Eugène Turbat

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Eugène Maxime Turbat
Fonctions
Maire d'Orléans

(6 ans)
Prédécesseur Théophile Chollet
Successeur Claude Levy
Conseiller général du canton d'Orléans-Sud

(9 ans)
Prédécesseur Albert Barbier
Successeur Eugène Brisset
(indirectement)
Sénateur français

(8 ans, 6 mois et 13 jours)
Élection
Circonscription Loiret
Prédécesseur Fernand Rabier
Biographie
Nom de naissance Eugène Maxime Turbat
Date de naissance
Lieu de naissance Ardon (Loiret)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Orléans (Loiret)
Nationalité Français
Parti politique Parti radical-socialiste
Profession horticulteur-pépiniériste

Eugène Turbat
Maire d'Orléans

Eugène Turbat est un horticulteur et un homme politique français né le à Ardon (Loiret) et décédé le à Orléans[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugène Turbat naît le dans la petite commune d'Ardon située dans la région naturelle de Sologne, à une quinzaine de kilomètres au sud d'Orléans[1]. Son père, Jules Turbat (1835-1901), est jardinier au château de Villiers d'Ardon.

Après son certificat d'études primaires, Eugène Turbat entre en apprentissage chez le pépiniériste Jules Gouchault en 1879.

À partir de 1885, il est ouvrier chez plusieurs horticulteurs de la région parisienne.

Après un séjour en Angleterre pour y apprendre la langue, il est employé pendant onze ans chez un grand grainetier parisien comme voyageur de commerce. Il exerce ensuite les professions d'horticulteur et pépiniériste à partir de 1900 d'abord en association avec son beau-père. Dès 1905, l'entreprise édite un catalogue en anglais. Elle commercialise toute sorte de plantes et vivaces, des pivoines et des roses. À l'époque, l'entreprise emploie 45 ouvriers pour 25 hectares.

Eugène Turbat est notamment connu pour ses activités de rosiériste au travers de créations de variétés de rosiers hybrides de type polyantha, avec les variétés « Yvonne Rabier » en 1910, variété naine de couleur blanche, « Maman Turbat » en 1911, « Marie-Jeanne » en 1913, de couleur blanche, « Madame Jules Gouchault » en 1914, « Éblouissant » et « Daisy Brasilier » en 1918, « Violette » en 1921, « Triomphe Orléanais », variété grimpante en 1922, « Pierre Cormier » en 1926, « Distinction » en 1927 et « Suzanne Albrand » en 1930 ; ou wichuraiana avec les variétés 'Source d'Or' en 1912, 'Louis Sauvage' en 1914[3], 'Fernand Rabier' en 1918, 'Beauté Orléanaise' en 1919, 'La Fraîcheur' en 1921, 'Clematis' en 1924, ou encore 'Marie Gouchault' en 1927, variété à la floraison exubérante très prisée en Angleterre, et 'Bonfire' en 1928. Eugène Turbat est également l'obtenteur du célèbre rosier multiflora 'Ghislaine de Féligonde' (1916) dont le succès ne se dément pas depuis plus d'un siècle en France comme à l'étranger. Il obtient aussi en 1922 l'hybride de Rosa multiflora grimpant 'Printemps Fleuri'[4].

En-tête des établissements E. Turbat et Cie en 1940.

Eugène Turbat épouse en 1893 Louise Gouchault (1871-1952, fille du rosiériste Jules Gouchault chez qui il avait été apprenti) qui lui donne deux filles, Suzanne et Thérèse, et un fils, Marcel. Membre du parti radical-socialiste et franc-maçon, il est élu maire d'Orléans en 1929 et succède à Théophile Chollet en 1935[5].

Il devient sénateur du Loiret à la suite de l'élection partielle du en remplacement de son ami Fernand Rabier[1], à qui il avait dédié un rosier grimpant en 1918.

En 1935, il est remplacé au poste de maire d'Orléans par le socialiste Claude Lévy[5].

Son mandat de sénateur s'achève le [2].

Au début de l'occupation allemande, le , il ne prend pas part au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain[1].

Eugène Turbat est fait chevalier de la Légion d'honneur[1]. Il est membre de la Royal Horticultural Society de Grande-Bretagne[6].

Une rue d'Orléans porte son nom. Une grande partie de ses obtentions est visible à la roseraie Jean-Dupont d'Orléans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français : notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, Paris, Presses universitaires de France, (lire en ligne), p. 3128
  2. a et b « Ancien sénateur - [[:Modèle:IIIè]] République - Turbat Eugène », sur www.senat.fr, Sénat français (consulté le )
  3. François Joyaux et Georges Lévêque, La rose, une passion française (1778-1914), Éditions Complexe, , 249 p. (ISBN 978-2-87027-871-0, lire en ligne), p. 183-185
  4. Domaine de Chaumont-sur-Loire
  5. a et b « Les maires d'Orléans », sur www.francegenweb.org, Robert Weinland pour FranceGenWeb (consulté le )
  6. Archives familiales

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Eugène Turbat », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Les Amis des Roses Orléanaises, Les Roses de l'Orléanais et leurs obtenteurs, Éditions du Jeu de l'Oie, 2023, (ISBN 978-2-36831-114-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]