Port-Louis (Guadeloupe)

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Port-Louis
Port-Louis (Guadeloupe)
Rue de Port-Louis.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Guadeloupe
Département Guadeloupe
Arrondissement Pointe-à-Pitre
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Nord-Est Grande-Terre
Maire
Mandat
Jean-Marie Hubert
2020-2026
Code postal 97117
Code commune 97122
Démographie
Population
municipale
5 576 hab. (2021 en diminution de 4,52 % par rapport à 2015)
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 16° 25′ 00″ nord, 61° 32′ 00″ ouest
Superficie 44,24 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Port-Louis
(ville isolée)
Aire d'attraction Les Abymes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Petit-Canal
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
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Port-Louis
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte administrative de Guadeloupe
Port-Louis

Port-Louis (en créole guadeloupéen : Pòlwi) est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe, au nord-ouest de la Grande-Terre.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

En rouge le territoire communal de Port-Louis.

S'étendant sur 44,2 km2 de superficie totale[1], la commune de Port-Louis est située au nord-ouest de la Grande-Terre. Port-Louis accueille sur son territoire le lac de Gaschet qui s'écoule par la ravine Gaschet vers la mer des Caraïbes.

Communes limitrophes de Port-Louis
Anse-Bertrand
Mer des Caraïbes Port-Louis
Petit-Canal

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat y est de type tropical.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Port de Port-Louis

Port-Louis est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Port-Louis, une unité urbaine monocommunale[I 1] de 5 576 habitants en 2021, constituant une ville isolée[I 2],[I 3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

La commune, bordée par la mer des Caraïbes à l'ouest et par l'océan Atlantique à l'est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8],[9].

Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]

Les lieux-dits de Port-Louis sont Barbotteau, Beauplan, Beauport, Beautiran, Bellevue, Belin, Belthier, l'Ermitage, Fauvette,Goguette, Lallanne, Monroc, Pelletan, Philipsbourg, Pichon, Pierre-Ferraye, Paul-Aubin, Pouzzole, Rodrigue, Saint-Pierre, Sylvain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Port-Louis fut d'abord désignée comme Pointe d'Antigues avant de porter le nom de Louis XIV. Rebaptisée sous la Révolution française « Port Libre », elle retrouve son nom actuel au XIXe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

La colonisation de cette région du Nord de l'île de Grande-Terre débuta au milieu du XVIIe siècle. Port-Louis fut d’abord désignée Pointe d’Antigues avant de porter le nom de Louis XIV. Au début du XVIIIe siècle la ville fut l'un des premiers ports sucriers de la Guadeloupe. Progressivement elle fut détrônée par Le Moule puis Pointe-à-Pitre. Au XIXe siècle le domaine de Beauport est l'une des plus importantes sucreries des Antilles françaises. Elle ferme définitivement en 1990. Malgré tout, aujourd’hui, la canne-à-sucre et le tourisme demeurent les principales activités économiques de la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune appartient à l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et au canton de Petit-Canal depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle faisait partie du canton d'Anse-Bertrand.

Pour l'élection des députés, Port-Louis fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de la Guadeloupe.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Port-Louis est le siège de la communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT) créée le et dans laquelle elle est représentée par quatre conseillers. La CANGT est composée de cinq communes et compte, selon les données légales 2016, 58 267 habitants. Victor Arthein en est l'un de ses vice-présidents depuis sa création.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie de Port Louis.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Rousseau Nadir PCF  
Charles Edwige[10] PCG Cadre à la Sécurité sociale
Conseiller général du canton d'Anse-Bertrand (1967 → 1992)
[11] Jean Barfleur UPLGDVG Médecin
Conseiller général du canton d'Anse-Bertrand (1992 → 1998)
Décédé en fonction
[12] Victor Arthein PCG Agent technique
Vice-président de la CA du Nord Grande-Terre (2014 → )
en cours Jean-Marie Hubert[13],[14] GUSR/DVG Conseiller régional de la Guadeloupe (2015 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

En 2021, la commune comptait 5 576 habitants[Note 3], en diminution de 4,52 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2007 2008
5 9926 7796 9686 6535 6415 5805 4815 4665 451
2013 2018 2021 - - - - - -
5 7515 6355 576------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[17] puis à partir de 2006[18])
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Port-Louis est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire deux écoles maternelles (Bourg 2 et Les Touloulous) et deux écoles primaires (Beauplan-Pelletan et Robert-Narayanan).

En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille le collège de Port-Louis et le lycée polyvalent et professionnel de Nord-Grande-Terre.

Santé[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Les deux principaux équipements sportifs de la commune sont le stade municipal du Bourg et le site d'activités nautiques. Ils accueillent les clubs sportifs de :

Économie[modifier | modifier le code]

Port-Louis a développé depuis le XIXe siècle la culture de la canne à sucre et la pêche. Son activité se tourne maintenant vers le tourisme avec la création d'un pôle nautique près de la plage du souffleur et d’un pôle d’activité touristique sur la zone d'aménagement concerté (ZAC) Rodrigue[19].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La plage du Souffleur à Port-Louis.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Mariani Maximin, né à Port-Louis, maire de Petit-Bourg de 1965 à 1975 et député de la Guadeloupe de 1978 à 1981
  • Jean Barfleur, maire nationaliste de Port-Louis de 1995 à 2014 et conseiller général de 1992 à 1998.
Maison Chabin où a vécu Gaston Germain Calixte à Port-Louis.
  • Charles Lanrezac (1852-1925), général français dont l'action a été décisive au début de la Première Guerre mondiale pour arrêter les Allemands, a été baptisé dans l'église de Port-Louis le .
  • Gaston Germain Calixte dit « Chabin », né le et mort le , est un parolier et un chanteur traditionnel guadeloupéen connu pour ses chansons (telles que « Zombi baré mwen », « Mwen sé la central », « Robertine ») retraçant le quotidien des Guadeloupéens. Surnommé « poète des mœurs de la Guadeloupe », il était un véritable maître des veillées mortuaires traditionnelles guadeloupéennes[réf. nécessaire].
  • Antonine Paterne (1882-1952), mère de Henri Salvador.
  • Charles Corbin (1914-1996), dernier maire d'Alger élu le .
  • Pascal Chimbonda (1979- ), Footballer professionnel, sélectionné pour la Coupe du Monde 2010

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Dont Saint-Éloi Étilce, qui ne fut pas « tué à l'ennemi » mais assassiné en Loire-Inférieure en 1919 par un policier militaire américain. Détails de cette affaire et origine de cette erreur dans les annexes de Dominique Chathuant, « Connexions et circulations : l'assimilationnisme dans un conflit mondialisé (1914-1919) », Actes du colloque La Caraïbe et la Première guerre mondiale (Basse-Terre, 20-21 mai 2014), Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, n° 168, mai-août 2014, pp. 108-132. Numéro signalé dans la revue L'Histoire en novembre 2014. L'auteur de ce travail avait d'abord et par principe accordé foi (notamment dans un article de presse paru en 2008) à des sources qui se sont révélé totalement erronées. L'article de 2014 a été vulgarisé et simplifié en deux épisodes de deux pages chacun dans Dominique Chathuant, « La véritable histoire du Nègre-Dardanelles », Le Mag-France-Antilles, 8-14 décembre 2018, pp. 86-87 et 15-21 décembre 2018, pp. 74-75. C'est en réalité Emmanuel Étilce, frère aîné du précédent, qui a été mobilisé et qu'on a démobilisé pour qu'il revienne mourir à l'hôpital de Saint-Claude. Saint-Éloi Étilce était manœuvre sur un navire marchand mais ne fut pas soldat

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Unité urbaine 2020 de Port-Louis. », sur insee.fr (consulté le ).
  2. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  3. Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. Chiffres clés de la commune de Port-Louis (97122), INSEE, 21 avril 2021.
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  8. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « L'ancien maire Charles Edwige s'est éteint », France-Antilles,‎ (lire en ligne).
  11. « Jean Barfleur, le maire de Port-Louis a été inhumé dans sa commune : Jean Barfleur, le maire de Port-Louis, a été inhumé vendredi après-midi au cimetière communal. Le cofondateur de l'UPLG (union pour la libération de la Guadeloupe) est décédé jeudi 27 février à l'âge de 84 ans, à son domicile », France-Antilles,‎ (lire en ligne).
  12. « Port-Louis. Un fauteuil de maire pour Victor Arthein », France-Antilles,‎ (lire en ligne).
  13. « Résultats Municipales 2020 : Port Louis s'est choisi Jean-Marie Hubert comme maire », Guadeloupe La 1re, 29 juin 2020.
  14. A. Houda, « Jean-Marie Hubert, maire de Port Louis », Guadeloupe La 1re, 5 juillet 2020.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  18. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  19. « Le Semag invente l'écoquartier », www.semag.fr

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]