Benoît Lebrun

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Benoît Lebrun est un architecte, un homme d'affaires et un homme politique français né le à Paris et mort le à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Benoît Lebrun naît à Paris le dans le royaume de France sous le règne du roi Louis XV.

À 16 ans, il est manœuvre sur le port du Havre. Il y est remarqué par un inspecteur général des ponts et chaussées qui l'engage dans ses bureaux où il se forme aux techniques de l'architecte et de l'ingénieur[2].

Exerçant la profession d'architecte, Benoît Lebrun s'installe avec sa famille en 1783 à Orléans dans la province de l'Orléanais. Sa première mission consiste à aménager les quais de la Loire[3].

Il se marie le 8 août 1786 en l'église Saint-Pierre-Lentin[3].

Lebrun est l'architecte municipale de ville d'Orléans de 1790 à 1794[4].

En 1790, il est l'architecte de la manufacture de coton de la Motte-Sanguin réalisée sur les quais de la Loire à Orléans[5].

Pendant la Révolution française, Benoît Lebrun bénéficie de la vente des biens nationaux. En 1791, il acquiert à Orléans le Couvent des Grand-Carmes , les églises Saint-Liphard et Saint-Aignan et fait détruire tous ces édifices[3]. À l'emplacement du couvent, il fait bâtir des maisons de rapport[6].

En 1792, il poursuit ses achats en devenant propriétaire du couvent des Capucins de Saint-Jean-le-Blanc qu'il fait transformer en fabrique de porcelaine ainsi que d'un grand domaine à Châteauneuf-sur-Loire[5]. L'église Saint-Michel, située sur la place de l’Étape d'Orléans, achète le 30 juillet 1792 pour y aménager le théâtre d'Orléans[7] ainsi que son domicile[8]. Il entre la même année au conseil municipal d'Orléans[4].

Vers 1793, il achète l'église Saint-Pierre-le-Puellier d'Orléans[5].

En 1796, il acquiert à Orléans, les bâtiments de l'ancienne université d'Orléans le Châtelet situé en bord de Loire qu'il fera détruire dans le cadre de l'aménagement des quais et l'église Saint-Paul. La même année, il achète également l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire et le couvent des Ursulines de Beaugency[5],[9].

En 1797, il devient propriétaire l'église Saint-Hilaire d'Orléans qu'il fait démolir[5].

En 1806, il fait don des orgues de la basilique de Saint-Benoît à l'évêque d'Orléans Étienne-Alexandre Bernier. Ceux-ci seront installés dans la cathédrale d'Orléans en 1829[5].

En 1807, Lebrun a vendu les pierres des bâtiments monastiques de l'abbaye de Saint-Benoît. Afin de préserver l'église, les habitants de la commune négocient avec Lebrun l'échange de l'église paroissiale Saint-Sébastien contre l'église de l'abbaye afin de préserver cette dernière. Après validation de l'échange, l'église du monastère devient paroissiale et l'église Saint-Sébastien est détruite[10],[11].

Avocat à Orléans, conseiller municipal et conseiller de préfecture, Benoît Lebrun est élu député du Loiret en 1815, pendant les Cent-Jours. Il occupe cette fonction du 11 mai 1815 au 13 juillet 1815[1].

Il meurt à l'âge de 64 ans à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) le au cours de la Seconde Restauration[1] et inhumé au cimetière Saint-Vincent d'Orléans[12].

Céramique[modifier | modifier le code]

Porcelaine décorée, Manufacture de Benoit Lebrun, style de Boucher

Des céramiques décorées de la manufacture de Benoît Lebrun sont référencées dans les collections de l'union centrale des arts décoratifs[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, « Benoît Lebrun », dans Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, vol. 4, Paris, Bourloton, , 640 p. (lire en ligne), p. 18.
  2. « Histoire de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans. Chapitre X. Les arts », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, Académie d'Orléans, 4e série, t. 37, no 1,‎ , p. 218-219 (ISSN 0994-6357, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Pelletier 1992, p. 128
  4. a et b Pelletier 1992, p. 131
  5. a b c d e et f Pelletier 1992, p. 129
  6. Pelletier 1992, p. 130
  7. Pelletier 1992, p. 128 et 130
  8. Pelletier 1992, p. 130 et 131
  9. Pierre Hamel et Pierre Jouvellier, « L'église Saint-Paul d'Orléans », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 2, no 9,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le )
  10. Gaëlle Carré-Vasseur, « Quatorze siècles d'histoire à la basilique de Saint-Benoît-sur-Loire », La République du Centre, Centre-France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Anselme Davril, « La vie à l'abbaye de Fleury-Saint-Benoît au XIIIe siècle d'après le coutumier de la bibliothèque municipale d'Orléans », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 6, no 45 bis,‎ , p. 23 (lire en ligne, consulté le )
  12. Abbe Guillaume, « Deux ouvrages sur Châteauneuf-sur-Loire », Bulletin trimestriel de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 1, no 5,‎ , p. 199 (lire en ligne, consulté le )
  13. Collectif, Les nouvelles collections de l'union centrale des arts décoratifs, au Palais du Louvre, pavillon de Marsan, Paris, Librairie d'arts décoratifs, Armand Guérinet, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques-Henri Pelletier, « L'ancien théâtre d'Orléans et l'architecte Benoît Lebrun », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, Académie d'Orléans, 6e série, t. 1,‎ , p. 127-140 (ISSN 0994-6357, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]