Joseph Gillet

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Joseph Gillet, né le à La Guillotière (Rhône)[1] et mort le à Paris (Seine), est un industriel et banquier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils aîné de François Gillet (1813-1895), industriel textile, fondateur des Établissements Gillet, et de Marie Pierron (1812-1892), fille de Claude-Marie Pierron (1786-1846), propriétaire cultivateur et maire de Saint-Clément-sur-Valsonne (Rhône)[2].

Joseph Gillet commença son éducation à l'Institution des Chartreux où il resta de 11 à 13 ans, mais pour cause de maladie, il doit suivre les cours de chimie du professeur Lambert de la Martinière à domicile de 13 à 15 ans. Ensuite, en 1862, pendant deux semestres, il poursuit des études de chimie à l’École de chimie et au laboratoire de Frésénius à Wiesbaden. Il fit enfin son apprentissage de teinture à Crefeld[3].

Il devient associé avec son père dans les Établissements Gillet en 1869. À son retour à Lyon, il n’a de cesse de développer l’entreprise, notamment grâce à de nouveaux secteurs comme les soies artificielles.

Il entre dans le capital de la Société chimique des usines du Rhône et de Kuhlmann.

Avec Jules Raulin et Edmond Coignet, Joseph Gillet participe à la relance de l’École supérieure de chimie industrielle de Lyon en 1883.

Il fait partie d'un groupe d'amis comprenant Félix Mangini, Édouard Aynard et Auguste Isaac, baptisée la « bande à Aynard ». Avec l'abbé Camille Rambaud, ils constitue un groupe de bienfaiteurs et d'entrepreneurs qui investissent significativement dans les œuvres de bienfaisance de la région lyonnaise.

Joseph Gillet meurt le à Paris. Ses obsèques ont lieu le à l'église Saint-Joseph des Brotteaux, des milliers de personnes y assistent. Ses funérailles sont célébrés par Louis-Joseph Maurin, archevêque de Lyon, en présence notamment de sa famille ; d'Auguste Isaac, ancien ministre et député du Rhône ; de Joseph Canal, préfet du Rhône ; d'Édouard Herriot, maire de Lyon ; de Pradel, président de la Chambre de commerce de Lyon ; de William Loubat, procureur général ; de Joseph-Eugène Brizon, président du conseil d'administration des Hospices civils de Lyon ; de Jacques Cavalier, recteur de l'Académie de Lyon ainsi que de Jean Coignet, Paul Duquaire et Antonin Gourju, sénateurs du Rhône et Alphonse Gourd et Pierre Pays, députés du Rhône. Son éloge funèbre fut prononcée par M. Isaac. Il est inhumé le jour même au cimetière de Bully[4].

Fonctions[5][modifier | modifier le code]

Entreprises[modifier | modifier le code]

Sociétés savantes[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Mandat[modifier | modifier le code]

Mandat local[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Joseph Gillet se marie le dans le 2e arrondissement de Lyon avec Mathilde Perrin (1845-1908), fille de Gilbert Perrin, notaire à Firminy. De ce mariage naîtront quatre enfants :

  1. Marguerite Gillet (1866-1959), mariée à Henri Balaÿ (1865-1928), administrateur de sociétés et neveu de Francisque Balaÿ, industriel, agronome et député de la Loire.
  2. Edmond Gillet (1873-1931), industriel, président du Comptoir des Textiles Artificiels (CTA) et du Syndicat des Textiles artificiels, administrateur de sociétés (Crédit lyonnais, Rhône-Poulenc, Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue, etc.), régent de la Banque de France, maire de Bully de 1925 à 1931, marié à Léonie Clémence Marie-Josèphe Motte (1883-1965), fille d'Albert Motte (1858-1918), président de société (Mines de Lens) et nièce d'Eugène Motte, industriel et député du Nord.
  3. Paul Gillet (1874-1971), président de Progil, administrateur de sociétés (Pechiney), conseiller de la succursale de la Banque de France à Lyon, collectionneur d'art, marié à Marguerite Blanchet (1885-), nièce de Victor Blanchet, industriel et député de l'Isère.
  4. Charles Gillet (1879-1972), industriel, marié à Marcelle Garin (1885-), fille de l'avocat Joseph Garin (1851-1919).

Décoration[modifier | modifier le code]

Décoration française[modifier | modifier le code]

Collection de tableaux[modifier | modifier le code]

Au musée des beaux-arts de Lyon sont exposées des œuvres qu'il a léguées, dont des tableaux de Corot, Gustave Courbet, Honoré Daumier, Eugène Delacroix, Ingres, et des sculptures de Carriès et Guillaume Coustou[6].

Hommage[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives municipales de Lyon, commune de La Guillotière, année 1843, acte de naissance no 1016, cote 2E1379
  2. « Généalogie des Gillet », Section généalogique de l'Association Artistique de la Banque de France.
  3. http://clio.ish-lyon.cnrs.fr/patrons/AC000003192/AC000003192Doc1509.pdf
  4. « Journal des débats politiques et littéraires 15 avril 1923 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  5. « Gillet, Joseph | Système d'Information Patrons et Patronat Français | XIXe – XXe siècles », sur patronsdefrance.fr (consulté le ).
  6. « Base Joconde - anciennes appartenances : Gillet Joseph », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  7. Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2841471268), p. 141.
  8. « Quai Joseph Gillet », sur Les rues de Lyon (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]