Mutinerie du Bounty

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La mutinerie de la Bounty (gravure de 1790).

La mutinerie de la Bounty est une mutinerie qui a eu lieu sur le HMS Bounty de la British Royal Navy le 28 avril 1789, et qui a inspiré plusieurs livres, films et chansons populaires, dont quelques-uns prennent de sensibles libertés avec les faits.

L'expédition de l'arbre à pain de 1787

Le bateau et la mission de l'arbre à pain

La Bounty, construite en 1784 aux chantiers navals de Hull sous le nom de Bethia, fut achetée 2 600 £ le 26 mai 1787, renommée Bounty, William Bligh en fut nommé capitaine en août 1787. La Royal Navy avait acheté la Bounty pour une mission bien précise : elle devait naviguer jusqu'à Tahiti pour récolter des plants d'arbre à pain puis les emmener aux Antilles où on essaierait de les cultiver pour nourrir les esclaves à moindre frais.

En juin 1787, la Bounty est aménagée pour cette mission : la cabine du capitaine est transformée en serre pour les plants et un système de collecte des eaux est mis en place pour arroser les pousses. Le capitaine Bligh prend donc ses quartiers dans une petite cabine près des hommes et des officiers.

Le voyage

Le 23 décembre 1787, la Bounty appareille pour Tahiti avec un équipage de 46 hommes et officiers. Elle tente d'abord de passer le Cap Horn mais y reste bloquée pendant un mois en raisons de vents contraires. Bligh ordonne alors de virer de bord et de prendre la route Est : elle passe le cap de Bonne-Espérance avant de s'engager dans l'océan Indien. Pendant la traversée, Bligh remplace le second maître John Fryer par Fletcher Christian, ce qui dégrade fortement les relations à bord du navire. Tahiti est atteinte le 26 octobre 1788, après 10 mois de traversée.

William Bligh par Alexander Huey en 1814

Bligh et son équipage passent 5 mois à Tahiti, récoltant et embarquant 1 015 plants d'arbre à pain. Pendant ces 5 mois nécessaires à la préparation du voyage, Bligh donne permission à ses hommes de vivre à terre, où ils nouent des liens avec les indigènes: de nombreux marins se font tatouer à la manière tribale, quelques-uns des hommes se marient ou ont des liaisons avec des femmes tahitiennes.

En dépit de cette atmosphère idyllique, les tensions montent entre Bligh et les hommes, particulièrement entre Bligh et Christian qui est régulièrement humilié devant les Tahitiens ou l'équipage. Plusieurs hommes sont sévèrement punis pour négligence suite à la perte ou au vol de différents objets. Suite à ces brimades, trois hommes (Millward, Muspratt et Churchill) désertent mais sont rapidement repris ; on retrouve dans leurs affaires une liste de noms incluant Christian et Heywood. Bligh les accuse de complicité de désertion mais ne peut les condamner faute de preuves.

Comme la date du départ approche, la perspective d'un long et difficile voyage en mer avive les tensions: les critiques de Bligh envers ses officiers se font plus fréquentes. Le capitaine est donc impatient d'appareiller, mais n'anticipe pas les réactions de son équipage face à la dureté du voyage après cinq mois paradisiaques. La Bounty lève finalement l'ancre le 5 avril 1789.

La mutinerie

Le 28 avril, à quelque 1 300 milles à l'ouest de Tahiti, la mutinerie éclate. Selon tous les rapports existants, Fletcher Christian et plusieurs de ceux qui le soutiennent pénètrent dans la cabine de Bligh - qui ne verrouillait jamais sa porte - le réveillent et le poussent, vêtu seulement de sa chemise de nuit, sur le pont, où il est gardé par Fletcher Christian armé d'une baïonnette. Lorsque Bligh prie Christian de garder la raison, celui-ci se borne semble-t-il à lui répondre « Je suis en enfer, je suis en enfer ! ». En dépit des fortes paroles et des menaces échangées de part et d'autre, le navire est capturé sans effusion de sang, et apparemment sans résistance de la part des membres de l'équipage restés loyaux, à l'exception de Bligh lui-même. Des 42 hommes présents à bord outre Bligh et Christian, 18 se joignent à la mutinerie, deux restent passifs, et 22 restent loyaux à Bligh.

Les mutins ordonnent à Bligh, à deux aspirants, au maître d'équipage, à l'assistant du chirurgien (Thomas Ledward) et au commis aux écritures de descendre dans la chaloupe de la Bounty. Plusieurs autres se joignent volontairement à Bligh plutôt que de demeurer à bord, car ils savent que ceux qui restent à bord seront considérés comme mutins de jure selon les Articles of War, le règlement en temps de guerre de la Royal Navy[1].

Carte montrant la navigation de la Bounty dans l'océan Pacifique de 1788 à 1790 :
  • Navigation de la Bounty vers Tahiti et vers le lieu de la mutinerie, le 28 avril 1789.
  • Mouvements de la Bounty après la mutinerie, sous le commandement de Christian.
  • Route suivie par Bligh lors de sa navigation vers Coupang sur un bateau non ponté.
  • La navigation épique de Bligh

    En tout, 18 membres de l'équipage sont avec Bligh dans la chaloupe ; quatre autres, restés loyaux à leur commandant, sont contraints de rester avec les 18 mutins, et deux autres marins restés passifs. La mutinerie a lieu à environ 30 milles nautiques (56 km) de Tofua (que Bligh orthographie Tofoa). William Bligh et son équipage s'efforcent d'y aborder, dans une crique qu'ils nomment ensuite « la crique des meurtriers », de façon à accroître leurs maigres provisions[2]. Pendant cette première navigation, la seule victime est un membre de l'équipage, John Norton, lapidé par des indigènes de Tofua.

    Bligh lance alors sa chaloupe, qui ne mesure que 7 mètres de long (23 pieds), dans une navigation de 47 jours vers Timor, dans les Indes orientales néerlandaises. Équipé d'un quadrant et d'une montre de poche, dépourvu de cartes marines et de compas, il consigne une distance de 3 618 milles nautiques (soit 6 710 km). Dans ce que l'on nomme aujourd'hui les « eaux de Bligh (en) », aux Fidji, il est pourchassé par des cannibales, et passe le détroit de Torrès en chemin, pour atterrir à Kupang, au Timor, le 14 juin[1].


    Les mutins à Tahiti

    Pendant ce temps, les mutins font voile vers l'île de Tubuai, dans les îles Australes, où ils cherchent à s'établir. Mais après trois mois pendant lesquels ils subissent les attaques des indigènes, ils retournent à Tahiti. Douze des mutins et les quatre membres d'équipage restés loyaux à Bligh sans pouvoir l'accompagner restent à Tahiti, en faisant le pari que la Royal Navy ne les trouverait pas pour les ramener à la justice.

    Deux des mutins meurent à Tahiti entre 1789 et 1790. Matthew Thompson tue en effet Charles Churchill, pour être ensuite mis à mort à coup de pierres par la famille tahitienne de Churchill, qui cherche à le venger[1].

    Le dernier voyage du Pandora

    Le HMS Pandora, sous le commandement du capitaine Edward Edwards est dépêché le 7 novembre 1790 pour rechercher la Bounty et les mutins. Le Pandora porte deux fois l'équipage normal, de façon à permettre de constituer l'équipage qui ramènerait la Bounty lors qu'elle serait reprise aux mutins.

    Le Pandora atteint Tahiti le 23 mars 1791. Quatre des hommes de la Bounty montent à son bord peu après son arrivée, et dix de plus sont arrêtés en quelques semaines. Ces 14 personnes, mutins et équipage loyal confondus, sont emprisonnés dans une cellule de fortune sur le pont du Pandora, qu'ils appellent par dérision « la boîte de Pandore ».

    Le 8 mai 1791, le Pandora quitte Tahiti, passant quelque trois mois à visiter les îles à l'ouest de Tahiti à la recherche de la Bounty et du reste des mutins, sans trouver quoi que ce soit à l'exception de quelques débris flottants (dont des espars et un bout de vergue sur l'île de Palmerston). Continuant vers l'ouest au travers du détroit de Torrès, le Pandora s'échoue sur un récif appartenant à la Grande Barrière de corail le 29 août 1791. Le navire sombre le lendemain, et 31 membres de l'équipage ainsi que quatre prisonniers (Skinner, Sumner, Stewart, et Hillbrandt) y laissent la vie. Le reste de l'équipage du navire et dix prisonniers - libérés de leur cage au dernier moment par William Moulter, un quartier-maître du Pandora[3] - se regroupent dans quatre chaloupes et font voile pour Timor, pour une navigation qui rappelle celle de Bligh. Ils parviennent à Timor le 16 septembre 1791.

    Les cours martiales

    Après avoir été rapatriés en Angleterre, les dix prisonniers survivants sont jugés par une cour de justice de la marine. Pendant le procès, on attache une grande importance à déterminer quels hommes ont été vus avec des armes pendant les instants critiques de la mutinerie car, selon les Articles of War, l'absence d'action lorsque l'on peut empêcher une mutinerie équivaut à une participation active à cette mutinerie. Dans le jugement rendu le 18 septembre 1792, quatre hommes désignés par Bligh comme innocents sont acquittés. Deux sont reconnus coupables, mais graciés ; l'un de ceux-ci est Peter Heywood, qui parviendra plus tard lui-même au grade de capitaine ; l'autre est James Morrison, qui poursuit lui aussi sa carrière dans la marine et mourra en mer. Un autre est relâché pour un point de droit, et plus tard gracié lui aussi. Les trois autres sont condamnés, et pendus à bord du HMS Brunswick le 29 octobre 1792[1].

    Dans des procès connexes, Bligh et Edwards passent en cour martiale pour la perte de leur navire (ces cours martiales avaient un caractère automatique selon les lois britanniques régissant la marine, et n'impliquaient nullement une présomption de culpabilité). Tous deux sont acquittés.

    Bligh reprend alors sa carrière dans la Royal Navy, pour atteindre finalement le rang de vice-amiral. Cependant, sa carrière est marquée par un autre défi à son autorité en tant que gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud. En 1808, les troupes de Nouvelle-Galles du Sud arrêtent en effet Bligh lors d'un incident connu sous le nom de « Révolte du rhum » (The Rum Rebellion).

    Seconde expédition de l'arbre à pain

    Bien avant qu'Edwards ne soit revenu de sa recherche du navire, la Bounty, l'HMS Providence et son ravitailleur l'Assistant ont commencé un deuxième voyage pour collecter des arbres à pain le 3 août 1791. Cette mission a été de nouveau soutenue par Joseph Banks et de nouveau commandée par William Bligh, promu maintenant de lieutenant à capitaine. Lors de ce deuxième voyage, ils ont avec succès rassemblé 2 126 plants d'arbre à pain et des centaines d'autres spécimens botaniques et les ont livré aux Antilles. Les esclaves de la Jamaïque ont cependant refusé de manger du fruit à pain, donc le but principal de l'expédition a en fin de compte été un échec (cependant, l'arbre à pain est aujourd'hui un aliment de base en Jamaïque). Quittant Tahiti le 19 juillet 1792, Bligh a encore une fois, avec succès, traversé le Détroit de Torrès..

    Les mutins à Pitcairn

    D'après le récit de John Adams fait en 1825[4].
    Christian et ses compagnons ne restèrent que 24 heures sur Tahiti. Après avoir pris congé de leurs camarades désirant rester sur Tahiti, et avoir invité plusieurs Tahitiennes et Tahitiens à bord, sous le prétexte de leur faire leurs adieux, ils coupèrent les amarres et prirent le large [d'autres sources décrivent un départ en pleine nuit afin d'empêcher les Tahitiens de quitter le bord], il y avait à bord plus d'hommes que de femmes, neuf marins anglais, sept Tahitiens et douze Tahitiennes). Ils pensèrent en premier lieu aborder aux îles Marquises, mais Fletcher Christian, qui avait lu la description faite par le capitaine Carteret de l'île Pitcairn, jugea celle-ci mieux adaptée à leur projet. Il mit donc le cap vers cette île. Cette dernière était d'autre part mal localisée sur les cartes marines à la disposition des navigateurs de cette fin du XVIIIe siècle, ce qui rendait leur découverte par un navire de la Royal Navy moins probable.

    Ils touchèrent la petite île de Pitcairn (environ 3,5 km par 1,5 km), le 15 janvier 1790. Fletcher Christian accompagné d'un matelot l'explora avant de se déterminer à s'y implanter définitivement (l'île avait été habitée par des Polynésiens mais elle était déserte depuis probablement la fin du XVe siècle). On trouvait sur Pitcairn de l'eau, du bois, une terre acceptable pour des cultures et des arbres fruitiers. L'ancrage au large était mauvais et le débarquement en canot semblait risqué (éléments qui confortèrent probablement les fugitifs dans leur choix). Ils ancrèrent ensuite le navire dans une petite baie sur la côté nord de l'île (appelée par la suite « Bounty Bay »), et débarquèrent tout ce qui pouvait leur être utile (quelques vestiges sont conservés sur l'île : canon, pierrier, ancre, bible du bord laissée par Bligh ; encore visibles en 1935 : enclume et gouvernail doublé de cuivre). Ils convinrent ensuite de détruire le navire soit par échouage soit par le feu. Christian, Adams et la majorité des mutins optèrent pour cette solution. Mais, le 23 janvier 1790, tandis qu'ils se trouvaient à l'avant du navire et se disposaient à l'échouer, Mathew Quintal mit le feu dans le local du charpentier du bord. Le navire brûla jusqu'à la flottaison.

    Ils firent le choix d'un endroit propre à l'installation d'un village et le reste de l'île fut divisé en parts égales, attribuées aux divers membres de l'équipage. Cependant les Tahitiens embarqués en même temps que les femmes à Tahiti, furent exclus du partage. Ils furent obligés de travailler pour les anglais, n'ayant pas tous une femme, après avoir été les amis des mutins, ils durent peu à peu passer à leur service. Pourtant au début aucun mécontentement ne se manifesta chez eux et ils aidèrent les marins Anglais à cultiver le sol de l'île. En installant la zone d'occupation du village on prit soin de laisser une rangée d'arbres entre celui-ci et la mer, afin de dissimuler aux regards des éventuels bateaux de passage, la présence d'habitations.

    En attendant que les premières habitations fussent construites, on se servit des voiles pour en faire des tentes. Ensuite ces voiles furent transformées en vêtements. Ainsi munis de tout le nécessaire ils trouvèrent leur condition de vie agréable. Cette vie tranquille dura environ deux ans.

    Au bout de ce temps un des mutins, Williams, perdit sa femme (elle fit une chute d'une falaise où elle cherchait des œufs d'oiseaux). Fort mécontent de son sort il demanda qu'une des femmes lui fût attribuée pour remplacer celle qu'il venait de perdre. N'ayant pas dans un premier temps, obtenu satisfaction, il menaça de quitter l'île dans un des canots de la Bounty. Il demandait beaucoup car il y avait plus d'hommes que de femmes sur l'île, mais on finit par lui donner satisfaction en lui donnant la femme de l'un des Tahitiens.

    Les Tahitiens révoltés par cette injustice flagrante firent cause commune avec leur compatriote auquel on avait « subtilisé » l'épouse. Ils fomentèrent un complot pour se venger de leurs oppresseurs. En cas de réussite ce complot aurait sans doute sonné la perte de tous les mutins. Mais le projet fut connu des femmes et l'une d'elles en avisa les mutins. Sitôt Fletcher Christian au courant, il prit son mousquet et partit à la recherche des Tahitiens, il voulait leur montrer que leur projet était découvert et ainsi éviter sa réalisation. Il rencontra un des Tahitiens, il lui reprocha d'avoir fomenté ce complot et pour lui faire peur tira un coup de fusil qu'il avait chargé à blanc. Ce Tahitien s'enfuit pensant que Christian avait manqué sa cible. Les autres se voyant découverts achetèrent leur pardon auprès des Anglais en promettant d'exécuter leurs complices qui avaient pris la fuite. Ils le firent effectivement : l'un fut assassiné par son propre neveu et le suivant périt des mains de son ami et de sa femme.

    La tranquillité revint ensuite et elle se maintint encore pendant près de 2 ans. Au bout de ce temps les Tahitiens se plaignirent à nouveau de l'oppression et des mauvais traitements dont ils étaient les victimes notamment de la part des marins Quintal et Mac Coy. N'obtenant aucune justice de la part de leurs « maîtres », ils fomentèrent un second complot qui, lui, réussit.

    Ils convinrent que deux des leurs se cacheraient dans l'île, tout en restant en liaison étroite avec deux autres Tahitiens. Au jour convenu, ils attaqueraient et mettraient à mort tous les Anglais pendant que ceux-ci seraient occupés à travailler sur leurs jardins. Un d'entre eux pour donner le change, emprunta un fusil à son « maître » son prétexte d'aller chasser (des cochons avaient été embarqués sur la Bounty, relâchés et à l'état sauvage depuis, ils prospéraient sur l'île). Il alla rejoindre ses complices et avec eux, il attaqua Williams qu'il tua. Ils se dirigèrent alors vers le jardin de Fletcher Christian où un des Tahitiens, travaillait alors avec Mills et Mac Coy. Ce Tahitien pria les deux Anglais de lui permettre d'aller aider ses compatriotes à ramener le cochon que l'on venait d'abattre. Ils y consentirent.

    Ils furent plusieurs à s'approcher de Fletcher Christian occupé à travailler dans son jardin, sans méfiance particulière, ils l'abattirent (la relation de l'événement en 1935 par un descendant de Christian, arrière petit-fils de ce dernier, à des navigateurs Français de passage, parle d'« égorgement » des victimes).

    Mills, Mac Coy, Martin et Brown furent tués séparément et John Adams fut blessé d'une balle de mousquet. Les Tahitiens lui firent ensuite une offre de paix, qu'il accepta, c'est ainsi qu'il eut la vie sauve.


    Équipage de la Bounty

    Équipage de la Bounty en 1788-1789
    Catégorie Nom Position Statut lors de
    la mutinerie
    Notes
    Officier supérieur
    (Commissioned Officer)
    Lieutenant William Bligh Lieutenant commandant le navire Commissaire de bord[5] (Purser).
    Officiers subalternes (Wardroom Officers) John Fryer Maître voilier (Sailing Master) Loyal Mort à Wells-next-the-Sea le 26 mai 1817.
    Fletcher Christian Second maître (Master's Mate) Mutin À Pitcairn ; tué le 20 septembre 1793.
    William Elphinstone Second maître (Master's Mate) Loyal Mort à Batavia en octobre 1789.
    Thomas Huggan Chirurgien Mort à Tahiti 9 décembre 1788, avant la mutinerie.
    Officiers de barre (Cockpit Officers) John Hallett Aspirant (Midshipman) Loyal Mort en 1794 de maladie.
    Thomas Hayward Aspirant Loyal Mort en 1798 dans un naufrage.
    Thomas Ledward Assistant du chirurgien Loyal Promu au rang de chirurgien après la mort de Thomas Huggan ; présumé perdu en mer dans le naufrage du Welfare en 1789, mais signalé comme chirurgien du HMS Discovery en 1791, et mort quelques années plus tard.
    John Samuel Commis aux écritures Loyal
    Officiers mariniers supérieurs
    (Warrant Officers)
    William Cole Maître d'équipage (Boatswain) Loyal
    Charles Churchill Capitaine d'armes (Master-at-Arms)
    (Ship's Corporal)
    Mutin À Tahiti ; assassiné par Matthew Thomson à Tahiti en avril 1790 avant le jugement.
    William Peckover Marin (canonnier) Loyal
    Joseph Coleman Armurier (Armourer) Loyal Détenu à bord de la Bounty contre son gré ; à Tahiti ; jugé et acquitté.
    Peter Linkletter Quartier-maître timonier (Quartermaster) Loyal Mort à Batavia en octobre 1789.
    John Norton Quartier-maître timonier (Quartermaster) Loyal Tué par des indigènes à Tofua le 2 mai 1789.
    Lawrence LeBogue Voilier (Sailmaker) Loyal Parti avec Bligh ; parvenu sain et sauf en Angleterre - a rejoint effectivement Bligh lors de la seconde expédition pour l'arbre à pain.
    Henry Hillbrandt Tonnelier (Cooper) Mutin À Tahiti ; noyé alors qu'il est aux fers durant le naufrage du Pandora le 29 août 1791
    William Purcell Charpentier (Carpenter) Loyal
    David Nelson Botaniste
    (civil)
    Loyal Mort le 20 juillet 1789 à Coupang.
    Aspirants (Midshipmen)
    enrôlés en tant que
    matelots brevetés (Able Seamen)
    Peter Heywood Aspirant (Midshipman) Loyal Détenu contre son gré sur la Bounty ; à Tahiti ; condamné à mort, mais gracié ;
    connu sous le nom de Roger Byam dans les romans de Charles Nordhoff et James Norman Hall.
    George Stewart Aspirant Loyal Détenu contre son gré sur la Bounty ; à Tahiti ; tué après avoir été heurté par une passerelle lors du naufrage du Pandora le 29 août 1791.
    Robert Tinkler Aspirant Loyal
    Ned Young Aspirant Mutin À Pitcairn ; mort le 25 décembre 1800.
    Officiers mariniers subalternes
    (Petty Officers)
    James Morrison Second Maître d'équipage (Boatswain's Mate) Mutin Reste à bord de la Bounty ; à Tahiti ; condamné à mort, mais gracié.
    George Simpson Second quartier-maître timonier (Quartermaster's Mate) Loyal
    John Williams Second armurier (Armourer's Mate) Mutin À Pitcairn ; tué le 20 septembre 1793
    Thomas McIntosh Second charpentier (Carpenter's Mate) Loyal Détenu contre son gré sur la Bounty ; à Tahiti ; jugé et acquitté.
    Charles Norman Second charpentier (Carpenter's Mate) Loyal Détenu contre son gré sur la Bounty ; à Tahiti ; jugé et acquitté.
    John Mills Second canonnier (Gunner's Mate) Mutin À Pitcairn ; tué le 20 septembre 1793
    William Muspratt Tailleur Mutin À Tahiti ; condamné à mort, mais libéré en appel et gracié.
    John Smith Commis aux vivres (Steward) Loyal Parti avec Bligh ; parvenu sain et sauf en Angleterre - a rejoint effectivement Bligh lors de la seconde expédition pour l'arbre à pain.
    Thomas Hall Cuisinier Loyal Mort d'une maladie tropicale (probablement le paludisme) à Batavia le 11 octobre 1789.
    Richard Skinner Barbier Mutin À Tahiti ; noyé alors qu'il était aux fers lors du naufrage du Pandora le 29 août 1791.
    William Brown Botaniste assistant Mutin À Pitcairn ; tué le 20 septembre 1793.
    Robert Lamb Boucher Loyal Mort en mer le 11 octobre 1789 entre Batavia et Le Cap.
    Matelots brevetés
    (Able Seamen)
    John Adams Matelot breveté, gabier (Able Seaman) Mutin À Pitcairn ; gracié en 1825, mort en 1829 ; Connu également sous le nom d'Alexander Smith
    Thomas Burkitt Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Tahiti ; condamné et pendu le 29 octobre 1792 à Spithead.
    Michael Byrne Matelot breveté (Able Seaman) Loyal Détenu contre son gré sur la Bounty ; à Tahiti ; jugé et acquitté.
    Thomas Ellison Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Tahiti ; condamné et pendu le 29 octobre 1792 à Spithead.
    Isaac Martin Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Pitcairn ; tué le 20 septembre 1793.
    William McCoy Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Pitcairn ; s'est suicidé en 1797-1798
    John Millward Matelot breveté (Able Seaman) Mutin Condamné et pendu le 29 octobre 1792 à Spithead.
    Matthew Quintal Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Pitcairn ; « exécuté » en 1799 par Adams et Young.
    John Sumner Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Tahiti ; noyé alors qu'il était aux fers lors du naufrage du Pandora le 29 août 1791.
    Matthew Thompson Matelot breveté (Able Seaman) Mutin À Tahiti ; assassiné en avril 1790, avant le procès.
    James Valentine Matelot de troisième classe (Ordinary Seaman) Mort en mer du scorbut le 9 octobre 1788, avant la mutinerie.

    La mutinerie de la Bounty, livres et films

    Romans
    Films
    Documentaires
    • L'Utopie du Bounty ou Pitcairn, les survivants du Bounty d'Alain Tixier (2003), l'histoire des descendants des mutinés.
    • Pitcairn et Norfolk, capitales du Pacifique (2004) de Hugues Demeude

    Références

    1. a b c et d François Bellec, « Les révoltés de la Bounty », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 29 février 2012
    2. Sven Wahlroos, « Bligh Encyclopedia », sur Pitcairn Islands Study Center (consulté le )
    3. The Pandora Story, sur lenzell.com (consulté le 7 juin 2011)
    4. (en) Pitcairn John Adams's Story (1825)
    5. « Bounty's Crew Encyclopedia » (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes