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Gédéon Geismar

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Gédéon Geismar
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Gédéon Geismar, né le à Dambach-la-Ville et mort le à Paris, est un général de brigade français du XXe siècle. Premier président du Fonds national juif et président des éclaireurs israélites de France, il est l'oncle de Léon Geismar et de Max Hymans.

Sa famille

  • Son père : Marx Geismar, est né à Grussenheim, Haut-Rhin, il est décédé à Dambach-la-Ville en 1898.[2]
  • Sa mère : Jeanne Léopold, née à Pfaffenhoffen, elle est décédée à Paris.[2]
  • Sa femme, Marthe Léa Lévy (née à Paris le , décédée également à Paris). Ils se marient le .[3]
  • Sa fille : Yvonne Geismar, avocat à la Cour, née à Lille le , décédée à Paris le , maire-adjoint de 15e arrondissement de Paris.[3]
  • Son fils : Jean Geismar, né à Verdun le , décédé à Paris le .[3]
  • Des neveux : Léon Geismar, gouverneur général des colonies ; Max Hymans, président d'Air France.[3]

Biographie

Premières années

Gédéon Geismar naît le à Dambach-la-Ville. Il fréquente la petite école israélite de Dambach-la-Ville jusqu'en 1874, l'enseignement y est prodigué en allemand et en hébreu[2] .

Puis, « pour qu'il soit français », son père l'envoie en pension au lycée de Belfort, qu'il fréquente jusqu'en 1882[2].

Le il entre à l'École Polytechnique au rang de 98e[réf. nécessaire]. À sa sortie, il choisit l'artillerie[2].

Carrière militaire

Un général profondément religieux

Le général Geismar avait gardé de sa famille et de son éducation la pratique de la religion. Il refusait de prendre garnison dans les villes où il n'y avait pas de synagogue[4]. Il a su transmettre ce sentiment à ses deux enfants qui furent l'un et l'autre administrateur d'une synagogue, mais pas toujours du même courant que leur père, puisque Jean Geismar a été administrateur de l'Union libérale israélite de France[3].

Action en faveur de la renaissance d'un état israélien

En , âgé de 60 ans, il prend sa retraite et se consacre au développement du Keren Hayesod (Fonds de reconstruction), avec André Spire. Ce fonds a été créé en France en 1922, puis il devient président d'honneur de la Commission centrale du K.K.l (Keren Kayemeth Leisrael ou Fonds national juif). Grâce à sa connaissance de l’hébreu, il peut lire la presse de la Palestine mandataire, et se tenir informé des réalisations et des besoins. Il siégeait au comité directeur de France-Palestine, fondée en 1926 par Joseph Paul-Boncour et Justin Godart[4]. Le collège des présidents d'honneur comprenait : Édouard Herriot, Paul Painlevé, Jules Cambon, ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay, Aristide Briand, ancien président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, Raymond Poincaré, Alexandre Barthou, enfin Gaston Doumergue, le président de la République lui-même. Le secrétaire général en était le poète Henri Hertz[5]. Cette abondance d'hommes politiques français s'explique par la croyance que la révolte syrienne de 1925 était soutenu en sous main par les Anglais[réf. nécessaire]. En 1927, il est élu membre du Comité directeur de la Fédération Sioniste de France[3], il y représente le « Bloc sioniste général »[4], c'est-à-dire l'opinion centriste. Il souhaite représenter la France au XVe congrès sioniste de 1927, mais il ne sera battu par Léonce Berheim du « Mouvement sioniste français », c'est-à-dire les Français par opposition aux immigrés[réf. nécessaire]. Il participe en 1928 à la création de la Chambre de commerce franco-palestiniene. Toujours en 1928, il accepte la présidence des Éclaireuses et éclaireurs israélites de France (EEIF)[3].

Décès

Le général Geismar meurt le , rue Alphonse-Daudet[réf. souhaitée] dans le 14e arrondissement de Paris[2]; il est enterré au cimetière de Montmartre[réf. souhaitée].

Œuvres

  • Instruction pour le service de l'observation dans l'artillerie à pied allemande. traduit et résumé par G. Geismar, publié en 1891.
  • Instructions sur la direction du feu dans l'artillerie à pied allemande par G. Geismar, publié 1892.
  • Tir de guerre exécuté par un détachement mixte du XIVe corps allemand, de G. Geismar, publié en 1893.
  • Organisation des objectifs pour les écoles à feu de l'artillerie allemande par G. Geismar, publié en 1895.

Reconnaissance

Décorations

Voie

Une rue de Dambach-la-Ville porte le nom du général Geismar[2].

Annexe

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. a b c d e f g h i j et k Job 2006, p. 137.
  3. a b c d e f et g Job 2006, p. 139.
  4. a b c d e f g h i j et k Job 2006, p. 138.
  5. Catherine Nicault, « L'acculturation des israélites français au sionisme après la Grande Guerre », Archives Juives, vol. 39, no 1,‎ , p. 26

Bibliographie

Voir aussi