Hydrophis platurus

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Hydrophis platurus
Description de cette image, également commentée ci-après
Pélamide - Serpent marin noir et jaune
Classification ReptileDB
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Sous-classe Lepidosauria
Ordre Squamata
Sous-ordre Serpentes
Infra-ordre Alethinophidia
Famille Elapidae
Sous-famille Hydrophiinae
Genre Hydrophis

Espèce

Hydrophis platurus
(Linnaeus, 1766)

Synonymes

  • Anguis platura Linnaeus, 1766
  • Hydrophis platura (Linnaeus, 1766)
  • Pelamis platurus (Linnaeus, 1766)
  • Pelamis platura (Linnaeus, 1766)
  • Hydrus bicolor Schneider, 1799
  • Pelamis schneideri Rafinesque, 1817
  • Hydrophis pelamis Schlegel, 1837
  • Pelamis ornata Gray, 1842
  • Pelamis bicolor var. variegata Duméril, Bibron & Duméril, 1854
  • Pelamis bicolor var. sinuata Duméril, Bibron & Duméril, 1854
  • Hydrophis bicolor var. alternans Fischer, 1855

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Hydrophis platurus est une espèce de serpent marin de la famille des Elapidae[1]. En français il peut être nommé Pélamide ou Pélamide bicolore ou Serpent marin noir et jaune.

Description[modifier | modifier le code]

Pélamide dans un aquarium public d'Auckland, Nouvelle-Zélande

Hydrophis platura[2] mesure jusqu'à 1,10 m de long. Le mâle mesure couramment 70 cm et la femelle 90 cm. C'est un serpent marin venimeux[1] et pélagique[2].

Son corps est très aplati latéralement, avec un dos noir et un ventre jaune vif. La queue est généralement plus claire, avec de gros points noirs.

Il est vivipare[1] et donne naissance entre 2 et 8 petits serpenteaux de 25 cm aussitôt actifs .

Il peut plonger jusqu'à 50 m de profondeur et faire des apnées de 3 heures et demie.

Il semble n'avoir que peu de prédateurs à part les requins, les crocodiles et les mammifères marins[3].

Alimentation et morsure[modifier | modifier le code]

Ce serpent se nourrit essentiellement de petits poissons et de larves, qu'il chasse à l'affût sous les objets flottants[4] et les sargasses.

Le serpent noir et jaune n'est pas agressif pour l'Homme, et n'a aucune raison d'attaquer : en cas de rencontre il préférera toujours fuir plutôt que de se battre. Il pourra en revanche se défendre s'il est attrapé et menacé[4], en tentant une morsure défensive, contenant une dose plus ou moins importante de venin suivant l'ampleur de la menace. En grande quantité, ce venin peut être dangereux pour l'Homme, voire mortel dans certains cas. Cependant, les accidents demeurent extrêmement rares : outre la faible fréquence des rencontres et le fait que les morsures ne sont presque jamais imméritées, la bouche de ces serpents est très petite (adaptée à la consommation de petits poissons), et l'amplitude d'ouverture n'est souvent pas suffisante pour effectuer une morsure. En cas de morsure, les symptômes mettent plusieurs heures à apparaître, et sont relativement bien soignés de nos jours en hôpital[5].

Ce serpent, très adapté à la nage, est particulièrement lent et pataud sur la terre ferme, qu'il ne fréquente presque jamais, l'intégralité du cycle de vie et de reproduction ayant lieu en pleine mer[4].

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Ce serpent est pélagique[2] : il vit presque toujours en pleine mer, très au large, et ne s'approche que très rarement des côtes (surtout quand il est malade, notamment après les tempêtes). Ainsi, les rencontres avec l'homme sont extrêmement rares. Il apprécie les objets flottants et autres radeaux naturels (ou détritus flottants), dans lesquels il se cache pour guetter ses proies, par exemple de jeunes thons.

Cette espèce marine est largement distribuée et très répandue dans les océans Indien et Pacifique ; il s'agit du serpent à l'aire de répartition la plus vaste. Le serpent marin noir et jaune se rencontre[1] :


Carte de répartition.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été placée dans le genre monotypique Pelamis en 1803[6] son inclusion dans Hydrophis a été confirmée par Sanders, Lee, Mumpuni, Bertozzi et Rasmussen en 2013[7].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Linnaeus, 1766 : Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Tomus I. Editio duodecima, reformata. Laurentii Salvii, Stockholm, Holmiae, p. 1-532.

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a b et c Rasmussen, 2001 : Sea Snakes. In FAO, 2001 : The Living Marine Resources of the Western Central Pacific, vol. 6, Bony fishes part 4 (Labridae to Latimeriidae), estuarine crocodiles, sea turtles, sea snakes and marine mammals, p. 3381-4218, (texte intégral).
  3. Alain Diringer (préf. Marc Taquet), Mammifères marins et reptiles marins de l'océan Indien et du Pacifique, Saint-Denis (Réunion)/impr. en UE, Éditions Orphie, , 272 p. (ISBN 979-10-298-0254-6), Pélamide bicolore pages 185-186
  4. a b et c DORIS, consulté le 7 novembre 2017
  5. (en) Matthew D. Richmond, A guide to the seashores of Eastern Africa : and the Western Indian Ocean islands, Sida (SAREC), , 448 p. (ISBN 91-630-4594-X).
  6. Daudin, 1803 : Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Reptiles; ouvrage faisant suit à l'Histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon; et rédigee par C.S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes, vol. 7, F. Dufart, Paris, p. 1-436 (texte intégral).
  7. Sanders, Lee, Mumpuni, Bertozzi & Rasmussen, 2012 : Multilocus phylogeny and recent rapid radiation of the viviparous sea snakes (Elapidae: Hydrophiinae). Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 66, no 3, p. 575–591 (texte intégral).