Sainte-Agnès (Jura)

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Sainte-Agnès
Sainte-Agnès (Jura)
La mairie du village.
Blason de Sainte-Agnès
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Porte du Jura
Maire
Mandat
Marc Bongini
2020-2026
Code postal 39190
Code commune 39474
Démographie
Population
municipale
360 hab. (2021 en augmentation de 1,41 % par rapport à 2015)
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 36′ 32″ nord, 5° 28′ 27″ est
Altitude 231 m
Min. 201 m
Max. 342 m
Superficie 4,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Amour
Législatives Première circonscription
Localisation
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Sainte-Agnès
Géolocalisation sur la carte : France
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Sainte-Agnès

Sainte-Agnès est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Cesancey Rose des vents
Vincelles N Cesancey
O    Sainte-Agnès    E
S
Vincelles

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 147,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Agnès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31,3 %), zones agricoles hétérogènes (29,8 %), forêts (22,4 %), terres arables (9,3 %), zones urbanisées (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée dans le village.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le plus ancien titre qui fasse mention de ce village est, d’après M. Béchet, de l’an 1133. Le premier toutefois qui soit parvenu à notre connaissance, est la charte par laquelle l’empereur Frédéric a donné en 1157, à l’abbaye de Baume, ecclesia sanctae Asnetis.

La terre de Sainte-Agnès faisait partie, dans le principe, de celle de Saint-Laurent-la-Roche, laquelle était arrivée à Étienne de Rouvres dans le partage que Jean de Chalon, dit l’Antique, fit de ses biens entre ses enfants en 1269.

Étienne de Rouvres avait épousé la dernière héritière de la famille de Vignory. Ce fut en 1300 que cette dame affranchit les habitants de la main-morte.

À partir de ce moment, Sainte-Agnès prit une certaine importance et devint un bourg clos de murs, de portes et de fossés, et eut ses halles, son marché et ses foires.

Jean de Chalon y fonda en 1301, un hôpital qui fut réuni en 1696 à celui du saint sépulcre de Salins. Il était dédié à saint Louis, et desservi par un hospitalier de l’ordre des Billettes de Paris. Son emplacement donne encore aujourd’hui son nom à un climat appelé l’Hôpital.

L’église était desservie par un corps de trois familiers. Dans une des chapelles était fondée une confrérie de Notre Dame-du-Mont-Carmel.

En 1718, le prince d’Issenghien, possesseur des biens de la maison de Chalon, vendit la seigneurie de Sainte-Agnès avec les droits de justice haute, moyenne et basse, à M. Boquet de Courbouzon, sur lequel elle fut adjugée par décret en 1756, à Mme Anne-Madelaine Lebas de Gérangy. Charles d’Olivet en fut le dernier seigneur.

Deux fiefs dépendaient de cette terre : celui dit de Jean David, et celui dit de Chissey, dont Guyot et Hugues de Chilly firent hommage à Marguerite de Vienne en 1371. La motte sur laquelle s’élevait le château-fort de Sainte-Agnès se reconnaît encore dans le jardin du chevalier Barrelier. Le sol restitue de temps à autre des boulets, des sabres et des débris d’armes à feu.

Ce village faisait partie du bailliage de Lons-le-Saunier. De nombreux débris d’antiquités ont été retrouvés au hameau des Machurés, sur une colline appelée Bois de l’Hôpital. D’anciennes sépultures présumées gauloises, formées de murs secs et couvertes de dalles brutes, des monnaies romaines ont été découvertes à diverses époques. On regarde comme très ancien un chemin qui traverse ce climat, tirant de Cesancey à Savigny. Il existait une ancienne chapelle aux Machurés, dont il ne reste plus de traces. La voie romaine de Lyon à Besançon par Bourg et Lons-le-Saunier, passait sur le territoire et à l’est du village de Sainte-Agnès, où elle porte encore le nom de Grande-Route[14].

Un gisement de lignite est découvert en 1855 entre les villages d'Orbagna et de Sainte-Agnès. Une concession est accordée le mais aucune exploitation n'a lieu[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2020 Gérald Moine UMP-LR Expert comptable
2020 En cours Marc Bongini    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 360 habitants[Note 4], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
385401407415373390385397397
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
372362406409416417443402409
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
396411339301291296325297271
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
250224209240301287296298341
2017 2021 - - - - - - -
355360-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Le village est situé dans l'aire de production du Comté. L'aire de l'appellation Macvin-du-jura inclut également Sainte-Agnès où la percée du vin jaune a été organisée en 2008.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Agnès.
Le monument aux morts
  • Église Sainte-Agnès
  • Monument aux morts

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Sainte-Agnès Blason
D’argent à la chapelle du lieu d’or maçonnée de sable, essorée d’azur, ouverte et ajourée de gueules, posée sur une terrasse isolée de sinople.
Détails
Adopté par la municipalité.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Sainte-Agnès et Montmorot », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. A. ROUSSET, « SAINTE-AGNÈS (39) », dans Dictionnaire GEOGRAPHIQUE,HISTORIQUE et STATISTIQUE Des communes de la Franche-Comté, vol. I, (lire en ligne [PDF])
  15. Henri Resal, Statistique géologique, minéralogique et minéralurgique des départements du Doubs et du Jura, Dodivers, (lire en ligne), p. 357-358.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.