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Henri Hoppenot

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Henri Hoppenot
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Fonctions
Commissaire général en Indochine
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Représentant permanent de la France aux Nations unies
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Ambassadeur de France en Suisse
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Ambassadeur de France aux États-Unis
-
Gouverneur de la Martinique
Ambassadeur de France en Uruguay
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri Étienne HoppenotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Distinction
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Henri Hoppenot, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un diplomate et haut fonctionnaire français. Représentant la France au Conseil de sécurité des Nations unies (1952-1955), il fut le dernier commissaire-général de l'Indochine française (1955-1956).

Biographie

Henri Hoppenot est né à Paris le . En , au moment du déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est réformé puisqu'il est atteint de coxalgie, qui le fait boiter. Il entre donc au bureau de la presse du ministère des Affaires Étrangères dirigé par Philippe Berthelot, où il rencontre Alexis Léger (Saint-John Perse en littérature), reçu au concours et déjà dans la place. Ils entretiendront une amitié de plus de 60 ans, dont la trace reste illustrée par une abondante correspondance[3]. Les deux hommes trouvent également dans les bureaux les diplomates écrivains, Jean Giraudoux, Paul Morand et Paul Claudel mais aussi Darius Milhaud.

En 1917, il est nommé attaché à l'ambassade de France à Berne et croise le jeune Walter Benjamin, traducteur et universitaire, à qui il parle de la poésie de Saint-John Perse : Benjamin devient le premier à traduire ce poète en allemand.

Hoppenot épouse Hélène Delacour : devenue photographe sous le nom d'Hélène Hoppenot, elle est l'auteur d'un journal intime, qui suit la vie diplomatique et littéraire de cette époque à travers les multiples voyages de son mari[4].

En , il est nommé secrétaire d'ambassade à Rio de Janeiro, où il retrouve Claudel, ambassadeur, et son assistant, Darius Milhaud, avec qui l'amitié ira en grandissant. En 1927, Hoppenot alors en poste à Berlin, écrit trois livrets des Opéras-minute de Milhaud, à savoir L’Enlèvement d’Europe, L’Abandon d’Ariane et La Délivrance de Thésée[5].

En 1933, il est nommé conseiller d'ambassade à Pékin, puis, en 1938, sous-directeur de la division Europe au ministère des Affaires étrangères. Hoppenot doit ses nominations à ces postes à son ami Alexis Léger, qui est secrétaire général du ministère des Affaires étrangères[6].

Après l'armistice, il est nommé par le gouvernement de Vichy comme ministre plénipotentiaire à Montevideo. Il se heurte très durement à Albert Ledoux, représentant personnel de Charles de Gaulle et de la France libre pour toute l'Amérique du Sud et choisit de soutenir Giraud[7] mais il finit par se rallier à la France libre[8]. René Massigli convainc de Gaulle de le nommer directeur des services civils de la mission militaire à Washington[7]. En , il est le délégué du Comité français de libération nationale aux États-Unis et, de là, assure le passage des Antilles françaises sous le contrôle de la France libre en prenant le poste de gouverneur. En 1944, il est le délégué du gouvernement provisoire de la République aux États-Unis. Il est l'auteur d'un célèbre lapsus, concluant un discours à la gloire de De Gaulle, il s'exclame : Vive le Maréchal[7] !

De 1945 à 1952, il est ambassadeur de France à Berne après huit mois de vacance du poste en raison d'une certaine réserve du Conseil fédéral à l'égard du Gouvernement provisoire. Il s'emploie à rétablir la confiance entre les deux pays, aidé par le consul général de France à Genève, Xavier de Gaulle, en poste de 1944 à 1953. Entretemps, Hoppenot devient en 1951 membre d'honneur du musée des beaux-arts de Berne et publie un album de photographies de son épouse, Extrême-Orient, chez Ides et Calendes (Neuchâtel).

Entre 1952 et 1955, il est le représentant permanent de la France au Conseil de sécurité de l'ONU.

De 1955 à 1956, il est le commissaire-général français en Indochine, le dernier à occuper ce poste.

Enfin, de 1956 à 1964, il est membre du Conseil d'État français, puis part en retraite.

Hoppenot est interviewé par Jean José Marchand en 1970 pour l'émission Archives du XXe siècle. L'émission n'a pas été diffusée mais a été numérisée. Hoppenot retrace sa carrière diplomatique et les écrits, publié ou non. Il évoque également les personnalités politiques et artistiques qu'il a connues[9].

Notes et références

  1. « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/270paap_cle0d5bbd__papiers_henri_hoppenot.pdf » (consulté le )
  2. « https://calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-284 »
  3. "Saint-John Perse, Correspondance avec Henri Hoppenot (1915-1975)", Gallimard, coll. "Les cahiers de la NRF", 2009, 247 p., (ISBN 978-2-07-012640-8)
  4. Journal 1918-1933, Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Rio de Janeiro, Berlin, Beyrouth-Damas, Berne, édition établie, annotée et présentée par Marie France Mousli, Éditions Claire Paulhan, 2012.
  5. (en) The Boeuf's Chronicles par Daniella Thompson, en ligne.
  6. Renaud Meltz, Alexis Léger dit Saint-John Perse, Paris, Flammarion, (ISBN 978-2-0812-0582-6), page 357
  7. a b et c Julian Jackson, De Gaulle : une certaine idée de la France, (ISBN 978-2-02-139631-7, 2-02-139631-2 et 978-2-02-142958-9, OCLC 1126252221, lire en ligne), chap. 12 (« Le quotidien à Alger »)
  8. Colette Barbier, Henri Hoppenot, diplomate, Archives du ministère des Affaires étrangères, collection Diplomatie et Histoire (chapitre IV, L'exil, pages 194 à 259).
  9. « Archives du XXe siècle-Henri Hoppenot », sur www.archivesduxxesiecle.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Hélène Hoppenot, Journal 1933-1940, éditions établie et annotée par Marie France Mousli, éditions Claire Paulhan, 2015.
  • Colette Barbier, Henri Hoppenot, diplomate (25 octobre 1891 - 10 août 1977), Archives du ministère des Affaires étrangères, collection Diplomatie et Histoire, Paris, 1999.

Liens externes