HMS E24

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HMS E24
illustration de HMS E24
Le HMS E20, un autre sous-marin de classe E

Type Sous-marin
Classe classe E
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Lancement
Commission
Statut Coulé par mine le ou vers cette date
Équipage
Équipage 30 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 55,16 m
Maître-bau 4.59 m
Tirant d'eau 4,61 m
Déplacement 667 tonnes en surface, 807 t en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel Vickers 8 cylindres
2 moteurs électriques sur batteries
Puissance 2 x 800 ch (600 kW) aux Diesel et 2 x 420 ch (313 kW) aux électriques
Vitesse 15,25 nœuds (28,24 km/h) en surface)
10,25 nœuds (18,98 km/h) en plongée
Profondeur 61
Caractéristiques militaires
Armement 5 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm) (2 à la proue, 2 au milieu du navire, 1 à la poupe)
1 canon de pont de 12 livres
Rayon d'action 3000 nautiques (5 600 km) à 10 nœuds en surface
65 nautiques (120 km) à 5 nœuds en plongée

Le HMS E24[Note 1] était un sous-marin britannique de classe E construit pour la Royal Navy par Vickers à Barrow-in-Furness. Il est lancé le et mis en service le . Le E24 était un sous-marin mouilleur de mines[1].

Le E24 a été coulé par mine au large de la baie de Heligoland le . Une opération de renflouement a été tentée en 1973 car on croyait qu’il s’agissait d’un sous-marin allemand.

Conception[modifier | modifier le code]

Comme tous les sous-marins de la classe E postérieurs au E8, le E24 avait un déplacement de 662 tonnes en surface et de 807 tonnes en immersion. Il avait une longueur totale de 55 m[2] et un maître-bau de 6,92 m. Il était propulsé par deux moteurs Diesel Vickers huit cylindres à deux temps de 800 chevaux (600 kW) et moteurs électriques deux moteurs électriques de 420 chevaux (310 kW)[3],[4].

Le sous-marin avait une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h) en surface et de 10 nœuds (19 km/h) en immersion. Les sous-marins britanniques de la classe E avaient une capacité en carburant de 50 tonnes de gazole, et une autonomie de 2 829 milles marins (5 238 km) lorsqu’ils faisaient route à 10 nœuds (19 km/h)[2]. Ils pouvaient naviguer sous l’eau pendant cinq heures en se déplaçant à 5 nœuds (9,3 km/h).

Le E24 était armé d’un canon de pont de 2 livres, monté vers l’avant du kiosque. Il avait cinq tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), deux à l’avant, un de chaque côté à mi-longueur du navire et un à l’arrière. Au total, 10 torpilles étaient emportées à bord[3].

Les sous-marins de la classe E avaient la télégraphie sans fil d’une puissance nominale de 1 kilowatt. Sur certains sous-marins, ces systèmes ont par la suite été mis à niveau à 3 kilowatts en retirant un tube lance-torpilles du milieu du navire. Leur profondeur maximale de plongée théorique était de 100 pieds (30 mètres). Cependant, en service, certaines unités ont atteint des profondeurs supérieures à 200 pieds (61 mètres). Certains sous-marins contenaient des oscillateurs Fessenden[2].

Leur équipage était composé de trois officiers et 28 hommes[2].

Perte[modifier | modifier le code]

Le kiosque du E24 dans le musée des épaves à Cuxhaven.

Au moment de sa perte, le E24 appartenait à la 9e Flottille basée à Harwich. Il a été le deuxième navire de classe E à être converti en mouilleur de mines. Le E24 quitte Harwich au matin du 21 mars 1916 pour poser des mines dans la baie de Heligoland. Tard dans la nuit, il a émis un rapport donnant sa position. Son commandant, le lieutenant commander Naper, reçut l’ordre d’entrer dans la baie dans l’obscurité en surface par le banc d'Amrum. Une fois en position, il devait poser des mines dans une disposition en zigzag. Comme il était connu que les Allemands avaient eux aussi posé des mines au large d’Ameland, Naper reçut l’ordre de rentrer par la même route qu’à l’aller. Le E24 ne rentra pas de sa mission et fut enregistré comme disparu le 24 mars 1916.

Récupération[modifier | modifier le code]

En 1973, des plongeurs à la recherche d’un U-boot de la Seconde Guerre mondiale ont repêché des sections d’une épave de sous-marin coulé par mine, y compris le kiosque. Le bateau a été remorqué jusqu’à Cuxhaven où l’épave a été identifiée comme un navire de classe E britannique, plutôt qu’un sous-marin allemand. Le gouvernement allemand a alors informé l’Amirauté britannique.

Monument à l’équipage du E24 au cimetière de la Commonwealth War Graves Commission de Hambourg

.

Les restes humains trouvés dans l’épave sont enterrés dans le cimetière d'Ohlsdorf à Hambourg. Le commandant du E24 est enterré dans une tombe séparée des autres. Le lieutenant commander Naper a été identifié grâce aux galons sur la manche de sa veste d’uniforme, et le fait que son squelette était haut de 1.80 mètre. Tous les crânes trouvés dans le bateau étaient disposés en forme de pyramide. En effet, l’épave était inclinée avec un angle important vers le bas, ce qui a fait qu’avec le temps les têtes se sont détachées des corps et ont roulé sur la pente jusqu’à se retrouver dans cette disposition. Trois corps ont été retrouvés gisant sous le plancher du compartiment des batteries, directement sur les batteries, les bras croisés. Ils sont peut-être morts avant le reste de l’équipage, des effets du gaz de chlore dégagé par les batteries quand elles sont en contact avec de l’eau de mer. Des objets trouvés dans le E24 et des souvenirs de son équipage, tels que des pipes appartenant à Naper, une bouteille de liqueur de mûres, le sextant, un pistolet lance-fusées et des bottes sont exposés à Cuxhaven, tout comme le kiosque et les hélices du sous-marin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « E24 », sur Website of the Barrow Submariners Association
  2. a b c et d (en) Innes McCartney et Tony Bryan, British Submarines of World War I, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-4728-0035-0, lire en ligne), p. 11–12
  3. a et b (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7), p. 150
  4. (en) « E Class », Chatham Submarines (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]