Buffières

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Buffières
Buffières
Panorama général.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes du Clunisois
Maire
Mandat
Michel Labarre
2020-2026
Code postal 71250
Code commune 71065
Démographie
Gentilé B’firons[1],[2]
Population
municipale
276 hab. (2021 en augmentation de 1,85 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 25′ 51″ nord, 4° 32′ 21″ est
Altitude Min. 250 m
Max. 553 m
Superficie 12,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Buffières
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Buffières
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Buffières
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Buffières

Buffières est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

250 habitants en hiver, le double en été, Buffières se situe en Saône-et-Loire, en Bourgogne. Le village se trouve à 15 kilomètres de Cluny et 40 de Mâcon.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.
Carte avec les communes environnantes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 949 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Buffières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65 %), forêts (33,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La première trace dans l'histoire se situe aux environs de 914[réf. nécessaire]. L'ager buferiacensis est répertorié dans une charte capitulaire de l'abbaye de Cluny.

Il y aurait eu un seigneur à Buffières, même si nulle trace ne subsiste d'un château fort. Toutefois, l'hypothèse semble crédible du fait de la présence de plusieurs maisons très anciennes à Buffières :

- aux Seignes, une demeure remarquable, encore appelée ici et là "le domaine" ;

- en Blanet (actuellement sur Donzy-le-National), une ancienne maison-forte (ex-maison Carrette), dite "château des Murgers" aux XVII et XVIIIe siècles. Sa place lui permettait de contrôler le passage sur l'ancien chemin de Buffières à Donzy-le-National (ou Royal, avant 1789) avant la construction du chemin départemental (no 41 aujourd'hui) ;

- sur la Louère, des traces visibles d'avion (et sur photos satellites) d'une construction importante.

Le "château" visible en dessous du Fourneau n'est en rien un vestige du Moyen Âge. Il s'agit d'une demeure bourgeoise, construite, semble-t-il, au début du XIXe siècle. Le lieu s'appelle le Chapo, source peut-être d'une confusion de mots.

La Révolution et ses conséquences vont entraîner un phénomène important qui se retrouve encore aujourd'hui dans la vie communale.

Traces de l'histoire[modifier | modifier le code]

A la vallée : un menhir christianisé (avec une croix posée sur la pierre).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.

La commune de Buffières est intégrée à la communauté de communes du Clunisois.

Elle est également active au sein de plusieurs groupements de communes :

  • regroupement pédagogique intercommunal (RPI) des écoles de Buffirèes et Sivignon ;
  • SIVU centre de première intervention de l'ouest Clunisois ;
  • Syndicat des eaux de la Guye (SIEG) ;
  • Syndicat départemental d'énergie de Saône-et-Loire (Sydesl).
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 juin 1995 Vincent Berger non-inscrit Agriculteur
juin 1995 mars 2008 Louis Verjat non-inscrit Retraité
mars 2008 mars 2020 Jean-Claude Prost non-inscrit Retraité
mars 2020 "en cours" Michel Labarre non-inscrit Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 276 habitants[Note 3], en augmentation de 1,85 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
750677730826779751956984962
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
958954917838890876884865835
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
821822823711658568533505408
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
356308292284263227263259276
2021 - - - - - - - -
276--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Saint-Denis.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église romane, placée sous le vocable de saint Denis, dont une partie a été construite pendant le XIIIe siècle. Elle présente un bel ensemble de vitraux du début du XXe siècle, sortis de l’atelier Bertrand, peintres verriers à Chalon-sur-Saône (les vitraux du chœur, de la travée du clocher et des bas-côtés correspondent à une première phase de création : signés C. Bertrand, ils ont été installés au tout début du XXe siècle).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Dom Célestin Fumet (1876-1936), chartreux, né à Buffières sous le nom de Claude Fumet. Entré à la Grande Chartreuse en 1900, il fut nommé à la chartreuse de Montealegre en Espagne où il fut assassiné par les « rouges » le 20 juillet 1936[20]. C'est la raison pour laquelle, à l’entrée de la nef de l'église Saint-Denis, un grand ensemble formé de trois vitraux (signé C. Bertrand et ses fils) installés vers 1938, présente saint Bruno, en habit de chartreux, devant les bâtiments du monastère de la Grande Chartreuse.
  • Firmin Verjat, habitant de Buffières et père de seize enfants, qui, en 1917, reçut le « prix Étienne Lamy » (et la somme de 10 000 francs) créé par le secrétaire perpétuel de l'Académie française pour aider les pères de familles pauvres, mais nombreuses qui « par des privations quotidiennes et volontairement subies, perpétuent encore des foyers riches d'enfants »[21].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • G. Piveteau, Regards sur la population d'un village au 18e siècle : Buffières, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 36 (janvier 1978), pp. 3–7.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  2. habitants.fr
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Buffières et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. (es) José María Canals, Martirio de los monjes de Montalegre asesinados en Tiana y en Barcelona el día 20 de julio del 1936 y el 15 de octubre del mismo año, Grande Chartreuse, 1996, A4, pp. 11-13
  21. Le 15 juin 1916, Étienne Lamy, avait créé une fondation dotée de 500 000 francs confiés à l'Institut de France et produisant un revenu annuel d'environ 25 000 francs, pour aider les pères de familles pauvres mais nombreuses qui « par des privations quotidiennes et volontairement subies, perpétuent encore des foyers riches d'enfants », parce que « restaurer la fécondité de notre race est le plus essentiel intérêt de la France » (p. 127). Au sujet de la récompense que reçut Firmin Verjat, lire : « Chez un lauréat du prix Étienne Lamy (1917) », texte de René Bazin de l'Académie française paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 116 de décembre 1998, pages 2 et 3.