Jean Bugatti

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Gianoberto Bugatti
Description de cette image, également commentée ci-après
Gianoberto Bugatti avec son père Ettore Bugatti, dans les années 1930
Naissance
Cologne, Prusse
(Empire allemand)
Décès (à 30 ans)
Entzheim, Bas-Rhin
(France)
Nationalité Drapeau de la France France Drapeau de l'Italie Italie
Profession
Activité principale
Ascendants
Ettore Bugatti (père)
Carlo Bugatti (grand-père)
Famille

Gianoberto Bugatti, dit Jean ( - ) est un ingénieur en mécanique, designer et industriel constructeur automobile, pilote d'essai d'usine franco-italien, héritier de Bugatti, fondé par son père Ettore Bugatti en 1909.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gianoberto Maria Carlo Bugatti est fils d'Ettore Bugatti (1881-1947) fondateur de la marque automobile Bugatti, petit-fils de l'artiste Carlo Bugatti (1856-1940), arrière-petit-fils du sculpteur Giovanni Luigi Bugatti, neveu du sculpteur Rembrandt Bugatti (1884-1916), et frère de Roland Bugatti (1922-1977).

En , année de sa naissance, son père fonde l'usine Bugatti de Molsheim-Dorlisheim, à 30 km au sud-ouest de Strasbourg, où il s’installe avec sa famille. Jean travaille très tôt comme ingénieur, au côté de son père au bureau d'étude de l'usine[1]. Héritier du talent artistique de ses aïeux, il dessine très jeune de nombreuses carrosseries et déclinaisons, des automobiles Bugatti.

Il hérite également du génie en mécanique de son père, dont il contribue à moderniser l'œuvre avec en particulier la conception dans les années 1930 des Bugatti Type 50, 51, 53, 54, 55, 57, 59, 64..., à moteur 8 cylindres à double arbre à cames en tête suralimentés, pour succéder aux Bugatti Type 35 (chef-d'œuvre de son père), avec châssis surbaissés, freins hydrauliques.

Dans les dernières années précédant la Seconde Guerre mondiale, son père lui délègue de plus en plus de responsabilités. Quelque temps après les grèves de 1936, Ettore se consacre à la branche Autorail Bugatti de Paris et laisse son fils à la direction de l’usine Bugatti de Molsheim. Il s’avère également doué en relation clientèle[1]. Il dirige avec son père l’étude et la construction de canots de course, et de l’avion Bugatti-De Monge 100P.

Stèle souvenir de Jean Bugatti, sur le lieu de sa disparition de Duppigheim, près de l'usine Bugatti de Molsheim.

Le , Jean Bugatti se tue à l'âge de 30 ans, au cours d'essais d'usine et mise au point de la Bugatti Type 57 G Tank (victorieuse des 24 Heures du Mans 1937 et 24 Heures du Mans 1939) pour le Grand Prix automobile de La Baule. Lors des essais dans un chemin agricole de Duppigheim, un cycliste coupe la route à la voiture de Jean Bugatti, lequel quitte la route pour l'éviter et s'écrase contre un arbre[1].

Sa disparition, la déclaration de la Seconde Guerre mondiale trois semaines plus tard, les difficultés économiques de l'après-guerre, et le décès d'Ettore Bugatti en 1947, entraînent la disparition de la marque. En 37 ans, les père et fils Bugatti ont déposé plus de 1 000 brevets, fabriqué près de 7 500 voitures, embauché près de 1 400 employés et dominé la compétition automobile avec plus de 10 000 victoires et 37 records. Après avoir tenté de succéder aux deux fondateurs, en 1963 Roland Bugatti (fils cadet d'Ettore) vend la marque et l'usine Bugatti au constructeur aéronautique Hispano-Suiza (actuel Safran Landing Systems) qui réoriente la production industrielle vers le secteur aéronautique et spatial.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « 110e anniversaire pour Bugatti, à double titre », sur www.bugatti.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]