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Quirinus van Blankenburg

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Quirinus
van BlankenburgDi Castelbianco
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait en buste, dans un cadre ovale, du musicien et médecin Quirinus van Blankenburg, avec une légende en rimes françaises et néerlandaises de Jan de Meester, gravé par Ernst Ludwig Creite d'après Jacob Jan Nachenius[1].

Naissance 1654 (?)
Gouda, Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Décès
Activité principale compositeur,
organiste
et
théoricien de la musique
Style baroque
Lieux d'activité Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies

Œuvres principales

Traités de musique :
Onderwijzinge
Elementa Musica
Compositions :
Fuga Obligata
L'Apologie des Femmes

Quirinus van Blankenburg est un compositeur, organiste, carillonneur et théoricien de la musique néerlandais né en 1654 à Gouda en Hollande et mort en 1739.

Biographie

1654-1700

Quirinus van Blankenburg reçoit les premières leçons de musique de son père. En 1679, il s'inscrit comme étudiant à l'université de Leyde.

Il devient inspecteur des orgues et des carillons[2] ; ainsi, il visite, sans doute en 1676, la fonderie de cloches de Pierre Hemony à Amsterdam[3]. Vers 1670, à l'âge de seize ans, il devient organiste de l'église remonstrante de Rotterdam. Le , un Gideon van Blanckenburgh de Gouda, âgé de 24 ans, est inscrit sur le registre de l’université de Leyde, où il veut étudier le droit[4]. Dans ses ouvrages théoriques, il étudie notamment le tempérament à 31 intervalles égaux de Christian Huygens (Onderwijzinge, de 1684). À La Haye, il dirige, vers 1690 un collegium musicum, une société musicale ayant pour but de donner des concerts (semi-)publics.

1700-1715

Vers 1700, Van Blankenburg devient organiste de la Nouvelle Église de La Haye, où il est aussi nommé organiste de l'Église wallonne.

En 1715, il publie sa cantate L'Apologie des Femmes, qui est une réponse à la cantate Les Femmes du compositeur français André Campra, publiée en 1708. Dans sa cantate, Campra décrit la souffrance causée par l’amour, dresse la liste des caractéristiques peu séduisantes de certains types de femmes (la coquette, la savante, l'indolente, etc.) et évoque le réconfort que le poète trouve dans la beauté de la nature, ce qui l'amène à renoncer pour toujours au sexe féminin. En réplique, Van Blankenburg dresse la liste des traits positifs des femmes dénigrées par Campra et conclut que les excès de l'amour sont de loin préférables à la mélancolie et à l'indifférence[5].

1715-1739

De Wet der Nature Die alle de Klanken regeleert (La Loi de la nature, qui régit tous les sons) : illustration gravée de l'ouvrage Elementa Musica de Quirinus van Blankenburg (1739).

Parmi les quelques œuvres musicales de Van Blankenburg qui nous sont parvenues, on trouve des compositions dans un livre qui comprend des œuvres pour orgue et pour clavecin (1732), y compris des harmonisations de tous les psaumes.

En l'honneur d’Anne de Hanovre, fille de George II, roi de Grande-Bretagne, et notamment à l'occasion de son mariage avec le stathouder de Frise, Guillaume Charles Henri Friso, il compose en 1734 La double harmonie d’une musique algébraique, De dubbelde harmony, une série de danses à l'instar des modèles français, où la voix de basse et la voix qui porte la mélodie, lues en miroir et de bas en haut, sont interchangeables[6].

Dans son ouvrage Elementa Musica, publié en 1739, Van Blankenburg accuse Georg Friedrich Haendel de plagiat : l'une des fugues de Haendel, publiée en 1735, contient un thème qui avait déjà été offert au compositeur néerlandais en 1725 et sur lequel celui-ci avait composé une fugue ; cependant, la Fuga de Haendel semble avoir été composée vers 1720[7].

Van Blankenburg est un témoin de premier plan de la passion folle et inconditionnelle de son pays et de ses contemporains pour tout ce qui venait d'Italie. Dans son Elementa Musica, il décrit comment son père avait donné l'ordre à des marchands de rapporter de Venise les dernières impressions, « ayant compris que la musique avait atteint un plus haut degré de perfection en Italie »[8] : « Il s'agissait des seules à pouvoir le distraire. Et, lorsque, dans ma jeunesse, j’étudiais la musique, je n'étais autorisé qu'à faire usage de ces livres, qui, par la suite, remplissaient mes pensées, impliquant que je ne pouvais plus écouter des gaucheries[9]. » Dans le même ouvrage, il remarque : « Lorsque j'essayais d'exécuter un de mes propres morceaux, je ne recevais jamais d'éloges. Mais, si en lieu et place de mon nom Bl[ankenburg]. j'y mettais Di Castelbianco (ce qui revient au même), alors c'était excellent[10]. »

À La Haye, Quirinus van Blankenburg enseigne sans doute la musique à Unico Wilhelm, comte de Wassenaer[11].

Œuvres

Traités de théorie musicale

Il publia plusieurs traités de théorie musicale :

Œuvres musicales

Ressources

Références

  1. Portret van Quirinus van Blankenburg, [en ligne] [www.europeana.eu].
  2. Het HonderdComponistenBoek, Haarlem, 1997.
  3. André LEHR. « Rheinberg-26 augustus 1639, Constantijn Huygens beschrijft hoe Jacob van Eyck een wijnglas tot klinken brengt door te fluiten, Een omwenteling in de kunst van het stemmen van klokken », dans : Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, Louis Peter Grijp et Ignace Bossuyt (réd.), Amsterdam University Press, 2001 (ISBN 9053564888) (ISBN 9789053564882), p. 258.
  4. « Den 4 december 1679 werd in het Album der Leidsche Hoogeschool ingeschreven Gideon van Blanckenburgh uit Gouda, oud 24 jaren, en voornemens om in de regten te studeren. », cité de J. P. N. Land, «  Quirinus van Blankenburg en zijne Fuga Obligata », dans : Tijdschrift der Vereeniging voor Noord-Nederlands Muziekgeschiedenis, 1er vol., 2e fascicule, 1883, p. 90.
  5. Roderick SHAW Notice du CD Les Femmes, French Cantates by Campra, Van Blankenburg, Leclair, CD GLO 5055, Academy of the Begynhof Amsterdam.
  6. Gert OOST. « Den Haag, 1764, Christian Ernst Graf vraagt in een lange brief op rijm verhoging van zijn tractement als hofcomponist, Oranje en de muziek », dans: Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, Louis Peter Grijp et Ignace Bossuyt (réd.), Amsterdam University Press, 2001 (ISBN 9053564888) (ISBN 9789053564882), p. 344.
  7. Rudolf RASCH (éd.). George Frideric Handel/Quirinus van Blankenburg – Two Fugues on the Same Theme from Six fugues (1735) and Elementa musica (1739), The Diapason Press, 1985.
  8. « […] hebbende verstaan dat de musiec in Italien tot een veel hooger trap van volmaaktheid was geklommen », cité de W.H. THIJSSE. Zeven eeuwen Nederlandse muziek, Rijswijk, Kramers, 1949, p. 203.
  9. « Deze waren d’eenigste die hem konden vermaken. En, wanneer ik daar na in myn jeugd zou musiec leeren, zo mogt ik anders geen boeken als deze gebruiken; waar mede dan myn gedachten wierden opgevolt; ’t welk van dien uitslag was dat ik geen andre lomperyen mogt hooren. », cité de Thiemo WIND. « Utrecht, 17 mei 1649, Stadsbeiaardier Jacob van Eyck krijgt loonsverhoging op voorwaarde dat hij op zomeravonden de wandelaars op het Janskerkhof met zijn blokfluitel vermaakt, Jacob van Eyck en de instrumentale variatiekunst », dans : Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, Louis Peter Grijp et Ignace Bossuyt (réd.), Amsterdam University Press, 2001, (ISBN 9053564888) (ISBN 9789053564882), p. 290-291.
  10. « Als ik...een stuk musiec van mijn maaksel plag te vertoonen, dan was 't nooit prijsbaar ...; maar als ik in de plaats van mijn naam Bl., Di Castelbianco ('t welk 't zelfde is)...daar boven zette, dan was 't uitstekend. », cité de W.H. THIJSSE. Zeven eeuwen Nederlandse muziek, Rijswijk, Kramers, 1949, p. 203.
  11. Unico Wilhelm van Wassenaer, [en ligne], [www.kunstbus.nl]

Discographie

  • Les Femmes, French Cantates by Campra, Van Blankenburg, Leclair, Academy of the Begynhof Amsterdam, CD, Globe GLO 5055, 1992.
  • Dutch Recorder Sonatas and Harpsichord Works by Wassenaer and His Contemporaries, Ricardo Kanji, Jacques Ogg & Richte van der Meer, CD Globe GLO 5151.
  • Musica Neerlandica, Max van Egmond et Apollo Ensemble, en auto-édition, 1995.
  • Psalmen in de 18e eeuw, par Sytse Buwalda, Henny Heikens, Wilma van der Wardt, VLS Records VLC 0696, 1996.

Liens externes