Sainte-Anne (Guadeloupe)

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Sainte-Anne
Sainte-Anne (Guadeloupe)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Guadeloupe
Département Guadeloupe
Arrondissement Pointe-à-Pitre
Intercommunalité Communauté d'agglomération La Riviéra du Levant
Maire
Mandat
Francs Baptiste
2022-2026
Code postal 97180
Code commune 97128
Démographie
Gentilé Saintannais(es)
Population
municipale
24 281 hab. (2021 en diminution de 0,4 % par rapport à 2015)
Densité 302 hab./km2
Géographie
Coordonnées 16° 14′ 00″ nord, 61° 23′ 00″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 135 m
Superficie 80,29 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Pointe-à-Pitre-Les Abymes
(banlieue)
Aire d'attraction Les Abymes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Sainte-Anne
(bureau centralisateur)
Saint-François
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte topographique de Guadeloupe
Sainte-Anne
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte administrative de Guadeloupe
Sainte-Anne
Liens
Site web ville-SainteAnne.fr

Sainte-Anne (en créole guadeloupéen : Sentann’) est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe. Ses habitants sont appelés les Saintannais(es).

Géographie[modifier | modifier le code]

En rouge le territoire communal de Sainte-Anne.

Localisation[modifier | modifier le code]

S'étendant sur 80,3 km2 de superficie totale[1], la commune de Sainte-Anne est située au milieu de la côte sud de Grande-Terre depuis la pointe de la Morne Jacques à la pointe du Helleux. Ses plages sont partiellement protégées des courants de l'océan Atlantique par une barrière de corail.

Communes limitrophes de Sainte-Anne
Les Abymes Le Moule
Le Gosier Sainte-Anne Saint-François
Océan Atlantique

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat y est de type tropical.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Anne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pointe-à-Pitre-Les Abymes, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 251 525 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

La commune, bordée par l'Océan Atlantique au sud, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

L'anse à Éblain marque la limite officielle du territoire de la commune avec celle du Gosier[13].

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

La commune est composée d'une bourgade principale ainsi que de plusieurs hameaux et lieux-dits que sont : Bambo, Barrote, Belle-Place, Bérard, Bois-Jolan, Bois-Lomard, Burat, Calvaire, Cambourg, Castaing, Cavanière, Châteaubrun, Cinq-Étangs, Courcelles, Delair, Deshauteurs, Douville, Dupré, Durivage, Eucher, Fond-Thézan, Fouché, French, Gaillard-Bois, Galbas, Gentilly, Germain, Gissac, Grand-Fonds, Le Helleux, Lamarre, Louisiane, Marly, Maudette, Montmain, Moringlane, Morne-Tricolore, Pavillon, Poirier, Richeplaine, Richer, Saint-Paul, Saint-Protais, Sainte-Rose, Seo, Surgy, Valette, Vallerah, Visca.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La fondation de Sainte-Anne date de l'établissement de sa paroisse éponyme en 1691[14]. La ville est détruite durant la Guerre de Sept Ans par les Anglais, ce qui lui fait perdre la fonction de chef-lieu de la Grande-Terre au profit de Pointe-à-Pitre[14]. Avec la croissance économique (exportation du sucre et du rhum), le port de Sainte-Anne devient tout de même le siège de l'Amirauté au XVIIIe siècle et la commune est administrativement établie à la fin des années 1830[14]. Durant la période 1794-1802, la commune prend le nom de Fraternité après l'abolition de l'esclavage décidée par la Convention nationale[14].

Au début du XXe siècle, la commune comptait encore trente-quatre sucreries. À partir des années 1960, l'activité économique se réoriente vers le tourisme.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Sainte-Anne appartient à l’arrondissement de Pointe-à-Pitre et le territoire de la commune couvre deux cantons depuis le redécoupage cantonal de 2014: canton de Sainte-Anne (bureau centralisateur) et canton de Saint-François (partiellement).

Avant cette date, elle était divisée en deux cantons :

Pour l'élection des députés, Sainte-Anne fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de la Guadeloupe.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune de Sainte-Anne fait partie de la communauté d'agglomération La Riviéra du Levant, depuis sa création en 2014, dans laquelle elle est représentée par quinze conseillers.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité

(décès)
Maurice Satineau RGR Journaliste
Sénateur de la Guadeloupe (1948 → 1958)
Conseiller général du canton de Sainte-Anne-1 (1951 → 1960)
Saint-Pierre Phirmis UNR Premier adjoint

(décès)
Albert Lazard PCG  
Hégésippe Ibéné PCG Avocat
Député de la 1re circonscription de la Guadeloupe (1973 → 1978)
Maire par intérim de juillet 1970 à mars 1971
Marcellin Lubeth PCGPPDG Ingénieur
Conseiller général du canton de Sainte-Anne-1 (1976 → 2001)
Président du conseil général de la Guadeloupe (1998 → 2001)

(démission)
Marlène Captant DVD Enseignante
Conseillère générale du canton de Sainte-Anne-1 (2001 → 2008)
Alexandre Bastareaud[15]    
[16],[17] Blaise Aldo RPF puis UMP Enseignant
Conseiller régional de la Guadeloupe (2004 → 2015)
Conseiller général du canton de Sainte-Anne-2 (1988 → 2005)

(démission à la suite de son élection en tant que député)[18]
Christian Baptiste PPDG Fonctionnaire, président de la mission locale de Guadeloupe
Conseiller régional de la Guadeloupe (2004 → )
Ancien conseiller général du canton de Sainte-Anne-2 (2005 → 2008)
[18] en cours Francs Baptiste PPDG Fonctionnaire

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[19],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 24 281 habitants[Note 4], en diminution de 0,4 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
12 48113 43513 78513 82616 93420 41023 07324 34624 245
2021 - - - - - - - -
24 281--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[20] puis à partir de 2006[21])
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Sainte-Anne est rattachée à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire sept écoles maternelles (Grands-fonds, Marcelle-Borifax, Maudette, Paul-Lacavé, Richeplaine, Saturnin-Palmier et Urbino-Camprasse) et huit écoles primaires (Albert-Lazare, Bourg 1–Ginette-Maragnès et Bourg 2–Lucie-Calendrier, Deshauteurs, Florent-Donnat, Poirier-Chateaubrun, Rigobert-Anzala et Victor-valier).

En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille deux collèges, Olympe-Rame-de-Corbin et Eugène-Yssap, et le lycée d'enseignement général et technologique Yves-Leborgne[22].

Santé[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Les équipements sportifs de la ville sont le stade municipal de Valette à Sainte-Anne, le gymnase Sully-Barny, des courts de tennis, une piscine municipale et un site d'activités nautiques (centre de voile régional, surf). Ils accueillent les activités des clubs sportifs de :

Plages[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

L'activité économique de la commune est principalement basée sur le tourisme et l'agriculture. Plusieurs hôtels (dont deux quatre étoiles), et un port de pêche assurent une activité touristique qui reste le principal bassin d'emploi de Sainte-Anne. Le club Méditerranée et le village Pierre et Vacances sont situés à Sainte-Anne. En a ouvert, Karukera Land, un parc de loisirs qui s'étend sur 4 hectares, comprenant jardin, zoo et des jeux aquatiques[23].

La culture de la canne à sucre est pratiquée dans la partie plane de la commune tandis que des cultures vivrières et maraîchères sont présentes dans la zone vallonnée des Grands Fonds.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Comme dans de nombreuses communes de l'archipel, un buste de Victor Schœlcher, député abolitionniste, est présent sur la place de l'église. En 2002, le mémorial Nèg mawon (honorant le marronnage des hommes refusant de se soumettre à l'esclavage) est inauguré à l'occasion du bicentenaire de la rébellion de 1802, date de rétablissement de l'esclavage par Napoléon Bonaparte. Il est l'œuvre du Guadeloupéen Jocelyn Pezeron avec la collaboration des jeunes de Sainte-Anne.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chiffres clés de la commune de Sainte-Anne (97128), INSEE, 21 avril 2021.
  2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Pointe-à-Pitre-Les Abymes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. Journal officiel de la République française, volume 73, 1961, p. 93
  14. a b c et d « Sainte-Anne et... », Maeva Raspail, Guadeloupe La Première, 8 août 2019.
  15. « Sainte-Anne : dix-huit conseillers municipaux démissionnent », sur MAXImini.com,
  16. « Blaise Aldo gagne la municipale de Sainte-Anne », sur MAXImini.com,
  17. « Blaise Aldo maire de Sainte-Anne », sur MAXImini.com,
  18. a et b Olivier Lancien, « Imbroglio à Sainte-Anne au lendemain de l'élection du nouveau maire », Guadeloupe La 1ère,‎ (lire en ligne Accès libre)
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  21. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  22. Site officiel du lycée d'enseignement général Yves-Leborgne.
  23. Quatre nouveautés pour la haute saison en Guadeloupe
  24. a et b Notice no IA97102067, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Un nouveau clocher à Pâques pour l'église de Sainte Anne », Guadeloupe La 1re, 16 janvier 2021.
  26. Séverine Laborie, « Eléments remarquables de la commémoration des morts de la Guerre 14-18 : Les monuments aux morts de Guadeloupe », Bulletin de la Société d'histoire de la Guadeloupe, Société d'histoire de la Guadeloupe, no 168,‎ mai–août 2014, p. 169–198 (lire en ligne)
  27. Notice no PA97100072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]