Élections au Parlement d'Andalousie de 2008

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Élections au Parlement d'Andalousie de 2008
109 députés du Parlement
(Majorité absolue : 55 députés)
Type d’élection Élections législatives de communauté autonome
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 231 087
Votants 4 528 271
72,67 % en diminution 2
Votes exprimés 4 499 613
Votes nuls 28 658
PSOE-A – Manuel Chaves
Voix 2 178 296
48,41 %
en diminution 2
Députés élus 56 en diminution 5
PP – Javier Arenas
Voix 1 730 154
38,45 %
en augmentation 6,7
Députés élus 47 en augmentation 10
IULV-CA – Diego Valderas (es)
Voix 317 562
7,06 %
en diminution 0,5
Députés élus 6 en stagnation
Vainqueur et sièges par circonscription.
Carte
Président de la Junte
Sortant Élu
Manuel Chaves
PSOE-A
Manuel Chaves
PSOE-A

Les élections au Parlement d'Andalousie de (en espagnol : Elecciones al Parlamento de Andalucía de 2008) se tiennent le dimanche , afin d'élire les 109 députés de la VIIIe législature du Parlement d'Andalousie pour un mandat de quatre ans. Le scrutin se tient le même jour que les élections aux Cortes Generales.

Après une législature de majorité absolue et marquée par une réforme finalement consensuelle du statut d'autonomie, le Parti socialiste remporte les élections régionales, signant sa huitième victoire de rang, la sixième du président de la Junte Manuel Chaves et la cinquième avec plus de la moitié des sièges de député. Maintenu dans l'opposition, le Parti populaire enregistre une progression de dix parlementaires, bénéficiant notamment de la sortie, inédite depuis 1982, des nationalistes andalous de l'hémicycle.

Six semaines après la tenue des élections, Manuel Chaves obtient l'investiture des députés pour un sixième mandat.

Contexte[modifier | modifier le code]

Majorité absolue du PSOE[modifier | modifier le code]

Le Parti socialiste (PSOE-A), au pouvoir depuis 1982, du président de la Junte Manuel Chaves remporte les élections régionales du 14 mars 2004 avec une confortable majorité absolue de 61 députés, dépassant les sondages les plus optimistes. Il réalise son deuxième meilleur résultat historique et devient le premier parti à obtenir plus de deux millions de voix lors d'une élection autonomique en Andalousie. Si la Gauche unie (IULV-CA) et le Partido Andalucista (PA) conservent leurs 6 et 5 députés respectifs, le Parti populaire (PP) de la maire de Cadix Teófila Martínez s'effondre avec 37 députés[1]. Le , Manuel Chaves est investi pour un cinquième mandat, par 61 voix favorables sur 109, 36 contre et 11 abstentions : si le Parti populaire lui refuse sa confiance, la Gauche unie et le Partido Andalucista font le choix de s'abstenir[2]. Il présente son nouveau gouvernement dès le lendemain[3], qui prend ses fonctions le [4].

Réforme du statut d'autonomie[modifier | modifier le code]

La commission du Développement statutaire du Parlement approuve le l'avant-proposition de loi organique de réforme du statut d'autonomie, avec les seules voix du Parti socialiste et de la Gauche unie[5]. La proposition de réforme est adoptée le suivant en séance plénière par 67 voix pour et 41 voix contre, dépassant de justesse la majorité des trois cinquièmes nécessaire pour enclencher le processus de réforme statutaire, le Parti populaire et le Partido Andalucista exprimant de nouveau leur opposition[6].

À l'issue de la discussion générale, le Congrès des députés accepte d'examiner la proposition de loi organique le , par 187 voix favorables et 136 voix défavorables, le PP se prononçant contre[7]. Cependant, à la suite d'un revirement de position du Parti populaire, la proposition de réforme du statut est approuvée en première lecture le par 306 votes pour et 2 abstentions[8]. Le Sénat donne à son tour son feu vert le , par 242 voix pour et 1 abstention[9].

Le nouveau statut d'autonomie est ratifié le lors d'un référendum organisé en Andalousie. Le texte reçoit 87,45 % de votes favorables et 9,48 % d'opposition. Le taux de participation s'établit à 36,28 %, soit la plus faible affluence aux urnes depuis la Transition[10].

Élections municipales de 2007[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales du 27 mai 2007, le Parti socialiste remporte sa huitième victoire consécutive pour un scrutin de cette nature. Il s'impose en voix et nombre de conseillers municipaux, avec plus de huit points d'avance et près de 2 000 élus de plus que le Parti populaire. S'il est victime d'une abstention proche des 40 % des inscrits — la plus élevée pour un scrutin municipal — qui l'empêche de pleinement mobiliser son électorat, il conquiert la majorité absolue dans près de la moitié des communes et bat son propre record d'élus remportés. Si la Gauche unie maintient son rang, le Partido Andalucista enregistre un net recul avec 100 000 voix et deux points abandonnés en quatre ans, perdant toute représentation à Séville où il était la clé de presque toutes les majorités depuis 1991[11],[12].

Le succès du PSOE est dû à sa force dans les petites et moyennes villes, puisque le PP maintient intacte sa domination sur les plus grandes villes, notamment les huit capitales de province qu'il a converties en place forte depuis les élections de 1995. Bien qu'il devance le Parti socialiste de 100 000 voix dans les 28 communes de plus de 50 000 habitants, qu'il confirme ses majorités absolues à Cadix, Grenade, Huelva et Malaga et qu'il la conquiert à Marbella, le Parti populaire subit un coup d'arrêt dans ses bastions urbains. Il perd environ 1 000 voix, là où les socialistes en engrangent près de 18 000. Ces derniers peuvent ainsi conserver Séville, remporter Jaén grâce à la Gauche unie — qui peut se maintenir à Cordoue avec l'appui du PSOE — et obtiennent la majorité absolue à Jerez de la Frontera[11],[12].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Le Parlement d'Andalousie (Parlamento de Andalucía) est une assemblée parlementaire monocamérale constituée de 109 députés (diputados), élue pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct selon les règles du scrutin proportionnel d'Hondt par l'ensemble des personnes résidant dans la communauté autonome où résidant momentanément à l'extérieur de celle-ci, si elles en font la demande.

Convocation du scrutin[modifier | modifier le code]

Conformément à l'article 101 du statut d'autonomie, le Parlement est élu pour un mandat de quatre ans[13]. L'article 14 de la loi électorale andalouse du , combiné aux dispositions l'article 42 de la loi électorale nationale, précise que les élections sont convoquées au moyen d'un décret du président de la Junte d'Andalousie, signé 25 jours avant la fin du mandat et publié au Journal officiel, le scrutin devant se tenir le 54e jour suivant la publication du décret mais pas entre le et le [14],[15]. Cette interdiction a été instaurée en , suivant des débats préalables aux élections de , afin d'éviter une chute de la participation causée par la combinaison des vacances et des fortes chaleurs habituelles en Andalousie à cette période[16].

Nombre de députés par circonscription[modifier | modifier le code]

Puisque l'article 101 du statut d'autonomie prévoit que « le Parlement d'Andalousie sera constitué d'au moins 109 députés »[13], l'article 17 de la loi électorale indique que le nombre de parlementaires est fixé à 109 et attribue à chaque circonscription 8 sièges d'office, les 45 mandats restant étant distribués en fonction de la population provinciale[17]. L'article 104 du statut énonce effectivement que « la province constitue la circonscription électorale » et précise qu'aucune circonscription ne peut avoir plus du double de représentants qu'une autre[18].

Le décret de convocation des élections, publié le , dispose que les sièges sont répartis ainsi[19] :

Circonscriptions Députés
Séville 18
Malaga 16
Cadix 15
Grenade 13
Almería, Cordoue et Jaén 12
Huelva 11

Présentation des candidatures[modifier | modifier le code]

Peuvent présenter des candidatures[20],[21],[22] :

  • les partis ou fédérations politiques enregistrées auprès du registre des associations politiques du ministère de l'Intérieur ;
  • les coalitions électorales de ces mêmes partis ou fédérations dûment constituées et inscrites auprès de la commission électorale au plus tard 10 jours après la convocation du scrutin ;
  • et les électeurs de la circonscription, en nombre d'au moins 1 % des inscrits.

Répartition des sièges[modifier | modifier le code]

Seules les listes ayant recueilli au moins 3 % des suffrages valides — vote blanc inclus[23] — peuvent participer à la répartition des sièges à pourvoir dans une circonscription, qui s'organise en suivant différentes étapes[24] :

  • les listes sont classées en une colonne par ordre décroissant du nombre de suffrages obtenus ;
  • les suffrages de chaque liste sont divisés par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de députés à élire afin de former un tableau ;
  • les mandats sont attribués selon l'ordre décroissant des quotients ainsi obtenus.

Lorsque deux listes obtiennent un même quotient, le siège est attribué à celle qui a le plus grand nombre total de voix ; lorsque deux candidatures ont exactement le même nombre total de voix, l'égalité est résolue par tirage au sort et les suivantes de manière alternative.

Campagne[modifier | modifier le code]

Principales forces politiques[modifier | modifier le code]

Force politique Chef de file Idéologie Résultats en 2004
Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie
(es) Partido Socialista Obrero Español de Andalucía
PSOE-A Manuel Chaves
(Président de la Junte)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme, nationalisme
50,4 % des voix
61 députés
Parti populaire
(es) Partido Popular
PP Javier Arenas Centre droit à droite
Conservatisme, démocratie chrétienne, libéralisme
31,8 % des voix
37 députés
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie
(es) Izquierda Unida Los Verdes-Convocatoria por Andalucía
IULV-CA Diego Valderas (es) Gauche
Communisme, écologisme, nationalisme
7,5 % des voix
6 députés
Coalición Andalucista (es)
(fr) Coalition andalouciste
CA Julián Álvarez (es) Centre
Nationalisme
8,3 % des voix
5 députés[a]

Résultats[modifier | modifier le code]

Total régional[modifier | modifier le code]

Résultats des élections au Parlement d'Andalousie de 2008[25]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie (PSOE-A) 2 178 296 48,41 en diminution 1,95 56 en diminution 5
Parti populaire (PP) 1 730 154 38,45 en augmentation 6,67 47 en augmentation 10
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie (IULV-CA) 317 562 7,06 en diminution 0,45 6 en stagnation
Coalición Andalucista (es) (CA) 124 243 2,76 en diminution 5,53[a] 0 en diminution 5
Union, progrès et démocratie (UPyD) 27 712 0,62 Nv 0 en stagnation
Les Verts (LV) 25 886 0,58 Nv 0 en stagnation
Parti d’Almeria (PdeAL) 14 806 0,33 Nv 0 en stagnation
Convergence andalouse (CAnda) 7 862 0,17 Nv 0 en stagnation
Ciudadanos (Cs) 6 024 0,13 Nv 0 en stagnation
Gauche républicaine (IR) 4 815 0,11 en augmentation 0,04 0 en stagnation
Autres partis[b] 14 333 0,32 - 0 -
Vote blanc 47 920 1,06 en diminution 0,33
Suffrages exprimés 4 499 613 99,37
Votes nuls 28 658 0,63
Total 4 528 271 100 - 109 en stagnation
Abstention 1 702 816 27,33
Inscrits / Participation 6 231 087 72,67

Par circonscription[modifier | modifier le code]

Circonscription Almería Cadix Cordoue Grenade
Sièges 12 en augmentation 1 15 en stagnation 12 en diminution 1 13 en stagnation
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
Inscrits 450 023 100,00 960 009 100,00 643 335 100,00 717 479 100,00
Abstentions 123 056 27,34 313 817 32,69 156 837 24,38 185 391 25,84
Votants 326 967 72,66 646 192 67,31 486 498 75,62 532 088 74,16
Nuls 2 092 0,64 3 976 0,62 3 236 0,67 3 509 0,66
Exprimés 324 875 99,36 642 216 99,38 483 262 99,33 528 579 99,34
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PSOE-A 127 049 39,11 5 en diminution 1 307 160 47,83 8 en stagnation 225 394 46,64 6 en diminution 1 243 685 46,10 6 en diminution 1
PP 160 011 49,25 7 en augmentation 2 245 781 38,27 6 en augmentation 1 183 250 37,92 5 en augmentation 1 221 885 41,98 6 en augmentation 1
IULV-CA 12 476 3,84 0 en stagnation 42 320 6,59 1 en stagnation 45 688 9,45 1 en stagnation 38 497 7,28 1 en stagnation
CA (es) 3 355 1,03 0 en stagnation 26 838 4,18 0 en diminution 1 15 207 3,15 0 en diminution 1 8 350 1,58 0 en stagnation
Autres 19 201 5,91 13 326 2,08 7 837 1,62 11 094 2,10
Blanc 2 783 0,86 6 791 1,06 5 886 1,22 5 068 0,96
Circonscription Huelva Jaén Malaga Séville
Sièges 11 en stagnation 12 en stagnation 16 en stagnation 18 en stagnation
Inscrits 382 943 100,00 530 387 100,00 1 077 660 100,00 1 469 251 100,00
Abstentions 112 947 29,49 114 047 21,50 310 476 28,81 386 245 26,29
Votants 269 996 70,51 416 340 78,50 767 184 71,19 1 083 006 73,71
Nuls 1 981 0,73 3 152 0,76 4 947 0,64 5 765 0,53
Exprimés 268 015 99,27 413 188 99,24 762 237 99,36 1 077 241 99,47
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PSOE-A 139 476 52,04 6 en diminution 1 220 424 53,35 7 en stagnation 329 102 43,18 7 en diminution 1 586 006 54,40 11 en stagnation
PP 94 428 35,23 4 en augmentation 1 151 295 36,62 5 en augmentation 1 332 265 43,59 8 en augmentation 2 341 239 31,68 6 en augmentation 1
IULV-CA 20 327 7,58 1 en augmentation 1 25 146 6,09 0 en diminution 1 54 254 7,18 1 en stagnation 78 854 7,32 1 en stagnation
CA (es) 7 107 2,65 0 en diminution 1 7 528 1,82 0 en stagnation 21 334 2,80 0 en diminution 1 34 524 3,20 0 en diminution 1
Autres 4 123 1,54 5 274 1,28 17 087 2,24 23 496 2,18
Blanc 2 554 0,95 3 521 0,85 8 195 1,08 13 122 1,22

Analyse[modifier | modifier le code]

Parti arrivé en tête par circonscription et intensité de son score.

La concomitance des élections autonomiques et des élections législatives et sénatoriales favorise un fort taux de participation, qui approche les 73 %[26]. Les résultats, marqués par la disparition des nationalistes andalous (CA) de l'arène parlementaire, débouchent sur un nouveau scénario politique clairement bipartite entre le Parti socialiste (PSOE-A) et le Parti populaire (PP) que seule la Gauche unie vient légèrement troubler[27].

Le Parti socialiste remporte sa huitième victoire d'affilée, la sixième sous l'autorité du président de la Junte Manuel Chaves. La majorité absolue des sièges qu'il conquiert de nouveau est la cinquième depuis l'accession de la région à l'autonomie, en 1982. Il échoue cependant dans sa promesse de donner « une leçon » et « une raclée » au Parti populaire de Javier Arenas, puisque son avance passe de 18 à 10 points de pourcentage et de 24 à 9 sièges de député. Au global, il perd deux points et cinq sièges de députés. Selon El País, les électeurs ont voulu saluer le bilan des socialistes en terme d'amélioration de leur quotidien et ont choisi la figure de Manuel Chaves, présenté comme un homme politique prudent, dévoué à son territoire et qui offre une garantie de stabilité[26],[28].

Avec 47 députés, le Parti populaire parvient à gagner 10 mandats par rapport aux élections de 2004, efface en outre le record de 46 élus établi en 2000 par Teófila Martínez et le record personnel de Javier Arenas, 41 députés en 1994[27]. Dans la circonscription d'Almería, la liste du chef de file Javier Arenas distance celle du Parti socialiste. Ces résultats insuffisants pour gouverner démontrent que le choix de Javier Arenas de se poser en défenseur de l'autonomie andalouse, en soutenant la réforme du statut, ne s'est pas révélé adéquat[26],[28]. S'imposant dans Almería et Malaga, les deux provinces les plus riches, le PP devance le PSOE-A dans six capitales provinciales : Almería, Cadix, Cordoue, Grenade, Jaén et Malaga. Sa faiblesse se situe, comme d'habitude, dans la circonscription de Séville et dans l'Andalousie rurale[29].

La moitié des sièges que le Parti populaire conquiert proviennent du Partido Andalucista (PA), qui échoue pour la première fois depuis 1982 à être représenté au Parlement, dans le cadre de la Coalición Andalucista (es) (CA). La CA souffre en effet d'un « vote utile » anti-PSOE en faveur du PP, après avoir mené une campagne très critique envers le Parti socialiste. Elle peut également avoir été victime de la réforme du statut d'autonomie en 2006-2007 qui a privé le nationalisme andalou de ses principaux objectifs. Avec 6 parlementaires, la Gauche unie maintient son niveau de représentation, l'obtention d'un siège dans la circonscription de Huelva permettant à son chef de file Diego Valderas de revenir dans l'hémicycle[26],[28].

Suites[modifier | modifier le code]

Le , Manuel Chaves est investi pour un sixième mandat, par 56 voix favorables sur 109, seul le Parti socialiste lui accordant sa confiance[30]. Il présente son nouveau gouvernement dès le lendemain, qui compte 15 conseillers dont deux vice-présidents, ce qui constitue une première depuis son accession au pouvoir, et à nouveau plus de femmes que d'hommes[31]. L'exécutif est assermenté le [32].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Résultats du Partido Andalucista, du Parti socialiste d'Andalousie et du Forum andalou lors du précédent scrutin.
  2. 7 partis, moins de 0,10 % chacun.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Lourdes Lucio, « Chaves logra mayoría absoluta y hunde al PP », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « Chaves es reelegido presidente de Andalucía con los votos del PSOE », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Lourdes Lucio, « Manuel Chaves nombra el primer Gobierno en España con más mujeres que hombres », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « El Gobierno andaluz admite que el sistema de financiación autonómica necesita "retoques" », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Lourdes Lucio, « Andalucistas y populares se enrocan y votan contra el borrador del Estatuto », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Lourdes Lucio et Isabel Pedrote, « El Parlamento de Andalucía aprueba el Estatuto sólo con los votos de la izquierda », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Anabel Díez et Lourdes Lucio, « Zapatero pide a Rajoy "altura de miras" y que se avenga a pactar el Estatuto de Andalucía », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Lourdes Lucio, « El Estatuto andaluz recibe un apoyo rotundo del pleno del Congreso », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Pablo Ximénez de Sandoval, « El Senado aprueba con un apoyo rotundo la reforma del Estatuto de Andalucía », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Andalucía aprueba el nuevo Estatuto con la participación más baja de su historia », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b (es) Lourdes Lucio, « Los socialistas ganan en Andalucía, pero el PP es el más votado en las ocho capitales », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. a et b (es) Lourdes Lucio et Diego Narváez, « El PP se estanca en las grandes ciudades, aunque supera a los socialistas en 100.000 votos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. a et b (es) Espagne, Andalousie. « Ley Orgánica 2/2007, de 19 de marzo, de reforma del Estatuto de Autonomía para Andalucía. », BOE, art. 101. (version en vigueur : 20 mars 2007) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)].
  14. (es) Espagne, Andalousie. « Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. », BOE, art. 14. (version en vigueur : 1 juin 1994) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  15. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 42. (version en vigueur : 31 mars 1994) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  16. (es) « Adelanto electoral en Andalucía: julio y agosto, meses vetados por ley para votar en autonómicas », Newtral,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (es) Espagne, Andalousie. « Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. », BOE, art. 17. (version en vigueur : 15 janvier 1986) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)].
  18. (es) Espagne, Andalousie. « Ley Orgánica 2/2007, de 19 de marzo, de reforma del Estatuto de Autonomía para Andalucía. », BOE, art. 104. (version en vigueur : 20 mars 2007) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)].
  19. (es) Espagne, Andalousie. « Decreto del Presidente 1/2008, de 14 de enero, de disolución del Parlamento de Andalucía y de convocatoria de elecciones. », BOJA, art. 3. (version en vigueur : 15 janvier 2008) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)].
  20. (es) Espagne, Andalousie. « Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. », BOE, art. Disposición Final Primera. (version en vigueur : 15 janvier 1986) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  21. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 44. (version en vigueur : 29 juin 2002) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  22. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 169. (version en vigueur : 21 juin 1985) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  23. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 96. (version en vigueur : 2 novembre 2007) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  24. (es) Espagne, Andalousie. « Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. », BOE, art. 18. (version en vigueur : 15 janvier 1986) [lire en ligne (page consultée le 9 février 2024)]
  25. (es) Commission électorale d'Andalousie, « Resolución de 26 de marzo de 2008, de la Junta Electoral de Andalucía, por la que se hacen públicos los resultados generales y por circunscripciones, y relación de diputados proclamados electos en las Elecciones al Parlamento de Andalucía celebradas el día 9 de marzo de 2008. », Bulletin officiel de la Junte d'Andalousie,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le )
  26. a b c et d (es) Lourdes Lucio, « Chaves logra otra mayoría absoluta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. a et b (es) Mar Correa, « Chaves logra mantener la mayoría absoluta pese a la histórica subida del PP », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  28. a b et c (es) « Consolidación socialista », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (es) P. D. C., « Espectacular subida del PP-A, con diez escaños más que en 2004 », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  30. (es) « Manuel Chaves crea una vicepresidencia económica », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (es) Lourdes Lucio, « Chaves suma siete nombres nuevos a un Gobierno de perfil político », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (es) Lourdes Lucio, « El Gobierno toma posesión con la prioridad de paliar el frenazo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]