Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 2007

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élections aux Cortes
de Castille-La Manche de 2007
47 sièges des Cortes
(Majorité absolue : 24 sièges)
le
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 507 173
Votants 1 110 805
73,70 % en diminution 2,6
Votes exprimés 1 088 483
Votes blancs 14 080
Votes nuls 8 322
PSCM-PSOE – José María Barreda
Voix 572 849
52,63 %
en diminution 5,2
Sièges obtenus 26 en diminution 3
PPCLM – María Dolores de Cospedal
Voix 467 319
42,93 %
en augmentation 6,3
Sièges obtenus 21 en augmentation 3
VIIe législature des Cortes
Diagramme
Président de la Junte
Sortant Élu
José María Barreda
PSCM-PSOE
José María Barreda
PSCM-PSOE

Les élections aux Cortes de Castille-La Manche de 2007 (en espagnol : Elecciones a las Cortes de Castilla-La Mancha de 2007) se sont tenues le dimanche afin d'élire les quarante-sept députés de la septième législature des Cortes de Castille-La Manche, parlement de la communauté.

Le scrutin voit la victoire du Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE), qui conserve une majorité absolue amoindrie.

Contexte[modifier | modifier le code]

Bastion socialiste entre 1982 et 1994, la Castille-La Manche est gouvernée par le centre gauche depuis 1983 mais vote majoritairement au centre droit lors des scrutins nationaux.

Lors des précédentes élections du 25 mai 2003, le PSCM-PSOE du président de la Junte José Bono, au pouvoir depuis vingt ans, remporte la plus large victoire de son histoire. Avec 58,6 % des suffrages et la majorité absolue des voix dans les cinq provinces, il totalise 29 députés sur 47. Le Parti populaire de Castille-La Manche (PPCLM), emmené par Adolfo Suárez Illana, fils d'Adolfo Suárez et sans aucun mandat électif, est lourdement défait, accusant 232 000 voix de retard, ce qui lui donne 37,2 % des voix et 18 députés, sa pire performance depuis 1987.

Les élections municipales convoquées le même jour confirment cette tendance, les socialistes pointant à la première place avec un résultat de 49,1 % des suffrages, contre 40,4 % pour leurs adversaires conservateurs. Ainsi, le PSOE conserve Albacete, Cuenca, reprend Guadalajara et gouverne sept autres des treize principales villes de la région. Avec Ciudad Real, Tolède et une autre commune, le PP est nettement distancé. De la sorte, les socialistes retrouvent la présidence de la députation provinciale de Tolède, perdue en 1999, et se maintiennent au pouvoir dans les quatre autres, réalisant un grand chelem historique de leur point de vue.

Lors des élections législatives du 14 mars 2004, le PP reste la première force de la région avec 47,4 % des voix, comptant 11 députés sur les 20 à élire dans les cinq provinces. Le PSOE réduit nettement l'écart puisqu'il remporte 46,5 % des suffrages, ce qui lui accorde les 9 sièges restants à pourvoir.

Environ un mois plus tard, le nouveau président du gouvernement socialiste José Luis Rodríguez Zapatero nomme José Bono ministre de la Défense, ce qui le contraint à démissionner de la direction de l'exécutif régional après y avoir passé vingt ans et dix mois. Pour prendre sa suite, il désigne José María Barreda, secrétaire général du PSCM-PSOE depuis 1997 et vice-président de la Junte depuis 1999.

À l'occasion des élections européennes du 7 juin 2004, les conservateurs se classent une nouvelle fois en première position dans la communauté autonome, concentrant 49,7 % des suffrages, tandis que les socialistes suivent d'assez près avec 45,8 % des voix.

Au mois de , sur décision du président du PP Mariano Rajoy, la conseillère aux Transports et aux Infrastructures de la Communauté de Madrid María Dolores de Cospedal, haute fonctionnaire à l'époque du deuxième gouvernement de José María Aznar, est nommée présidente du PPCLM. Elle est élue à l'unanimité en remplacement de José Manuel Molina, maire de Tolède, titulaire du poste depuis 2002 et entre 1989 et 1996, candidat contre Bono en 1991 et 1995. Elle est alors la première femme à atteindre ce niveau de responsabilités dans la région.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Salle des séances des Cortes de Castille-La Manche.

Les Cortes de Castille-La Manche (en espagnol : Cortes de Castilla-La Mancha) se composent de 47 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt.

Chaque province constitue une circonscription, à raison de 10 sièges pour Albacete, 11 sièges pour Ciudad Real, 8 sièges pour Cuenca, 7 sièges pour Guadalajara et 11 sièges pour Tolède. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 3 % des suffrages exprimés au niveau d'un territoire provincial participent à la répartition des sièges.

Campagne[modifier | modifier le code]

Partis et chefs de file[modifier | modifier le code]

Force politique Chef de file Idéologie Score en 2003
Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE
Partido Socialista de Castilla-La Mancha-PSOE
José María Barreda
(Président de la Junte)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
58,6 % des voix
29 députés
Parti populaire de Castille-La Manche
Partido Popular de Castilla-La Mancha
María Dolores de Cospedal Centre droit
Conservatisme, démocratie chrétienne
37,6 % des voix
18 députés

Résultats[modifier | modifier le code]

Voix et sièges[modifier | modifier le code]

Résultats des élections aux Cortes de Castille-La Manche de 2007[1]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 572 849 51,96 en diminution 5,87 26 en diminution 3
Parti populaire (PP) 467 319 42,38 en augmentation 5,72 21 en augmentation 3
Gauche unie (IU) 37 753 3,42 en augmentation 0,37 0 en stagnation
Les Verts européens (LVE) 3 542 0,32 Nv. 0 en stagnation
Terre du peuple (TC) 2 525 0,23 en augmentation 0,03 0 en stagnation
Unité castillane (UdCa) 1 213 0,11 en diminution 0,01 0 en stagnation
La Phalange (FE) 1 071 0,10 en augmentation 0,06 0 en stagnation
Parti régionaliste de Guadalajara (PRGU) 619 0,06 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Unité régionale indépendante (URI) 610 0,06 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Parti humaniste (PH) 572 0,05 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Gauche républicaine (IR) 410 0,04 en stagnation 0 en stagnation
Vote blanc 14 080 1,28 en diminution 0,05
Suffrages exprimés 1 102 563 99,25
Votes nuls 8 322 0,75
Total 1 110 885 100 - 47 en stagnation
Abstention 395 619 26,26
Inscrits / participation 1 506 504 73,74

Par circonscription[modifier | modifier le code]

Circonscription Albacete Ciudad Real Cuenca Guadalajara Tolède
Sièges 10 en stagnation 11 en stagnation 8 en stagnation 7 en stagnation 11 en stagnation
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
Inscrits 302 321 100,00 396 273 100,00 165 028 100,00 166 558 100,00 476 324 100,00
Abstentions 85 555 28,30 112 831 28,47 33 871 20,52 49 818 29,91 113 544 23,84
Votants 216 766 71,70 283 442 71,53 131 157 79,48 116 740 70,09 362 780 76,16
Nuls 1 579 0,73 2 037 0,72 1 196 0,91 880 0,75 2 630 0,72
Exprimés 215 187 99,27 281 405 99,28 129 961 99,09 115 860 99,25 360 150 99,28
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/- Voix % Sièges +/-
PSOE 113 295 52,65 6 en stagnation 156 721 55,69 7 en stagnation 66 164 50,91 4 en diminution 1 53 086 45,82 3 en diminution 1 183 583 50,97 6 en diminution 1
PP 87 684 40,75 4 en stagnation 110 411 39,24 4 en stagnation 58 059 44,67 4 en augmentation 1 53 935 46,55 4 en augmentation 1 157 230 43,66 5 en augmentation 1
IU 8 416 3,91 0 en stagnation 8 164 2,90 0 en stagnation 3 557 2,74 0 en stagnation 5 258 4,54 0 en stagnation 12 358 3,43 0 en stagnation
Autres 2 652 1,23 2 291 0,81 543 0,42 1 634 1,41 3 442 0,96
Blanc 3 140 1,46 3 818 1,36 1 638 1,26 1 947 1,68 3 537 0,98

Analyse[modifier | modifier le code]

Pour cette élection, la participation augmente légèrement avec à peine 6 000 votants de plus.

Pour la septième fois consécutive, le Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE l'emporte, comptant ainsi sa quatrième majorité absolue en voix, dont la troisième consécutive. Toutefois, les socialistes désormais emmenés par José María Barreda perdent 72 000 voix en quatre ans, sont mis en minorité dans la province de Guadalajara et reculent fortement dans la province de Tolède. Cette contre-performance les conduit à abandonner trois mandats et enregistrer leur premier recul depuis le scrutin tendu de 1995.

Sous la houlette de sa nouvelle chef de file María Dolores de Cospedal, le Parti populaire de Castille-La Manche capte 65 000 suffrages supplémentaires et remonte jusqu'à son niveau historique de 1995. Reprenant une circonscription aux socialistes, les conservateurs divisent par deux la distance qui les sépare et repassent au-dessus des 42 % des suffrages exprimés, une première depuis douze ans.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le , José María Barreda est investi président de la Junte des communautés pour un second mandat, par 26 voix contre 21.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Resultados definitivos - Castilla-La Mancha 2011 », sur juntaelectoralcentral.es (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]