Claude Lewy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Claude Lewy
Illustration.
Fonctions
Maire d'Orléans

(5 ans)
Prédécesseur Eugène Turbat
Successeur Louis Simonin
Biographie
Nom de naissance Claude Robert Lewy
Date de naissance
Lieu de naissance Orléans (Loiret)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Paris 8e
Nationalité Français
Parti politique SFIO
Profession Avocat[1],[2]
Religion Judaïsme

Claude Lewy
Maire d'Orléans

Claude Lewy est un homme politique du XXe siècle. Il a été maire (socialiste) d'Orléans de 1935 à 1940[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le , Claude Lewy étudie au lycée d'Orléans et réalise ses études secondaires avec Jean Zay comme condisciple[4],[2].

À à 18 ans, Claude Lewy devient Secrétaire Général des Étudiants Socialistes (secrétaire de la Fédération nationale des étudiants socialistes[1],[2]); il précède à cette fonction Claude Lévi-Strauss[1], qui le deviendra en 1927, alors que tous deux sont assez proches[2].

Claude Lewy accède ensuite aux postes de chef ou directeur de cabinet au secrétariat à la présidence du Conseil, à la Marine marchande, au Travail et au ministère de l'Intérieur[1].

Pendant les élections législatives de 1932, Claude Lewy participe à l'élection de Jean Zay comme député de la 1re circonscription du Loiret[4]. En effet le premier se désiste au profit du second pendant l'entre deux tours (entre le 1er et le 8 mai 1932), alors qu'ils font tous deux face à de la propagande antisémite : « Le juif Claude Lewy fait voter pour le demi-juif Jean Zay » (citation issue du Journal du Loiret)[4],[5].

Claude Lewy est élu maire d'Orléans en 1935 et succède à Eugène Turbat[6]. Quand il est élu maire, il n'est alors âgé que de 29 ans[3].

Durant le Front populaire, les congés payés passent en 1936 à deux semaines. Pendant son mandat de maire d'Orléans, Claude Lewy crée le Bureau municipal des loisirs, chargé de « faciliter et de diriger les vacances des étrangers dans le Loiret et des habitants d'Orléans vers les autres régions touristiques françaises »[7].

En novembre 1936, avec l'aide de son ami Jean Zay (Ministre de l'Éducation nationale) et de Pierre Dézarnaulds (sous-secrétaire d'État à l'éducation physique à cette époque), Claude Lewy crée la Confédération municipale des sociétés sportives laïques d'Orléans[8]. Dans ses statuts, cette confédération se fixait des objectifs de développement du sport, et en particulier de « donner une collaboration pleine et entière à l'enseignement de l'éducation physique dans l'école et autour de l'école »[8]. C'est Jean Zay lui-même qui inaugure le 14 novembre 1936 cette confédération; en effet, la mise en œuvre de cette confédération contribue au plan Zay-Dézarnaulds, qui s'inscrit dans une politique nationale de santé publique[8].

En 1940, Claude Lewy quitte la France pour s'exiler à Cuba[3], plus précisément à la Havane[1]. Lui succède alors Louis Hippolyte Simonin au poste de maire d'Orléans[6].

De son travail à Cuba, il recevra bien plus tard (vers 1962) la Légion d'Honneur à titre exceptionnel[1] (grade d'officier de la Légion d'honneur).

En 1974, Claude Lewy est avocat au Barreau de Paris et au Barreau de New York ; il participe à la Société de législation comparée, pour laquelle il est délégué aux Nations unies[1].

Il meurt à Paris le [1].

Honneurs et hommages[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Voie portant son nom: Rue Claude Lewy, à Orléans
  • Établissement portant son nom: école maternelle publique Claude Lewy, à Orléans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l 'Les Juifs dans l’Orléanais Ou le peu de chose que je connais d’eux… de Frédéric Viey' dans le magazine Alliance, Reportage du 02/10/2014, consulté le 07/10/2016
  2. a b c et d Alexandre Pajon, Claude Levi-Strauss politique : De la SFIO à l'UNESCO, Descartes, Éditions Faustroll, , 140 p. (ISBN 978-2-915436-13-6 et 2-915436-13-4), p.20-25
  3. a b et c Jean-Paul Brunet, Les Conseillers municipaux des villes de France au XXe siècle, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, (lire en ligne), p.83
  4. a b et c François Marlin, Jean Zay, un républicain : Biographie d'un homme politique visionnaire, humaniste et réformateur, Éditions Infimes, , 211p. (ISBN 979-10-92109-05-4, lire en ligne)
  5. « Le Cartel est reconstitué », Journal du Loiret,‎ , p. 2 (3e colonne) (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « Les maires d'Orléans », sur www.francegenweb.org, Robert Weinland pour FranceGenWeb (consulté le )
  7. 'Orléans apprend peu à peu le tourisme de masse' dans La République du Centre du 26/07/2016 (consultée le 10/10/2016)
  8. a b et c Panthéonisation de Jean Zay, Dossier de presse : L'académie d'Orléans-Tours rend hommage à Jean Zay, ministre de l'éducation nationale (1936-1939), (lire en ligne), p.6-7

Articles connexes[modifier | modifier le code]