Éraville

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Éraville
Éraville
L'église Saint-Pierre et son clocher-mur
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Commune Bellevigne
Intercommunalité Sans
Maire délégué Chantal Hillairet
Code postal 16120
Code commune 16129
Démographie
Gentilé Éravillois
Population 210 hab. (2014 en augmentation de 6.06 % par rapport à 2009)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 34′ 41″ nord, 0° 05′ 27″ ouest
Altitude Min. 33 m
Max. 108 m
Superficie 5,47 km2
Élections
Départementales Charente-Champagne
Localisation
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Éraville
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Éraville
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Éraville

Éraville est une ancienne commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Bellevigne.


Ses habitants sont les Éravillois et les Éravilloises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Éraville est une commune située à 3,5 km au sud-ouest de Châteauneuf-sur-Charente et 21 km au sud-ouest d'Angoulême.

Elle est aussi à 13 km de Barbezieux et 23 km de Cognac, sa sous-préfecture[2].

À l'écart des grandes routes, elle est principalement desservie par la D 84, route de Châteauneuf à Malaville. La D 699, route d'Angoulême à Jonzac entre Châteauneuf et Archiac limite la commune au nord-ouest. La N 10 entre Angoulême et Bordeaux passe à 5 km au sud-est du bourg[3].

La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

La commune comprend quelques hameaux : chez Ferchaud, au nord-ouest du bourg, les Joncades, le Boisroux, l'Ajasson, et des fermes. Le bourg est plus petit que chez Ferchaud, et la mairie est située entre les deux, sur la D.84[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune occupe un plateau calcaire datant du Crétacé, qui s'étage entre l'Angoumien (ou Turonien) au nord-est et le Campanien au sud, en passant par le Coniacien et le Santonien qui occupent le centre de la commune.

Le territoire communal occupe un palier entre deux cuestas qui regardent vers le nord-est. La première, en limite nord-est de la commune (les Rocs), sépare le Turonien inférieur du Turonien supérieur (calcaire plus dur), et forme le bord sud de la vallée de la Charente. On retrouve cet escarpement vers l'est en direction de Claix, La Couronne et le plateau d'Angoulême, et vers l'ouest en direction de Saint-Même-les-Carrières. La deuxième cuesta, au sud-ouest de la commune et au pied de laquelle le bourg est situé, plus haute, est dans le Campanien et va vers l'ouest en direction de Bouteville et Segonzac, et vers l'est en direction de Jurignac, Plassac-Rouffiac et Villebois-Lavalette[4],[5],[6].

Le point culminant de la commune est à une altitude de 108 m, situé en limite de commune au sud-ouest de la mairie. Le point le plus bas est à 33 m, situé en limite de commune au nord-est, près de Châteauneuf, le long du Biau aux Rocs. Le bourg, construit en contrebas de la cuesta du Campanien, est à 70 m d'altitude[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Seul le Biau, petit affluent de la Charente de seulement 2 km de long prend sa source à l'est du bourg et fait la limite orientale de la commune[3].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes sont Ayrasvilla en 1291; Eurasvilla; Eyrasvilla au XIVe siècle[7]; Eraville en 1793[8]; Erraville en 1801[8]

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Éra- correspond un anthroponyme comme dans la plupart des cas. Il s'agit sans doute du nom de personne germanique Airard (cf. Airard de Nantes), d'où le sens global de « domaine d'Airard »[9],[10].

Les noms en -ville en Charente, fréquents entre Barbezieux et Châteauneuf, seraient issus des implantations franques après le VIe siècle en Aquitaine, comme au sud-est de Toulouse[11].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le chemin Boisné, ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux, traverse la commune[3]. Une borne milliaire aurait été trouvée au siècle dernier là où elle traverse le Biau, mais il n'y en a aucune trace archéologique[12],[13].

Au Moyen Âge, l'Ajasson fut le siège d'une préceptorerie créée vers 1240 dans les domaines donnés à l'abbaye de La Couronne par Guillaume Testaud et sa famille.

Entre 1872 et 1938, la ligne de Châteauneuf à Saint-Mariens par Barbezieux traversait la commune, qui y possédait une halte au Boisroux[14]. La voie ne fut déposée qu'en 1967; elle a été transformée en piste cyclable jusqu'à Clérac en 2004 depuis Barbezieux et le tronçon jusqu'à Châteauneuf par Éraville était à l'étude en 2008[15].

Administration[modifier | modifier le code]

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 2008 René Charbonnier    
2008 En cours Chantal Hillairet SE Retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 210 habitants, en augmentation de 6,06 % par rapport à 2009 (Charente : 0,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
262298262308283262302300303
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
330332362309254234189195204
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
196189197230225217224238213
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014 -
202183186192177169209210-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

Pyramide des âges à Éraville en 2007 en pourcentage[19].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,0 
9,5 
75 à 89 ans
14,1 
11,9 
60 à 74 ans
15,3 
35,7 
45 à 59 ans
31,8 
16,7 
30 à 44 ans
18,8 
15,5 
15 à 29 ans
4,7 
10,7 
0 à 14 ans
15,3 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[20].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Remarques[modifier | modifier le code]

Éraville a perdu 45 % de sa population de 1872 à 1921 et depuis s'est stabilisée aux alentours de 200 habitants.

Économie[modifier | modifier le code]

La viticulture est une activité importante d'Éraville, qui est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, en Grande Champagne, premier cru classé du cognac[21].

Certains producteurs vendent cognac, pineau des Charentes et vin de pays à la propriété.

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue d'ensemble de l'église
  • L'église paroissiale Saint-Pierre, à un vaisseau, date du XIIe siècle. La nef aurait été construite au début et la façade à la fin du XIIe siècle. Elle a été restaurée au XVIIe siècle puis entre 1857 et 1866[22].

Les chapiteaux du XIIe siècle sont les uns ornementés de feuillages, entrelacs, perles, pointes de diamant, dents de scie, les autres de rinceaux de feuillages et de quadrupèdes affrontés. Son clocher-mur possède une cloche datant de 1857[23].

L'église est inscrite monument historique depuis 1965[24].

  • De nombreuses fermes datent des XVIIe et XVIIIe siècles[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c d et e Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
  7. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 239,241,283
  8. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  9. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 267.
  11. Michel Rouche, L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes (418-781), t. 2, Jean Touzot, , 776 p. (présentation en ligne), p. 135-136, fig.18
  12. Jean Gémon, La Charente et l'Aquitaine à l'époque gallo-romaine, Charente, l'auteur, le Maine-français, , 128 p., p. 81
  13. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 110
  14. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 156-157
  15. Les Véloroutes et Voies Vertes de France, « Voie verte de Haute Saintonge », (consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  19. « Evolution et structure de la population à Éraville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  20. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  21. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
  22. « Église Saint-Pierre (notice) », notice no IA00041715, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. « Cloche de l'église », notice no IM16001421, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  24. « Église Saint-Pierre », notice no PA00104361, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. « Éraville », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]