulié, Joseph d’Arbaud et le crépuscule des dieux, Paris, Société des Félibres, 2014.
  • Emmanuel Desiles, « Les femmes dans L’Antifo de Joseph D’arbaud », L’Astrado : revisto bilengo de prouvenço, 2020 [lire en ligne].

Liens externes[modifier | modifier le code]

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