Albert Besnard
Naissance | |
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Nom de naissance |
Paul Albert Besnard |
Pseudonyme |
Besnard, Paul Albert |
Nationalité | |
Activité |
Peintre, graveur, décorateur |
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Maître | |
Élève | |
Mouvement | |
Mère |
Louise Vaillant (d) |
Conjoint |
Charlotte Dubray (à partir de ) |
Enfants |
Robert Besnard Jean Besnard Françoise Besnard (d) |
Distinction | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 874-892, 904, 3434, 21 pièces, -)[2],[3] |
Albert Besnard, né le à Paris, mort dans cette même ville le , est un artiste peintre, décorateur et graveur français.
Biographie
Ses parents sont Louis Adolphe Besnard, un peintre d'histoire élève d'Ingres, et Louise Pauline Vaillant, une miniaturiste réputée élève de Lizinska de Mirbel.
Albert Besnard étudie auprès de Jean-François Brémond et est admis le 20 mars 1866[4] à l'École des beaux-arts de Paris, dans les ateliers d'Alexandre Cabanel et de Sébastien Cornu . Il est un proche du peintre Lazar Meyer. En 1874, il remporte le grand prix de Rome avec sa composition La Mort de Timophane, tyran de Corinthe. Il rencontre Franz Liszt au cours de son séjour romain à la Villa Médicis[5].
Il prolonge son séjour et épouse, en 1879, Charlotte Dubray[6], fille du sculpteur Vital-Dubray et elle-même sculpteur, avec qui il s'installe trois ans en Angleterre, entre 1881 et 1884, où il expose à la Royal Academy de Londres.
Le portraitiste
Au Salon de 1886, son portrait de Madame Roger Jourdain[7] annonce les caractéristiques de son art, influencé par l'impressionnisme et la technique de Carolus-Duran. En 1887, il présente sa Femme devant un feu de cheminée dont la version au pastel éblouira le jeune Pierre Louÿs.
Parmi ses nombreux portraits, on peut citer ceux de sa femme, de ses enfants (Une famille, 1890, Paris, musée d'Orsay), de la princesse Mathilde, de la comédienne Réjane, de Madame Georges Duruy, de Madame Henry Lerolle, d'Ernest Cognacq, de Marie-Louise Jaÿ, de Gabriele D'Annunzio, de Jean-Louis Vaudoyer, de Boni de Castellane, de Denys Cochin ou de Frantz Jourdain qui sera son premier biographe.
Le décorateur
Il contribue à la décoration de plusieurs monuments parisiens : le plafond du salon des Sciences de l’Hôtel de ville de Paris, le vestibule de l'École de pharmacie de Paris, l’amphithéâtre de chimie de la Sorbonne, le plafond de la Comédie-Française, la coupole du Petit Palais, la salle des mariages de la mairie du 1er arrondissement. Il participe également à la décoration de demeures privées à Paris, comme l'hôtel Rouché, rue de Prony, aux côtés de Maurice Denis et George Desvallières.
Il réalise aussi des décors à l'étranger : en 1908, il peint Union de l'Autriche-Hongrie et de la France à l'ambassade de France à Vienne (Autriche), et en 1914, La Paix par l'arbitrage pour la salle de Justice du Palais de la Paix à La Haye.
Le graveur
Son œuvre gravé compte plus de deux cents eaux-fortes dont certaines, sous forme de séries, sont restées célèbres : La Femme, Elle, l'Affaire Clemenceau, l'Ile Heureuse, les Petites Voluptés, etc.
Deux catalogues en ont été faits de son vivant, l'un par son ami André-Charles Coppier, le second par Louis Godefroy.
Albert Besnard expose à la Biennale de Venise de 1909. En 1910, il part avec sa femme et deux de ses fils pour un voyage de neuf mois aux Indes (Ceylan, Inde du Sud, Pondichéry, Rajasthan, Bombay) dont il reviendra avec de nombreux croquis, esquisses et projets, et qu'il narre dans son ouvrage L'Homme en rose.
Les honneurs
En 1913 il est nommé directeur de la Villa Médicis à Rome, succédant à Carolus-Duran. En 1922, il est nommé directeur de l’École des beaux-arts de Paris.
Membre de l’Académie des beaux-arts depuis 1912, il est élu à l’Académie française le 27 novembre 1924, devenant le premier peintre à entrer dans cette institution depuis 1760. Son épée d'académicien est l'œuvre d'Antoine Bourdelle.
Il est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris, après des funérailles nationales à l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes.
Décorations
- Légion d'honneur[8] : chevalier (1887), commandeur (1903), grand officier (1921), grand-croix (1926[9])
- Grand officier de l'ordre de la Couronne d'Italie
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Italie)
- Membre de l'ordre de Léopold (Belgique) et de Gustave de Suède
Généalogie
L'état civil et les registres paroissiaux situent le berceau de la famille Besnard à Courtomer, petit village des environs de Sées. Ses ancêtres exercent l'activité de marchands, puis de négociants et migrent au milieu du XVIIIe siècle à Sées, avant de s'installer à Paris au début du Premier Empire[10]. Par sa grand-mère paternelle, Albert Besnard est lié à la famille de Ferdinand Gannal (1703-1775), sculpteur à Sarrelouis[11], et de Jean-Nicolas Gannal, inventeur de la méthode moderne de la thanatopraxie.
Il est le père de[12] :
- Louis Besnard (1873-1962), peintre, né avant son mariage d'une relation avec Ernestine Aubourg, décrite par Maupassant comme « la belle Ernestine »[13] ;
- Robert Besnard (1881-1914), peintre, tué à l'ennemi, mort à Chauny (Aisne), mort pour la France, marié à Litta Besnard, née La Montagnie (1879-1948), peintre ;
- Germaine Besnard (1884-1975), sculptrice, mariée en premières noces au peintre Marius Avy (portrait au pastel par Besnard) et en secondes noces à l'architecte Stéphane Dessauer ;
- Philippe Besnard (1885-1971), sculpteur, marié à Germaine Blavier, née Desgranges (1892-1974), fille du peintre Félix Desgranges, sculptrice ;
- Jean Besnard (1889-1958), céramiste d'art.
Collections publiques
Peintures
- Madame Roger Jourdain (1886), Paris, musée d'Orsay
- Portrait du vice-amiral Sir John Edmund Commerell, 1882, musée des beaux-arts de Lyon
- Portrait des sœurs Kharitonenko (1903), Moscou, musée des beaux-arts Pouchkine
Œuvres décoratives
- L'Excursion botanique, L'Excursion géologique, Le Cours de chimie, Le Cours de physiologie, 1888, panneaux décoratifs pour le vestibule d'honneur de l'École de pharmacie de Paris
Vitrail
- Les Cygnes sur le Lac d'Annecy, 1890, carton de Besnard pour la verrière réalisée par Henri Carot, destinée au vestibule de l'hôtel particulier parisien du peintre Henry Lerolle au 20 avenue Duquesne. Paris, musée d'Orsay
- La Basse-cour, vers 1890, carton pour une des fenêtres latérales du vestibule d'honneur de l'hôtel particulier du peintre Henry Lerolle. Musée des arts décoratifs de Paris
- Les Paons, 1895, carton transcrit par Carot à la forme d'une baie cintrée dans des dimensions supérieures à celle de l'École de pharmacie, exposée au Salon des dissidents de 1895. Musée des arts décoratifs de Paris
- Le Mail, 1895, buvette du conseil à l'Hôtel de ville de Paris
- Verrière, Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice-Denis « Le Prieuré »
Estampes
Deux ouvrages sont consacrés de son vivant aux plus de deux cents gravures qu'il a réalisées (voir bibliographie).
Salons
- Salon des dissidents de 1895 : Les Paons, verrière
Publications
- Annecy, Paris, Émile Paul, 1930
- Maurice Quentin de La Tour (avec Georges Wildenstein), Paris, Éditions d’études et de documents sur les Beaux-Arts, 1928
- Sous le ciel de Rome – Souvenirs, Paris, Les Éditions de France, 1925
- L’Homme en rose – L’Inde couleur de sang, Paris, Eugène Fasquelle, 1913
Bibliographie
- Jean Adhémar (1908-1987), catalogue de l'exposition organisée à la Bibliothèque Nationale en 1949, à l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste : Albert Besnard : l'œuvre garvé, peintures, dessins, pastels
- Chantal Beauvalot et al. : Albert Besnard 1849-1934, catalogue de l’exposition du Musée Eugène Boudin de Honfleur, 2008
- Benoît Noël, « Sept moments de la vie de Roger Jourdain »[14], dans Le Pays d’Auge, no 3, mai-juin, 2005
- Benoît Noël et Jean Hournon, Parisiana - La Capitale des peintres au XIXe siècle[14], Les Presses Franciliennes, Paris, 2006
- Benoît Noël, « Roger Jourdain, un maire de Rueil-Malmaison atypique », dans Bulletin de la Société historique de Rueil-Malmaison[14], no 26, décembre 2001
- Raymond Bouyer, « Les vitraux d'Albert Besnard », dans Art et Décoration, vol XXIX, 1er semestre 1911, p. 119-132
- Benoît Noël et Jean Hournon, Les Arts en Seine, le paradis des peintres[15], Les Presses Franciliennes, Paris, 2004
- Jean-Louis Vaudoyer, Albert Besnard Fauteuil XIII, Paris, Félix Alcan, 1933
- Louis Godefroy, Le Peintre-Graveur illustré - Albert Besnard – Tome III de la série de Loÿs Delteil, Paris, Chez l’auteur, 1926
- Georges Lecomte, Albert Besnard, préface de Gustave Geffroy, Paris, Nilsson, 1925
- André-Charles Coppier, Les Eaux-fortes de Besnard, Paris, Berger-Levrault, 1920
- Henry Cochin, L’Œuvre de guerre du peintre Albert Besnard, Paris, La Renaissance du Livre, 1918
- Camille Mauclair, Albert Besnard – L’homme et l’œuvre, Paris, Delagrave, 1914
- Gabriel Mourey, Albert Besnard, Paris, H. Davoust, 1906
- Roger Marx, The Painter Albert Besnard, Paris, A. Hennuyer, 1893
- Frantz Jourdain, Le Peintre Albert Besnard, Paris, Boussod-Valadon, 1888
Iconographie
- Sargent le représente au milieu de sa famille en 1885 dans un tableau intitulé Fête familiale[16]
- Edmond Aman-Jean a réalisé son portrait vers 1896[17]
- André-Charles Coppier a fait de lui un portrait (gravure à l'eau-forte) et a représenté la Villa Besnard à Talloires sur plusieurs aquarelles[18]
- Le graveur André Jacques a fait de lui un portrait à l'eau-forte[réf. nécessaire]
- René-Xavier Prinet peint Sous la coupole, réception d'Albert Besnard à l'Académie des Beaux-Arts[19]
- Le graveur Albert Herbemont (1874-1953) a gravé de lui une médaille commémorative en bronze[réf. nécessaire]
- Maurice Denis l'a représenté sur son lit de mort[réf. nécessaire]
Élèves
- Robert Poughéon (1886-1955)[réf. nécessaire]
Hommages
- Un square lui est dédié sur la place du Maréchal Juin (Paris 17, ancienne place Péreire). Y figure son buste exécuté par le statuaire Philippe Besnard, son fils.
- Une rue lui est consacrée à Annecy.
- La Galerie André Candillier, rue de Seine à Paris, a consacré une exposition à son œuvre gravé du 2 mai au 30 juin 1979.
Notes et références
- extraite de Wikimedia Commons, photo Vizzavona, source = http://www. artrenewal
- « ark:/36937/s005b03ffd4ef47d », sous le nom BESNARD (consulté le )
- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BESNARD Albert (consulté le )
- Son inscription fait l'objet d'un quiproquo : l'École l'a enregistré à tort sous le nom de « Bénard », et une note du ministère de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts de novembre 1867 s'étonne que l'élève signe « A. Besnard ».
- Sous le ciel de Rome.
- Le sculpteur Alfred-Charles Lenoir figure parmi les témoins
- Paris, musée d'Orsay.
- « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur d'Albert Besnard », base Léonore, ministère français de la Culture.
- .
- Archives départementales de l'Orne, registres paroissiaux de Courtomer, Sées et Le Merlerault, état civil de Sées.
- Dictionnaire Bénézit.
- Etat civil
- Voir Wikisource : Chroniques, paru dans Gil Blas le 1er août 1882.
- À propos du portrait d'Henriette Jourdain par Albert Besnard.
- À propos d'Albert Besnard canotier, en compagnie de Guy de Maupassant.
- Minneaplois Institute of Arts. The Ethel Morrisson Van Derlip and The John R. Van Derlip Funds
- Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville, reproduit au catalogue de l'exposition Albert Besnard, Honfleur, Musée Eugène Boudin, 2008
- Vente Beaussant-Lefèvre, 22 avril 2008, Drouot, lot 88
- Vente Artcurial, 7 février 2014, lot 378
Liens externes
- (fr) Notice biographique sur le site de l'Académie française
- (en) Albert Besnard sur Artcyclopedia
- (fr) Exposition à Honfleur en 2008
- (fr) Association Le Temps d'Albert Besnard
Modèle:Académie française Modèle:Composition Académie française Modèle:Composition Académie française
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre portraitiste français
- Graveur français du XIXe siècle
- Graveur français du XXe siècle
- Décorateur français
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts
- Pensionnaire de la Villa Médicis
- Prix de Rome en peinture
- Académie des beaux-arts (France)
- Membre de l'Académie française
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Ordre de Léopold
- Grand officier de l'ordre de la Couronne d'Italie
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Naissance en juin 1849
- Naissance à Paris
- Décès en décembre 1934
- Décès à Paris
- Funérailles nationales