Dounoux

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Dounoux
Dounoux
Église Saint-Médard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
Gilles Nexon
2020-2026
Code postal 88220
Code commune 88157
Démographie
Gentilé Dounousien(ne)s
Population
municipale
866 hab. (2021 en augmentation de 0,35 % par rapport à 2015)
Densité 94 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 19″ nord, 6° 26′ 41″ est
Altitude 416 m
Min. 360 m
Max. 520 m
Superficie 9,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Val-d'Ajol
Législatives Première circonscription
Localisation
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Dounoux
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Dounoux
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Dounoux
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Dounoux

Dounoux est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Dounousiens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Localisation dans le département.
Situation géographique de Dounoux.
Légende
Légende

Dounoux est située à 10 km au sud d'Épinal, sur la route départementale 434, enserrée entre Uriménil à l'ouest et Hadol à l'est. Sa forme très étirée dans le sens nord-sud lui vaut d'être le seul bourg traversé par la route quand on relie Épinal à Xertigny. La ligne 5 du TER Lorraine, menant de Nancy à Belfort, suit le même axe mais la gare de Dounoux est fermée.

Village de la Vôge, Dounoux culmine au fort du Bambois (520 m), il est traversé selon un axe nord-ouest/sud-est par la ligne de partage des eaux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Dounoux
Épinal Dinozé
Uriménil Dounoux Hadol
Hadol Hadol Hadol

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située pour partie dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le Coney et le ruisseau de Rainjumenil[1],[Carte 1].

Le Côney, d'une longueur totale de 55,2 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le canal de l'Est à Corre, après avoir traversé 20 communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Dounoux[Note 1].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Épinal », sur la commune de Dogneville à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Dounoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,7 %), terres arables (30,7 %), prairies (18,6 %), zones urbanisées (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dousnous (1332)
Dounouls (1333)

Histoire[modifier | modifier le code]

La première trace écrite du village de Dounnoux (avec 2 n), village de l’ancien duché de Lorraine, date du XIVe siècle.

En 1390, Jacob d’Ancelle reconnaît recevoir la quarte partie des dîmes de Dounoux et Uriménil[16]. Les habitants de ces deux villages avaient reçu du duc Charles II le droit de faire pâturer leurs bêtes et de couper du bois dans le ban d’Uxegney, autorisation renouvelée par le duc Jean II en 1470, droit remis en cause en 1495 par le duc Evrard de Dommartin, puis confirmée par Charles III en 1566.

Dounoux faisait partie du bailliage de Vôge, prévôté d’Arches, sous le contrôle des abbesses de Remiremont.

Le grand prévôt de l’église de Remiremont nommait le maire et les gens de justice dans la mairie de Dounoux-Uriménil.

En 1789, les céréales cultivées étaient le seigle, l’orge, le sarrasin, l’avoine, le lin, le chanvre, les pommes de terre, le foin... Il y avait : moulin à farine, tourbières, carrières de pierres propres à la construction des fours.

C’est la Révolution qui crée la commune de Dounoux alors rattachée au canton de Xertigny, district d’Épinal.

Vers 1790, les 500 habitants de Dounoux (côté est) dépendaient spirituellement de Hadol, tandis que ceux (côté ouest) étaient rattachés à Uriménil. Plus tard, vers 1808, l’ensemble des habitants du village furent pris en charge par la cure d’Uriménil, moyennant une redevance contributive.

Le , la commune fut frappée par la violente tempête Lothar, causant d'importants dégâts sur de nombreuses toitures et détruisant 30 % de la superficie de la forêt communale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2014[modifier | modifier le code]

La mairie de Dounoux.

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

  • total des produits de fonctionnement : 509 000 , soit 586  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 345 000 , soit 397  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 304 000 , soit 349  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 297 000 , soit 342  par habitant ;
  • endettement : 0 , soit 0  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 13,11 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 16,69 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 25,83 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1799 1816 Jean-Joseph Mangin    
1816 1821 Jean Franche    
1821 1858 Jacques-Philippe Mangin    
1858 1867 Joseph Gerard    
1867 1868 Constant Duhoux    
1868 1871 Maurice Farinez    
1871 1878 Nicolas Ragué    
1878 1892 Justin Houillon    
1892 1898 Eugène Pierron    
1898 1912 Jules Louis    
1912 1943 Joseph Houillon    
1943 1947 Marcel François    
1947 mars 1977 Camille Houillon    
mars 1977 juin 1995 Georges Boutin (1922-2011)    
juin 1995 avril 2014 Jean-Paul Pernot SE[18]  
avril 2014 En cours Gilles Nexon    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 866 habitants[Note 5], en augmentation de 0,35 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
435499500426553600609615564
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
589527525610620658525507500
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
511434406392386412405391372
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
457711807788797852856866-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Santé[modifier | modifier le code]

L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier Émile-Durkheim situé dans la ville voisine d'Épinal.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Jacques-et-Saint-Philippe érigée en 1843 et son orgue polyphone de Louis Debierre[23],[24],[25].
Pour son édification, le premier maire de la commune, Jacques-Philippe Mangin, a dû batailler contre le préfet des Vosges[26]. Ce dernier ne voulait pas qu’une église soit construite dans la commune, arguant que celle d’Uriménil était assez proche. Cependant, le maire a eu le dernier mot[27].
  • Notre-Dame du Bambois[28].
  • Monument aux morts, mémorial de la Résistance[29],[30].
  • Fort du Bambois (1880), propriété de la commune dont l'accès est réglementé[31],[32].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Franche, prélat du pape.

Héraldique[modifier | modifier le code]

La commune arbore un pseudo blason totalement non conforme aux règles de l'héraldique. Il existe une proposition de l'Union des Cercles Généalogiques Lorrains non retenue[33].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Chevreux et Léon Louis, « Dounoux », Dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes du département des Vosges, Épinal, impr. E. Busy, 1887, p. 230-231
  • Henri Martin, Combats de juin 1940 à Bains-les-Bains et à Darney : additifs pour Xertigny et Dounoux, Le Souvenir français, Épinal, 1966, 64 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. La ligne de partage des eaux entre le bassin Rhin-Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Dounoux » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale de Dounoux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
  2. Sandre, « le Coney »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Dounoux et Dogneville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Épinal », sur la commune de Dogneville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Épinal », sur la commune de Dogneville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Lettres de Jacob d'Ancelle.
  17. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  18. Selon l'intéressé, bien que l'Annuaire des Mairies des Vosges ait opté pour divers droite.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Les orgues polyphones Debierre.
  24. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4, LCCN 92160476)
    Présentation de l'orgue de la commune : pages 254 à 255
    .
  25. Orgue église saints-Jacques et Philippe.
  26. Conseil municipal. — Délibérations : 5* 1838-1867 Construction de l’église et désaccord avec la commune d’Uriménil à ce sujet (1839-1841).
  27. Vosges Matin, 6 octobre 2009.
  28. Notre Dame du Bambois.
  29. Monument aux morts.
  30. Monuments commémoratifs.
  31. Page sur le fort.
  32. Le fort de Bambois ou fort Bizot.
  33. Union des Cercles Généalogiques Lorrains.