Rien à déclarer
Réalisation | Dany Boon |
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Scénario | Dany Boon |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Les Productions du Ch'timi |
Pays de production |
France Belgique |
Genre | Comédie |
Durée | 108 min |
Sortie | 2010 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Rien à déclarer est un film franco-belge réalisé par Dany Boon, sorti en 2010.
Synopsis
Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) apprend avec désespoir la signature de l’Acte unique en 1986. La libre circulation des marchandises et des personnes à travers les frontières entre les pays européens met fin aux formalités de la douane fixe remplacée par la douane volante.
Sept ans plus tard, en 1993, le traité de Maastricht entraîne la fermeture des bureaux de contrôle juxtaposés. Les collègues de Ruben et leurs homologues français apprennent la disparition prochaine de leur petit poste de douane fixe situé entre les communes fictives de Courquain en France et Koorkin en Belgique. Malgré sa francophobie, Ruben Vandervoorde se voit contraint et forcé d'inaugurer la première brigade mobile mixte franco-belge.
Son partenaire français sera Mathias Ducatel (Dany Boon), pourtant ennemi de toujours, qui surprend tout le monde en se portant volontaire pour devenir le coéquipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagne frontalières à bord d'une « 4L d'interception des douanes internationales ». Mathias espère ainsi amadouer son voisin de douane avant de lui avouer qu'il est amoureux de sa sœur et qu'ils se fréquentent clandestinement depuis un an.
Fiche technique
- Réalisation : Dany Boon
- Scénario et dialogues : Dany Boon
- Production : Éric Hubert
- Directeur de la photographie : Pierre Aïm
- Chef décorateur : Alain Veissier
- Créateur de costumes : Jean-Daniel Vuillermoz
- Monteur : Luc Barnier
- Ingénieur du son : Lucien Balibar
- Ingénieur du son : Jerôme Wiciak
- Ingénieur du son : Thomas Gauder
- Compositeur : Philippe Rombi
- Production déléguée : Jérôme Seydoux
- Société de production : Les Productions du Ch'timi
- Distribution :
- France : Pathé
- Belgique, Luxembourg et Pays-Bas : Paradiso
- Canada : E1 Entertainment
- Langue : français
- Format : couleur
- Genre : Comédie
- Durée : 108 minutes
- Dates de sortie :
- : Première à Angers, France[1]
- : Nord-Pas-de-Calais et Belgique
- : France entière
- Date de sortie Blue-ray/DVD : France :
Distribution
- Benoît Poelvoorde : Ruben Vandevoorde, le douanier belge francophobe
- Dany Boon : Mathias Ducatel
- Karin Viard : Irène Janus, la bistrotière
- François Damiens : Jacques Janus, son mari, le bistrotier
- Julie Bernard : Louise Vandevoorde, la sœur de Ruben
- Bouli Lanners : Bruno Vanuxem, collègue et ami douanier de Ruben
- Laurent Gamelon : Duval, le chef des trafiquants de drogue
- Bruno Lochet : Tiburce, le passeur trafiquant
- Éric Godon : Willems, le chef des douaniers belges
- Philippe Magnan : Mercier, le chef des douaniers français
- Jean-Paul Dermont : Léon Vandevoorde, le père de Ruben et de Louise
- Guy Lecluyse : Grégory Brioul
- Zinedine Soualem : Lucas, douanier français
- Nadège Beausson-Diagne : Nadia Bakari, douanière française
- David Coudyser : le conducteur de campagne
- Jérôme Commandeur : le conducteur français
- Olivier Gourmet : le prêtre de Chimay
- Christel Pedrinelli : Olivia Vandevoorde, la femme de Ruben
- Joachim Ledeganck : Léopold Vandevoorde, le fils de Ruben et Olivia
- Laurent Capelluto : « la Balle », une personne recrutée par Tiburce pour les trafics de drogue
- Bruno Moynot : l'agent immobilier
- Jean-Luc Couchard : le frère Vanuxem
- Alexandre Carrière : serveur
- Jean-Claude Lagniez, pilote de la Ferrari dépassée par la 4L tunée[2]
Réception
Critiques
Plusieurs quotidiens nationaux jugent le film très sévèrement ; pour Le Figaro, « le film est vide, paresseux, fatigué ? Peu importe, il suffit de le sortir dans 800 salles : le temps que le public s'aperçoive de la chose, on est déjà lundi et le week-end a fracassé des records »[3]. Pour le journal Le Monde : « Rien à déclarer, donc, si ce n'est que quelque chose s'est visiblement perdu au passage. Appelons cela la grâce comique »[4]. Et Gérard Lefort écrit dans Libération : « Le plus navrant naufrage concerne Benoît Poelvoorde qui n'a vraiment rien à déclarer, sinon une capacité autodestructrice à s'abîmer en grimaces sordides. Triste. »
En revanche, le critique de Paris Match juge le film « drôlissime »[5], celui de Télé 7 Jours juge la comédie « pleine d'humour, d'émotion et de savoureux numéros d'acteurs »[6]. La critique la plus élogieuse venant de TV Grandes Chaînes : « Avec Rien à déclarer, Dany Boon réussit à transformer l'essai de Bienvenue chez les Ch'tis [...] Excellente comédie, ce film est drôle, bien joué, bon enfant, et délivre en fin de compte un subtil message de tolérance[7]. »
Box-office
D'après Pathé, le film enregistre 48 155 entrées dans le Nord-Pas-de-Calais le jour de sa sortie, soit le plus gros démarrage dans la région depuis Bienvenue chez les Ch'tis [8]. Au bout d'une semaine d'exploitation, il a enregistré 310 000 entrées dans le Nord-Pas-de-Calais et 211 000 en Belgique[9]. Le jour de sa sortie nationale en France, le film est vu par plus de 300 000 spectateurs[10]. La semaine du 23 au 29 mars, après huit semaines d'exploitation, le film dépasse la barre des 8 millions d'entrées, se positionnant ainsi en-tête du classement français 2011 avant d'être dépassé par Intouchables le 25 novembre.
Développement
Le tournage a eu lieu au poste frontière franco-belge de Macquenoise et de Hirson, rebaptisé Courquain ou Koorkin, dans l'entité de Momignies et dans les villes de Onhaye, Dinant, Chimay et Bruxelles (Ixelles) ainsi que dans les villages de Corroy-le-Grand dans le Brabant Wallon, de Seloignes (Momignies) et Forges (Chimay). Quelques scènes ont été tournées dans le bâtiment de l'herbarium du Jardin botanique national de Belgique à Meise, notamment dans la cage d'escalier. Le film est la troisième collaboration entre Dany Boon et Zinedine Soualem, après La Maison du bonheur et Bienvenue chez les Ch'tis et avec Philippe Rombi, qui a signé la musique de tous ses films. Kad Merad a longtemps été pressenti pour faire une apparition dans le film, ce qui sera sans suite[réf. nécessaire].
Les premiers repérages pour le film ont eu lieu au poste frontalier français de Baisieux, entre Tournai et Villeneuve-d'Ascq, le [12]. Dany Boon « voulait sentir les rapports entre les gens, la manière dont on s'adresse à son chef, ce qu'on affichait sur les murs, les relations franco-belges, etc. » explique l'agent des douanes Catherine Boilly[12]. C'est au centre culturel de Chimay, le 22 janvier 2010, que s'est déroulée la première journée de casting du film. 2000 personnes étaient présentes pour tenter d'avoir une place de figurant, rémunérée 30 euros par jour[13]. Les figurants devaient venir avec des vêtements des années 1980 et 1990[14].
Pour la première fois dans le cinéma, le film a bénéficié d'une conférence de presse quelques jours avant le début du tournage, due à la grosse attente du public. Il bénéficie également d'un budget de 22 millions d'euros, soit deux fois plus que pour Bienvenue chez les Ch'tis[15]. Dans le film, Dany Boon s'appelle « Mathias Ducatel », "Ducatel" étant en réalité le nom de famille de sa mère[réf. nécessaire].
Rien à déclarer marque la première apparition cinématographique de l'actrice belge Julie Bernard. Il existe un anachronisme dans le film : en effet, la chanson I Believe I Can Fly de R. Kelly peut être entendue, mais elle a été interprétée pour la première fois en 1996 alors que le long-métrage se passe en 1993. Le restaurant « De volle Gas » où se rendent Mathias et Louise (et où Mathias fait sa demande en mariage) est un lieu connu à Ixelles, commune dans le sud-est de Bruxelles.
Tuning automobile
C'est Jean-Claude Lagniez, pilote de course et patron de Ciné Cascade (qui conduit la Ferrari dépassée par la 4L tunée dans le film) qui s'est chargé du tuning automobile pour le film. Il a fait acheter une 4L en très bon état et vieillir avec de la fausse rouille. Une seconde 4L avait été prévue pour pouvoir assurer le remplacement des pièces détachées, notamment les roues[2]. Pour les besoins du film, deux modèles de 4L tunées ont été fabriqués. Pour cela, Jean-Claude Lagniez et son équipe ont utilisé les roues, les moteurs et les plateaux roulants de deux Citroën BX GTI (2 litres, 140 CV) ; pour la partie supérieure de la voiture, des pièces de 4L ont été transformées, et les ailes avant et arrière ont été fabriquées sur des bases de Volkswagen Coccinelle. Les portes arrières ont été soudées, un spoiler installé à l'avant, des sièges baquets, un volant sport et des arceaux à l'intérieur. Il a fallu rajouter d'autres arceaux et renforcer le châssis pour améliorer la tenue de route de la voiture[2]. La 4L tunée du film a finalement été vendue aux enchères en juin 2011 à un patron de discothèque de Lille pour 25 000 euros, qui ont été reversés à la Fondation de France[16]. « J'ai voulu faire plaisir à Dany d'abord avec une haute enchère mais aussi en faisant en sorte que la voiture du film reste dans le Nord. (…) Je vais prêter le véhicule aux municipalités et aux associations pour des expositions » a expliqué le nouveau propriétaire[16].
Lieux de tournage
Le film a été tourné
Récompense
- 2012 : Trophée Unifrance Films aux Trophées du Film français[17]
Musée du tournage
Un musée retraçant les anecdotes du tournage ainsi qu'un parcours permettant d'en visiter les différents lieux dans la région a été créé, en 2011, à l'ancien poste de douane de Macquenoise (Courquain-Koorkin). Cette initiative provient d'une association, Interreg, à laquelle participent les communes de Hirson (France), de Momignies et de Chimay (Belgique).
Notes et références
- Information IMDb, consultée le 23 décembre 2011.
- Voici les autres vedettes du film !, article de C. C., page 4, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
- Rien à déclarer : circulez, il n'y a rien à voir .
- "Rien à déclarer" : Boon piétine sur la frontière franco-belge.
- "Rien à déclarer": Les douanes dans le nez !.
- T7J.
- TV Grandes Chaînes, n° 178, p. 134
- Céline Bardyet, « « Rien à déclarer », premier jour : un succès sans excès », La Voix du Nord, (consulté le )
- Box-office : "Rien à déclarer" sur les traces de "Bienvenue chez les Ch'tis" ! - Purepeople.com
- Rien à déclarer : battu par Le discours d'un Roi... à Paris
- http://boxofficemojo.com/
- Le 4 décembre 2008, à la douane de Baisieux, c'est là que tout a commencé, article de Christophe Caron, page 2, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
- 2000 candidats à la figuration, page 4, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
- Leur aventure sur le tournage, page 14, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
- On n'est pas en Roumanie !, page 8, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011.
- R.K, « La 4L de "Rien à déclarer" vendue 25.000 euros », FranceSoir.fr, (consulté le )
- « "Prix 2011 Unifrance, Le film français" », sur unifrance.org, (consulté le )
Discographie
- Philippe Rombi, Rien à déclarer : bande originale de film, Music Box Records, (EAN 3770002531471, présentation en ligne)La présentation en ligne, sur le site de Music Box Records, donne le détail des 12 plages, d'une durée de 21 min 23 s, se rapportant à Rien à déclarer, des 12 plages, d'une durée de 17 min 04 s, se rapportant à La Maison du bonheur et des 6 plages, d'une durée de 12 min 22 s, se rapportant à Bienvenue chez les Ch'tis.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « Rien à déclarer » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- (fr) « Rien à déclarer » (fiche film), sur Allociné
- (fr) Dany Boon et Benoît Poelvoorde à propos du film