Félix Dehau
Félix Dehau | |
Portrait de Félix Dehau par Laure de Vareilles. | |
Fonctions | |
---|---|
Maire de Bouvines | |
– (62 ans) |
|
Prédécesseur | Louis Desmarescaux |
Successeur | Jean Desmarescaux |
Conseiller général du Nord | |
– (24 ans) |
|
Circonscription | Canton de Cysoing |
Prédécesseur | Adolphe Bourgeois |
Successeur | Charles Desprez |
Biographie | |
Nom de naissance | Félix Étienne Marie Joseph Dehau |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lille (Nord) |
Date de décès | (à 88 ans) |
Lieu de décès | Bouvines (Nord) |
Nationalité | française |
Religion | Catholicisme |
|
|
modifier |
Félix Dehau, né le à Lille (Nord) et mort le à Bouvines (Nord), est un homme politique français.
En 1894, il fonde l'École pratique libre d'agriculture à Genech (actuellement l'Institut de Genech), le plus ancien établissement agricole de France[1] et son domicile à Bouvines est devenu le monastère de Bouvines[2].
Biographie
Famille
Félix Dehau est issu d'une famille de notables flamands dont certains membres furent hobereaux, militaires ou magistrats[3],[4].
Il est le fils de Félix Dehau (1787-1870), notaire, directeur du mont-de-piété de Lille, et de Stéphanie Defontaine (1813-1887)[5],[6].
Le à Lille, il épouse Marie Lenglart (1849-1940), fille d'Auguste Lenglart (1826-1907), fabricant de sucre et de Claire Barrois (1829-1908), descendante de François Barrois-Virnot (1759-1848), ancien maire de Lille. La famille Lenglart est issue de la grande bourgeoisie lilloise, industrielle, commerçante et voltairienne dont certains membres furent artistes ou amateurs d'art[4],[7].
De ce mariage naîtront dix enfants[7],[8] :
- Pierre Dehau (1870-1956), prêtre dominicain sous le nom en religion de Thomas ;
- Félicie Dehau (1871-1962), mariée avec Georges Prouvost (1866-1929), industriel, dont douze enfants ;
- Claire Dehau (1872-1932), sœur Fille de la charité de Saint-Vincent-de-Paul ;
- Madeleine Dehau (1874-1929), mariée avec André Bonduelle (1866-1948), industriel, dont quatorze enfants ;
- Marthe Dehau (1875-1875), morte en bas âge ;
- Marthe Dehau (1876-1924), mariée avec Charles Jeanson (1874-1930), industriel, dont quatre enfants ;
- Élisabeth Dehau (1878-1968), marié avec Henri Philippe (1875-1959), notaire, dont douze enfants, notamment :
- Joseph Philippe (1902-2000), architecte, marié avec Gabrielle de La Broüe de Vareilles-Sommières (1908-1967), dont cinq enfants ;
- Jean Philippe (1905-1993), prêtre dominicain sous le nom en religion de père Thomas, cofondateur de l'Arche ;
- Cécile Philippe (1906-1986), religieuse sous le nom de Mère Cécile de Jésus, prieure du monastère dominicain de Bouvines, envoyée au couvent de Langeac, en Haute-Loire, en 1956, à la suite de l'affaire de l'« Eau Vive » ;
- Henri Philippe (1912-2006), prêtre dominicain sous le nom en religion de père Marie-Dominque, fondateur de la Communauté Saint-Jean ;
- François Philippe (1922-1944), militaire, Compagnon de la Libération.
- Louise Dehau (1881-1948), sans postérité ;
- Henriette Dehau (1884-1953), mariée avec Louis Rollinde de Beaumont (1879-1943), avocat, dont huit enfants ;
- Jean Dehau (1889-1959), propriétaire agriculteur, marié avec Thérèse Davaine (1891-1965), dont trois enfants.
Études, activités et politique
Félix Dehau fit des études de droit et est diplômé d'un doctorat en droit[9],[7].
Il fut maire de Bouvines pendant soixante-deux ans de 1872 à 1934, Félix Dehau était le plus jeune des maires de France ainsi que le doyen. Il fut également conseiller général du canton de Cysoing de 1889[10] à 1913.
Après la défaite de 1870, Félix Dehau, voulant redonner courage à ses citoyens, décida sous son mandat en 1878, que la commune de Bouvines fasse reconstruire l'église paroissiale Saint-Pierre. Après six ans de travaux, l'église fut achevée en 1886 et consacrée en 1910. Les vitraux, quant à eux, ne furent réalisés qu'après 1889. L'architecte Auguste Normant s'est inspiré de l'architecture de l'époque de la bataille représentée et l'a conçue comme une chapelle servant à mettre en valeur les vitraux, reconstruisant l'église Saint-Pierre de Bouvines avec des vitraux représentant la bataille[11].
Félix Dehau se présenta aussi à différentes élections législatives et sénatoriales mais sans succès notamment en raison de l'anticléricalisme de cette époque[4].
Il était catholique social et légitimiste, toutefois lorsque Léon XIII publie en 1892 l'encyclique Au milieu des sollicitudes qui prône le rapprochement avec la République, la famille Dehau intensifie alors ses œuvres sociales et met ses convictions royalistes sous le boisseau[4]. Félix Dehau était oblat de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé et participa également à l'acquisition pour les bénédictins de l'abbaye de Chevetogne.
Il acheta la propriété de Genech à la famille de Sainte-Aldegonde, seigneurs du village avant la Révolution. En 1893, dans l'ancien château, Félix Dehau, l'archevêque de Cambrai et des dirigeants de l'Institut catholique de Lille décident de fonder l’École pratique libre d’agriculture. Les premiers élèves arrivent en octobre 1894.
Félix Dehau fit construire les orphelinats d'Esquermes, de Blandin, de Bouvines et de Croix et organisa les fêtes du septième centenaire de la bataille de Bouvines.
Décorations
Décoration française
Décoration étrangère
Notes et références
- L'Observateur du Douaisis - page 26 - « 120 ans qu'on sème à l'Institut de Genech » (lire en ligne)
- Histoire complète des fêtes célébrées à Lille, en 1854, à l‛occasion du jubilé séculaire de Notre-Dame de la Treille, Patronne de cette ville
- « L’église Saint-Pierre », sur www.bouvines2014.fr (consulté le )
- Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe : Au cœur de l'Eglise du XXe siècle, Éditions Desclée de Brouwer, , 840 p. (ISBN 978-2-220-06738-4, lire en ligne)
- « Félix Dehau », sur roglo.eu (consulté le )
- « Généalogie de Félix DEHAU », sur Geneanet (consulté le )
- « dehau-lenglart », sur www.thierryprouvost.com (consulté le )
- Recueil : Volumes 14 à 16, Lille, Société d'études de la province de Cambrai, (lire en ligne)
- « Exposition – Félix Dehau – Les amis de Bouvines », sur www.lesamisdebouvines.com (consulté le )
- Le Temps, 31 juillet 1889, p. 2.
- cf. Le guide culturel Bouvines, l'église et la bataille par Jean-Louis Pelon et Michel Chopin (APAD 2008) disponible à la mairie de Bouvines.
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :