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Melay (Saône-et-Loire)

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Melay
Melay (Saône-et-Loire)
L'église Saint-Étienne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Charolles
Intercommunalité Communauté de communes de Marcigny
Maire
Mandat
Jean-Claude Ducarre
2020-2026
Code postal 71340
Code commune 71291
Démographie
Gentilé Mélayots, mélayotes
Population
municipale
955 hab. (2021 en évolution de −2,05 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 52″ nord, 4° 01′ 04″ est
Altitude Min. 245 m
Max. 353 m
Superficie 36,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roanne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Paray-le-Monial
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Melay
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Melay
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Melay
Liens
Site web mairie-melay.fr

Melay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

C'est l'une des six communes du département de Saône-et-Loire située sur la rive gauche de la Loire (à l'ouest du fleuve dans cette partie de son cours).

Géographie

Melay fait partie du Brionnais. Elle est traversée par le canal de Roanne à Digoin et par la Loire. Roanne est 25 km et Marcigny à 10.

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Melay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (76,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie

Histoire

Dans la tradition des fêtes patronales, Melay organise chaque année son désormais célèbre défilé de chars du . Cette manifestation attire une foule de plus en plus nombreuse, venant des quatre coins de la région.

Dans la nuit du 19 au , un avion Lysander venant d’Angleterre et piloté par le Flight Lieutenant John Bridger DFC a atterri. Il déposait trois grands résistants français : Jean Moulin, unificateur de la Résistance ; le général Delestraint, chef de l'Armée secrète et Christian Pineau, chef du réseau « Phalanx »[8]. Le même avion ramenait à Londres Paul-Jacques Kalb[9] (alias « Jacques d'Alsace »[10]).

Politique et administration

Mairie.
1790 à 1792= Benoît THOMAS, 1792 à 1794=François-Philibert MORIER, 1794 à 1795=Jean-Marie BERTHIER, 1795 à 1796=François-Philibert MORIER, 1796 à 1799=René-Marie THOMAS, 1800 à 1815=Joseph LAPILLONNE, 1815 à 1834=Claude THOMAS, 1834 à 1838=Jean BERTHIER, 1838 à 1842=René-Marie THOMAS, 1842 à 1845=Jean BERTHIER, 1845 à 1848=Barthélémy LARCHER, 1848 à 1852=Gabriel ALLEMONIERE, 1852 à 1855=Jean MORIER, 1855 |à 1866=Gabriel ALLEMONIERE, 1866 à 1870=Jean-Antoine MERLE, avril 1870 |à octobre 1870=Gabriel ALLEMONIERE, 1871 à 1878=Claude MORIER, 1878 à1884=Antoine DAVID, 1884 à 1889=Alexandre MERLIN, 1889 à 1905=Jean MORIER, 1905 à 1907=Joseph CHARRIER, 1907 à 1908 à =Jean MORIER, 1908 à 1925=Philibert BURDIN, 1925 à 1928=Philippe BERTHIER, 1928 à 1935=Antoine FERRIER, 1935 à 1944=Joseph BLANDIN, 1944 à 1946=Marcel THEVENET, 1946 à 1959=Léon MORGAT, 1959 à 1989=Pierre DRU
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989 juin 1995 Jacques Myskowski DVD  
juin 1995 en cours Jean-Claude Ducarre DVG Président de la Communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

En 2021, la commune comptait 955 habitants[Note 4], en évolution de −2,05 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6082 0321 6631 8471 9181 9661 8921 9902 000
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9531 9982 0161 9631 9621 9761 9301 8701 841
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7461 7031 6301 3961 2911 2571 2481 0851 082
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 0531 015900876819820828830933
2015 2020 2021 - - - - - -
975956955------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Structure et évolution récente de la population

Du recensement de 2008 à celui de 2013 la population passe de 872 habitants à 975[15], elle a augmenté de 103 habitants (soit + 11,7 %). La tranche d'âge des moins de 30 ans a un effectif de 345 soit 34,4 % de la population, c'est celle qui a le plus augmenté ; Les 30-60 ans sont 302, soit une quasi stabilité (298 en 2008), et la tranche des plus de 60 ans a un effectif de 245, en légère progression (238 en 2008).

Les personnes "actives",  ayant entre 15 et 64 ans, sont 552 (soit 79,2 % de leur tranche d'âge).

Logements

Il existe sur le territoire communal 510 logements, dont 408 résidences principales, 44 résidences secondaires et 58 logements vacants . 487 logements sont des maisons individuelles et 23 des appartements. 55,2 % des résidences principales ont été construites avant 1919.

57,1 % des ménages occupant leur résidence principale l'habitent depuis 10 ans ou plus.

Économie et emploi

Emploi

Le nombre d'actifs résidant dans la commune est de 406 (317 salariés et 89 non salariés). Le nombre d'emplois dans la commune est de 135. Sur ce dernier nombre 66 sont des salariés et 69 des non-salariés.

Sports

  • Club de football : Association Sportive Melay Iguerande.
  • Club de judo : Judo-club Melay Le Dragon.

Église Saint-Étienne

Histoire

Reconstruite au XIXe siècle, l'église d'origine date du XIe siècle. Le clocher date de la fin du XIIe siècle. L'ancienne église avait pour patrons alternatifs l'abbé de Saint-Rigaud de Ligny et le prieur d'Anzy-le-Duc[16]. Sa restauration s'est achevée en 2014[17].

Le clocher, le chevet

Le premier agrandissement de l'église est de 1696-1705. En 1733 a été finie la réparation du clocher qui consistait à refaire les murs est et ouest, les deux arcs-boutants du côté à midi, à refaire les voûtes du chœur et du clocher : le tout aux dépens de Mme l'Abbesse de la Bénisson-dieu et de May, curé Bardet. L'abbesse était Marie Thiard de Bragny. En 1856 l'église, devenue insuffisante pour la population, fut démolie, reconstruite et agrandie dans le cimetière, côté nord. Le clocher seul fut conservé. En 1877-78 elle fut encore agrandie de deux travées, la grande porte transportée d'occident en orient, ce qui a nécessité la construction du perron actuel, bâti en 1901, par les soins de M. l'abbé Gauthier.

Les cloches

Avant 1789 le clocher possède deux cloches : l'une disparait durant la Révolution et l'autre est remplacée. Les deux cloches actuelles sont installées au XIXe s. La plus petite, en 1842, son poids est 350 kg, a été fabriquée par Gédéon Morel, fondeur ; elle est ornée de fleurs et feuillages. La grosse cloche a été fondue en 1858. Elle est signée "Burnichon", fondeur à Coutouvre (Loire). Elle pèse 1 200 kg, elle est faite d'un alliage de 22 % d'étain et de 78 % de cuivre. Outre des motifs décoratifs y figure l'inscription "M. Compagnot, curé, M. Allemontière, maire, Marraine : Marie-Charlotte-Élisabeth De Beranger, comtesse De Vogue, Parrain : Charles-Louis, Comte de Vogue".

L'intérieur

L'église comprend une nef de sept travées et deux bas-côtés. Il n'y a pas de transept. La nef se prolonge par une abside centrale et les deux bas-côtés par des absidioles latérales. D'importants travaux ont été réalisés tout au long du XXe siècle[18] : en 1928 électrification, en 1954 réfection de la flèche du clocher, en 1973 restauration du clocher qui a été foudroyé, de 2011 à 2012 rénovation intérieure, vitraux modernes.

les chapiteaux

Les huit chapiteaux du chœur permettent d'affirmer que cette église appartient aux églises romanes du Brionnais. Le Centre d'études des patrimoines, indique que cinq de ces chapiteaux ont été réalisés par l'atelier de Neuilly-en-Donjon[19].

Les vitraux

Le vitraux comprennent des vitraux du XIXe siècle et des vitraux modernes (Jeanne d'Arc, sainte Cécile et saint Joseph) ; ils sont signés Sylvie Carayol Renard, Nantes, 1989.

La statuaire

Plusieurs statues en plâtre polychrome de style Saint-Sulpice sont en bon état, présentes dans autres autels latéraux et dans les absidioles.

Autres Lieux et monuments

  • Le château de Maulevrier ; ancien château fort, reconstruit au XVIe siècle, qui se dresse à la lisière des bois de Bagneaux et de la Goutte. Il fut le centre de la seigneurie puis du marquisat de Maulevrier. Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 24 janvier 1991[20]. Seules les façades et toitures, y compris les soubassements, les fossés, le pont dormant, l'escalier tournant et porte à claire-voie du XVIe siècle sont inscrits.
  • La motte castrale de Bagneaux ; dernier vestige de la maison forte qui se dressait en ces lieux. Citée en 1223[21], la maison est la possession des Semur puis des Baignaux. La maison forte est mentionnée en 1343[21]. Elle est pillée vers 1380[21]. Elle est, au XVe siècle[21], la possession de la famille d'Esserpens et passe, en 1566[21], par mariage aux la Guiche. Andrault de Langeron, marquis de Maulévrier (château de Maulevrier), achète la seigneurie en 1670[21] ; le château n'étant plus habité à cette date.
  • Stèle commémorant un épisode de la Seconde Guerre mondiale : l’atterrissage en d’un avion britannique Lysander déposant sur le sol français trois grandes figures de la Résistance (qui furent hébergées à Marcigny avant de partir vers leur destin respectif). La stèle a été inaugurée le en présence de Christian Pineau, dernier survivant de l’aventure. Y est gravée l'inscription suivante : « Dans le combat contre l'occupant nazi et pour la libération de la France, près d'ici, en bordure de Loire, dans la nuit du 19 au , un avion Lysander atterrissait venant d'Angleterre, piloté par le Flight-lieutenant John Bridger D.F.C. Il déposait trois grands Résistants Français : Jean Moulin, unificateur de la Résistance, le général Delestraint, chef de l'Armée secrète, Christian Pineau, chef du réseau Phalanx. Officier d'opération au sol : Pierre Delaye radio assisté de Jean Delaye et Henri Morier. »[22]
  • Espace du Pressoir.

Personnalités liées à la commune

Galerie photos

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roanne », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. « Christian Pineau », sur Biographies des Compagnons de la Libération (consulté le ).
  9. Michel Souillat, « Melay. Zoom sur Paul-Jacques Kalb, un personnage historique. », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne, consulté le ). Cet article cite comme source : Gilles Moreau, Crashs en Saône-et-Loire 1939-1945, les Nouvelles éditions du Creusot Arts et lettres, .
  10. François Igersheim, « L’Alsace et la Lorraine à Londres et Alger : de la BBC à la Libération 1940-1944 », Revue d'Alsace, no 136,‎ , p. 199-273 (lire en ligne, consulté le ).
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  15. « INSEE dosiier complet commune de Melay (71291) », sur INSEE.fr, (consulté le ).
  16. « Monographie des communes du Charollais et du Brionnais : département de Saône-et-Loire par FMD », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  17. Restauration effectuée avec le concours de l’État, du département, de la commune, de la Fondation du Patrimoine et de donateurs. Au sujet de cette restauration, lire : « Trois brionnaises vêtues de neuf : les églises de Baugy, Melay et Saint-Martin-de-Lixy », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 177 de mars 2014, pages 21 à 23.
  18. Association paroissiale « l'église de Melay historique des travaux » fiche d'information présente dans l'église.
  19. Centre international d'Etudes des patrimoines culturels "église de Melay" dépliant mis à disposition des visiteurs dans l'église ; C.E.P. Saint-Chritophe-Brionnais, non daté.
  20. « Château de Maulévrier », notice no PA00113545, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. a b c d e et f Jean-Marie Jal, Les châteaux du Brionnais Xe – XVIIIe siècle Histoire et patrimoine rural en Bourgogne du Sud no 7, Les Éditions du Centre d'études des patrimoines - Pays Charolais-Brionnais, Saint-Christophe-en-Brionnais, 2013, (ISBN 979-10-91041-01-0), p. 44.
  22. Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Flâneries entre Loire et canal de Roanne à Digoin, revue « Images de Saône-et-Loire », n° 196, décembre 2018, pp. 12-13.