Guillaume Hanoteau

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Guillaume Hanoteau
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Guillaume Denis René Charles Constance HanoteauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Conjoint
Alice Sapritch (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Adolphe Hanoteau (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Guillaume Hanoteau (1908-1985) est un avocat, acteur, scénariste, dialoguiste, journaliste, dramaturge et écrivain français.

Biographie

Guillaume Hanoteau est né à Paris le . Il était le fils du commandant et historien Jean Hanoteau, petit-fils du général Adolphe Hanoteau et apparenté à Gabriel Hanotaux[1]. Il est le père du peintre Jean-William Hanoteau et du juge Claude Hanoteau, nés de son mariage avec Monique Hugot.

Après des études de droit, il devint avocat au barreau de Paris de novembre 1931 à décembre 1945. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut résistant sous le pseudonyme de « Lombard ». Henry Charbonneau, neveu de Joseph Darnand, écrit : « Guillaume Hanoteau roule ses bons gros yeux et trinque gentiment avec les plus compromis de la collaboration, parfois même à la table où le ministre Darnand prend sans façon l'apéritif avec Boubal (le patron du Flore). Dans quelques jours il sera capitaine FFI ! Il n'a pas dû "capitainer" grand-chose ! » Darnand a été nommé secrétaire d'État à l'Intérieur le [2].) En 1944, à la Libération, il prévient l'une de ses relations, Alice Sapritch, alors éprise de Robert Brasillach, que « ce dernier n’avait rien à espérer de la Résistance, si ce n’est la mort aussitôt que la Libération serait acquise »[3].

En 1945, il est témoin de l'assassinat de l'éditeur Denoël[4]. Deux jours après le crime, Guillaume Hanoteau était jugé par défaut par le conseil de l’Ordre des avocats et radié à l’unanimité[5].

Après sa radiation, Guillaume Hanoteau s'oriente vers l'écriture et le journalisme. Il rédige pour Marie-Claire une chronique, « Le Paris des Parisiennes », où s'exprime tout son humour taquin[6], et des articles pour Télé 7 jours et surtout Paris Match, auquel il collabora de 1952 à 1975, et dont il fut l’un des responsables. Il sera également journaliste à Radio-Luxembourg.

Saint-Germain-des-Prés

Guillaume Hanoteau fréquente quotidiennement le quartier de Saint-Germain-des-Prés, et est un témoin oculaire de cette époque des boîtes de Jazz. Il fréquente avec Alice Sapritch, Boris Vian, Juliette Gréco, Moustache, Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir. Il rédige un ouvrage, L'Âge d'or de Saint-Germain-des-Prés, qui relate et restitue une autre image de cette époque-là. Il écrit un article à ce sujet dans Le Magazine littéraire no 39 d'. En 1950, il crée une comédie musicale jazzy, Les Nuits de Saint-Germain-des-Prés.

Le , il épouse la comédienne Alice Sapritch dont il divorce en 1971. Il fréquente également l’actrice Marie-Louise Chamarande dite Amarande.

Mort à Paris le , il est inhumé au cimetière de Decize le . Il repose à côté de son père, l’historien Jean Hanoteau.

Filmographie

Acteur
Scénariste, dialoguiste et adaptateur
Réalisateur

Dramaturge

Adaptateur

Bibliographie

  • Le Voyage à Madère, éditions Arthème Fayard, Paris : 1948
  • La Tour Eiffel qui tue, éditions Arthème Fayard, Paris : 1949
  • Les Alpes que j'aime, présentées par Maurice Herzog, légendées par Max Aldebert, racontées par Guillaume Hanoteau, photographiées par Michael Serraillier, éditions Sun, Paris : 1962
  • L'Autriche que j'aime, présentée par Marcel Brion, légendée par Guillaume Hanoteau, racontée par Bernard George, photographiée par Michael Serraillier, éditions Sun, Paris : 1964
  • L'Âge d'or de Saint-Germain-des-Prés, éditions Denoël, Paris : 1965, réédition : 1981
  • Ces nuits qui ont fait Paris, éditions Fayard, Paris, éditions Tallandier, Paris (Le Cercle du nouveau livre d'histoire) : 1971
  • Il est des parfums, avec Françoise Sagan, éditions Jean Dullis, Paris : 1973. Roman conçu comme « une promenade à travers le jardin des parfums », ce livre fut écrit à deux[8].
  • Paris: anecdotes et portraits, éditions Fayard , Paris : 1974
  • Les Doigts du miracle: Lucien Vaimber, le chiropracteur de Sacha Distel, Françoise Hardy, Georges Moustaki, Édith Piaf..., éditions de la Table ronde, Paris : 1975
  • Tambour battant, propos de Moustache recueillis par Guillaume Hanoteau, éditions Julliard, Paris : 1975
  • La Fabuleuse aventure de Paris-Match, éditions Plon, Paris : 1976
  • Toute la lumière, éditions Jean-Jacques Pauvert, Paris : 1976
  • Le Producteur, avec Claude Heymann, éditions Fayard , Paris : 1977, réédition : éditions le Livre de Paris, Bagneux : 1978
  • Red Star, mémoire d'un club légendaire, éditions Seghers, Paris : 1983

Discographie

Liens externes

Notes et références

  1. Lien de parenté entre Hanoteau et Hanotaux
  2. Au second volume de ses Mémoires de Porthos [Desroches 1969]
  3. Guillaume Hanoteau, Alice Sapritch et Brasillach
  4. Hanoteau et l'affaire Denoël
  5. http://www.thyssens.com/04assassinat/temoins/hanoteau.php.
  6. Plusieurs de ces chroniques se terminent, après avoir relaté l'absurdité des conduites humaines, par un Et c'est ainsi qu'Allah est grand !
  7. Comédie musicale de Hanoteau
  8. Sagan et Hanoteau : Il est des parfums