Fred Perry (marque)

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Fred Perry
Logo de Fred Perry
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Siège
Pays
Organisation
Effectif
370 employésVoir et modifier les données sur Wikidata
Fondateur
Chiffre d'affaires
122,3 M lbsVoir et modifier les données sur Wikidata
Produits
Site web

Fred Perry est une marque de vêtement britannique fondée par le joueur de tennis Fred Perry.

Histoire[modifier | modifier le code]

Polo Fred Perry

Les débuts sportswear[modifier | modifier le code]

Basket Fred Perry.

À la fin des années 1940, Fred Perry s'associe à Tibby Wegner, joueur de football autrichien. Les deux hommes font affaire ensemble et se font connaître avec l'invention du poignet éponge, un accessoire astucieux adopté par de nombreux joueurs de tennis permettant de protéger sa raquette de la transpiration. La marque Fred Perry est alors lancée et fabrique des vêtements destinés au tennis. La marque est identifiable par son laurier brodé sur chaque vêtement. Elle devient très populaire en Angleterre grâce au polo à manches courtes avec les bandes de couleurs sur le col et les manches.

Fred Perry équipe ainsi la majorité des joueurs de tennis dans les années 1950-60[1]. Les champions de l'époque avaient leurs initiales brodées en dessous du logo Fred Perry côté cœur. La marque connaît un succès mondial. Le polo Fred Perry devient même un des vêtements préférés de John Fitzgerald Kennedy et de nombreuses célébrités.

Dans les années 1980, la marque souffre beaucoup de la contrefaçon. Celle-ci passe entre les mains de plusieurs investisseurs. À partir de 1996, elle devient partenaire avec Hit Union[2] ; un groupe de textile japonais, qui collabore également avec la marque sportswear Puma. Ce partenariat est une réussite, car la marque retrouve un second souffle grâce au marché japonais et asiatique.

Appropriation culturelle de la marque[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, les polos et les chemises Fred Perry deviennent l’emblème des mods[3] anglais incarnés par des groupes tels que les Kinks ou les Who[4].

Depuis les années 1970, Fred Perry plait aux adeptes du style preppy, ainsi qu'aux mouvances skinheads et hooligans[5]. Les polos Fred Perry sont en effet prisés des mouvements radicaux, à la fois par les militants antifascistes et par ceux d'extrême droite[6]. Les mouvances skinheads proches des milieux d'extrême droite apprécient principalement le logo, qui fait écho à leur symbolique impérialiste[7].

La marque est populaire dans les milieux liés à la musique. De nombreux artistes anglo-saxons s’affichent en Fred Perry comme les Pogues ; le groupe de ska The Specials ou encore les groupes Blur (en particulier le chanteur Damon Albarn) et Oasis durant l’ère britpop.

Collaborations[modifier | modifier le code]

Fred Perry habille l’équipe de l'écurie de Formule 1 Williams F1 Team de 1992 à 1994, comprenant notamment le pilote automobile Nigel Mansell[8].

Fred Perry a pendant un temps sponsorisé également le joueur de tennis écossais Andy Murray[9].

En 2009, la marque s'associe avec la créatrice japonaise Rei Kawakubo de la marque Comme des Garçons afin de dessiner une collection[10].

Depuis 2008 et jusqu'à ce jour, la marque travaille avec le créateur Raf Simons[11],[12],[13].

En 2013, Fred Perry rachète une marque anglaise spécialisée dans les équipements d'équitation : Lavenham.

Depuis 2011, la marque rend hommage à la chanteuse Amy Winehouse avec sa collection Amy Winehouse Foundation, et apporte sa contribution aux œuvres de charité de l'association[14].

En novembre 2017, l'enseigne collabore avec le chanteur Miles Kane[15],[16].

En février 2021, Fred Perry Holding rachète la marque britannique George Cox.

Polémiques[modifier | modifier le code]

Proud Boys[modifier | modifier le code]

À partir des années 2010, de nombreux membres de « Proud Boys », une organisation néofasciste américaine pro-Trump, se sont approprié le polo Fred Perry noir et jaune comme uniforme officieux[17]. Le , la marque prend la décision de retirer cette pièce de la vente en Amérique du Nord et au Canada pour ne pas être associée à ce mouvement[18],[19].

Affaire Clément Méric[modifier | modifier le code]

Le , au cours d'une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry au 60 de la rue de Caumartin, dans le 9e arrondissement de Paris[20],[21], une rixe éclate entre des militants de l'Action antifasciste Paris-Banlieue et des militants des Jeunesses nationalistes révolutionnaires[22]. Celle-ci entraine la mort de Clément Méric et la condamnation d'Esteban Morillo et de Samuel Dufour à des peines de respectivement huit et cinq ans d'emprisonnement[23].

Références[modifier | modifier le code]

  1. La rédaction, « Le style Fred Perry », sur gqmagazine.fr, GQ France, (consulté le ).
  2. Challenges.fr, « Zoom sur Fred Perry, le laurier des vainqueurs », Challenges,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. Harriet Worsley (trad. de l'anglais), 100 idées qui ont transformé la mode [« 100 ideas that changed fashion »], Paris, éditions du Seuil, , 215 p. (ISBN 978-2-02-104413-3), p. 131
  4. Elvire von Bardeleben et François-Luc Doyez, « Fred Perry : le style des extrêmes ? », sur Libération,
  5. Julie Saulnier et Matthieu Beigbeder, « Mort de Clément Méric: Fred Perry, marque historique des Skinheads », sur L'Express,
  6. Mathilde Golla, « Mort de Clément Méric: pourquoi la marque Fred Perry est prisée des extrêmes », sur Le Figaro,
  7. Mathilde Golla, « Fred Perry, une marque prisée des extrêmes », sur Le Figaro,
  8. (en) « FotoLog - Magazine 2020 », sur FotoLog (consulté le ).
  9. « Accueil - Sports Marketing », sur Sports Marketing (consulté le ).
  10. « PHOTOS - En 2009, la célèbre marque anglaise collabore avec la créatrice Rei Kawakubo, de Comme des garçons. Une alliance qui va lui redorer sa couronne de laurier. », sur puretrend.com (consulté le ).
  11. Valentin Pérez, « Fred Perry et Raf Simons fêtent leur quinzième collection capsule », sur grazia.fr, (consulté le ).
  12. « Fred Perry x Raf Simons, cap sur leur dernière collaboration », sur sportetstyle.fr via Wikiwix (consulté le ).
  13. RelaxNews, « Raf Simons impose sa patte sur l'iconique polo Fred Perry », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Fred Perry : la nouvelle collection Amy Winehouse x Pegasus », sur Marie Claire Belgique, (consulté le ).
  15. (en) « Miles Kane x Fred Perry - Proper Magazine », sur Proper Magazine, (consulté le ).
  16. (en) Grace Cook, « Fred Perry Releases Capsule With Musician Miles Kane », sur businessoffashion.com, The Business of Fashion, (consulté le ).
  17. (en)Fred Perry Wants Nothing to Do With Its Alt-Right Fanboys - Esquire, 10 Juillet 2017
  18. Balla Fofana, « Fred Perry retire un polo vampirisé par des suprémacistes blancs » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  19. Stanislas Poyet, « Qui sont les «Proud Boys», la milice pro-Trump prônant l'usage de la violence? », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Le militant d'extrême gauche Clément Méric est mort des suites de ses blessures » Accès libre, sur Franceinfo, (consulté le )
  21. « Le principal suspect mis en examen dans l'affaire Clément Méric », sur Reuters, (consulté le ).
  22. « Mort de Clément Méric: Fred Perry, marque historique des Skinheads », L'Express, 7 juin 2013.
  23. « Mort de Clément Méric : des peines moins lourdes en appel pour deux anciens skinheads », sur TF1 INFO, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]