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{ Pour des raisons mystiques, ils se sont séparés. Abraham Van Diepenbeeck est resté un artiste de talent indépendant qui a peut-être sombré dans la facilité pour ne pas avoir su imposer un style comme Antoon Van Dyck<ref>''Dans la lumière de Rubens'', éditions Somogy.</ref>.
{{Infobox Artiste
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'''Pierre-Paul Rubens''' (prononcé [ʁybɛns] à la [[Belgique|belge]], ou [ʁybɛ̃s] à la [[France|française]]), ou '''Peter Paul Rubens''' en [[néerlandais]], né le {{date|28|juin|1577}} à [[Siegen]] ([[Westphalie]]) et mort le {{date|30|mai|1640}} à [[Anvers]], est un [[Peinture baroque|peintre baroque]] [[comté de Flandre|flamand]].

Aidé par un atelier important, Rubens produisit une œuvre considérable dans des genres divers. Il a accepté de peindre un grand nombre de [[portrait]]s mais, « d'instinct plus porté aux grand travaux qu'aux petites curiosités » comme il l'écrivait lui-même, il a surtout réalisé des grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d'importantes séries de peintures historiques. Prisé des Grands pour l'érudition et le charme de sa conversation, il mena à bien une importante mission [[Diplomatie|diplomatique]] et a joui d'une position sociale sans égale chez les artistes de son temps.

== Biographie ==
[[Image:Peter Paul Rubens 092.jpg|thumb|Isabella Brant, [[Florence]], [[Galerie des Offices]], Florence.]]
[[Image:Peter Paul Rubens 105.jpg|thumb|''Pierre Paul Rubens avec Isabella Brant''<br />[[Alte Pinakothek]], Munich.]]
[[Image:Peter Paul Rubens 039.jpg|thumb|''L'Éducation de Marie de Médicis'' peint de 1621 à 1625 pour le [[Palais du Luxembourg]], Paris.]]

Pierre Paul Rubens est né à [[Siegen (Westphalie)|Siegen]] en [[Westphalie]], dans le [[Saint-Empire romain germanique]] à {{Unité|300|km}} d'[[Anvers]]<ref> Il faut convenir qu'à défaut d'extrait de baptême, ou de toute autre preuve authentique, le lieu de la naissance de Pierre Paul Rubens restera éternellement une question à agiter par les biographes. Il nous semble néanmoins qu'il serait bien difficile de combattre avec succès les prétentions de la ville de Cologne; tout milite, d'après nous, en sa faveur. Et d'abord ne trouvons nous pas cette ville reconnue et enregistrée comme son lieu de naissance par ses descendants dans la généalogie originale de la famille? (extrait de la "Généalogie de Pierre Paul Rubens et de sa famille" par Frédéric Verachter, page 11)</ref>. Son père, Jan Rubens ([[1530]]-[[1587]]) avocat [[protestant]] prospère et sa mère, Maria Pypelinckx ([[1537]]-[[1608]]) avaient quitté [[Anvers]] ([[Pays-Bas espagnols]]) pour échapper à une persécution religieuse. En [[1589]], deux ans après la mort de son père, Rubens et sa mère retournèrent à Anvers, où il se fit baptiser à la religion [[Catholicisme|catholique]]. Beaucoup de ses tableaux représentent des sujets religieux.

À Anvers, il fut placé en apprentissage de [[1589]] à [[1598]] chez quelques peintres éminents de son époque (entre autres [[Adam van Noort]] et [[Otto van Veen]]). Sur leurs conseils, il partit en [[Italie]] de [[1600]] à [[1608]] pour étudier les œuvres de la [[Renaissance artistique|Renaissance]]. Il séjourne notamment à [[Gênes]], [[Mantoue]], [[Venise]] et [[Rome]] où il assimile les styles et copie les œuvres de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]], [[Le Caravage]], et surtout [[Titien]] dont il retient la fougue du coloris. À son retour à Anvers en [[1608]], le souvenir de l'Italie se perpétuera également dans sa signature<ref>[http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Rubens/141745 Encyclopédie Larousse]</ref>, qui ne changera jamais : « Pietro Paolo Rubens ».

Il comprend le français, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le latin.

Il fut le peintre officiel de la Cour d'[[Archiduc Albert d'Autriche|Albert]] et [[Isabelle d'Espagne (1566-1633)|Isabelle]], souverains des Pays-Bas de [[1609]] à [[1621]], de la Cour de l'Infante Isabelle de [[1621]] à [[1633]], de la Cour du cardinal infant Ferdinand de [[1636]] à [[1640]].

Il fut marié de [[1609]] à [[1626]] à [[Isabella Brant]], puis dès [[1630]] à [[Hélène Fourment]].
Il eut trois enfants de sa première union : Serena ; Albert ; Nicolas. Seigneur de Ramey, mort le 28 septembre 1655, celui-ci épouse, le 9 octobre 1640 à Saint-Jacques d'Anvers, Constance Helman, née le 22 août 1509, 5{{e}} enfant de Ferdinant, échevin d'Anvers, et de sa première épouse, Anne Hellemans, épousée à Saint Jacques le 29 janvier 1580<ref>''Dictionnaire Généalogique et Héraldique des Familles Nobles du Royaume de Belgique, Tome 2'', FV Goethals.</ref>. Il eut quatre enfants de la seconde : Clara Johanna ; François ; Hélène ; Pierre Paul.

Rubens fut anobli en tant que « noble de la maison de la sérénissime infante » en [[1624]] par [[Philippe IV d'Espagne]] et fait chevalier par le [[Charles Ier d'Angleterre|roi Charles I{{er}} d'Angleterre]] pour le récompenser de ses efforts diplomatiques à faire aboutir un traité de paix entre l'[[Espagne]] et l'[[Angleterre]].

Une de ses commandes principales fut la réalisations du plafond peint de la [[Maison des banquets]] au [[Palais de Whitehall]]. Mais sa commande la plus importante fut celle de soixante toiles pour la décoration du pavillon de chasse, la Torre de la Parada de [[Philippe IV d'Espagne]], (''[[Les métamorphoses]]''). On peut également citer la décoration de la Galerie Médicis au [[Palais du Luxembourg]], cycle décoratif sur la vie de la reine de France et veuve d'[[Henri IV de France|Henri IV]], [[Marie de Médicis]], peint entre [[1622]] et [[1625]] et aujourd'hui conservé au [[musée du Louvre]].

En 1635-1636, Rubens peint un ''Jugement de Pâris'', directement élaboré à partir du ''Jugement de Pâris'' de Raphaël, gravé par Raimondi. La seule différence est que Rubens s'inspire de l'œuvre vue en miroir. C'est cette œuvre de Raphaël, vue en miroir, qui permettra par la suite à Picasso de peindre ses ''Demoiselles d'Avignon'' en 1907, peinture qui aurait dû porter comme titre ''Le Jugement de Pâris''.

Lorsque Marie de Médicis connut son ultime exil, c'est Rubens qui la recueillit et qui la protégea jusqu'à sa fin. Elle finit d'ailleurs sa vie, deux ans après la mort du peintre, dans la maison natale de celui-ci.

Rubens tomba malade et son état s’aggrava, jusqu’à l’amener à mourir en 1640. Il fut enterré à l'église Saint-Jacques (Sint-Jacobskerk) d'[[Anvers]].

== Importance ==
[[Fichier:Rubens autograph.png|thumb|200px|right|Signature de Rubens]]
Rubens fut non seulement un artiste de renom mais aussi un diplomate et un habile négociant, faisant de lui un personnage alors connu dans toute l'Europe. Son atelier anversois mobilise des talents très divers, comme [[Frans Snyders]] pour la peinture animalière ; ses collaborateurs les plus importants furent [[Jacob Jordaens]] et [[Antoine Van Dyck]]. Sa fortune artistique fut immense, à travers un corpus immense de peintures et de dessins : l'un des peintres l'ayant le plus admiré, [[Eugène Delacroix|Delacroix]] le surnommait le « Homère de la peinture », et Rubens incarne le primat de la couleur dans l'histoire de l'art européen du {{s-|XVII|e}}, poursuivant en cela la leçon des grands Vénitiens et demeurant l'un des peintres les plus importants de l'art occidental.

Au cours de la vente aux enchères du [[10 juillet]] [[2002]] chez [[Sotheby's]], la peinture de Rubens ''[[Le Massacre des Innocents(Rubens)|Le Massacre des Innocents]]'' fut vendue pour un prix de 60,98 millions d'euros (soit 400 millions F, 49,5 millions £, 76,2 millions USD) à [[Kenneth Thomson|Lord Thomson]].

Comme beaucoup de grands peintres, Pierre-Paul Rubens eut une grande quantité d'assistants. La particularité de cette situation vient du fait que ses assistants et collaborateurs furent, pour nombre d'entre eux, de grands peintres à leur tour quand ils ne l'étaient pas déjà.

== Œuvres ==
[[Image:La descente de croix Rubens.jpg|thumb|right|''La Descente de croix'' au [[palais des Beaux-Arts de Lille]].]]
Voici une liste, loin d'être exhaustive, qui répertorie quelques œuvres majeures du peintre :
* ''La Transfiguration'' (1605), huile sur toile, 407 x 670 cm, [[musée des beaux-arts de Nancy]]<ref>http://www.linternaute.com/musee/diaporama/1/7241/musee-des-beaux-arts-de-nancy/5/33602/la-transfiguration/</ref>.
* ''L'Érection de la croix'' (1609-1611), huile sur bois, panneau central de 460 x 340 cm, panneaux latéraux de 460 x 150 cm, [[Cathédrale Notre-Dame d'Anvers]].
* ''[[L'Annonciation (Rubens)|L'Annonciation]]'' (vers 1610, terminée vers 1627-1628), huile sur toile, 310 × 178,6 cm, [[Anvers]], [[Rubenshuis]].
* ''Les Disciples d'Emmaüs'', huile (1 des deux exemplaires connus), vers 1611, chapelle de la famille d'Epernon dans l'[[Église Saint-Eustache (Paris)]]
* ''La Descente de Croix'' (1612), [[triptyque]] pour la cathédrale Notre-Dame d'Anvers<ref>Théophile Gautier : ''Les Rubens de la cathédrale d'Anvers'' [http://classiques.uqac.ca/classiques/gautier_theophile/Rubens_cathedrale_Anvers/Rubens_de_la_cathedrale_prt.pdf Les Rubens de la cathédrale d'Anvers]</ref>.
* ''La Résurrection du Christ'' (1612), triptyque destiné à la chapelle de la famille [[Christophe Plantin|Plantin-Moretus]], Cathédrale Notre-Dame d'Anvers.
* ''Le Christ mis au tombeau'' (vers 1616), huile sur toile, 398 x 230 cm, [[Cambrai]], église Saint Géry.
* ''Tête d'enfant'' (vers 1616) (probablement Clara Serena, la fille aînée de l'artiste), huile sur toile montée sur bois, 33 x 26,3 cm, [[Vaduz]], Liechtensteinische Staatliche Kunstsammlung.
* ''Vieille femme et jeune garçon aux chandelles'' (vers 1616-1617), huile sur bois, 79 x 61 cm, [[La Haye]], [[Mauritshuis]].
* ''La Descente de croix'' (1616-1617), 425 x 295 cm, [[Lille]], [[Musée des Beaux-Arts de Lille|musée des beaux-arts]] ; peinte pour la chapelle des Capucins de Lille, elle est proche de la version réalisée pour la cathédrale d'Anvers<ref>Notice du tableau au [[palais des Beaux-Arts de Lille]].</ref>.
* ''Liberté des Femmes'' (vers 1617).
* ''L'Adoration des mages'' (vers 1617-1618), huile sur toile, 251 cm x 328 cm, [[Lyon]], [[musée des beaux-arts de Lyon|musée des beaux-arts]].
* ''Saint Dominique et saint François préservant le monde de la colère du Christ'' (vers 1618-1620), huile sur toile, 565 cm x 365 cm, Lyon, musée des Beaux-Arts.
* ''L'Adoration des bergers'' (1619), huile sur toile, 340 x 248,5 cm, pour le couvent des capucins d'[[Aix-la-Chapelle]], conservée à [[Rouen]], [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|musée des Beaux-Arts]].
* ''[[L’Enlèvement des filles de Leucippe]] '' (1620), [[Alte Pinakothek]], [[Munich]].
* ''L'Éducation de Marie de Médicis'' (1620-1621), commandé par [[Marie de Médicis]] en 1620 pour l'une des deux galeries de son [[palais du Luxembourg]] à [[Paris]], conservée à Paris au [[musée du Louvre]].
* ''L'Assomption de la Vierge'' (1626), panneau, 490 x 325 cm, Cathédrale Notre-Dame d'Anvers.
* ''La Vierge et l'Enfant trônant avec les saints'' (v. 1627-1628), esquisse pour un [[retable]], huile sur bois, 80,2 x 55,5 cm, Berlin, Staatliche Museen, [[Gemäldegalerie (Berlin)|Gemäldegalerie]].
* ''Allégorie sur les bénédictions de la paix'' (1629-1630), huile sur toile, 203,5 x 298 cm, [[Londres]], [[National Gallery]].
* ''Portrait d'une femme'' (vers 1630), peut-être Clara Fourment (1595-1643), huile sur bois, 114,5 x 90,5 cm, La Haye, Mauritshuis.
* ''La Madone à l'enfant'' (vers 1630), huile sur toile, 168,5 x 120,5 cm, [[Varsovie]], [[Palais de Wilanów]]
* ''Orphée aux enfers'' (1635).
* ''Le Jugement de [[Pâris]]'' (1635-1636), huile sur toile, 144 x 190 cm, Londres, National Gallery.
* ''Autoportrait'' (vers 1639), huile sur toile, 109,5 x 85 cm, [[Vienne (Autriche)|Vienne]], [[Kunsthistorisches Museum]].
* ''Diane et ses nymphes surprises par des satyres'' (ers. 1640), huile sur toile, 128 x 314 cm, Madrid, [[musée du Prado]] (cette peinture permettra à [[Paul Cézanne]] d'élaborer ''La Lutte d'amour'').
* ''la Toilette de Vénus'', huile sur toile, 124 cm x 98 cm, Vaduz, Fürst. Lichtensteinische Gemäldegalerie (galerie princière du Liechtenstein).
* ''La Dernière Communion de [[saint François d'Assise]]'', [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''Portrait de Gaspard Gevartius'', huile sur bois, 119 x 98 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''Le char triomphal de Kallo'', huile sur bois, 103 x 71 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''Le coup de lance'', huile sur bois, 429 x 311 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''L'adoration des Mages'', huile sur bois, 447 x 336 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''Vénus frigida'', huile sur bois, 142 x 184 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''Le fils prodigue'', huile sur bois, 107 x 155 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''L'incrédulité de Thomas'', huile sur bois, panneau central 143 x 123 cm, panneaux latéraux 146 x 55 cm, [[Anvers]], [[musée royal des Beaux-Arts]].
* ''La délivrance des âmes du Purgatoire'', [[Cathédrale de Tournai]] : à l'origine diptyque, amputé de sa moitié ''Le Triomphe de Judas macchabée'' emportée par les révolutionnaires français et actuellement au [[musée des beaux-arts de Nantes]]. La Belgique en demande la restitution<ref>{{Lien web
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| titre = La Belgique réclame à Nantes le tableau de Rubens volé en 1794
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| en ligne le = 09 novembre 2011
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== Galerie de portraits ==
{{message galerie}}
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Image:Rubens self portrait.jpg|''Autoportrait''
Image:Peter Paul Rubens 095.jpg|''[[Marie de Médicis]]'', (1622-1625)
Image:Peter Paul Rubens 088.jpg|''[[Hélène Fourment]]'', (1630-1631)
Image:Rubens_-_Hélène_Fourment.jpg|''[[Hélène Fourment]]'', (1635-1636)
Image:Peter Paul Rubens 092.jpg|''[[Isabella Brant]]'', (1625)
Image:Le_Chapeau_de_Paille_by_Peter_Paul_Rubens.jpg|''Le chapeau de paille. Suzanne Fourment'', (1625)
Image:Rubens - portrait en buste d'une dame.jpg|''Portrait en buste d'une dame. Suzanne Fourment'', (1620-1625)
Image:Peter_Paul_Rubens_144.jpg|''[[Charles le Téméraire]]'', (1618)
Image:Isabella Rubens.jpg|''[[Isabelle d'Espagne (1566-1633)|Isabelle, gouverneur des Pays Bas]]'', (1609)
Image:IsabellaClaraEugeniaRubens.jpg|''[[Isabelle d'Espagne (1566-1633)|L'Infante d'Espagne]]'', (1610).
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== Galerie de thèmes baroques ==
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Image:Transfiguration-Rubens.JPG|''[[La Transfiguration]]'' (1605) - [[Musée des Beaux-Arts de Nancy]]
Image:Samson and Delilah by Rubens.jpg|''Samson et Dalila'' (1609)
Image:Peter Paul Rubens 032.jpg|''Prométhée'' (1611-1612)
Image:Rubens Two Sleeping Children.jpg|''Le Sommeil de deux chérubins'' (1612-1613)
Image:Peter Paul Rubens David Slaying Goliath.jpg|''David contre Goliath'' (1616)
Image:Romolo e remo.jpg|''Romulus et Rémus'' (1616)
Image:Peter Paul Rubens 116.jpg|''Vénus et Adonis'' (1635)
Image:Rubens saturn.jpg|''Saturne dévorant l'un de ses enfants'' (1636) - [[Musée du Prado]]
Image:Martyre de saint André par Rubens.jpg|''Le Martyre de saint André'' (1638)
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== Galerie d'études ==
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Image:Peter Paul Rubens 077.jpg
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Image:Peter Paul Rubens 108.jpg

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Image:Peter Paul Rubens 008.jpg
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Image:Peter Paul Rubens 035.jpg
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== Hommages ==
{{Citation bloc|Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse, <br /> Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,<br /> Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,<br /> Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer.| Baudelaire, « Les Phares », dans ''[[les Fleurs du mal]]''}}

{{Citation bloc|Le Louvre - J'ai fait des kilomètres et des kilomètres devant des toiles prestigieuses [...] et un grand Rubens fumeux (''La Mort de Didon'') - Mais à mesure que je le regardais, le Rubens me semblait de plus en plus réussi avec les vigoureuses tonalités crème et roses, les yeux lumineux et chatoyants, la robe mauve terne sur le lit. Rubens était heureux, personne ne posait pour lui pour toucher un cachet et sa gaie ''Kermesse'' montrait un vieil ivrogne sur le point d'être malade.|[[Jack Kerouac]], ''Le Vagabond américain en voie de disparition, précédé de : Grand voyage en Europe''}}

{{citation_bloc| Rubens fait vraiment sur moi une forte impression. Je trouve ses dessins colossalement bons, je parle des dessins de têtes et de mains. Par exemple, je suis tout à fait séduit par sa façon de dessiner un visage à coups de pinceau, avec des traits d'un rouge pur, ou dans les mains, de modeler les doigts, par des traits analogues, avec son pinceau.|Lettre 459 de [[Vincent van Gogh]] à son frère Théo (1885)}}

== Ses assistants ==
=== Figures ===
* [[Jacob Jordaens]]
* [[Antoine Van Dyck]]

=== Animaux ===
* [[Frans Snyders]]
* [[Paul de Vos]]

=== Paysages ===
* [[Jan Bruegel (I)|Jan Bruegel]] « de Velours »
* [[Jean Wildens]]
* [[Martin Ryckaert]]

=== Autres ===
* [[Juste d'Egmont]] (1601-1674)
* [[Lambert Jacobsz]]
* [[Cornelis de Vos]] (1584-1651)
* [[Simon de Vos]] (1603-1676)

=== Élèves ===
* [[Abraham van Diepenbeeck]] (1599 à Bois le Duc - 1675 à Anvers)</br>Apparemment, il était plus qu'un élève de Rubens, car il a collaboré à la peinture de ses œuvres au moins à partir de 1627. Il s'est aussi beaucoup inspiré du style de Rubens, ce qui a nui en partie à sa notoriété, comme beaucoup des autres collaborateurs (notamment Théodoor Van Thulden et Thomas Willeboirts Bosschaert). Il a aussi collaboré avec Peter Paul Rubens pour la conception de carton à tapisserie et la gravure. Rubens le considérait comme un maître, et adorait sa finesse de trait. Pour des raisons mystiques, ils se sont séparés. Abraham Van Diepenbeeck est resté un artiste de talent indépendant qui a peut-être sombré dans la facilité pour ne pas avoir su imposer un style comme Antoon Van Dyck<ref>''Dans la lumière de Rubens'', éditions Somogy.</ref>.


=== Graveurs ===
=== Graveurs ===

Version du 3 février 2012 à 14:14

Pierre Paul Rubens
Autoportrait
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
AnversVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Tombe de Pierre Paul Rubens (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
XVIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Pieter Paul RubensVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Tobias Verhaecht (1561-1631)
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Influencé par
Famille
Famille Rubens (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jan Rubens (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Pypelinckx (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Christine von Diez (d)
Philip RubensVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Isabella Brant (de à )
Hélène Fourment (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Albert Rubens
Nicolas Rubens (en)
Peter Paul Rubens III (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Pierre Paul Rubens
Signature

Pierre-Paul Rubens (prononcé [ʁybɛns] à la belge, ou [ʁybɛ̃s] à la française), ou Peter Paul Rubens en néerlandais, né le à Siegen (Westphalie) et mort le à Anvers, est un peintre baroque flamand.

Aidé par un atelier important, Rubens produisit une œuvre considérable dans des genres divers. Il a accepté de peindre un grand nombre de portraits mais, « d'instinct plus porté aux grand travaux qu'aux petites curiosités » comme il l'écrivait lui-même, il a surtout réalisé des grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d'importantes séries de peintures historiques. Prisé des Grands pour l'érudition et le charme de sa conversation, il mena à bien une importante mission diplomatique et a joui d'une position sociale sans égale chez les artistes de son temps.

Biographie

Isabella Brant, Florence, Galerie des Offices, Florence.
Pierre Paul Rubens avec Isabella Brant
Alte Pinakothek, Munich.
L'Éducation de Marie de Médicis peint de 1621 à 1625 pour le Palais du Luxembourg, Paris.

Pierre Paul Rubens est né à Siegen en Westphalie, dans le Saint-Empire romain germanique à 300 km d'Anvers[1]. Son père, Jan Rubens (1530-1587) avocat protestant prospère et sa mère, Maria Pypelinckx (1537-1608) avaient quitté Anvers (Pays-Bas espagnols) pour échapper à une persécution religieuse. En 1589, deux ans après la mort de son père, Rubens et sa mère retournèrent à Anvers, où il se fit baptiser à la religion catholique. Beaucoup de ses tableaux représentent des sujets religieux.

À Anvers, il fut placé en apprentissage de 1589 à 1598 chez quelques peintres éminents de son époque (entre autres Adam van Noort et Otto van Veen). Sur leurs conseils, il partit en Italie de 1600 à 1608 pour étudier les œuvres de la Renaissance. Il séjourne notamment à Gênes, Mantoue, Venise et Rome où il assimile les styles et copie les œuvres de Raphaël, Le Caravage, et surtout Titien dont il retient la fougue du coloris. À son retour à Anvers en 1608, le souvenir de l'Italie se perpétuera également dans sa signature[2], qui ne changera jamais : « Pietro Paolo Rubens ».

Il comprend le français, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le latin.

Il fut le peintre officiel de la Cour d'Albert et Isabelle, souverains des Pays-Bas de 1609 à 1621, de la Cour de l'Infante Isabelle de 1621 à 1633, de la Cour du cardinal infant Ferdinand de 1636 à 1640.

Il fut marié de 1609 à 1626 à Isabella Brant, puis dès 1630 à Hélène Fourment. Il eut trois enfants de sa première union : Serena ; Albert ; Nicolas. Seigneur de Ramey, mort le 28 septembre 1655, celui-ci épouse, le 9 octobre 1640 à Saint-Jacques d'Anvers, Constance Helman, née le 22 août 1509, 5e enfant de Ferdinant, échevin d'Anvers, et de sa première épouse, Anne Hellemans, épousée à Saint Jacques le 29 janvier 1580[3]. Il eut quatre enfants de la seconde : Clara Johanna ; François ; Hélène ; Pierre Paul.

Rubens fut anobli en tant que « noble de la maison de la sérénissime infante » en 1624 par Philippe IV d'Espagne et fait chevalier par le roi Charles Ier d'Angleterre pour le récompenser de ses efforts diplomatiques à faire aboutir un traité de paix entre l'Espagne et l'Angleterre.

Une de ses commandes principales fut la réalisations du plafond peint de la Maison des banquets au Palais de Whitehall. Mais sa commande la plus importante fut celle de soixante toiles pour la décoration du pavillon de chasse, la Torre de la Parada de Philippe IV d'Espagne, (Les métamorphoses). On peut également citer la décoration de la Galerie Médicis au Palais du Luxembourg, cycle décoratif sur la vie de la reine de France et veuve d'Henri IV, Marie de Médicis, peint entre 1622 et 1625 et aujourd'hui conservé au musée du Louvre.

En 1635-1636, Rubens peint un Jugement de Pâris, directement élaboré à partir du Jugement de Pâris de Raphaël, gravé par Raimondi. La seule différence est que Rubens s'inspire de l'œuvre vue en miroir. C'est cette œuvre de Raphaël, vue en miroir, qui permettra par la suite à Picasso de peindre ses Demoiselles d'Avignon en 1907, peinture qui aurait dû porter comme titre Le Jugement de Pâris.

Lorsque Marie de Médicis connut son ultime exil, c'est Rubens qui la recueillit et qui la protégea jusqu'à sa fin. Elle finit d'ailleurs sa vie, deux ans après la mort du peintre, dans la maison natale de celui-ci.

Rubens tomba malade et son état s’aggrava, jusqu’à l’amener à mourir en 1640. Il fut enterré à l'église Saint-Jacques (Sint-Jacobskerk) d'Anvers.

Importance

Signature de Rubens

Rubens fut non seulement un artiste de renom mais aussi un diplomate et un habile négociant, faisant de lui un personnage alors connu dans toute l'Europe. Son atelier anversois mobilise des talents très divers, comme Frans Snyders pour la peinture animalière ; ses collaborateurs les plus importants furent Jacob Jordaens et Antoine Van Dyck. Sa fortune artistique fut immense, à travers un corpus immense de peintures et de dessins : l'un des peintres l'ayant le plus admiré, Delacroix le surnommait le « Homère de la peinture », et Rubens incarne le primat de la couleur dans l'histoire de l'art européen du XVIIe siècle, poursuivant en cela la leçon des grands Vénitiens et demeurant l'un des peintres les plus importants de l'art occidental.

Au cours de la vente aux enchères du 10 juillet 2002 chez Sotheby's, la peinture de Rubens Le Massacre des Innocents fut vendue pour un prix de 60,98 millions d'euros (soit 400 millions F, 49,5 millions £, 76,2 millions USD) à Lord Thomson.

Comme beaucoup de grands peintres, Pierre-Paul Rubens eut une grande quantité d'assistants. La particularité de cette situation vient du fait que ses assistants et collaborateurs furent, pour nombre d'entre eux, de grands peintres à leur tour quand ils ne l'étaient pas déjà.

Œuvres

La Descente de croix au palais des Beaux-Arts de Lille.

Voici une liste, loin d'être exhaustive, qui répertorie quelques œuvres majeures du peintre :

Galerie de portraits

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Galerie de thèmes baroques

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Galerie d'études

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Hommages

« Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer. »

— Baudelaire, « Les Phares », dans les Fleurs du mal

« Le Louvre - J'ai fait des kilomètres et des kilomètres devant des toiles prestigieuses [...] et un grand Rubens fumeux (La Mort de Didon) - Mais à mesure que je le regardais, le Rubens me semblait de plus en plus réussi avec les vigoureuses tonalités crème et roses, les yeux lumineux et chatoyants, la robe mauve terne sur le lit. Rubens était heureux, personne ne posait pour lui pour toucher un cachet et sa gaie Kermesse montrait un vieil ivrogne sur le point d'être malade. »

— Jack Kerouac, Le Vagabond américain en voie de disparition, précédé de : Grand voyage en Europe

« Rubens fait vraiment sur moi une forte impression. Je trouve ses dessins colossalement bons, je parle des dessins de têtes et de mains. Par exemple, je suis tout à fait séduit par sa façon de dessiner un visage à coups de pinceau, avec des traits d'un rouge pur, ou dans les mains, de modeler les doigts, par des traits analogues, avec son pinceau. »

— Lettre 459 de Vincent van Gogh à son frère Théo (1885)

Ses assistants

Figures

Animaux

Paysages

Autres

Élèves

  • Abraham van Diepenbeeck (1599 à Bois le Duc - 1675 à Anvers)
    Apparemment, il était plus qu'un élève de Rubens, car il a collaboré à la peinture de ses œuvres au moins à partir de 1627. Il s'est aussi beaucoup inspiré du style de Rubens, ce qui a nui en partie à sa notoriété, comme beaucoup des autres collaborateurs (notamment Théodoor Van Thulden et Thomas Willeboirts Bosschaert). Il a aussi collaboré avec Peter Paul Rubens pour la conception de carton à tapisserie et la gravure. Rubens le considérait comme un maître, et adorait sa finesse de trait. Pour des raisons mystiques, ils se sont séparés. Abraham Van Diepenbeeck est resté un artiste de talent indépendant qui a peut-être sombré dans la facilité pour ne pas avoir su imposer un style comme Antoon Van Dyck[8].

Graveurs

Rubens fit reproduire ses œuvres par de nombreux graveurs. Parmi eux citons :

Bibliographie

  • Jean Diwo, La Chevauchée du Flamand, J'ai Lu, 2006.
  • Rubens, Correspondance, Paris, 2006.
  • Rubens et l’art de la gravure, catalogue d’exposition du Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers, 12 juin – 12 septembre 2004, Musée national des Beaux Arts du Québec, 14 octobre – 9 janvier 2005.
  • Nadeije Laneyrie-Dagen, Rubens, Paris, 2003.
  • Charles Scribner III, Rubens, Le Cercle d'art, 1993.
  • Philippe Muray, La Gloire de Rubens, Grasset, 1991.
  • Pietro Paolo Rubens, catalogue d’exposition Padova palazzo della ragione 25 mars – 31 mai 1990, Roma palazzo della esposizioni 13juin – 26 août 1990, Milano società per le belle arti, esposizione permanente septembre – octobre 1990.
  • P.P. Rubens. Peintures - Esquisses à l'huile - Dessins, catalogue d'exposition, Anvers, Musée royal des Beaux-Arts, 1977, 388 p.
  • Le siècle de Rubens, catalogue d'exposition, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1965, 394 p.
  • Max Rooses, Rubens, sa vie, ses œuvres, Flammarion, non daté début XXe.
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 12, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2700030222), p. 67-72.

Notes et références

  1. Il faut convenir qu'à défaut d'extrait de baptême, ou de toute autre preuve authentique, le lieu de la naissance de Pierre Paul Rubens restera éternellement une question à agiter par les biographes. Il nous semble néanmoins qu'il serait bien difficile de combattre avec succès les prétentions de la ville de Cologne; tout milite, d'après nous, en sa faveur. Et d'abord ne trouvons nous pas cette ville reconnue et enregistrée comme son lieu de naissance par ses descendants dans la généalogie originale de la famille? (extrait de la "Généalogie de Pierre Paul Rubens et de sa famille" par Frédéric Verachter, page 11)
  2. Encyclopédie Larousse
  3. Dictionnaire Généalogique et Héraldique des Familles Nobles du Royaume de Belgique, Tome 2, FV Goethals.
  4. http://www.linternaute.com/musee/diaporama/1/7241/musee-des-beaux-arts-de-nancy/5/33602/la-transfiguration/
  5. Théophile Gautier : Les Rubens de la cathédrale d'Anvers Les Rubens de la cathédrale d'Anvers
  6. Notice du tableau au palais des Beaux-Arts de Lille.
  7. « La Belgique réclame à Nantes le tableau de Rubens volé en 1794 », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  8. Dans la lumière de Rubens, éditions Somogy.

Voir aussi

Liens externes

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