Poivres

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Poivres
Poivres
L'église Saint-Antoine de Poivres.
Blason de Poivres
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes d'Arcis, Mailly, Ramerupt
Maire
Mandat
Michel Garcia
2020-2026
Code postal 10700
Code commune 10293
Démographie
Gentilé Piperiens, Piperiennes
Population
municipale
158 hab. (2021 en augmentation de 6,04 % par rapport à 2015)
Densité 3,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 03″ nord, 4° 15′ 29″ est
Superficie 42,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arcis-sur-Aube
Législatives Première circonscription
Localisation
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Poivres
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Poivres

Poivres est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est située en Champagne crayeuse. Elle est traversée par un affluent de l'Aube, l'Huitrelle.

Tout l'est et le sud de son territoire sont occupés par le camp militaire de Mailly.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dosnon », sur la commune de Dosnon à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Poivres est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), terres arables (30,4 %), forêts (22 %), zones urbanisées (1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attesté en Pipera en 1032.

D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du nom d'homme latin Piper, comme Pibrac et Pébrac[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Sainte-Suzanne pour former celle de Poivre-Sainte-Suzanne ; celle-ci fut renommée Poivres au cours de la Révolution française, nom qu'elle conserva par la suite[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Odile Chalicarne    
    Georges Gruat    
    Antoine Hémard    
mars 2001 juillet 2015 Maurice Chevallot[16]   Agriculteur retraité
2015 En cours Michel Garcia
Réélu pour le mandat 2020-2026[17]
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 158 habitants[Note 3], en augmentation de 6,04 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
568376482454463460431420433
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
425412383361335327327308305
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
298285261240245263227224206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
202194183182185155163164149
2017 2021 - - - - - - -
159158-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Voies et lieux-dits[modifier | modifier le code]

9 odonymes recensés à Poivres
au
Allée Avenue Bld Carrefour Chemin Cité Clos Impasse Passage Place Pont Route Rue Ruelle Autres Total
0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 [Note 4] 0 0 4 [Note 5] 2 [Note 6] 2 [N 1] 9
Notes « N »
  1. Le Mothe et Scia des Arsons
Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap

Édifices et voirie[modifier | modifier le code]

  • École et mairie : en 1854, l’école couverte menace de s'effondrer, il faut donc faire des travaux de rénovations pour éviter tout accident. Elle se trouvait au nord-est de la place, derrière l’église, au centre du village, près du jardin du presbytère. Sur cet emplacement, de nouveaux bâtiments ont été construits : un rez-de-chaussée, coupé en deux par un corridor qui comprend une cuisine précédée de l’escalier du grenier, une chambre, le cabinet de la mairie et de l’autre côté la salle de classe qui pouvait accueillir jusqu'à 60 élèves (garçons comme filles). Au total, la construction a coûté 6815,22 francs. Toutefois, l’instituteur ne possède pas de logement et le village ne possède pas de bâtiment de mairie à proprement dit. C’est pour cela, qu’en 1903, une classe est créée (elle pouvait recevoir 45 élèves), séparée du logement de l’instituteur. On construit aussi un préau couvert et l’annexe de la mairie en 1904.
  • Église : elle est située au Sud du village et dédiée à saint Antoine. Elle est en forme de croix latine. L’église date en grande partie du XIIe siècle et le reste du XVe siècle (une partie du transept et les voûtes de l’abside). En 1842, tous les bancs de l’église ont été remplacés et disposés sur un plancher de sapin. Les autels latéraux du transept sont dédiés d’une part à la Sainte Vierge et d’autre part à saint Nicolas. L’autel de la Sainte Vierge, en chêne sculpté verni, vient du village de Dampierre. Il a été posé en 1870 et a coûté 900 francs. Le presbytère de Poivres date de 1820. En 1850 et 1877, l’église et le presbytère sont soumis à des réparations. Il a fallu remplacer les pierres détériorées, réparer la muraille, creuser une tranchée pour assurer l’écoulement des eaux pluviales et arrêter les infiltrations. Ces réparations représentent une dépense de 854,50 francs. La tour est surmontée d’un clocher quadrangulaire contenant 5 cloches. En 1824, il y a la refonte d’une cloche cassée (somme de 2686 francs). Sept fenêtres gothiques entourent le maître autel et sont garnies de vitraux (restaurés en 1860). En 1870, un autel est construit. En 1877, la municipalité achète et fait l’acquisition d’objets culturels : un ciboire, un missel et un meuble pour le sacristie. L’horloge a été fabriquée dans des ateliers du Jura (Morbier) et a été posée en 1892 (coût de 1760 francs). L’église et la croix du calvaire sont classées monuments historiques.
  • Voirie communale : Le village se compose de trois rues principales dirigées de l’ouest à l’est. La Grande Rue (aujourd’hui rue de l'Église), à l’est vers laquelle aboutie la rue Haute au Sud et la rue Basse au Nord. Ces rues bifurquent de chaque côté de part et d’autre du ruisseau (le ru Saint-Antoine). Une longue place rectangulaire se trouve à l’est de l’église. Il y a aussi des petites ruelles : la ruelle des Processions, la ruelle de l'École. Le chemin vers Soudé Sainte Croix est construit en 1872. Le chemin de Mailly est construit en 1871. De 1876 à 1881, est construit un chemin menant de Poivres à Trouan le Grand par Adolphe Ménard (entrepreneur à Trouan le Petit).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Poivres Blason
Parti : au 1er d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or, au 2e coupé au I d'or au tau fleuronné d'azur aux branches duquel sont appendues deux clochettes de gueules, au II de gueules à la quintefeuille d'argent boutonnée d'or [alias à la fleur de poivrier au naturel].
Détails
La bande et les cotices pour le blason de la Champagne, le tau comme attribut de saint Antoine, la quintefeuille pour évoquer le nom de la commune.
Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité en 2014.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Place de la Mairie.
  5. Rue du 4-Mai-1944 (ex Rue Haute), Rue Basse, Rue de l'Église et Rue du Camp.
  6. Ruelle Copitet et Ruelle des Processions

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Poivres et Dosnon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 521
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
  17. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21600678
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Notice no PA00078183, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. Notice no PA00078182, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture