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Cathédrale Saint-Rombaut de Malines

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Cathédrale Saint-Rombaut
La cathédrale Saint-Rombaut
La cathédrale Saint-Rombaut
Présentation
Nom local St-Romboutskathedraal
Culte catholique
Type Cathédrale
Rattachement Archidiocèse de Malines-Bruxelles

Primat de Belgique

Début de la construction XIIIe siècle
Fin des travaux XVIe siècle
Style dominant Gothique brabançon
Protection patrimoine mondial de l'UNESCO
Site web www.kathedraalmechelen.beVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Ville Malines
Coordonnées 51° 01′ 44″ nord, 4° 28′ 42″ est

Carte

Beffrois de Belgique et de France *
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Type Culturel
Critères (ii)(iv)
Numéro
d’identification
943bis
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1999 (23e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

La cathédrale et primatiale Saint-Rombaut (en néerlandais : Sint-Romboutskathedraal) est un édifice religieux catholique de la ville de Malines (Mechelen) en Belgique.

De style gothique brabançon, elle est édifiée entre les XIIIe et XVIe siècles. Dédiée à saint Rombaut, un moine-missionnaire irlandais, elle constitue avec la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, le sommet de l'art gothique brabançon.

La cathédrale s'élève au centre de la ville ancienne, sur le flanc nord-ouest de la Grand-Place.

Les travaux de construction de la cathédrale commencent au tout début du XIIIe siècle, mais ne sont pas achevés quand l'édifice est consacré en 1312. Après l'incendie de la ville en 1342, le maître Jean d'Oisy dirige les réparations et la deuxième phase de construction jusqu'à sa mort en 1375. Ses successeurs achèvent l'édification des voûtes de la nef en 1437 et celles du chœur en 1451. La période suivante voit l'érection de la tour monumentale qui aurait dû atteindre la hauteur de 167 m mais son édification est arrêtée en 1520.

Lors du Premier concile œcuménique du Vatican (1869-1870), l'archevêque de Malines devient également le primat de Belgique, ce qui élève la cathédrale au rang de primatiale.

Le , les funérailles du cardinal Joseph-Ernest Van Roey, archevêque de Malines, se déroulent dans la cathédrale en présence notamment du roi Baudouin, de la reine Fabiola et du Premier ministre Théo Lefèvre. La dépouille du cardinal est inhumée dans la crypte des archevêques.

La tour de la cathédrale, haute de 97,28 mètres, est classée sur la Liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1999, en tant que beffroi[1] sur le bien "Beffrois de Belgique et de France"[2].

Construction

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Projet pour une tour de 167 m, gravée en 1649 par Wenceslaus Hollar, avec le titre : TVRRIS ELEGANTISSIMÆ S. RVMOLDI MECHLINIÆ.
Intérieur de la nef
Tombe du cardinal de Granvelle

La construction de l'église a commencé peu après 1200 ; elle a été consacrée en 1312, dès qu'une partie est devenue utilisable. À partir de 1324, les arcs-boutants et la structure du chœur sont construits selon des caractéristiques gothiques brabançonnes, différentes du gothique français. Après l'incendie de la ville en 1342, le maître-maçon Jean d'Oisy dirige les réparations et poursuit la deuxième phase de construction jusqu'à sa mort en 1375. Ses successeurs achèvent les voûtes de la nef vers 1437 et celles du chœur vers 1451[3],[4],[5],[6].

La tour a été érigée lors de la phase finale de 1452-1520, financée par les pèlerins et plus tard la ville, propriétaire du bâtiment. Conçue pour atteindre 600 pieds malinois, soit environ 167 mètres, plus haut qu'aucune tour d'église jamais construite (la tour de cathédrale d'Ulm n'a atteint ses 161 mètres qu'au XIXe siècle), la très lourde tour Saint-Rombaut a été construite sur un terrain autrefois marécageux, avec des fondations de seulement trois mètres de profondeur. Cependant, son site semble avoir été bien choisi. Après quelques années, en 1454, l'architecte en chef Andries I Keldermans, auteur la tour du Monstre de Saint Livinus (St.-Lievensmonstertoren en néerlandais) à Zierikzee (dans les Pays-Bas actuels), n'avait pu éviter une inclinaison très préoccupante de la tour qui atteint maintenant 62 m, mais était prévue pour environ 130 m. Ce souci a conduit à la conception d'édifices entièrement séparés, solution également appliquée à Malines. Pour finir, sur ces deux sites, la construction de la partie supérieure de la tour est abandonnée au début du XVIe siècle, non pour des raisons techniques, mais pour des raisons financières. La cathédrale Saint-Rombaut aurait dû être surmontée d'une flèche de 77 mètres, sur lesquels seulement sept mètres ont été construits, qui lui donnent sa forme inhabituelle et caractéristique. Une connexion délibérément faible est venue fermer l'interstice entre la tour et l'église à la fin de la construction[7],[8],[9],[10].

L'église fait fonction de cathédrale depuis 1559. En 2005, après que les ingénieurs eurent déterminé la capacité de support du sol et de la tour, il fut question d'achever l'ensemble de la flèche à partir des dessins originaux[11].

Tour Saint-Rombaut

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Depuis 2009, il est possible de profiter de la vue sur l'horizon lointain, jusqu'à Bruxelles et Anvers.

La silhouette de la tour de la cathédrale domine les environs. Pendant des siècles, elle a servi de tour de guet et sonnant aussi l'alarme incendie[12]. Malgré son inachèvement caractéristique, ce monument du patrimoine mondial[13] mesure 97,28 mètres de haut et ses 514 marches sont gravies chaque année par des milliers de touristes.

De nombreuses villes de la région ont un surnom pour leur population. On prétend que les ancêtres des Malinois sont accourus dans leur grande tour, passant des seaux d'eau pour éteindre un feu ardent derrière les fenêtres, qui s'est avéré n'être qu'un simple reflet du clair de lune à travers les nuages. C'est la raison pour laquelle les habitants sont appelés Maneblussers (les éteigneurs de lune)[14].

Pieter Janssen est l'actuel gardien de la tour (torenwachter) succédant à Nick Vanhaute[15],[16]. Les gardiens de la tour sont également responsables du mouvement d'horlogerie de la tour; ils avaient autrefois une formation d'horloger et veillaient à ce que l'horloge continue de fonctionner à l'heure. Ce n'était pas sans importance à une époque où les cloches de l'église et de la ville rythmaient la vie des malinois[17].

La tour abrite 49 cloches, dont seules les plus grosses sonnent et sont toujours en état de marche. La cloche la plus notable, le bourdon Salvator, sonne les heures et pèse 8 tonnes. Jusqu'en 1923, la cathédrale comptait 18 sonneurs de cloches, avant que l'électricité ne prenne la relève. Un deuxième carillon complet, au-dessus des cloches principales, donne des concerts pendant les mois d'été.

Sépultures

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Dans la cathédrale se trouvent beaucoup de tombes des familles nobles et patriciennes. Comme le veut le privilège, aujourd'hui sont seulement enterrés dans la cathédrale les anciens archevêques de Malines-Bruxelles.

Crypte archiépiscopale

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Tombeau du cardinal Mercier dans la cathédrale Saint-Rombaut de Malines.

Architecture

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Son impressionnante tour - qui suscitait l'admiration de Vauban - est haute de 97,3 mètres et abrite deux carillons. Elle fait partie d'un groupe de 56 beffrois et clochers de Belgique et de France inscrits sur la liste du patrimoine mondial ID 943-016 de l'UNESCO.

Dimensions principales

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  • longueur : 118 mètres
  • largeur maximale au niveau du transept : 41,20 mètres
  • hauteur sous voûte de la nef : 28 mètres
L'orgue de tribune

La cathédrale possède deux orgues.

L'orgue principal au revers de la façade ouest a été construit en 1957 par le facteur d'orgues Stevens.

Composition

Hauptwerk
Prestant 16'
Bourdon 16'
Prestant 8'
Flûte harmonique 8'
Holpijp 8'
Gemshoorn 8'
Kwint 5'1/3
Oktaaf 4'
Gemshoorn 4'
Koppelfluit 4'
Kwint 2'2/3
Oktaaf 2'
Veldfluit 2'
Mixtuur VI-VIII
Scherp IV-V
Cornet V
Trompet 16'
Trompet 8'
Trompet 4'
Schwellwerk
Gedeckt 16'
Prestant 8'
Holpijp 8'
Spitsgamba 8'
Voix céleste 8'
Oktaaf 4'
Open fluit 4'
Nasard 2'2/3
Zwegel 2'
Woudfluit 2'
Terts 1'3/5
Sifflet 1'
Mixtuur IV-V
Cimbel II-III
Bombarde 16'
Trompet 8'
Hobo 8'
Vox humana 8'
Koptrompet 4'
Tremulant
Positiv
Kwintadeen 16'
Prestant 8'
Spitsfluit 8'
Nachthoorn 8'
Oktaaf 4'
Blockfluit 4'
Oktaafken 2'
Nachthoorn 2'
Spitskwint 1'1/3
Mixtuur IV-V
Tertscimbel III-IV
Sesquialtera III
Dulciaan 16'
Kromhorn 8'
Trompet-Regaal 4'
Kronwerk
Roerfluit 8'
Kwintadeen 8'
Zing. Principaal 4'
Nachthoorn 4'
Zwitserspijp 2'
Blokfluit 2'
Larigot 1'1/3
Acuta IV-V
Sesquialtera II
Ranket 16'
Schalmei 8'
Tremulant
Pedal
Principaalbas 32'
Subbas 32'
Principaalbas 16'
Prestant 16'
Subbas 16'
Oktaafbas 8'
Prestant 8'
Gedekt 8'
Koraalbas 4'
Open fluit 4'
Oktaaf 2'
Nachthoorn 1'
Ruispijp III-IV
Mixtuur V
Bazuin 32'
Bazuin 16'
Trompet 8'
Schalmei 4'
Zing. Cornet 2'

Au revers de la façade latérale se trouve un instrument plus petit, installé en 1919 par le même facteur d'orgues Stevens. Cet instrument possède 30 jeux sur deux claviers manuels et pédalier.

Composition

I Hauptwerk
1. Bourdon 16′
2. Montre 8′
3. Bourdon Harmonique 8′
4. Gamba 8′
5. Prestant 4′
6. Oktav 2′
7. Mixtur II
8. Scharff II
9. Cornet V 8′
10. Reed 8′
II Schwellwerk
11. Flûte Harmonique 8′
12. Bourdon 8′
13. Salicional 8′
14. Voix céleste 8′
15. Principal 4′
16. Flûte 4′
17. Quinte 2'2/3′
18. Waldflöte 2′
19. Flageolet 2′
20. Mixtur
21. Trompette 8′
Tremulant
Pedalwerk
22. Prestant 16′
23. Soubasse 16′
24. Sanftbass 16′
25. Octave 8′
26. Basse 8′
27. Choralbass 4′
28. Reed 16′
29. Reed 8′
30. Reed 4′

Notes et références

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  1. « L’UNESCO en Belgique : les beffrois de Flandre et de Wallonie », sur RTBF (consulté le )
  2. « Beffrois de Belgique et de France », sur whc.unesco.org (consulté le )
  3. (nl) « Sint-Romboutskerk (ID: 74569) », sur De Inventaris van het Bouwkundig Erfgoed, Vlaams Instituut voor het Onroerend Erfgoed (VIOE) (consulté le )
  4. (nl) « Strategisch beleidsplan voor het toerisme in Lier » [archive du ], WES vzw. Study ordered by City of Lier, (consulté le ) : « Sint-Romboutskathedraal in Mechelen, koorsluiting vanaf 1335, wellicht door Jean d'Oisy (ambulatory from 1335 onwards, probably by Jean d'Oisy) »
  5. (nl) « Gotische bouwkunst – Het gotische bouwprincipe », Stedentips voor Trips, Netherlands, (consulté le )
  6. (nl) « Sint-Romboutstoren – De architectuur » [archive du ], 'Sint-Romboutstoren': Toerisme Mechelen/Torenbalie/Stedelijke Musea Mechelen, Mechelen (consulté le )
  7. « Sint-Romboutstoren Mechelen — History » [archive du ], 'Sint-Romboutstoren': Toerisme Mechelen/Torenbalie/Stedelijke Musea Mechelen, Mechelen (consulté le )
  8. (nl) « Sint-Lievensmonstertoren (Sint-Liviniustoren of Dikke Toren) Kerkplein (Zierikzee) », Nederlands Architectuurinstituut (NAI), Rotterdam, the Netherlands (consulté le )
  9. (nl) Stenvert, Ronald, van Ginkel-Meester, Saskia, Stades-Vischer, Elisabeth, Kolman, Chris et van Cruyningen, Piet, « Monumenten in Nederland. Zeeland », Rijksdienst voor de Monumentenzorg, Zeist / Waanders Uitgevers, Zwolle, the Netherlands (2003) (republished © 2010 dbnl.org) (consulté le ), p. 276
  10. (nl) « Den toren staat op koeievellen. » [archive du ], Christophe Netels (active e.g. at Mechelen's magazine Nieuwe Maan (consulté le )
  11. (nl) « Mechelen droomt van extreem hoge kerktoren » [archive du ], RKKerk, blad voor Katholiek Nederland, Netherlands, (consulté le )
  12. « St Rumbold's Tower » [archive du ], sur Tourism Mechelen, City of Mechelen (consulté le )
  13. UNESCO World Heritage, see its list of sites in Europe; rather misleadingly categorized with other kinds of bell-towers under Belfries of Belgium and France [ref. whc.unesco.org: ID 943 016 St. Rumbolds Tower
  14. (nl) « Sint-Romboutstoren Mechelen — Torenweetjes » [archive du ], 'Sint-Romboutstoren': Toerisme Mechelen/Torenbalie/Stedelijke Musea Mechelen, Mechelen (consulté le )
  15. « torenwachter | Mechelen Blogt », sur www.mechelenblogt.be (consulté le )
  16. (nl) « Het loon van de torenwachter van de Sint-Romboutstoren: 1.329 euro netto - Jobat.be », sur www.jobat.be (consulté le )
  17. (nl) « Verdwenen beroep: torenwachter », sur IsGeschiedenis, (consulté le )
  18. (nl) « Kardinaal Danneels begraven », sur Focus en WTV (consulté le ).
  19. Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, 2003, p. 619, voir notice "Van Dievoet Léon" (Ixelles, 1907- Bruxelles, 1993),« Architecte, peintre, dessinateur, graphiste. Fils de Gabriel, frère de René Van Dievoet. S'inspire pour ses dessins du vieux Bruxelles, pour ses peintures et fusains de paysages belges et français ».

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Articles connexes

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Liens externes

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