Jacques Trorial

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Jacques Trorial
Illustration.
Jacques Trorial en 2017.
Fonctions
Secrétaire d'État chargé de l'Éducation nationale

(11 mois et 10 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Couve de Murville
Prédécesseur Marie-Madeleine Dienesch
Successeur Pierre Billecocq
Député français

(1 an, 4 mois et 9 jours)
Élection 12 mars 1967
Réélection 30 juin 1968
Circonscription 7e de Meurthe-et-Moselle
Législature IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1968)
Prédécesseur Louis Dupont
Successeur Robert Richoux
Biographie
Nom de naissance Jacques Léon Trorial
Date de naissance (92 ans)
Lieu de naissance Saulnes (France)
Nationalité Française
Parti politique UD-Ve
UDR
Diplômé de IEP de Strasbourg
IHEDN
Profession Sous-préfet

Jacques Trorial, né le à Saulnes, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Il est d'abord député de la 7e circonscription de Meurthe-et-Moselle en 1967. Après mai 1968, il est pendant un an secrétaire d'État à l'Éducation nationale, s'occupant de combler le retard de plusieurs mois en matière d'équipement scolaire et universitaire et de la création de nouvelles universités comme Dauphine.

Il dirige ensuite différents organismes de transport maritime et fluvial.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Jacques Trorial est le fils de Gilbert Trorial[1], contremaître à la Société des aciéries de Longwy[2].

Après avoir fait ses classes au lycée de Longwy[3], il s'inscrit à l'université. Il obtient une licence de droit ainsi que, une fois admis, le diplôme de l'Institut d'études politiques de Strasbourg en 1952[4]. Il est auditeur régional de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) en 1959[réf. nécessaire].

Il accomplit son service militaire de à [réf. nécessaire]. Il est capitaine honoraire du service d'état-major[réf. nécessaire].

Carrière administrative[modifier | modifier le code]

Expert assermenté en dommages de guerre industriels et commerciaux auprès de la délégation du ministère de la Reconstruction et du Logement du Bas-Rhin (-), il devient ensuite attaché à la préfecture de la Meuse d' au .

Après un cursus de deux ans, il est nommé chef de cabinet du préfet des Ardennes (1958) et du Lot-et-Garonne (1959), puis sous-préfet de l'arrondissement de Bar-sur-Aube (1963).

Chargé de mission au cabinet du ministre de l'Intérieur, il devient adjoint, puis chef du service d'information des maires et conseillers généraux (1964-1967).

En disponibilité de à , il est réintégré, nommé sous-préfet hors classe puis placé, par décret du , en disponibilité spéciale (sans traitement). Il prend sa retraite en 1992.

Mandats politiques[modifier | modifier le code]

Il est élu député de la 7e circonscription de Meurthe-et-Moselle le , et réélu le [5]. Il est nommé secrétaire d'État à l'Éducation nationale le dans le gouvernement Couve de Murville, à la fin de la présidence de Charles de Gaulle.

Il joue un rôle déterminant dans la remise en route de l'Éducation nationale après Mai 68, ayant été spécialement chargé par le Premier ministre, Maurice Couve de Murville, et le ministre de l'Éducation nationale, Edgar Faure, de la responsabilité d'assurer les rentrées scolaire et universitaire de septembre à , de combler le retard de plusieurs mois pris en matière d'équipement scolaire et universitaire (lancement des universités de Dauphine, Vincennes et Villetaneuse) et de relancer la formation permanente. Il quitte ses fonctions presque un an plus tard, le [6].

Carrière dans les organismes du transport[modifier | modifier le code]

Il est président de l'Association pour l'expansion industrielle de la Lorraine (1969-1973) et membre de la Commission nationale de l'aménagement du territoire (1969-1973)[réf. nécessaire].

Membre du Conseil économique et social régional d'Île-de-France de 1982 à 2002, il y est rapporteur permanent de la commission des finances (1989-1995) et président de celle de l'aménagement du territoire (1995-1998).

Il devient président du conseil d'administration du Port autonome de Paris en (président d'honneur et administrateur à partir de ).

Il fonde le comité des armateurs fluviaux en 1971, qu'il préside jusqu'en 1988, et le comité de liaison pour la promotion de la voie d'eau jusqu'en 1987.

Il occupe également différents mandats et fonctions dans des organismes de transport :

  • membre de la commission des transports pour les VI, VII, VIII, IX Plans au commissariat général du plan d'équipement et de la productivité.
  • membre du Conseil supérieur, puis national des transports (de 1972 à 1997).
  • membre du Conseil supérieur de la marine marchande (depuis 1986).
  • président délégué de l'Association pour le développement de la formation professionnelle dans les transports (AFT) et de l'Institut de formation aux techniques d'implantation et de manutention (IFTIM) de juillet 1989 à 1998.

Il est président de l'Association pour le développement des ports français d'octobre 1986 à 2013, puis président délégué de l’Union des ports de France (UPF) depuis 2013[7],[8].

En , après la disparition de Valéry Giscard d'Estaing, il est le seul ancien membre du gouvernement français sous la présidence de Charles de Gaulle encore en vie[9].

Décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le Monde contemporain de la Lorraine, op. cit.
  2. Antoine Porcu (préf. Gilles Perrault), Aventures et mésaventures d'un Franco-Sarde atypique, Épinay-sur-Orge, Digraphe, 1999, p. 145 (ISBN 2-84237-025-2).
  3. (de) « Jacques Trorial », sur munzinger.de (consulté le ).
  4. « Trophée 1996 - Jacques TRORIAL », sur anciens-iep-strasbourg.com (consulté le ).
  5. Site de l'Assemblée nationale.
  6. Jacques Trorial sur le site du ministère de l'Education nationale.
  7. Clotilde Martin, « Les ports maritimes ont besoin des ports intérieurs », sur L'Antenne, .
  8. Équipe UPF | Port de France sur le site officiel de l'UPF.
  9. « Les douze survivants du gaullisme de gouvernement », sur Lasemainedecastres.fr (consulté le ).
  10. Le Moniteur, « Ordre national de la Légion d'honneur », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Trorial (Jacques) », dans Le Monde contemporain de la Lorraine : dictionnaire biographique, Paris, Messene, (ISBN 2-911043-27-8), p. 2260.

Liens externes[modifier | modifier le code]