Cesancey

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Cesancey
Cesancey
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité CA Espace communautaire Lons Agglomération
Maire
Mandat
Guillaume Barthe
2022-2026
Code postal 39570
Code commune 39088
Démographie
Population
municipale
390 hab. (2021 en diminution de 2,5 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 32″ nord, 5° 29′ 53″ est
Altitude Min. 204 m
Max. 450 m
Superficie 5,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Amour
Législatives 1re circonscription du Jura
Localisation
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Cesancey

Cesancey est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Le village.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 212 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 147,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cesancey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (28,2 %), forêts (26,5 %), prairies (25,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,3 %), zones urbanisées (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 204, alors qu'il était de 208 en 2013 et de 199 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 85,8 % étaient des résidences principales, 4,9 % des résidences secondaires et 9,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,8 % des appartements[I 1].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cesancey en 2018 en comparaison avec celle du département du Jura et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,9 %) inférieure à celle du département (10,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77 % en 2013), contre 65,8 % pour le département du Jura et 57,5 % pour la France entière[I 2].

Le logement à Cesancey en 2018.
Typologie Cesancey[I 1] Jura[I 3] France entière[I 4]
Résidences principales (en %) 85,8 79,8 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 4,9 10,3 9,7
Logements vacants (en %) 9,3 9,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

L’existence de Cesancey est attestée depuis l’époque romaine, sous le nom de Sisentia, Sisentiacus, Sisentiachum[14].

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Val-d'Or[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le village se situe alors sur la voie romaine reliant Vesontio (à l’emplacement de l’actuelle Besançon) à Lugdunum (aujourd’hui Lyon)[14].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Un prieuré est fondé en 1089, à la suite d'une bulle du pape Urbain II, par des religieux bénédictins dépendant de l’abbaye de Baume-les-Messieurs. Cette affectation est renforcée par une bulle de Pascal II en 1107, puis par Innocent II en 1143 et Clément III en 1190[14].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

L’église, dédiée à Saint Nicet, est attestée en 1613, date de la construction d’une chapelle à Notre-Dame et Saint Antoine ; elle est composée d’un clocher, de deux chapelles, d’une nef et d’une sacristie, et connaît des restaurations en 1845 et 1846[14].

La population de la commune subit d’importantes pertes à cause de la peste en 1636, puis de la guerre en 1637[14].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

On trouve en 1838 une mention d’un « grand et excellent vignoble » à Cesancey[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Lons-le-Saunier du département du Jura.

Elle faisait partie depuis 1819 du canton de Beaufort[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Saint-Amour

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Jura.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Cesancey est membre depuis les années 2000-2010 de la communauté de Communes du Bassin de Lons-le-Saunier, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1992 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Cette intercommunalité se transforme en communauté d'agglomération en 2012, et, après sa fusion avec la communauté de communes du Val de Sorne, prend sa dénomination actuelle d'Espace communautaire Lons Agglomération.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  novembre 1941 Pierre Bouffaut   révoqué par le Gouvernement de Vichy[17]
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995[18]   Michel Bouffaut    
mars 2001 2008 Gérard Daloz DVD  
mars 2008[19] 2020 Jean-Paul Clavez DVD[20] Agriculteur retraité
juillet 2020[21] octobre 2022[22] Philippe Moreau   Agriculteur
Démissionnaire
juillet 2020[23] En cours
(au 13 septembre 2022)
Guillaume Barthe   Cadre technique chez Synapse Construction

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 390 habitants[Note 4], en diminution de 2,5 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
379437513489486488490508533
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
465510524537554566546552535
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
513502499438389333302255285
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
296255252315312334388404404
2018 2021 - - - - - - -
390390-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Nicet ;
  • Ancien prieuré, auj. mairie (XIIe siècle) ;
  • quatre fontaines ;
  • trois lavoirs ;
  • Poids public ;
  • étang.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
D'or à la bande d'argent accompagnée en chef d'une fontaine d'azur et en pointe d'une grappe de raisin de pourpre feuillée de sinople; le tout sommé d'un comble d'or chargé du nom de la commune en lettres de pourpre[27].
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or).
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Cesancey et Montmorot », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c d et e Alphonse Rousset et Frédéric Moreau, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département : par A. Rousset : avec collaboration de Frédéric Moreau. A - C, Bintot. Lons-le-Saunier, A. Robert, (lire en ligne), p. 379-381.
  15. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Dictionnaire général des communes, hameaux... du département du Jura : faisant suite à la statistique de M. Pyot, Courbet, (lire en ligne), p. 43-44.
  17. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  18. « Listes des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République », Journal officiel de la République française,‎ , p. 5747.
  19. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
  20. « Résultats municipales 2020 à Cesancey », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  21. « À Cesancey, Philippe Moreau est le premier magistrat de la commune », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Philippe Moreau démissionne de sa fonction de maire », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Guillaume Barthe est le nouveau maire de la commune », Le Progrès,‎ .
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.