Ghost in the Shell (film, 1995)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ghost in the Shell
Description de l'image Ghostintheshell-logo.svg.
Titre original 攻殻機動隊
Kōkaku Kidōtai
Réalisation Mamoru Oshii
Scénario Kazunori Itō (en)
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Science-fiction, action, policier
Durée 82 minutes
Sortie 1995

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Ghost in the Shell (攻殻機動隊, Gōsuto In Za Sheru/Kōkaku Kidōtai?) est un film d'animation de Mamoru Oshii sorti en 1995. Il s'agit d'une adaptation cinématographique du manga du même nom de Masamune Shirow.

En 2004, Mamoru Oshii a réalisé Ghost in the Shell 2: Innocence, conçue comme une œuvre distincte et non comme une véritable suite. En 2008, Mamoru Oshii a sorti une version mise à jour du film original, Ghost in the Shell 2.0, proposant un nouveau montage sonore et des animations 3D plus modernes. En 2017, sort Ghost in the Shell, une adaptation cinématographique avec des acteurs humains en prise de vues réelle du film original, avec notamment Scarlett Johansson et Pilou Asbæk.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'histoire se déroule en 2029 dans un monde futuriste et dystopique de type cyberpunk. Le major Motoko Kusanagi et son collègue Batou, deux cyborgs, travaillent dans l'unité spéciale anti-terroriste du gouvernement (la section 9) de New Port City au Japon. Au cours d'une de leurs enquêtes, ils sont chargés de capturer un redoutable pirate informatique, insaisissable, connu seulement par son pseudonyme de « Puppet Master » (le « Marionnettiste »).

La traque se déroule sur fond de « guerre des services » de la section 9 face à la section 6, une unité rivale, cette dernière s'intéressant aussi au Puppet Master dans le cadre d'un projet mystérieux, le « Projet 2501 ».

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Mamoru Oshii

Genèse[modifier | modifier le code]

Après le succès des deux adaptations de Patlabor réalisées par ses soins, Mamoru Oshii écrit un pitch de ce qui deviendra Jin-Roh, la brigade des loups. Au moment de présenter son idée à Bandai Visual, le producteur de l'époque lui impose cependant de travailler sur le projet d'adaptation du manga Ghost in the Shell. Oshii, qui connaît déjà le matériau de base, s'applique alors à traduire visuellement les idées très complexes du manga[5].

Direction artistique[modifier | modifier le code]

Les décors de la ville de New Port City au Japon, où se situe l'action, sont imaginés par le directeur artistique du film Hiromasa Ogura (小倉 宏昌?). Celui-ci s'est, pour cela, inspiré de Hong Kong et notamment de la citadelle de Kowloon, ainsi que d'une ville imaginaire dessinée par Takashi Watabe (渡部 隆?)[6].

Censure[modifier | modifier le code]

Le film, dans sa version française, est traduit de manière à censurer la première phrase du personnage de Motoko. Le Major invoque alors un problème d'alimentation électrique pour expliquer ses difficultés de communication avec Batou, tandis que le texte original fait référence à sa menstruation et annonce ainsi certaines thématiques revenant tout au long du film, sous des formes moins explicites[7].

Accueil[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

Largement considéré comme l'un des plus grands films d'anime, ou film d'animation, de tous les temps, les critiques ont particulièrement salué les effets visuels du film, obtenus grâce à une combinaison d'animation celluloïd traditionnelle et d'animation CGI.

Sur le site allocine.fr, le film a reçu 45 de moyenne sur 240 critiques.

Box-office[modifier | modifier le code]

Le film a été initialement un échec au box-office avant de devenir culte à la suite de sa sortie en vidéo, générant un chiffre d'affaires d'environ 43 millions de dollars.

Suite et variations[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Films d'animation[modifier | modifier le code]

  • 2004 : Ghost in the Shell 2: Innocence. Film de Mamoru Oshii dans lequel reviennent les personnages de Batou et Togusa, peu après la « disparition » du major.
  • 2008 : Ghost in the Shell 2.0[9]. Remake réalisé par Mamoru Oshii à l'occasion de la sortie du film The Sky Crawlers. Les celluloïds du film original sont numérisés et le compositing (mélange de plusieurs sources d'images pour en faire un plan unique) permet d'y inclure de nouveaux effets spéciaux. Certaines séquences sont entièrement remplacées par des animations en images de synthèse. Les dialogues et la musique sont également réenregistrés et légèrement modifiés[10].

Film en prise de vues réelles[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Place dans l'histoire du cinéma d'animation[modifier | modifier le code]

Ghost in the Shell est devenu progressivement un film culte. Il est considéré désormais comme un classique du cinéma d'animation japonais et du cinéma de science-fiction cyberpunk[11],[12].

Le film a inspiré des cinéastes tels que les Wachowski, les créatrices de la saga de films Matrix et le réalisateur James Cameron[réf. nécessaire].

Allusions dans d'autres œuvres[modifier | modifier le code]

En 1998, la chanson King of My Castle du Wamdue Project dirigé par le producteur de musique américain Chris Brann est accompagnée d'un clip qui reprend des séquences de Ghost in the Shell. La chanson, comme le film d'animation, aborde la question des liens entre la conscience et l'inconscient au sens freudien[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ghost in the Shell (1995 film) » (voir la liste des auteurs).
  1. Titre d'exploitation en France.
  2. « Ghost in the Shell » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  3. « Page du visa d'exploitation de Ghost in the Shell dans la base de données du CNC », sur cnc.fr (consulté le ).
  4. « Ghost in the Shell - DVD », Aventures Intérieures (consulté le ).
  5. TIFF Originals, « MAMORU OSHII | In Conversation With… | TIFF 2014 », (consulté le ).
  6. Clémence Leleu, « Ghost in the Shell”, une architecture entre deux mondes », sur Pen Magazine International, (consulté le ).
  7. (en) Sharalyn Orbaugh, « Sex and the Single Cyborg: Japanese Popular Culture Experiments in Subjectivity », Science Fiction Studies, vol. 29, no 3,‎ , p. 436–452 (ISSN 0091-7729, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Production I.G [WORK LIST[Details]] », sur productionig.com (consulté le ).
  9. (en) Fiche de Ghost in the Shell 2.0 sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  10. (en) D. F. Smith, « Ghost in the Shell 2.0 Blu-ray Review - IGN - Page 2 », sur IGN (consulté le ).
  11. Debis (2007), p. 183.
  12. Pinon et Bunel (2017), p. 138-139.
  13. (en) King of My Castle Meets The Ghost in the Shell: Wamdue Project, Sabukaru. (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sébastien Denis, « L'esprit et l’enveloppe. De quelques personnages utopiques », CinémAction no 115, 2005, p. 101-111. [présentation en ligne].
  • Sébastien Denis, Le Cinéma d'animation, Paris, Armand Colin, collection Armand Colin Cinéma, 2007. (ISBN 978-2-2003-4630-0).
  • Mathieu Pinon et Philippe Bunel, Un siècle d'animation japonaise, Ynnis éditions, 2017. (ISBN 9791093376806).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :