Azeffoun
Azeffoun | ||||
Azeffoun | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algérien | أزفون | |||
Nom amazigh | ⴰⵣⴼⴼⵓⵏ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Kabylie | |||
Wilaya | Tizi Ouzou | |||
Daïra | Azeffoun | |||
Président de l'APC | Ouali Hacène (RCD)
2017-2022 |
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Code postal | 15010 | |||
Code ONS | 1537 | |||
Démographie | ||||
Population | 16 847 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 133 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 53′ 46″ nord, 4° 25′ 13″ est | |||
Superficie | 126,66 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Azeffoun (en tifinagh ⴰⵣⴼⴼⵓⵏ, anciennement Port-Gueydon), est une commune algérienne, ville cotière de la wilaya de Tizi Ouzou, située à 70 km au nord-est de Tizi Ouzou et à 95 km à l'ouest de Béjaïa.
Géographie
Localisation
La commune d'Azeffoun se situe au nord-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou. Elle est délimitée :
Les villages de la commune
La commune d'Azeffoun est composée de 53 localités[2] : Ait Ali Abd Allah, Abbache, Achouba, Agouni N'Rihane, Agloulide, Aït Illoul, Aït N'Eaïm, Aït Ouaissa, Aït Ouandlous, Aït Rahouna[3], Aït Si Yahia Bouada, Aït Si Yahia Oufella, Idjremnan, Ateouarzik, Azeffoun, Azib, Azib Sahel, Bezerka, Boumellal, Boumessaoud, Cheurfa, Cheurfa Bouada, El Kelaa, Gourare, Iberhoutène, Idjanatène, Ighil Amar Ou Yahia,Ighil Mehni, Ighil Laghzer, Ighil Oumala, Ihanouchène, Imedexène, Imouloukène, Issoumatène, Khanis, Keria, Khebla, Lazib Sahel, M'Letta, Oufella, Oumadène, Taddert, Taguemount Gatache, Taguemount Boudrar, Taïncert, Tala Dib, Tazaghart, Tazeboudjt n Tiza, Tidmimine, Tifezouine, Tifrest, Timlouka, Tiouidiouine, Ihamziouène, Yabèche et Zitouna.
Routes
La commune d'Azeffoun est desservie par plusieurs routes nationales:
Histoire
Du temps des Romains, elle s'appelait Rusazus et était une base militaire très stratégique en raison de sa situation géographique, bordée au nord par la Méditerranée, au sud par des montagnes s'élevant à 500 m d'altitude et à l'est par la région de Béjaïa qui fut au temps de la dynastie des Hammadides une capitale qui a marqué son passage dans l'histoire de l'Algérie.
La ville aurait été confiée vers le IIe siècle à un chef local, Aurelius Rulasen ex prefectura[4]. Les vestiges sont de nos jours visibles qui témoignent d'un passé prestigieux : les thermes, les silos à grain, les murs d'enceinte[5]. Un grand nombre d'objets remontent à la surface ici et là au gré des fouilles impromptues entreprises par les habitants autochtones lors de travaux divers : labours, construction de maisons, etc. Faute d'un sauvetage du site archéologique par les autorités, c'est sur les ruines de Rusazus que sera construit par Farouk, il y a de cela quelques siècles, le village kabyle de Thaddart Ouzzefoun, qui fait partie des deux principaux sites archéologiques avec les allées d’Aït Rhouna[6]. Il n'est pas rare de rencontrer des traces vivaces de la présence romaine en visitant une vieille maison de style kabyle ou une villa en béton.
Construite par les colons français vers le dernier tiers du XIXe siècle, la ville coloniale, baptisée Port-Gueydon, surplombe la mer à partir d'une colline qui descend en perpendiculaire du mont Tamgout. Elle tire son nom de l'amiral Gueydon.
Le port de pêche est la première infrastructure à y voir le jour après l'installation des premiers colons. La commune mixte de Port-Gueydon figurait parmi les plus vastes de la Kabylie du temps de l'administration française. Des dizaines de villages occupaient son espace géographique délimité au sud-est par Ighil Tafraout Jehma et Zekri et au sud–ouest par les villages d'Abizar et de Timizart N'sidi Mansour. Elle sert de jonction entre les deux Kabylies : Béjaïa n'étant qu'à 83 kilomètres de la limite est de la daïra d'Azeffoun.
Toponymie
Le nom romain d'Azeffoun, Ruzurus, est très probablement issu de la racine berbère RZY (qui a donné par exemple le nom d'Arzew), elle-même d'origine punique et signifiant « rocher », « éperon rocheux », « grand cap » situé sur l'actuel cap Corbelin[7].
L'origine du nom Azzefoun est elle par contre incertaine : Ibn Khaldoun rattache ce nom à celui d'une tribu berbère, alors que la tradition locale le fait dériver du nom d'un poisson ou d'un crustacé (qui serait la langouste), mais rien dans le vocabulaire berbère ne permet de confirmer cette hypothèse[7].
Une autre source indique que l'origine du nom n'est ni amazigh, ni française, ni turque, ni arabe dialectale(darija), mais que c'est de l'arabe classique: le mot arabe "Azziffoune" veut dire "Musiciens" ou "qui joue d'un instrument musical". En 1492 des mauresques se sont installés dans cette région après la chute de Grenade en Andalousie, la plupart étaient des musiciens et des hommes de lettres, des artistes, qui étaient connus par leurs maisons peintes en blanc. Les amazighs de la région ont été très hospitaliers et ils les ont aidé a s'installer. Ils les appelaient Athundlouss" et jusqu'a nos jours les descendants de ces andalous sont toujours là.[réf. nécessaire]
Économie
L'économie de la ville d'Azeffoun repose sur le tourisme, la pêche et l'agriculture.
Personnalités liées à la commune
- Littérature et poésie : Tahar Djaout, Bachir Hadj Ali, Mohamed Aouine
- Musique : Boudjemaâ El Ankis, Mohamed Allaoua, Mohand Iguerbouchène, Hadj El Anka.
- Sport : Hassen Lalmas
- Théâtre et cinéma : Ahmed Ayad Rouiched, Mohamed Fellag, Mohamed Hilmi, Said Hilmi
- Guerre d'Algérie : Didouche Mourad.
- Peinture : M'hamed Issiakhem.
Galerie de photos
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Plage Sidi Khlifa
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Coucher de soleil à Tifezouine
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Vue sur mer, à quelques kilomètres d'Azeffoun
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Belle prise à Azeffoun
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Plage petit paradis
Notes et références
- Evolution intercensitaire de la population sur le site de la wilaya de Tizi Ouzou. Consulté le 25/02/2011
- Journal officiel de la République algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Tizi Ouzou, p. 1504 à 1510.
- Située à une dizaine de kilomètres de la ville d'Azeffoun, on a découvert dans cette localité en 1953 des allées couvertes, la sépulture d’une femme et d’un enfant, avec bijoux et mobilier funéraire (Tizi Infos / Ath Rhouna : Un site archéologique unique).
- Leveau Philippe. L'aile II des Thraces, la tribu des Mazices et les praefecti gentis en Afrique du Nord. In: Antiquités africaines, 7,1973. pp. 153-191.
- Jean-Pierre Laporte, De Cissi à Choba: Les ports antiques de la côte kabyle, Actes du colloque international Dellys une ville des patrimoines, 1-2 juillet 2017
- Sites archéologiques à Azeffoun, un musée à ciel ouvert
- Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, , 636 p. (ISBN 978-9947-9-7225-0), p. 529.