Centaure (essai nucléaire)
Cet article est une ébauche concernant le nucléaire.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
| Centaure | ||||||||||
| Puissance nucléaire |  France
|
|||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Localisation | Atoll de Moruroa Polynésie française
|
|||||||||
| Date | ||||||||||
| Puissance | 4 kt | |||||||||
| Type d'essais | Atmosphérique | |||||||||
| Altitude du site | 270 m | |||||||||
| Altitude du champignon | 5,2 km[1] | |||||||||
| ||||||||||
modifier  |
||||||||||
Centaure est le nom de code d'un essai nucléaire français destiné à tester l'arme nucléaire de la France. Il a lieu le à 7 h 4 à Moruroa.
Il s'agit du 58e essai atomique français, mais le tir ne se déroule pas comme prévu. Pour des raisons encore inexpliquées, le champignon atomique ne s'élève pas suffisamment. Les retombées prennent la direction de Tahiti et contaminent l'île[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
L'essai concerne une arme nucléaire tactique, possiblement une TN 80 (en)[3], accrochée à un ballon à 270 m d'altitude sur le site « Moruroa Denise », sa puissance est de 4 kilotonnes.
Le champignon atomique s’élève à 5 200 mètres, à une altitude beaucoup plus basse que les 8 000 mètres prévus[4]. Au lieu de se disperser dans le Pacifique, il prend la direction de l'île de Tahiti. L'île est touchée le 19 juillet, par la côte Est. Des précipitations de forte intensité, conjuguées aux effets du relief, conduisent à des dépôts au sol hétérogènes en termes d’activités surfaciques à Hitia'a sur le plateau de Taravao et au sud de Teahupo'o[5].
Selon Sébastien Philippe et Tomas Statius, coauteurs d’un livre sur les essais nucléaires en Polynésie française[6], toute la population présente à Tahiti en 1974 est donc potentiellement indemnisable au titre de la contamination radioactive par les retombées radioactives de cet essai[2]. En 1997, les scientifiques du CEA reconnaissent pour la première fois la dimension accidentelle de cet essai nucléaire français[7].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Ministère de la défense - Dimension radiologique des essais nucléaires français en Polynésie, p. 442.
- Benoît Collombat, « Essais nucléaires : en Polynésie française, l’explosion atomique qui ne s’est pas passée comme prévu », France Culture, (consulté le )
- « Listing des essais nucléaires français », sur capcomespace.net (consulté le ).
- Philippe et Statius 2021, p. 135.
- La dimension radiologique des essais nucléaires français en Polynésie : A l'épreuve des faits, Paris, Ministère de la Défense, , 474 p. (ISBN 978-2-11-096780-0, lire en ligne [PDF]).
- Philippe et Statius 2021.
- Philippe et Statius 2021, p. 134-135.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Sébastien Philippe et Tomas Statius, Toxique - Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie, Paris, Presses universitaires de France, , 184 p. (ISBN 978-2-13-081484-9)
- (en) Sébastien Philippe, Sonya Schoenberger et Nabil Ahmed, « Radiation Exposures and Compensation of Victims of French Atmospheric Nuclear Tests in Polynesia », Science & Global Security, vol. 30, no 2, , p. 62-94 (DOI 10.1080/08929882.2022.2111757, lire en ligne, consulté le )
