Front populaire de libération de la Palestine

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Front populaire de libération de la Palestine
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Logotype officiel.
Nom arabe الجبهة الشعبية لتحرير فلسطين
Présentation
Fondation 1967
Secrétaire général Ahmad Saadat
Fondateur Georges Habache, Ahmed Jibril
Branche armée Brigades d'Abou Ali Moustapha

Représentation
Conseil législatif
3 / 132
Orientations
Idéologie nationalisme arabe,
marxisme-léninisme,
anti-impérialisme,
antisionisme,
anticapitalisme,
guevarisme
Couleurs blanc, rouge
Informations
Site web www.pflp.ps

Le Front populaire de libération de la Palestine (en arabe : الجبهة الشعبية لتحرير فلسطين (al-Jabhah al-Sha`biyyah li-Taḥrīr Filasṭīn), abrégé FPLP), est une organisation terroriste marxiste-léniniste palestinienne issue du Mouvement nationaliste arabe reconverti dans la politique, qui combine nationalisme arabe et marxisme, fondée en 1967 sous la direction de Georges Habache et Ahmed Jibril.

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis et de l'Union européenne. Le FPLP possède une branche armée, les Brigades d'Abou Ali Mustafa.

Ce groupe rejoint l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1968 et devient, dans l'organisation, le deuxième groupe par son importance après le Fatah de Yasser Arafat.

Doctrine

La doctrine du FPLP est une doctrine anti-impérialiste en Palestine, dans une optique mondiale. Le mouvement est motivé par la guerre populaire animé par le marxisme-léninisme et le nationalisme arabe. Le parti revendique une théorie de la lutte des classes. Le FPLP lutte contre plusieurs « ennemis », Israël, l'impérialisme, le sionisme, les capitalistes et les classes exploitantes arabes. Pour le mouvement, Israël est un État impérialiste par nature, car pour eux le « sionisme mondial » soutient l'État d'Israël.[réf. nécessaire] Mais le parti croit qu'au sein de la population israélienne, la classe opprimée — c’est-à-dire les prolétaires — est susceptible de faire la révolution et de créer un État palestinien nouveau.

Le FPLP se définit au sein du mouvement révolutionnaire mondial. Il annonce une Palestine égalitaire entre Juifs et Arabes, mais intégrée dans la « nation arabe ». Car pour le FPLP, le nationalisme arabe représente une inspiration et une fin fondamentales, qu'il tâche d'accorder à la théorie marxiste-léniniste[[]]
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Historique

Le FPLP a connu plusieurs scissions depuis sa création :

La chute de l'Union soviétique, la poussée des mouvements palestiniens islamistes et les attaques ciblées israéliennes contre les dirigeants du FPLP ont fait perdre de son influence à cette organisation.

Ahmad Saadat succède à Abou Ali Mustafa en 2001, après son assassinat à Ramallah par l'armée israélienne. Le mouvement via les Brigades d'Abou Ali Mustafa revendique, en , l'assassinat du Ministre israélien du tourisme Rehavam Zeevi. Saadat se réfugie dans la Mouqata'a auprès de Yasser Arafat, qui refuse alors de le remettre à Israël.

Après des négociations avec les États-Unis et le Royaume-Uni, un accord est conclu entre Israël et l'Autorité palestinienne. Saadat est arrêté et jugé devant un tribunal militaire. Il est emprisonné dans la prison palestinienne de Jéricho, et la responsabilité de sa surveillance est confiée aux Américains et aux Britanniques.

La cour suprême palestinienne déclare cette condamnation anticonstitutionnelle et ordonne sa libération, mais l'Autorité palestinienne s'y refuse. Début , les gardiens américains et britanniques décident de quitter leur poste, rompant de facto l'engagement de Londres et de Washington d'assurer la surveillance de la prison de Jéricho.

L'Autorité palestinienne en ressort affaiblie dans la bande de Gaza ; les étrangers fuient le territoire alors que le Hamas tarde à constituer son cabinet après sa victoire aux élections législatives palestiniennes de 2006.

Le , l'armée israélienne lance un assaut contre la prison de Jéricho. Après une journée de siège, elle obtient la reddition de Saadat. Cet assaut fait deux morts et 20 blessés, tous palestiniens (gardiens et prisonniers), et déclenche une série d'enlèvements d'occidentaux dans la bande de Gaza.

Lors des élections municipales de 2005, la candidate du FPLP Janette Khoury est élue maire de Ramallah, grâce aux voix du Hamas, contre le candidat du Fatah. Elle est la première femme à être élue maire d'une grande ville palestinienne.

Le FPLP a participé aux élections législatives palestiniennes de 2006 sous le nom de "la liste du Martyr Abu Ali Mustafa". Il a obtenu 4.2 % des suffrages et trois sièges sur 132 dans le Conseil Législatif palestinien. Ses députés sont Ahmed Saadat, Jamil Majdalawi et Khalida Jarrar. Le FPLP a obtenu ses meilleurs scores à Bethléem (9.4 %), Ramallah (6.6 %) et à Gaza Nord (6.5 %).

Le , le secrétaire général du FPLP Ahmed Saadat est condamné à trente ans d'emprisonnement par le tribunal militaire d'Ofer (Israël). Il avait été capturé en janvier 2002 par les Israéliens. Des manifestations ont eu lieu à Bethléem pour fustiger cette condamnation d'un membre du Conseil législatif palestinien (Parlement) élu en .

Le 8 décembre 2012, un meeting en soutien au FPLP organisé par Coup Pour Coup 31 devait se tenir à l'Université Toulouse II Le Mirail. Il sera interdit suite à la pression du CRIF[1] mais maintenu dans les locaux du NPA.

En juillet 2014, le collectif Coup Pour Coup 31 organise des manifestations contre la guerre à Gaza et en soutien au FPLP à Toulouse.

Au cours des quinze dernières années, le FPLP semble avoir perdu de son influence. « Le dépérissement des idéaux de gauche » semble expliquer le faible impact électoral du mouvement dans les Territoires palestiniens. Néanmoins, pour Aude Signoles, la personne et le mouvement de Georges Habache "ont grandement contribué au débat d’idées au sein de l’O.L.P"[2].

Attentats

Des années 60 jusqu'à la fin des années 2000, le mouvement a commis surtout des détournements d'avions et des attaques contre des avions pas forcément israéliens. En 1972, le mouvement décide d’arrêter ses "actions extérieures" et décide de concentrer ses actions contre les civils israéliens. Pendant les années 70, Ilich Ramírez Sánchez, terroriste vénézuélien d'extrême gauche très proche du FPLP, organise plusieurs attentats et assassinats contre des personnalités juives ou proches d'Israël. Le mouvement continue ses actions contre des civils israéliens sous forme d'attentats-suicide ou d'attaques contre des kibboutz[3].

 : crash de Würenlingen

Le vol SR-330 Zurich - Tel Aviv s'écrase dans une forêt à proximité de Würenlingen, tuant tous ses 47 occupants. Une bombe placée par le Front populaire de libération de la Palestine explose 9 minutes après le décollage et endommage irrémédiablement le Convair CV-990 Coronado immatriculé HB-ICD « Basel-Land ». La bombe aurait dû détruire un avion de la compagnie israélienne El Al, mais pour cause de retard de ce dernier, le bagage cachant l'explosif fut chargé dans le vol Swissair.

 : Dawson Field

Le 6 septembre, les vols SR-100 reliant Zurich à New York avec 143 passagers et 12 membres d'équipage, et TWA-741 Francfort - New York sont détournés par des activistes du FPLP sur l'aéroport de Zarka, connu sous le nom de Dawson Field. Le détournement d'un troisième avion, le Boeing 747 du vol El Al-719, échoue. Trois jours plus tard, le 9 septembre, le vol BOAC-775, est également forcé de se poser sur Dawson Field. Les passagers non-juifs et membres d'équipage sont libérés le 11 septembre, et le lendemain, les trois avions vides, le DC-8-53 HB-IDD baptisé « Nidwalden », le Vickers Super VC-10 G-ASGN de la BOAC et le Boeing 707 N8715T de la TWA, sont dynamités par les ravisseurs devant la presse internationale.

Attentats commis par le FPLP contre des civils

  • 18 octobre 2001, un commando du FPLP assassina à Jérusalem, le Ministre du Tourisme, Rehavam Zeevi, membre du parti Moledet, pour venger la mort d’Abu Ali Mustafa. C’est le premier meurtre d’un ministre israélien par un groupe palestinien.
  • 16 février 2002 – Attentat suicide dans une pizzeria à Karnei Shomron (3 morts et 30 blessés)
  • 27 avril 2002 – Des combattants du FPLP sont rentrés dans des maisons du Kibboutz Adora et ont tiré à bout portant (4 morts et 7 blessés)
  • 19 mai 2002 – Attentat suicide dans un marché à Netanya (3 morts et 59 blessés)
  • 20 juin 2002 – Un homme est rentré dans une maison à Itamar et a tué un homme, ses trois enfants et un voisin (5 morts et 2 autres enfants blessés)
  • 24 avril 2003 – Attentat suicide devant la station de train de Kfar Saba (1 mort et 13 blessés) 
  • 11 mai 2003 – Tir sur le conducteur d’une voiture près d’Ofra.
  • 25 décembre 2003 – Attentat suicide à un arrêt de bus près de Petah Tikva (4 morts et plus de 20 blessés)
  • 27 février 2004 – Deux hommes sont tués par balles dans leur voiture sur la route Lahav-Ashkelon (2 morts)
  • 1 novembre 2004 – Attentat suicide au marché Carmel à Tel Aviv (3 morts et plus de 30 blessés)

Références

Voir aussi

Liens externes