Montbéliarde

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Montbéliarde
Image illustrative de l’article Montbéliarde
Région d’origine
Région Franche-Comté
Caractéristiques
Taille 143-144 cm au sacrum pour une primipare
Robe Pie Rouge
Autre
Diffusion Nationale
Utilisation Mixte à dominante laitière

La montbéliarde est une race bovine française.

Origine et répartition

Elle appartient au rameau pie rouge des montagnes. Ses ancêtres sont arrivées dans la région de Montbéliard au XVIIIe siècle. Elles accompagnaient leurs propriétaires, des Mennonites, originaires de l'oberland bernois en Suisse. Fuyant les persécutions religieuses, ils ont amené une cousine de la simmental suisse. Elle a été croisée avec des races locales, donnant la vache « Comtoise » et la vache « Tourache ». Précédemment connue sous le nom de race « Franco-Suisse »[1], la montbéliarde apparut la première fois à la foire de Couthenans en 1872, mais fut reconnue en tant que race en 1889 grâce au rôle joué par Gustave Cuvier, le vétérinaire Boulland, M. Vassilière, inspecteur général de l'agriculture et Jules Viette (député de Montbéliard et ministre de l'agriculture à cette époque). En dépit de demandes répétées, les éleveurs ont toujours refusé de fusionner leur race avec la simmental française.

1872 : première apparition du nom de « Montbéliarde » (Avant cette période, la vache montbéliardaise était appelée « l'Alsacienne ». Après la perte de l'Alsace, à la suite de la défaite de la France en 1871, les éleveurs du Pays de Montbéliard considérèrent que leurs vaches ne pouvaient porter le nom d'une province perdue. Cette situation était due au fait que la « Montbéliarde » ne se vendait plus sur le marché français. Les éleveurs ménonites se rappelèrent alors que leurs ancêtres avaient été bien accueillis par le prince Léopold-Eberhard de Wurtemberg et donnèrent à leurs bêtes le nom de "Montbéliarde").

1889 : reconnaissance de la race et création du herd-book.

début du XXe siècle : Développement des fruitières : l’orientation laitière des Montbéliardes permet leur approvisionnement.

1923 : mise en place du contrôle laitier officiel dans la race.

Années 1950 : l'État incite les éleveurs à fondre la Montbéliarde dans un groupe pie rouge avec l’Abondance et la Tachetée. Les éleveurs sont réticents.

1965 : la Montbéliarde retrouve son indépendance. Le schéma de sélection prend de l’ampleur.

1997 : création de l’UPRA Montbéliarde, reprenant les activités du herd-book et du GIE Montbéliard

2007 : création de l’OS Montbéliarde à la suite de la réforme des UPRA.

  • La population bovine de Franche-Comté se compose de différents types locaux, dont la Tourache au pelage roux, produisant lait et bœufs de travail, et la Fémeline, plus fine et de couleur froment.

Fin du XVIIIe siècle

L’activité agricole de l’Est de la France périclite, excepté vers Montbéliard où les fermiers Ménonites suisses apportent leur dynamisme.

XIXe siècle

La population bovine de Franche-Comté se compose de différents types locaux, dont la Tourache au pelage roux, produisant lait et bœufs de travail, et la Fémeline, plus fine et de couleur froment.

Fin du XIXe siècle

L’activité agricole de l’Est de la France périclite, excepté vers Montbéliard où les fermiers Ménonites suisses apportent leur dynamisme. Le cheptel français de race montbéliarde s'élève à environ 700 000 bêtes. Elle est très présente dans son berceau d'origine et s'est répandue dans de nombreuses régions de l'Est et du Sud-Est, ainsi que dans le Massif central. Elle est exportée dans de nombreux pays d'Europe et en Afrique du Nord, et de nombreux pays s'intéressent maintenant à cette race notamment à ses qualités de fertilité, de longévité, ou bien encore de résistance aux mammites et utilisent la semence des meilleurs géniteurs de la race en croisement avec leur race locale (Afrique, Amérique du Nord et Amérique du Sud).

Morphologie

Elle porte une robe pie rouge aux taches bien délimitées, à la tête blanche et aux oreilles rouges (ainsi que le ventre, les membres et la queue), et à muqueuses claires. Les cornes sont courtes, en croissant.

C'est une vache de grande taille : 1,46 m de hauteur au garrot et 700 kg pour les femelles.

Aptitudes

C'est une race laitière. Elle donne 7 710 kg par lactation d'un lait riche en matière grasse.La période de lactation s'étale sur 289 à 353 jours. Elle est à la base de la fabrication de nombreux fromages AOC : comté, reblochon, morbier, mont d'Or, abondance, bleu de Gex, bleu du Vercors-Sassenage et cantal… C'est la principale race utilisée par les AOC fromagères françaises. C'est aussi la meilleure laitière du rameau pie rouge des montagnes[2].

C'est une race qui a également une bonne conformation pour la boucherie et dont la viande est réputée savoureuse et peu grasse. Les taurillons grandissent vite et sont recherchés. Elles sont aussi croisées avec des races bouchères, donnant des jeunes lourds et savoureux à la descente d'alpage.

Ces vaches sont appréciées pour leurs qualités d'élevage : fertilité, longévité, capacité à valoriser des fourrages grossiers et résistance aux maladies (particulièrement aux mammites). Vaches de montagne, elles supportent bien le plein air intégral en alpage et sont de bonnes marcheuses. Leurs onglons durs leur permettent de supporter la stabulation sur aire bétonnée en élevage intensif. C'est donc une race universelle.

Galerie

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Notes et références

  1. [1]
  2. Collectif, Larousse agricole : Le monde paysan du XXIe siècle, Larousse, , 768 p., p. 425

Voir aussi

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